Un remake superbe.
Marcus Nispel fait partie de cette ribambelle de réalisateurs qui ont eu le droit a une chance pour arriver à lancer leurs carrières. On lui confie donc le remake du célèbre Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper avec la mission de dépoussiérer cette histoire macabre. Peut-on donc voir ce remake comme étant un film supérieur à l'original ?
L'histoire est très similaire à celle du premier Massacre à la Tronçonneuse. On reprend la bande de copains perdus dans le Texas qui rencontrent la famille Hewitt, famille de dégénéré qui va terroriser la région. Ceci ne fut possible que part Thomas Hewitt, épaulé par son père adoptif, qui va massacrer quiconque se met sur sa route. Marcus Nispel va donc réutiliser les éléments de l'original, à savoir une ambiance années 70' très présentes, que ce soit au niveau du style vestimentaire, des décors, ou même des personnages. Bien plus glauque et violent que l'original, ce remake marque par son degrés de noirceur et de sang, on est dans un survival pure et dure puisqu'on ne voit pas trop Leatherface. On est donc sans cesse en quête de l'identité du tueur. On découvre via une petite mise en abime que le scénario s'inspire d'une histoire réelle où un tueur vivant au Texas utilisait des peaux de ses victimes pour ses confectionner des masques. Bien plus terrifiant et sauvage, ce tueur va en faire voir de toutes les couleurs. C'est là que réside toute la force de ce remake : arriver à donner un aspect noir et sombre, à la limite du gore, pour effacer l'image de l'original. Force est de constater que l'original a posé les bases, mais que ce remake à quand même bien déblayé le terrain vague. Ce remake fait peau neuve à une saga qui en avait bien besoin, et c'est tout ce qu'on lui demandait. Chapeau bas au réalisateur car je ne pense pas que c'était chose facile.
Côté casting on nous présente une ribambelle d'acteurs sûr d'eux et bien dans la peau de leurs personnages. Je pense avant tout à l'héroïne interprétée par Jessica Biel (la série 7 à la maison) qui nous livre une très bonne interprétation. Elle obtient son tout premier rôle principal, et je suis déjà sous le charme. Eric Balfour (la saison 1 de 24 heures chrono) obtient lui aussi un de ses premiers grands rôle, pareil pour le sympathique Jonathan Tucker qui est bon dans son rôle. L'acteur qui m'a bien bluffé reste quand même R. Lee Ermey, il incarnait l'insupportable Sergent Hartman dans Full Metal Jacket. Il hérite une nouvelle fois d'un rôle digne de ce personnage. Très caractériel et violent, il va de pair avec le côté fou de la famille Hewitt, un très gros plus pour ce remake.
La réalisation est exemplaire. Les décors suintent la mort la crasse, ce qui renfonce cet aspect noir et sombre. On est quand même un peu en droit d'exiger un peu plus d'hémoglobine, ce qui irait de pair avec les éléments sombres du film. Les musiques sont un peu en retrait alors qu'elles pourraient être utilisées pour amplifier cet aspect noir.
______________________________________________________________
Les + : l'histoire, les nouveautés, Leatherface, les acteurs, le côté sombre
Les - : Leatherface un peu absent, les musiques
Note : 18 / 20
Marcus Nispel a réussit l'impossible, c'est-à-dire dépoussiérer un film qui avait prit un sacré coup de vieux au fil des années. Mieux, il a sut redorer l'image de Leatherface (ternie après des opus catastrophiques) en le rendant plus sombre et violent qu'auparavant. L'histoire gagne en intensité et devient de plus en plus sombre afin de correspondre à l'univers de ce tueur macabre. Un remake qui surpasse sans problème son aîné.