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jthuil
13 abonnés
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4,0
Publiée le 7 juillet 2024
Une expérience limite et marquante, qui part du postulat du corps comme extériorité étrangère à nous-mêmes, sans offrir d'explication rassurante sur les conduites d'automutilation de son héroïne, de plus en plus à la dérive. Du cinéma extrêmement dérangeant et original, à saluer.
Film choc et dérangeant qui a dû en secouer plus d'un(e) à sa sortie. C'est captivant, bien joué et bien réalisé. Un sujet très très rare au cinéma : l'auto-mutilation et l'auto-cannibalisme. Très audacieux donc, il fallait oser !
4 554 abonnés
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1,0
Publiée le 15 octobre 2020
J'ai été amèrement déçu par Dans Ma Peau. Je m'attendais à quelque chose comme un défi profond et une réflexion. Les effets spéciaux sont à un niveau d'irréalisme surpassé seulement par de mauvais films d'horreur. Je me suis retrouvé à rire de scènes censées vraisemblablement être autre chose que la comédie. Ce qui aurait pu être une représentation fascinante de l'automutilation finit par être un film trash sanguin oubliable. Couper des morceaux de votre propre chair et les manger ne fait pas du bien à votre corps et ne devrait pas être glorifié ou évalué positivement. Donc si j'ai gâché le film pour vous je dois dire que je suis content de l'avoir fait. Vous n'avez pas besoin de regarder ce film. Vous devez faire quelque chose de bien pour vous-même et pour votre corps et laisser ce film sur l'étagère...
Quel ennui ! Quand on a rien à dire et qu'on veut faire croire qu'on a quelque chose à dire, il y a une méthode simple : la surenchère dans la violence. Et même la surenchère en général. Le paroxystique, c'est l'événementiel appliqué au cinéma... Une technique marketing : le film devient un événement parce qu'il montre un chapelet de scènes paroxystiques. C'est aussi l'arrière plan, le paradigme de la mentalité bourgeoise où tout doit être maximal... les carrières, les salaires, les bonus, les voitures, le carnet d'adresse, l'apparence physique et vestimentaire,la nourriture, les vins, les vacances dans l'Himalaya, la compétition sociale entre bourgeois les pousse à revendiquer continuellement les premières places dans tous les domaines et aspects de la vie... La réalisatrice revendique la première place dans le bizarre... et ce n'est pas difficile, rien de plus.
Dans sa première moitié, Dans ma peau intéresse guère entre des dialogues peu inspirés et une mise en scène plate qui ne varie pas suffisamment les distances avec les protagonistes. Le rapport à ses blessures qu’entretient Esther (Marina de Van) renvoie alors à Crash de David Cronenberg. Le trouble nait réellement qu’à mi film lors du diner de travail puis dans la séquence muette qui vient ensuite, sorte de retour à l’état primitif de l’héroïne. L’atmosphère alors instaurée est aussi issue d’une caméra enfin plus mobile osant quelques déplacements appropriés. En outre, dans cette deuxième partie, le gain en étrangeté s’effectue par un élargissement du spectre thématique du film. En ajoutant le cannibalisme aux scarifications initiales, la torture physique se pare d’aspects psychologiques. Dès lors, Dans ma peau gagne en intensité pour lorgner vers Trouble every day de Claire Denis.
Je trouve ce synopsis officiel partiellement faux. Peut-être était-ce pour titiller la curiosité des spectateurs qu'ils ont un peu transformé le pitch du film.
Une chose est claire, Si Esther va lutter pour sauver sa carrière, elle ne le fera "surtout" pas pour sauver sa relation avec Vincent. Au contraire, on va assister à l'auto-anthropophagie coupable de la belle blessée qui se sent mal de ne pas avoir mal malgré ses blessures profondes.
A propos de ce film, on pourrait parler de torture-porn avant l'heure tant l'action est focalisée sur les séquences d'auto-charcutage. Mais c'est un peu plus que ça qui nous est donné à voir ici ; il s'agit avant tout d'un joli métrage sur la découverte d'une femme avec son corps insensible aux pires tourments que l'on peut lui infliger, et de la capacité à résister à la tentation folle de voir jusqu'où cela peut la mener.
Cette relation charnelle et masochiste d'Esther avec son propre corps peut fasciner comme dégoûter, elle n'en demeure pas moins une agonie profonde devant laquelle l'on ne peut que garder les yeux grands ouverts pour en juger la profondeur et l'intérêt.
Avant Grave et A l'intérieur, il y a eu Dans ma peau. Un film étrange et angoissant, plutôt réussi de et avec Mariana De Van. Je le conseille vivement...
Spécial et dérangeant mais ce film m’a plu justement parce qu’il montre précisément le mal–être d’une personne au point de se mutiler et de dévorer sa propre chair
L'histoire est brouillon insipide et le personnage d'Esther, c'est l'horreur. je n'ai pas du tout accroché, sordide et effrayant, utile pour des étudiants en cinéma et les spécialistes qui apprennent les trucages et effets post-prod etc...mortellement déçue. surtout en plateau-repas, je vous déconseille, vous n'allez pas vous en remettre et en routarde de "regarde la mer", c'est de la rigolade à côté, c'est mère térésa!
Un film malade, quelque soit le bout par lequel on le prend. Marina de Van est sûrement la réalisatrice française la plus intéressante de sa génération. Après quelques courts-métrages très singuliers, "Dans ma peau" est un premier essai de long-métrage schizophrène. Quelque part entre le meilleur Cronenberg (Videodrome, Dead Ringers, Crash) et un téléfilm de deuxième zone, boursouflé de dialogues bavards, ineptes, maladroits, qui sapent les formidables séquences de mutilation, dérangeantes au possible, et pourtant insidieusement séduisantes. On entre dans le fantasme irrépressible de l'héroïne, on finit par admettre que cette perversion dévastatrice peut avoir l'attrait d'une drogue apaisante, et qu'elle y trouve une forme d'équilibre. Chaque fois que la caméra est sur elle, l'actrice/réalisatrice enchaine les tours de force et situe son film entre "Crash" et "Trouble Every Day" de Claire Denis. Dès qu'elle laisse le film lui glisser entre les mains en suivant à la lettre son scénario boursouflé de séquences pseudo-réalistes sur le monde du travail et les tracas de la vie de couple, c'est le naufrage, un laborieux enfilage de perles sorties du dictionnaire des phrases toutes faites à l'attention des apprentis scénaristes, qui ramène le film au raz des pâquerettes. Et la fin ne tient pas les promesses qu'on pouvait attendre d'une telle introspection dans les abysses de l'âme humaine. Dommage, l'originalité et la force du sujet auraient mérité plus de maturité et de maîtrise, celles dont De Van sait faire preuve aujourd'hui avec le superbe "Dark Touch" sorti récemment.
J'ai attaqué le visionnage de "dans ma peau" après avoir lu les différentes critiques postées sur le site et en me disant "ça ne peut pas être si horrible que ça" en bon habitué du cinéma d'horreur jamais en reste de surenchère dans le gore. Cruelle erreur, c'est largement pire, et j'avoue que rien ne peut vraiment préparer à un film de ce type. Il ne s'agit évidemment pas de cinéma d'épouvante mais d'un voyage au coeur de la névrose, que dis je de la folie furieuse la plus dérangeante, boulversante et glauquissime. J'ai beau me creuser les neurones, je ne me souviens pas avoir jamais vu quelque chose de semblable...l'interprétation est magistrale mais, moi qui ne suis pourtant pas un adepte de la censure, je trouve l'interdiction aux moins de 16 ans assez tiède. Pou ma part je l'interdirais bien sur aux moins de 18 ans, mais aussi aux cardiaques, aux femmes enceintes, aux personnes psychologiquement fragiles et aux végétariens. Je note 3 et demi pour la performance et l’inquiétant réalisme de l'oeuvre, la question est "pourquoi un tel film au delà de l'exercice de style ?" ce qui m'empêche de mettre une note plus élevée
"Dans ma peau" est un drame psychologique noir, malsain, dérangeant et qui vous marque à vie. Un film rare qui vous fait souffrir pendant 1h30, qui traite de la détresse d'une femme trentenaire qui, après une terrible blessure à sa jambe, sera happée par une passion pour l'autodestruction et l'automutilation. Le film est très bien réalisé et joué. Un grand bravo à Marina de Van pour son premier long-métrage! Quelle audace, il fallait le faire!
Gnangnangnangnan, son scénario entrecoupé grossièrement de scène d'automutilation, ses dialogues, les interprétations cabotes ect...c'est du bon gnangnan avec un style serie b des années 80-90! Je n'en ai regardé que 30 minutes mais c'était long!