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pasrodes r.
11 critiques
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3,0
Publiée le 26 octobre 2024
ah les tourments conjugaux! la photo et les acteurs sont super mais l'intrigue est assez convenue. On garde quand la description du milieu de la pêche qui est très bien rendue et qu'on ne voit pas si souvent.
Drame de l'adultère trop théâtral. Stanwick et Ryan surjouent respectivement la garce infidèle et le cynique sarcastique. Le final est curieusement teinté de morale familiale qui laisse à penser que Lang avait dû voir La Femme du Boulanger de Pagnol pour faire de Paul Douglas un cocu très dans la veine de Raimu.
Quand on s'attelle à Un Fritz Lang des 40ies-50ies, on s'attend à tomber sur un film noir, même si 'Rancho Notorious' ou 'Moonfleet' ne vont pas tarder à suivre. 'Le démon' lorgne plutôt du côté du mélodrame, avec un triangle Stanwyck-Paul Douglas - Ryan. Sans être un chef d'œuvre, il fait montre d'un certain nombre de qualités. L'exaspération des sentiments est mise en valeur, Stanwyck compose remarquablement un personnage tourmenté, Lang gère parfaitement les moments de tension , ainsi que la peinture d'un milieu. A découvrir.
On se demande en voyant ce drame intimiste dépeignant avec autant de brio des personnages aussi complexes dans un cadre aussi banal s’il existait un seul genre qui résistait à Fritz Lang. Incontournable.
Voici dix ans que Mae Doyle n’était pas rentrée dans sa ville natale. La femme va tenter de refaire sa vie en épousant Jerry, un pêcheur, tout en continuant à espérer une vie meilleure. A peine mariée, Mae tombe amoureuse du meilleur ami de Jerry. « Le démon s’éveille la nuit » est un triangle amoureux dramatique réalisé par Fritz Lang dans les années cinquante. Bien que la psychologie et la paranoïa en soient des thématiques fortes, le cinéaste ne parvient pas à en faire ressortir sa fougue. Lang s’embourbe dans un drame mal écrit, fait rare dans sa filmographie. Le film est néanmoins l’occasion pour lui d’introduire son histoire avec un pseudo documentaire sur le métier de pêcheur et surtout, de faire jouer Marilyn Monroe loin de l’image que l’on s’en est faite. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Comme l'ont noté la plupart des critiques, ce n'est pas le meilleur Fritz Lang. Ce film manque un peu de rythme, certaines scènes intimistes sont trop longues, néanmoins ce Démon a un certain souffle. Les personnages ont du caractère, le cadre social de la petite ville portuaire est bien décrit, l'ensemble est très crédible. La séduction de Barbara Stanwick soutient difficilement la comparaison avec le sexe-appeal de Marilyn Monroe, mais la première était une grande star, la seconde une débutante... La fin de la pièce dont a été tiré ce film a été modifiée par Fritz Lang. Cette chute moraliste, bien dans l'esprit de l'époque ne lui aurait pas été imposée. Elle affadit pourtant son film dont certaines séquences ont des accents féministes.
Idéologiquement le scénario de ce mélodrame est limite : on nous explique en gros que la place de la femme est d'être au foyer, que les pulsions extérieures doivent être réprimées et que c'est le mari qui commande. Il a bien quelques tentatives de Marilyn pour expliquer qu'une femme doit pouvoir faire ce qu'elle veut, mais l'amour de son bellâtre la fait se taire. Autant dire qu'avec un autre que Fritz Lang, à la réalisation, ce genre de film n'intéresserait aujourd'hui plus personne. C'est tiré d'une mauvaise pièce de théâtre et ça se sent, les dialogues étant trop écrits et manquent souvent de naturel et les personnages sont caricaturaux. De plus pendant toute la première partie le film semble piétiner et l'ennui n'est guère loin. Lang se réveille heureusement dans la dernière partie dans laquelle les masques tombent. Ouf ! La direction d'acteurs est impeccable, "avec une Barbara Stanwyck fabuleuse (mais peut-être un peu fatiguée),un Paul Douglas qui arrive à nous évoquer Raimu dans la Femme du Boulanger", une Marilyn amusante, et un Robert Ryan pas mal en chien fou. Soyons clair : ce n'est pas un grand Fritz Lang.
Lang réalise un bon film tout en tension avec une débauche de moyen minimum et des acteurs solides, en bonus Marylin Monroe qui joue un second rôle intéressant. Bon au final le film n'est pas aussi noir que le laisse penser son développement.
On savait F. Lang à l'aise avec la S-F et le polar, mais on ignorait qu'il l'était aussi avec le mélo. Dans "Clash by Night", le trio amoureux est montré avec une grande complexité. Les caractères des personnages sont nuancés, et permettent ainsi des péripéties convaincantes, avec une bonne montée de la tension dramatique. Le rôle de l'amant est cependant moins intéressant que les deux autres. Ce personnage d'homme torturé manque d'émotion pour se hisser totalement à la hauteur de l'enjeu principal. Un très bon film de Lang, même s'il ne fait pas partie des tous meilleurs.
Mélodrame autour d’une histoire d’adultère dans un petit port de pêche. Un Fritz Lang mineur ou les clichés du genre s’enchaînent, au programme amour impossible, choix cornélien entre la vie d’une bonne épouse et celle plus aventureuse d’un amour véritable. Bref la chanson est connue. Au moins Fritz Lang filme le tout avec un certain savoir-faire, et les comédiens prennent leurs rôles au sérieux, ça aide à faire passer les lieux communs du récit. A noter une jeune débutante dans un petit rôle remarquable : Marilyn Monroe.
Fritz Lang adapte une pièce de Clifford Odets et nous offre un film qui repose avant tout sur ses interprètes : Barbara Stanwyck, impeccable mais insupportable (comment tous les mecs sont à ses pieds alors qu'il y a Marilyn Monroe dans la même ville ?) est une femme fatiguée et désespérément seule à la recherche du bonheur et de l'amour malgré ses grands airs. Entre Paul Douglas, véritable ours au grand cœur et Robert Ryan, projectionniste cynique, son cœur balance. L'un lui offre le confort, l'autre la liberté. Bien écrit, le film tient la route et prend parfois à la gorge malgré son sujet un peu balourd mais l'ensemble manque un peu de rythme. Il y a tout de même la mise en scène du grand Fritz Lang et J. Carrol Naish, irrésistible en vieil oncle profiteur.
Alors qu'il aborde la dernière partie de sa carrière hollywoodienne, Lang adapte une pièce du dramaturge Clifford Odets. L'introduction directement inspirée du néo-réalisme italien de Rossellini fait figure d'exception dans le cinéma de Lang dont il ne faut jamais oublier qu'il fut un des pères du cinéma expressionniste allemand. Mais la présence de Barbara Stanwick, égérie du film noir, au générique nous ramène rapidement sur un terrain plus familier du grand réalisateur. Archétype de la femme fatale, Barbara Stanwick de retour au pays ne peut que semer la panique dans le cœur de ces hommes., pauvres pêcheurs. C’est Paul Douglas qui sera le jouet de la relation trouble empreinte d’un mélange détonnant d’attirance et de haine que la toujours sulfureuse Barbara Stanwick nouera avec un Robert Ryan étonnant dans un rôle inhabituel de falot. Lang avec l’aide d’une Stanwick très convaincante décrit parfaitement les tourments intérieurs de cette femme qui cherche désespérement la stabilité sans jamais y parvenir. Paul Douglas n’aidera pas à la reconversion de sa bien-aîmée n’ayant de cesse de naïvement la pousser dans les bras de celui qu’elle cherche à éviter sachant trop bien ce qu’elle doit en redouter. La situation est poussée à la limite du paroxysme et le drame est évité de justesse. Une situation de la vie courante fort bien exploitée, qui montre la difficulté des relations amoureuses entre les êtres, souvent attirés par ceux qui feront leur malheur. « Le démon s’éveille la nuit » n’est sans doute pas un des chefs d’œuvre de Lang alors à l’automne de sa carrière mais tout simplement le fruit du grand savoir-faire accumulé tout au long d’une riche et prolifique carrière dans deux systèmes de production différents. A noter le petit rôle sympathique et prometteur d'une Marylin Monroe encore juvénile.
Le Démon s'éveille la nuit n'est pas un grand Lang mais il est tout à fait convenable même si l'histoire promettait beaucoup pour finalement peu de chose comme son faible final qui gâche en grande partie l'impact de Le Démon s'éveille la nuit. Reste un beau casting et une belle description d'hommes et de femmes dont le plus attachant est le brave Paul Douglas.
Fritz Lang réalise ici un film très "européen", à ranger étrangement à côté de la "Femme du Boulanger" ! Certes, Paul Douglas n'est pas Raimu, mais son interprétation en marin pêcheur vertueux, honnête et candide, pas vraiment regardant sur la fidélité de sa jeune épouse (Barbara Stanwick) est plutôt convaincante. A voir également pour Marylin Monroe qui crève l'écran à chacune de ses apparitions.
Les premières images sont très prometteuses, car on y voit des images de style documentaire d'un port de pêche ce qui fait penser, hélàs à tort, qu'on va avoir un film de style néo-réaliste. Les premières scènes aussi sont très prometteuses et emporté un premier temps par l'espoir légitime d'un film intéressant, la déception vient très vite. Car Fritz Lang n'arrive pas à sortir le film du carcan du simple théâtre filmé (en particulier dans la deuxième partie) qui devient vite pesant. Sans parler que les situations et les personnages apparaîssent comme caricaturaux prouvant que la psychologie était loin d'être le point fort de l'auteur de la pièce dont le film est adapté Clifford Odets, comme l'avait d'ailleurs déjà montré le film râté de l'écrivain "Rien qu'un coeur solitaire". Mais heureusement que c'est Fritz Lang qui est derrière la caméra cette fois, même si la réalisation est totalement impersonnelle, et qu'il dirige admirablement ses comédiens dans des rôles qui était a-priori intéressants. Paul Douglas est parfait comme toujours, Robert Ryan arrive à ressortir toute sa bestialité, Barbara Stanwyck est encore une fois électrifiante et Marilyn Monroe fascinante mais hélàs pas suffisamment exploitée. Reste de tout cela que "Le Démon s'éveille la nuit" est un des moins bons films de son réalisateur.