Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
marc sillard
8 abonnés
162 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 27 octobre 2024
Comparez "le gentleman d'Epsom" et "les Ripoux", je ramasse les copies dans deux heures. En fait, non, dix minutes suffiront. Mon attention a été attirée par trois choses : la passion pour les courses de chevaux, les procédés déloyaux pour gruger son prochain, les soirées "pseudo-russes" pour se faire pomper son pognon. Je suis persuadé que Zidi s'est inspiré de Grangier pour faire son film. Sinon, les cadres et les ambiances sont totalement différents. Petit peuple interlope de Montmartre ou de Barbès chez Zidi. Bourgeois friqués et ordinaires des beaux quartiers pour Grangier. Ce qui est vraiment réussi dans "Epsom" c'est tout ce petit monde de turfistes gogos prêts à tout avaler du prétendu "Commandant", qui n'a probablement jamais mis les pieds à Saumur ni au Cadre Noir, mais qui les impressionne par son allure hautaine, son argumentation inaltérable, son sang-froid d'escroc bonimenteur qui a expérimenté tous ses mauvais coups de longue date. Gabin est indépassable pour jouer ces personnages. Autour de lui gravitent des figures connues : Frankeur, Dinan, Jacques Marin, ... Numéro habituel de Louis de Funès qui peaufine ses grands rôles à venir. Mention spéciale à Jean Lefebvre, rabatteur fidèle mais maltraité du "Commandant". Son discours de présentation de ce dernier à la Toque de Funès est un vrai régal. Les dialogues écrits par Audiard sont souvent vifs et drôles, mais s'enlisent parfois dans un pathos à prétention de beau langage châtié. Le duo d'amour réchauffé Robinson-Gabin est à ce titre particulièrement pesant. Conclusion : film distrayant, parfois drôle.
Le vieux film, d'un temps aujourd'hui passé, que je regardais avec mon grand -père pendant les vacances d'été quand la télévision n'avait que 3 chaines.
Une fois encore, on s'en remet au procédé Audiard-Gabin, et la pauvreté de la mise en scène et du scénario n'en est que plus flagrante. Et pourtant, le personnage d'aigrefin des champs de courses, petit escroc aux accents aritocratiques que compose un Gabin charismatique mais figé, aurait pu faire une comédie originale et spirituelle. On imagine bien ce caractère chez Phulippe de Broca par exemple, avec plus de sens ou au moins un type comique plus appliqué. Mais, décidément, on a vraiment trop l'impression que ce sont les textes d'Audiard et son sens de la formule qui décident du récit et non pas l'inverse. Les dialogues font parfois sourire mais on devine aussi, en certaines occasions, de la complaisance. Des scènes interminables et totalement inutiles (le dîner entre Gabin, le vieil original, et Madeleine Robinson qu'il a connue autrefois: quel intérêt?) alternent avec toutes sortes de péripéties hippiques, de paris hasardeux sur le champ de courses. Le film n'est pas complètement ennuyeux mais ne surprend à aucun moment et se satisfait paresseusement de la caricature et du premier degré.
« Le gentleman d’Epsom » est le neuvième film que Jean Gabin tourne avec Gilles Grangier depuis « La vierge du Rhin » en 1953. Petite comédie particulièrement bien ficelée sous la plume d’Albert Simonin et de Michel Audiard, le film, dans une France de 48 millions d’habitants, est désormais présenté comme un succès mineur avec 1,9 million de spectateurs alors qu’aujourd’hui des comédies françaises, on devrait peut-être dire « franchouillardes », déclinées en suite et présentées à grand renfort de promotion comme des phénomènes de société, ne recueillent péniblement que 1,5 million de spectateurs dans un pays dont les habitants vont certes moins au cinéma mais qui a tout de même vu sa population s’accroître de 20 millions d’unités. Ce petit préambule chiffré pour replacer les choses en perspective et permettre à ceux qui douteraient de la qualité de la deuxième partie de carrière de Jean Gabin de pouvoir constater sa totale implication dans ce qui reste une pochade tout à la fois tendre et sarcastique où tous les acteurs secondent de la plus belle des manières un grand acteur qui s’il n’œuvre pas ici dans l’une des pièces maîtresses de son œuvre, fait tout ce qu’il faut pour l’élever à un niveau tant narratif que d’interprétation qui n’est plus que rarement de mise depuis une vingtaine d’années. Il est vrai que Monsieur Gabin ne semble pas faire beaucoup d’efforts pour camper ce prétendu chef d’escadrille en retraite surnommé « Le Commandant » qui passe son temps à plumer les gogos (Louis de Funès, Franck Villard, Jacques Marin, Paul Mercey tous inénarrables) sur les champs de courses parisiens quand il ne compte pas fleurette dans un grand restaurant russe à une ex-conquête richissime (Madeleine Robinson parfaite) venue faire ses achats à Paris. Mais peut-on reprocher à Alexis Montcorgé dit « Jean Gabin » d’être un très grand acteur ? « Le gentleman d’Epsom » n’atteint certes pas la perfection burlesque du fameux « Le cave se rebiffe » qui un an plus tôt avait déjà réuni Gabin, Grangier, Simonin et Audiard, mais il démontre la capacité de cette fine équipe à se renouveler sans jamais tomber dans la facilité. On notera la musique toujours parfaitement dans la tonalité du film de Francis Lemarque et Michel Legrand. Un petit tour aux courses avec « Le Commandant » s’impose donc pour ceux que ne connaissent pas encore cette petite perle un peu méconnue et sous-estimée.
"Le Gentleman d'Epsom" , un classique du cinéma français de 1962 réalisé par le grand Gilles Grangier. Gabin à la distribution, De Funés encore, à l'époque', cantonné à des rôles de second plan, Jean Lefebvre, Paul Frankeur... Des dialogues magnifiques écrit par Michel Audiard. Gabin joue ici un personnage assez touchant, par devant la faconde, la classe et le prestige, par derrière une vie pathétique d'escroc des champs de courses courant après ces dettes. Un scénario d'Albert Simonin bien construit. Un petit retour dans la France uniforme patriarcale et bon enfant du début des années 60. Un bon vieux classique en noir et blanc à revoir.
Je qualifierai ce film de comédie à la grand papa. Au niveau technique que ça soit de la mise en scène, le la musique (qui finit par être irritable tellement elle est répétitive), du montage, c’est quasiment le néant. En revanche les dialogues d’Audiard avec la gouaille de Jean Gabin ça fonctionne toujours à merveille aujourd’hui, avec en plus l’univers des courses hippiques qui convient parfaitement au mélange des genres aristocratique du personnage de Gabin avec la verve populaire des dialogues d’Audiard. Pour accompagner ceci on a une apparition de De Funès égal à lui même, et on a même un Jean Lefebvre dans un de ses meilleurs seconds rôles. Bref c’est une comédie sans artifice mais qui n’oublie pas l’essentiel: être amusante.
Des vieilles comédies poussiéreuses des années 50-60, il y en a un paquet et je viens d'en exhumer une : Le Gentleman d'Epsom. J'ai fait une erreur car je ne connais strictement rien aux chevaux. Or, s'il y a bien quelques bons mots, Audiard, a truffé ses dialogues d'expressions typiques du monde des courses. Qu'il devait connaître à fond comme celui des bars, du cyclisme ou de la boxe. Je n'ai pas été surpris de retrouver Léon Zitrone commentant une épreuve. Gabin joue les escrocs en charentaises et c'est là où je veux en venir : ça se traîne. Je comprends mieux pourquoi on appelait ça le cinéma de papa. C'est pépère. Tranquille. C'est une autre vision de la France à une époque où on était en plein dans les Trente Glorieuses, c'est vrai. Aucun, je dis bien aucun, n'est touché par la misère ou le chômage. Même si ce capitaine se trompe et finit ruiné, il va rebondir le lendemain sur un tour de passe-passe. Il y a quand même l'apparition de de Funès qui sauve le film. Je ne sais pas si c'était l'affiche d'origine ou si c'est René Chateau qui l'a mis en avant pour vendre mais le voir à côté de Jean Gabin est trompeur. De Funès doit avoir dix minutes de présence à l'écran. Même s'il n'avait pas encore explosé en 1962, il apporte son style face à Jean Gabin impassible. N'avait-il pas peu goûté à ses gesticulades dans La Traversée de Paris ? Si le film devient un peu plus intéressant, c'est grâce à lui.
Jean Gabin est absolument antipathique dans son rôle de parieur-magouilleur. Le film est de plus assez lent, assez répétitif et Louis de Funès n'a pas même 10 minutes à l'écran. Je ne suis pourtant pas un grand amateur, mais Jean Gabin est si bougon dans ce film que les extravagances de de Funès sont très rafraichissantes. Vraiment pas terrible.
Un film par le biais duquel, le charisme de Gabin, est à son paroxysme ! Comme beaucoup d’ailleurs ! spoiler: Celui-ci y tient le rôle d’un commandant ruiné arnaquant d’autres individus pour pouvoir en soutirer leur argent! Lorsqu’il a besoin d’aide c’est vers sa sœur ou plutôt vers son mari qu’il se retourne afin de combler ses découverts! On y observe le passé de cet homme le fait qu’il ait perdu une grosse somme d’argent à un hippodrome d’Epsom d’où le nom du film! cependant je m’attendais à ce que l’arnaque avec Louis de Funès soit plus présente dans’le Film car il y partage tout de même l’affiche avec Gabin ! C’est un bon film de jean Gabin ( dialogue audiard) mais un plutôt moyen avec de Funès !
Un film d'époque fort bien servi par le choix du noir et blanc, Le gentleman d'Epsom raconte le temps de la démocratisation des courses hippiques, celle de la décadence assumée d'une aristocratie flamboyante incarnée par le charme et le panache d'un Jean Gabin très en forme et fort en gueule, en profiteur de caves avides. Le scénario et même la réalisation sont entièrement chevillés autour de la prestation du grand Gabin, à son aise au milieu des chevaux et des paris. On appréciera les premiers échanges avec un De Funès déjà très agité, au jeu très influencé par le muet, et ceux plus déséquilibrés avec un Jean Lefebvre savoureux. Ce film reste un formidable tableau d'une certaine société d'après-guerre, dans le strass et l’apparence, et qui à défaut de se révéler particulièrement surprenante et servie par de savoureux dialogues.
Si Grangier nous a fourni quelques pépites, ici il se plante en beauté, avec un Gabin cabotinant comme ça ne devrait pas être permis, une histoire inintéressante, des dialogues médiocres (malgré Audiard). C'est vraiment pas terrible. Ce film fut un échec critique et public, vous allez me dire, ça prouve rien.. Si dès fois !
Excellent film sur les Paris hippiques et les courses de chevaux. Gabin est excellent dans son rôle de conseiller hippique et Louis de Funès est délirant dans son rôle de gargotier. Je le conseille a tous les fans de Gabin
Je me demande si l'affiche est vraiment d'origine ou si elle a été trafiquée : Louis de Funès en occupe la moitié mais n'est présent qu'un petit quart d'heure à partir de la 55ème minute ; certes, on l'aperçoit tout de même vers le début du film pendant une autre minute mais tout de même, il y a tromperie évidente sur la marchandise. Cela étant, son rôle de restaurateur préfigure quelque peu l'excellence de son numéro d'artiste comique dont il a le secret dans Le Grand Restaurant quelques années plus tard.
Jean Gabin pour sa part reste bien évidemment la grande vedette et assume avec le charisme qui le caractérise l'escroc hippique de grande classe, le gentleman de la combine à bourrins. Les bourrins sont le noeud de cette affaire qui tourne rapidement à vide comme un hamster en crise d'épilepsie dans sa cage. Ainsi, la répétition des situations tourne vite à l'ennui le plus total malgré les dialogues de Michel Audiard qui ne fournit ici que le minimum syndical. Heureusement que la musique fort sympathique aide à faire passer le temps.
En vérité, c'est tout le film qui tourne à vide et qui tourne en rond comme ces canassons chargés à bloc qui tournent en rond par peur de finir en lasagnes. Avant de tourner soi-même en bourrique, on se réjouit que la fin arrive enfin, une fin bâclée comme tout le reste du film.