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Backpacker
79 abonnés
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2,5
Publiée le 13 mars 2007
On ne va pas jeter la pierre sur Stephen Frears pour avoir souhaité aborder l'horreur quotidienne des sans-papiers... Mais s'y est-il pris de la manière la plus crédible? On peut en douter face à une déferlante de caricatures, une dose excessive de mélo et un mélange des genres pour le moins contestable voire étrange... En effet, était-ce bien nécessaire d'immiscer au sein du sujet principal le trafic d'organes, donnant ainsi la révoltante impression que tous les sans-papiers sont capables de s'adonner à un tel sacrifice dans le but de rester dans le pays désiré? Frears aurait mieux fait de se concentrer sur sa seule thématique des sans-papiers et d'analyser en profondeur leur conditions de vie absolument scandaleuses de ces millions de personnes dans nos pays où l'oppulence règne... Le choix du trio d'acteurs se révèle audacieux sauf... qu'il produit l'effet contraire escompté! En effet, on rigole en voyant l'excellent Sergi Lopez en salopard et s'amuse encore face aux pérégrinations d'une Audrey Tautou peu crédible en pauvre clandestine turque!... Tout ça pour dire que "Dirty pretty things" rate sa cible et n'apparaît plus que comme un suspense divertissant de samedi soir en lieu et place d'un pamphlet social crédible... Et c'est fort regrettable...
Ce film passe-t-il inaperçu parce qu’il dérange ? En tout cas, en montrant la face cachée du Londres contemporain, Frears tape un bon coup sur la table. L’économie parallèle du trafic d’organes est mise à nue et ça fait froid dans le dos. Pas que cela m’étonne, mais cela me met mal à l’aise de voir des immigrés travaillés clandestinement et devoir être obligés de vendre leurs organes pour survivre dans une ville aussi dynamique et moderne que Londres. Ils vont connaître le prix de la liberté... Ejiofor et Tautou sont impeccables dans leurs rôles. Les personnages secondaires (le directeur de l’hôtel, le voiturier, l’ami chinois, la prostituée, le chef de l’atelier…) ont tous un rôle intéressant et contribuent bien à l’avancée de l’histoire. Le film, dont le scénario oscille entre le drame, le thriller et la romance, est très bien mis en scène : la réalisation et le montage sont classiques mais c’est propre, rien à redire. Une bonne surprise.
Pas vraiment mon genre de films car pas de SF, de comique ou d'action.Mais alors, qu'est-ce qu'il est prenant ! On nage dans le glauque mais l'imprégnation dans cette atmosphère est pudique.C'est un film conçu par des gens matures.Du coup j'irais voir les autres films du réalisateur.
Manichéen et sans réelle profondeur, Dirty pretty things se contente d'être un fouillis qui aborde une multitude de thèmes sans jamais les aborder sérieusement.
Stephen Frears, c'est un peu le gars sûr, le réalisateur qui, à défaut d'offrir toujours des grands films, ne descend jamais en-dessous d'une « qualité minimum » (bon, à une exception près!), comme le confirme « Dirty Pretty Things ». Pourtant, ce n'est vraiment pas mon préféré, au point de ne pas trop quoi savoir écrire. On ne s'ennuie pas, les enjeux sont clairs, c'est militant sans être pesant : le savoir-faire est évident, malgré un budget que l'on devine assez mince. On passe ainsi d'une certaine fluidité de la rue à l'hôtel en passant par la morgue, tous ces lieux assez bien exploités fréquentés pour différentes raisons par nos héros, évoquant sans fard le quotidien empli d'incertitudes et de douleurs des immigrés clandestins, ici dans un Londres particulièrement peu valorisé. Pourtant, je n'ai jamais réussi à être vraiment enthousiaste : cela reste un peu froid, moins émouvant que ça ne devrait l'être, la faute, peut-être, à des protagonistes de qualité mais ne parvenant pas à nous sensibiliser à leur cause autant qu'ils ne devraient. L'ensemble manque un peu de fluidité dans le déroulement, certaines scènes révélant des informations importantes sur les protagonistes ne tombant pas forcément au meilleur moment, le récit virant parfois inutilement au glauque spoiler: (le harcèlement sexuel dont est victime Senay) . Au moins l'horreur du spoiler: trafic d'organes (malgré un « twist » assez improbable) est-il décrit avec un certain réalisme, l'interprétation séduisante de Chiwetel Ejiofor et surtout Sophie Okonedo dans ce qui est peut-être le meilleur personnage étant à saluer, Audrey Tautou se montrant presque crédible en jeune turque (!!), sans oublier l'excellent Sergi López en spoiler: trafiquant particulièrement ignoble . La fibre sociale de Stephen Frears est bien là, les qualités inhérentes à son cinéma aussi, même si on l'a déjà vu les exploiter avec plus de brio et de subtilité précédemment.
Superbe ! Grandiose! Dirty pretty things relate l'univers des deux clandestins londoniens confrontés au trafic des organes sur leur lieu de travail, un hôtel. Les acteurs sont étonnants, sombres, innocents... Magnifique! Ce film me permet de voir l'univers des clandestins et de réflechir sur le pouvoir abusif des employeurs qui profitent de leur naïveté, de leur faiblesse à cause du manque de ressources. Un grand bravo à Audrey Tautou : quelle métamorphose ! A voir !
Audrey Tautou m'a bien plu dans cette histoire dramatique sur la situation des clandestins dans nos pays occidentaux dont les lois les obligent à accepter des conditions de vie, de travail révoltantes. Ici, le scénario imagine un trafic d organes humains dirigé par un patron pourri par la soif de pouvoir et d argent incarne par un très bon Sergi Lopez. Le reste des interprètes ( Chiwetel Ejiofor en tête biensûr) est également très crédibles et bien dans le ton du film dont l ambiance fait bien ressentir la situation inconfortable voire invivable de ces sans papiers constamment inquiets et apeurés de se faire prendre... On rentre facilement dedans grâce à cette ambiance inquiétante et des acteurs convaincants et attachants mais aussi grâce au plan élaboré par pour échapper au sort que lui réserve son maître chanteur.... A voir!
Dirty pretty things dépeint avec pudeur et sans pathos la dure réalité des immigrés clandestins abusés par des faiseurs de miracles à Londres. En plus d'un scénario vraiment original et d'une réalisation impeccable, il faut saluer le casting remarquable, Chiwetel Ejiofor et sa bonne bouille en tête. Un beau film, vivant, dur, mais plein d'espoir et d'humanité. Le sujet dérangeant a semble t'il détourné l'attention du public : voici un bel exemple d'oeuvre qui aurait méritée mieux que son succès d'estime.
Ce qui ressort de ce film est la prestation de Ejiofor et une réalisation maîtrisée au niveau de la photographie. Le scénario, sur fond de clandestinité et trafic, est bien classique et aurait mérité un traitement plus long et plus fouillé. Le tout est gâché par une musique et quelques scènes bien larmoyantes.
Stepen Frears nous a habitué à des films assez dramatiques et cachant parfois des thèmes sociaux. C'est le cas ici avec "Dirty pretty things, loin de chez eux", qui nous offre la vision dérangeante mais réaliste d'immigrés clandestins étant obligés, en plus de travailler dans des conditions déplorables, de vendre un ou plusieurs de leurs organes pour survivre dans une grande ville européenne. Présentement cela se passe à Londres, mais cela aurait pu tout aussi bien se passer à Paris, ou à Barcelone dans "Biutiful" etc. C'est ce qui renforce le propos du film, aidé par un casting éclatant : Audrey Tautou et Chiwetel Ejiofor sont sobres mais parfaits dans leurs rôles d'immigrés cherchant à s'intégrer et à survivre par tous les moyens, et Sergi López excelle une fois de plus dans le rôle du saligaud de service. Un drame poignant, bien filmé et abouti. A voir.
Même s'il n'est pas Ken Loach,Stephen Frears a parfois réalisé des drames sociaux d'une belle ampleur,comme cet excellent "Dirty Pretty Things".Plongée dans le Londres interlope.Celui où des dizaines de milliers d'immigrés clandestins tentent de survivre en vendant leurs reins,en travaillant au black,en vivant dans des endroits insalubres,et forcés de céder au chantage de ceux qui connaissent leur situation irrégulière.Aux couleurs chaudes de l'hôtel où travaille Okwe comme réceptionniste,s'oppose le bleu glacé des chambres froides et des quartiers pauvres.Frears parvient à révolter contre certaines injustices.Il a le courage de composer un casting cosmopolite,qui se révèle étonnamment homogène:Chiweter Ejiofor,bon samaritain nigérian,droit et tout en retenue.Audrey Tautou,femme de chambre d'origine turque,gracile et volontaire et Sergi Lopez,magouilleur professionnel espagnol,pilier d'un trafic d'organes.La greffe du thriller et de la romance interraciale au fait social ne prend pas forcément,et le principal défaut du film,hormis sa cohérence discutable,c'est de rester trop en surface des choses,alors que le sujet est puissant.La revanche des laissers pour compte du Tiers Monde semble bien optimiste,mais on appréciera pénétrer le revers de la médaille d'un Londres opulent,mais terriblement égoïste.
Porté par trois acteurs de grande qualité (Chiwetel Ejiofor, Audrey Tautou et Sergi Lopez) et mis en scène par un réalisateur dont le talent n'est plus à prouver (Stephen Frears), Dirty Pretty Things est un drame mélangeant habilement le thriller (l'intrigue sur le traffic d'organes) et le social (la vie des immigrés en Angleterre). Images sombres, musiques d'ambiance angoissantes, scénario prenant,... Un bon film en somme !