Bâtards : les secrets du tournage

Le réalisateur Fred Saurel explique que l'idée de Bâtards, à savoir une borne de secours détournée par un campement de marginaux, lui "est venue un jour sur l'autoroute. Je me suis demandé où pouvaient bien sonner ces bornes oranges ? Un dépanneur qui aurait détourné l'une de ces bornes pour se "récupérer" quelques clients fût l'idée de départ. Si l'histoire se déroulait sur une journée et sur un décor unique, nous tenions un projet économiquement réalisable : aucun déplacement ou presque, et la totalité du tournage de jour ! Un huis clos à ciel ouvert ! L'idée du film nous parut bonne, le projet était viable."

Le français Jan Kounen, à qui l'on doit le long métrage Dobermann, est venu sur le tournage de Bâtards afin de tourner une petite séquence intitulée Phantasme de la parisienne. Jan Kounen et le réalisateur Fred Saurel s'étaient connus en 1994, en présentant leurs courts métrages respectifs au Festival de Cannes.

Avec Bâtards, le réalisateur Fred Saurel a souhaité "changer la vision du terme "bâtard". La définition telle qu'on la trouve dans un dictionnaire (né hors mariage, qui n'est pas de race pure) est à mon sens obsolète et ne correspond plus aux normes actuelles. De nos jours, beaucoup de parents ne sont pas mariés, sont divorcés, les enfants ont des demi-frères, les couleurs se mélangent... Pour moi, être un bâtard, c'est formidable ! Ca représente la mixité, l'apprentissage des différences, la découverte de l'autre, l'ouverture d'esprit. Ca m'inspire le respect et la tolérance."