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🎬 RENGER 📼
7 181 abonnés
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2,0
Publiée le 12 mai 2012
Etonnamment, le film s’ouvre sur des plans d’animaux, des otaries et des mouettes. Le plan s’élargit et laisse apparaître le lieu où nous nous trouvons, en pleine mer, des bateaux de pêche s’affèrent pour revenir au port, chargés de poissons. A quai, ce sont les femmes qui s’activent pour trier le poisson, une séquence rythmée qui nous rappelle l’espace d’un instant, un des célèbres films du cinéaste : Metropolis (1927). Le Démon s'éveille la nuit (1952), dont on préfèrera amplement son titre original : Clash by Night, se démarque énormément des précédents films du réalisateur (c’est à cause de cela que l’on a du mal à y adhérer). Très centré sur la psychologie des personnages, on suit jour après jour, l’évolution de différentes personnes, leurs accroches, leurs difficultés, les couples qui s’aiment, se déchirent, etc. La réussite du film tient en partie grâce au casting, avec l’horripilant Robert Ryan et la séduisante Marilyn Monroe. Quant à la mise en scène, si elle assomme par moment, le final est quant à lui, très regrettable, expéditif et sans intérêt !
Fritz Lang n'a pas signé que des chefs d'oeuvres : la preuve en images avec ce "Démon s'éveille la nuit", qui se révèle au final quelque peu décevant. Non pas que l'ensemble soit particulièrement mauvais, mais on sent bien que Lang a du mal à se défaire des conventions du théâtre, si bien qu'on a une forte tendance à s'ennuyer, d'autant plus que les personnages n'ont pas un intérêt majeur, allant même jusqu'à manquer de crédibilité, la faute aussi à des dialogues moins percutant qu'à l'habitude. Mais c'est bel et bien dans le style dramatique que Lang est décidément, tant le film se révèle puissant, percutent, violent lorsque les rumeurs et les masques commencent à tomber. Cette demi-heure est d'ailleurs un intense moment de cinéma ou Lang retrouve toute la maitrise de son sujet. Hélas, la fin est très loin des attentes espérées après ce (très) brillant sursaut, et fait qu'au final, même si l'ensemble est loin d'être honteux une certaine déception quant au cinéaste que l'on adore tant habituellement. Dommage.
Toujours la trouille de voir un film de Fritz Lang, peur de cauchemarder ensuite, sans doute l'ombre de M Le Maudit associé à son nom... Ce film démarrant par une forte houle auréolée d'oiseaux affamés, je l'avais vu par bribes, je me souvenais de la fraîcheur de Marylin Monroe en jolie et gentille ouvrière starlette de plage. Et de l'inquiétant Earl face à cette deuxième femme altière, qui, pour donner plus de saveur à la vie toute tracée qu'elle pressent, se fait comme une ultime violence... On est bien dans les fifties, le "baby boom", la mentalité sur la famille impliquant que la femme se consacre à son foyer, certes plus simple, mais enfin, le désir et comment on s'en arrange, c'est de toutes les époques le gros tiraillement. Il y a aussi une bonne part de féminisme dans ce film à l'atmosphère captivante.
"Clash by night" (1952) de Fritz Lang est une oeuvre mineur dans ce que Lang est capable de faire. Décevant, certes, mais tout de même pas nul. C'est une belle oeuvre sur l'amour, sur ses différentes façon d'être, sur la fidelité. La réalisation bien sur est toujours impeccable, on a la véritable impression que Lang trouve dans chacune des images la majestuosité d'un plan. La direction d'acteur est très bonne ( spécialement pour le couple Marilyn Monroe et Paul Douglas qui sont vraiment les meilleurs comédiens du film ). Cependant, "Clash by night" (1952) nous peint des personnages véritablement bizarre, on croirait des caractéres lynchiens parfois, on attend donc une fin démellante, qui nous dévoilerais les ressorts de tant de mystéres. Déception immense et étrange pour un Lang américain pro du retournement de situation. Dans cette oeuvre, l'homme et la femme sont sous un jour vrai ô possible et pourtant tout sauf caricaturaux, rien que pour cela bravo à Alfred Hayes, scénariste. Le film perd de sa saveur naturelle dans les dialogues qui tendent à véhiculer parfois trop de messages qu'on on a d'ailleurs du mal à saisir directement. Tant pis, surement une simple erreur mimime dans la filmo de Fritz Lang. En conclusion, le cinéaste a encore une fois le mérite de nous tenir en haleine tout au long du film mais c'est, malheureusement, pour nous décevoir à la fin. Une bonne oeuvre langienne mais pas imperissable.