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Un visiteur
5,0
Publiée le 12 octobre 2009
Un chef-d'oeuvre de MINNELLI où le rêve ne suffit plus, ce rêve que les personnages s’efforcent de préserver jusqu’au bout.plus belles scènes du film sont celles où le temps semble suspendu, la fête en Argentine, la promenade à Versailles, pourtant conscients de la fragilité de ces instants, s’abandonnent à une illusion qu’ils entretiennent de toutes leurs forces : pour Minnelli, l’amour ne peut vivre que dans une fuite de plus en plus précipitée hors du monde.
De l'allégorie et surtout une américanisation des personnages, des décors (Paris sous l'occupation avec les grandes tenues, la résistance qui se réunit comme le conseil d'administration d'une grande entreprise, les appartements made in USA,etc...), et des modes de vie( toujouts un verre de whisky à la main). Une mise en scène souvent indigeste par sa lenteur et le jeu des personnages. Ce n'est pas une surprise que ce film ait été un échec commercial!
La scène d'ouverture, celle du repas de famille vespéral, est d'un grandiose, d'une magnifiscence, d'une force, qui rend admiratif ... Par le suite, les dialogues, parfaits, sont une "leçon de guerre", qui, si elle avait été comprise de tous, aurait empéché cette 3ème guerre mondiale du covidisme, en rendant les gens un peu plus attentifs à l'éthique ou à son absence totale, à la nécessaire implication de chacun, lorsque la dérive humaine apparaît ...
Le dernier dialogue est juste et émouvant : "Tu enviais mon indépendance, (dit le résistant de la dernière heure au colonel nazi, son cousin), on ne peut pas être indépendant, dans ton monde ... On est obligé d eprendre parti ..."
Les scènes terribles où la conquête, la guerre et la mort se révèlent, non comme un rêve exaltant d'égémonie et de grandeur de la race élue qui vit son heure de gloire, mais comme le mal absolu qui terrasse et broie les innocents, appelent ces scènes superbes de couleurs comme Minelli sait les créer et qui, désespérément, évoquent la Beauté, l'Amour, la nature intacte et le raffinement d'une vie et d'un monde qui s'éteint ...