Il s’agit du 1er volet cinématographique de la célèbre trilogie théâtrale (1929), centrée sur Marius, 23 ans (Pierre Fresnay, 34 ans), qui tient, à Marseille, le comptoir du « Bar de la Marine » de son père, veuf, César Ollivier (Raimu, 48 ans) mais qui rêve de parcourir le monde sur des voiliers, malgré l’amour que lui porte Fanny Cabanis, 18 ans (Orane Demazis, 37 ans), vendeuse de coquillages à côté du bar. Le film est un peu long (2 h) avec un scénario conventionnel (les amours contrariées) et théâtral (où sont les clients du bar de la Marine ? César somnole dans son bar à 9 h du matin !) mais il doit beaucoup aux acteurs, aux dialogues savoureux (les personnages, pudiques, disent souvent le contraire de ce qu’ils pensent) sans oublier les sketches hors intrigue, telle la confection d’un apéritif selon César (spoiler: 1/3 de curaçao, 1/3 de citron, 1/3 de Picon et 1/3 d’eau ) ou la célèbre partie de cartes où César indique à Félix Escartefigue (Paul Dullac, 49 ans), capitaine du ferry-boat qui traverse le Vieux-Port, qu’il lui fend le cœur.
Le film a presque 100 ans mais il est encore au goût du jour, avec des dialogues qui font mouches et une histoire d'amour éternelle. Un amour qui semble si semble et qui pourtant se complique car tout est complexe dans la vie. On pourrait aujourd'hui reprocher 15 minutes de trop mais même avec ces quelques faiblesses ce film reste un chef d'oeuvre du cinéma de l'entre deux guerres.
Premier film de la trilogie marseillaise, réalisé par Alexandre Korda, on est en présence d'un classique du cinéma du patrimoine.
Le fils du patron d'un bistrot du port de Marseille préfère l'attrait du voyage à la perspective d'une vie rangée avec une jeune femme amoureuse de lui.
Malgré un certain statisme de la mise en scène et des décors peu variés, " Marius" se suit avec plaisir. Les joutes verbales d'une distribution uniformément impeccable, alimentent adroitement un scénario plutôt banal.
La réputation du film me semble tout de même un peu usurpée aujourd'hui, mais on a affaire à du cinéma populaire de premier ordre, composé de sentiments mêlés.
Drôlerie et tragédie sont à l'écran au sein d'une composition restée fameuse dans l'histoire du septième art.
Les amateurs de cinéma du patrimoine ne le manqueront pas.
acte un de la trilogie marseillaise de monsieur Pagnol, un trésor national du cinéma français, des dialogues, des acteurs et actrices au diapason de l histoire, tragédie grec a l l'aïoli. bref un chef-d'œuvre.
Ce premier volet de la célèbre trilogie Marseillaise est bien inégal. Il s’agit de théâtre filmé, et non d’expression cinématographique ; alors l’essentiel est dans le texte et dans le jeu des comédiens. Et c’est pourquoi le film boîte. Les moments « collectifs » consacrés à la vie quotidienne autour du bar de la Marine génèrent quelques scènes culte et des perles mémorables. Alors que ceux consacrés à l’idylle entre Marius et Fanny sont insipides, par manque de scénario et de dramaturgie. Et il y a un abîme entre le jeu des comédiens : Pierre Fresnay récite, Orane Demazis déclame, alors que Raimu est littéralement habité par son personnage et lui confère une formidable densité non exempte de complexité.
La vivacité des langages corporels qu'on ne connait plus est plaisante, maintenant le film est tellement de l'ordre du quotidien que c'est assez fatiguant de voir à l'écran quelque chose qu'on peut vivre dans la banalité du quotidien... Un film qui a malgré tout le charme de l'époque, avec des acteurs dont les yeux brillent de fierté et de santé, mais bon au bout d'une heure, mon attentation a décroché petit à petit, ce qui est mis en scène trop anecdotique. Au final on a l'impression d'etre dans une discussion sans interet qui s'éternise...
Marius constitue en 1931 le premier chef d'œuvre du cinéma français. Le premier film de la trilogie installe d'emblée ses personnages légendaires. Pour son troisième film parlant, Raimu démontre qu'il est le meilleur acteur de l'époque. Charpin est exceptionnel dans son rôle de fanfaron beau-parleur. Pierre Fresnay et Orane Demazis nous font très vite oublier qu'ils sont trop âgés pour leurs personnages respectifs. Robert Vattier rend mythique le personnage de Monsieur Brun par son interprétation. Certaines scènes comme par exemple "Papa je t'aime bien" ou la partie de cartes sont restées dans la légende. Ce film est intemporel et se regarde avec toujours autant de plaisir 92 ans après.
Voilà l'exemple parfait du scénario qu'on pourrait qualifier de banal en un grand moment de cinéma. Voilà un mélodrame qui fait rire. Voilà une bête romance qui se change en comédie. Les dialogues sont excellents et la reconstitution de l'ambiance marseillaise parfaite. A voir par tous, ceux qui aiment les comédies humaines, les bons dialogues et les films avec une atmosphère palpable.
En 1931, le réalisateur britannique Alexander Korda réalise le premier volet de la Trilogie marseillaise (« Marius », « Fanny » et « César »). En étroite collaboration avec Marcel Pagnol, il profite de l’arrivée du cinéma parlant pour mettre en scène une galerie de personnages hauts en couleur (Raimu et Fernand Charpin notamment). Entre roublardise, mauvaise foi et cabotinage, les clients du Bar de la Marine dans le Vieux-Port de Marseille se livrent d’irrésistibles joutes verbales. A ce titre, la fameuse partie de belote avec la célèbre réplique « Tu me fends le cœur » constitue une scène culte. Si la mise en place de la relation amoureuse entre Fanny et Marius (Orane Demazis et Pierre Fresnay) constitue la trame de fond du scénario, ce premier volet se distingue des deux autres par son aspect moins dramatique. Bref, une œuvre incontournable.
Un de mes films préférés avec Pierre Fresnay et le magistral Raimu au sommet de son art en temps que comédie dans ce film autant que dans Fanny. Le long du film est très drôle, assez émouvant mais qui se termine par spoiler: le départ de Marius en bateau, ce qui est plus mélancolique. Tout sera chamboulé dans Fanny et César. .
Bien sûr on ne me croit pas aimer un film comme ça en noir et blanc parce que je suis jeune surtout que je n'arrêtais pas de regarder la trilogie Pagnol en étant beaucoup plus jeune. Comme si ce films est réservé aux hommes et aux femmes d'un certain âge.
Mais en tout cas j'aime les pièces de Pagnol et il n'y a pas d'âge d'en étudier des extraits surtout en etudes
La trilogie s'ouvre de la meilleure des manières en axant l'histoire sur Marius et ses aspirations à découvrir le vaste monde qui surpassent son amour pour Fanny. L'image que le temps a laissé de ses personnages (le quatuor César, Maitre Panisse, Escartefigue et Monsieur Brun) vient essentiellement des scènes mémorables de cet épisode, la partie de carte et la recette du mandarin-citron en tête. Avec un langage simple et sa maitrise des mots, Pagnol parvient à faire passer dans ses textes toutes les émotions, du comique au dramatique.
Pourquoi aime-t-on tant la trilogie marseillaise de Pagnol ? Oui, d'abord parce qu'on la vu quand on était petit, que la partie de cartes nous a fait rire, parfois même on l'a étudiée à l'école. Mais plus tard, on l'a revue, une fois, deux fois, dix fois. Et on s'est dit que le noir et blanc de Pagnol était très jolie, qu'il y avait des jolies images du vieux ports, que l'accent marseillais est ma foi fort chantant. Oui, Orane Demazis joue atrocement faux mais Raimu est un génie, Charpin a un vrai naturel et Pierre Fresnay est un homme bien séduisant, même si le parigot galère pas mal "avé l'accent". Et puis les dialogues sont drôles, incisifs, naturels mais parfaitement écrits. Et l'histoire est universelle, romantique, proche de chacun, indémodable. On rit, on pleure et on s'écroulera à nouveaux dans le canapé à la prochaine rediffusion télé. Attention ! La télé et la rediffusion disparaissant, il va falloir penser à montrer les films aux enfants. Je connais un anglais, prof de français à Londres, qui fait étudier Pagnol a ses élèves. Universel, je vous dis !
Beau film, très grand classique français où l'on voit une tragédie marseillaise.Le réalisateur nous dévoile la ville et ses habitants de manière très intimiste. Le langage est le point fort chez ce réalisateur. La fin est digne d'une tragédie grecque. A découvrir.