Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Tendax_montpel
31 abonnés
631 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 13 février 2012
Malgré son bon goût d'autrefois, le film tourne un peu en rond avant l'arrivée du personnage de Louis de Funès dans le scénario. Dès lors on s'amuse beaucoup, même si les situations sont un peu téléphonées. A voir pour le côté "cinéma de papa".
Un casting plus que correct (bien que De Funès en fasse beaucoup trop, heureusement il n'est à l'écran qu'une quinzaine de minutes, ce qui est bien assez pour faire le tour de ses mimiques). Gabin relève les gants avec brio et devient le Commandant, escroc de haut vol. Des scènes beaucoup trop longues et par conséquent ennuyeuses ternissent l'image du film.
Jean Gabin, monument que cette homme qui marqua haut combien les esprits. Dans Le Gentleman d'Epsom il y joue un escroc des milieux hippique, il fait tourner les têtes de tout un monde, même Louis De Funès y passe c'est pour vous dire. Des dialogues de Michel Audiard, donc vous pouvez vous dire que le tout est sacrément alléchant, sa rétorque bien comme il faut.
On comprend très rapidement que le scénario est volontairement construit autour, voire même pour Jean Gabin. Ce dernier est assez irrésistible et plutôt crédible en bonimenteur de haut vol, entouré d’une impressionnante cour de pigeons, dans un milieu qu’en plus il affectionne : les champs de courses. Epaulé par les traditionnels seconds rôles (Lefebvre, Frankeur), dans une atmosphère par moments des plus romantiques, c’est même tout le film qui repose sur ses épaules. Dommage donc que la rencontre avec de Funès soit courte et escamotée : l’unique numéro de ce dernier reste un grand moment qu’on aurait aimé voir répété.
Le film semble faire un clin d'œil aux mathématiques. Le commandant ne laisse rien au hasard, il fait miser systématiquement sur chacun des cheveux d'une course , un cheval par joueur. Il est sûr que l'un des joueurs aura trouvé le cheval gagnant. Il est sûr également que tous les autres joueurs seront mécontents et vont lui en vouloir... Paradoxalement grâce au baratin et à sa prestance il conservera le respect de ses "pigeons". Coté pigeon le "corniaud" constituera un volatil de taille !!! Curieusement il emploiera la méthode de Brodewski (sans doute fantaisiste) pour gagner à la roulette , mais c'est visiblement le hasard qui viendra à son secours. Quand à sa nièce, si elle étudie le calcul intégral ce n'est probablement pas pour faire une turfiste émérite.
un film porté par jean gabin qui maitrise le film à lui tout seul grâce à son talent inégalable, les dialogues sont forts et le petit rôle de louis de funes sympathique !!!!
Aujourd'hui, regarder pareil film fait un peu populiste, vague impression de revenir au temps des "grandes familles respectables", sous Le Grand Charles... Ces aristos maîtres partout, raffinements de langage qui vous situent d'office comme sang supérieur, passant sans transition de mielleux à odieux, notamment avec leur petit personnel rompu aux sautes d'humeur. Gabin en turfiste ici, doublé d'une fripouille ! Jean Lefebvre, l'humilité résignée, ôtez-moi ces mains de vos poches... De Funès plus vrai que lui-même, réincarné depuis (frappant !) dans un jumeau élyséen.. Sublime passage de Madeleine Robinson en dame pincée mais touchante par sa vulnérabilité camouflée. Truculence des dialogues de Michel Audiard dans cette plongée dans les courses de chevaux où le profane peut trouver plaisir, nul besoin d'être spécialiste... Vigoureux plans d'ensemble qui entretiennent le suspense, petits vices débusqués... Un bon divertissement si l'on parvient à supporter le mélange gentleman/escroc, un genre qui peut mettre les nerfs à vif en avril 2009 !
Un film à écouter. Scénario indigent, un Louis de Funès peu convainquant dans son rôle de chef cuisinier (il fait du de Funès pour résumer), ... Mais voilà, Audiard nous gratifie de quelques répliques d'anthologie, Jean Gabin est toujours aussi classe, enfin on replonge dans cette période durant laquelle on jouait encore à ces vieux billards mêlant jeu d'adresse et de hasard (car à l'époque de la prohibition, avant les années 1930, il fallait masquer les jeux de hasard interdits derrière les jeux d'adresse autorisés).
C'est une superbe histoire sur les mondes des courses équestres et de l'arnaque (ce qui en soit, frôle le pléonasme). La qualité du film repose essentiellement sur son tournage en noir et blanc (alors qu'en 1962 la couleur existait), et les dialogues d'Audiard. En outre, la prestation de Jean Gabin est exceptionelle : Ancien officier, ancien gigolo, fanatique de courses hippiques, l'homme désormais mur conserve allure, prestance et l'esprit acéré pour plumer la volaille. Laquelle ne se fait pas prier, avec mains moites, voix mielleuses, regards torves, etc... Une légende existe à propos de ce film (qui réunit pour la première fois Jean Gabin et Louis de Funes) selon laquelle les deux acteurs ne pouvaient pas s'encadrer mutuellement. Cette légende est exacte concernant l'apparition au generique des deux comédiens, ainsi que leurs rôles prédominants ou dominés (En effet de Funes n'apparait que dans la dernière demie-heure, comme faire-valoir). Un autre différent concerne les convictions personelles des deux comédiens quant à la considération du rôle de comique : Gabin considère le cinéma comme un job presque ordinaire, réfute son propre talent ainsi que son aspect éventuellement comique, tandis que de Funes n'imagine le cinéma que comme une opportunité, s'efforce de jouer ou surjouer le clown, ce qui lui ouvrira plus tard la porte de la série des "Gendarmes". Cependant, le cinéphile averti ne s'y trompera pas : Si les deux hommes sont excellents, Gabin avait fait ses preuves depuis longtemps dans divers registres aupres de comediennes talentueuses (Quai des Brumes avec Michelle Morgan "T'as d'beaux yeux tu sais?") tandis que de Funes fourbissait encore ses armes, après de longues années de vache maigre. Et bienheureux qu'un producteur se soit penché sur son eventuelle destinée...
Un classique parfois un peu oublié qui réunit pourtant l'immense Jean Gabin et le monstrueux Louis de Funès qui commençait tout juste à se faire un nom. Outre des dialogues aux petits oignons concoctés par la maître du genre Michel Audiard ("Quand on n'a pas une santé de cheval, on ne fréquente pas les hippodromes", "Je vous prierai de ne plus m'adresser la parole... même de loin !", "Une petite association vous intéresserait pas, non ? - J'ai horreur des mutuelles", "Avec les 2% de la Caisse d'Epargne, on est sûr - On est surtout sûr que ça fera pas 3"...), j'ai surtout apprécié que le Commandant Briand-Charmery, officier en retraite et arnaqueur patenté, soit sensiblement différent des rôles que Gabin a joué toute sa vie, à savoir le cador intouchable à qui on ne la fait pas. On le voit ici mené une vie assez pathétique entre sa dépendance au jeu, ses problèmes d'argent récurrents et ses efforts pour séduire sa belle. Mais le charisme de l'acteur remporte une fois de plus la mise et fait de cet escroc un peu minable un gentleman flamboyant au culot monstre et à la gouaille inimitable. Il domine une galerie de 2nds rôles formidables avec notamment Jean Lefebvre en complice, les habitués Frank Villars, Paul Mercey et Jacques Marin en pigeons, Madeleine Robinson en amour passé (dans le rôle reste sans doute le moins intéressant du film) sans oublier donc Louis de Funès en restaurateur hystérique. Comme d'habitude, on peut reprocher au "Gentleman d'Epsom" des longueurs propres aux films de l'époque et des codes aujourd'hui désuets. Mais la nostalgie et le talent des acteurs ont vite fait de balayer ces menus défauts.
Gabin sur des dialogues d'Audiard, ça commence bien, on rajoute des seconds rôles tels que Lefebvre ou surtout De Funes (énorme à chaque apparition) et on sait qu'on va passer un bon moment. Et c'est le cas, on a l'impression de voir un film d'une autre époque (sensation accentuée par le fait que Gabin joue le rôle d'un "noble") mais pas ennuyeux pour autant. Le rythme est bon et les dialogues parfaits. une bonne petite surprise.