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    Dodes'ka-den
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    Zilog
    Zilog

    10 abonnés 161 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 janvier 2018
    Bon, OK, Kurosawa, c'est culte, ça prend son temps, et si on est un vrai cinéphile, ça se respecte ; j'en ai vu pas mal (Le Chateau de l'araignée, Sanjuro, Derzou Ouzala - que j'adore vraiment - , Ran etc etc) il y a quelques années, et là je rattrape mon retard sur les oeuvres que je n'ai pas vues. Que dire.... OK, histoires croisées de gens malheureux dans le cadre d'un bidonville ; c'est lent (normal), c'est plombant (pourquoi pas), mais malheureusement c'est aussi particulièrement chiant (je n'ai pas trouvé de terme "cinéphile" adapté) ; après m'être endormi au bout de 1h30 (j'ai une virose costaud, à ma décharge - ah ah - décharge, jeux de mots en rapport avec le film, oui bon, non, OK), j'ai fait l'effort de finir ce pensum. Aucun personnage ne m'a "accroché" : ni "le fou du tchou tchou", ni la jeune fille esclavagisée, ni le père fou avec des rêves de "maisoooooooon" sur la colline. Peut-être son petit bout'd'chou débrouillard, oui. Au total, très décevant. Amis vrais cinéphiles, à vous, vous pouvez me cracher dessus à l'envi comme je le mérite ! :)
    maxime ...
    maxime ...

    242 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2019
    Dodes' Kaden est le dix-huitième long métrage de Kurosawa que je découvre, celui qui m’effrayais le plus aussi ... Le passage à la couleur, le mysticisme autour de cette oeuvre m'on plus d'une fois fait reculé. Il n'y avais rien à craindre en fin de compte. Certes les changements désarçonnent mais on s'y fait, la virtuosité du cinéaste ne réside pas dans son format, aussi magnifique soit-il mais bien dans son caractère et dans son regard. De plus la couleur amène une atmosphère différente, plus brutal, forme un contraste. Le long métrage le plus triste de sa filmographie aussi selon moi ... Elle se lie sur les visages, dans la gestuelle, dans les drames ! Kurosawa aime les désemparés, il prend son temps pour les étudié et y injecté son humanité. D'ailleurs tant que j'y parle quand je dis qu'il prend son temps, il faut bien accentué ce fait, Il Prend bien Son Temps !! Je me suis un peu égaré ici et là mais rien de trop grave. Pour finir avec cette critique, encore beaucoup d'émotions dans le geste de ce réalisateur, du soin et de l’application et chose que je remarque de plus en plus chez lui, la musique est de film en film encore plus belle !
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    42 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2016
    Je n'avais pas encore vu de mélodrame réalisé par Kurosawa. C'est un genre qui ne m'inspire pas beaucoup, mais je me doutais qu'avec son talent le cinéaste pouvait créer quelque chose de grand. Et, comme avec Yojimbo, j'ai été surpris dès les premières minutes. Surpris de voir un jeune garçon fou mimer l'entretien puis le départ d'une locomotive avec autant de sincérité. Il se passe quelque chose dans cette scène, et quand l'engin "démarre", une musique guillerette l'accompagne, avec une grande énergie positive. Cependant, cette ouverture n'est pas représentative de l'ensemble du film. Dodes'kaden raconte la vie de plusieurs habitants d'un bidonville, en faisant des allées et venues entre les maisons. De ce fait, l’œuvre oscille entre des moments joyeux et d'autres beaucoup plus dramatiques, mais ces deux aspects sont montrés avec la même intensité. Par exemple la scène où la femme de l'homme muet pleure est d'une violence inouïe, tout comme la manière de représenter la maladie de l'un des personnages, qui apparaît immonde, viscérale et inhumaine. Pourtant, le film ne s'enferme pas dans un larmoyant horripilant (un défaut dont les mélodrames ont bien souvent du mal à se défaire) puisqu'il change de registre brusquement. Cette alternance se fait sans lourdeur, avec beaucoup de facilité, mais elle génère parfois de la frustration chez le spectateur, qui aimerait avoir la suite des événements immédiatement ou qui, au contraire, préfèrerait qu'un segment soit amputé d'une ou deux séquences. Toutefois, ce ressenti n'a pas grand impact sur l'appréciation générale de l’œuvre puisque Kurosawa montre une fois de plus sa capacité à rythmer son histoire, et donc de faire un mélodrame de 2h20 captivant de bout en bout. Dodes'kaden s'inscrit donc dans la lignée des grands mélodrames tout s’offrant quelques libertés, notamment par un jeu de couleurs varié et audacieux. Une nouvelle réussite pour Kurosawa, qui ne méritait pas du tout un échec commercial.
    cylon86
    cylon86

    2 515 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 avril 2016
    Réalisé en 1970, "Dodes'ka-den" marque un tournant dans la carrière d'Akira Kurosawa. En effet, il s'agit de son premier film en couleurs (il avait toujours été un fervent défenseur du noir et blanc jusque là) et surtout de la fin de sa collaboration fructueuse avec Toshirô Mifune après 17 ans et 16 films. Les deux hommes, brouillés après Barberousse ne travailleront plus jamais ensemble mais laissent derrière eux de grands films. Avec "Dodes'ka-den", le réalisateur signe ce qui pourrait se voir comme le prolongement des "Bas-Fonds" qu'il avait réalisé en 1957. En effet, le film se déroule dans le même genre d'endroit (un bidonville éloigné du centre de la ville) et présente le même genre de personnages, tous des marginaux. Le ton de "Dodes'ka-den" est cependant encore plus pessimiste que "Les Bas-Fonds", on y trouve deux maris alcooliques échangeant leurs femmes, une jeune femme se faisant abuser par son oncle, un enfant qui fait la manche tandis que son père rêve de construire une maison parfaite. Et puis il y a Rokuchan, jeune homme fou de tramway qui passe ses journées à parcourir le bidonville dans son tramway imaginaire mais dont Kurosawa nous fait entendre les sons. La seule échappatoire de ce quartier est donc le rêve et l'imagination. Rokuchan ne fait pas attention à la misère, trop occupé par son tramway tandis que le père de l'enfant ne se soucie guère de sa condition, trop occupé à visualiser sa belle maison sur la colline. Une fois de plus chez le cinéaste, l'humanisme profond domine l'ensemble malgré la noirceur et la bassesse de beaucoup des personnages laissant leurs pulsions les dominer. Ce que "Dodes'ka-den" montre a beau être affreux, la tendresse et la gentillesse ne sont pas forcément loin, en témoigne ce vieillard aidant son cambrioleur à trouver son argent. Et l'horreur du quotidien des personnages est ici contrebalancée par l'utilisation de la couleur. Avec son décor artificiel aux ciels faits de toiles peintes aux couleurs sublimes, le film se place dans un lieu intemporel et laisse apercevoir de la beauté parmi tous ces miséreux. Sans excuser les actes de ses personnages, Kurosawa les comprend et montre une misère bouleversante, faite de combats quotidiens pour se maintenir en vie. Le film n'en est pas pour autant volontairement larmoyant, il est simplement plein de tendresse et de bonté, montrant que dans ce genre de situation, l'importance du rêve et de l'imagination ne doivent pas être sous-estimées. C'est une fois de plus une œuvre bouleversante signée par un cinéaste qui n'a jamais manqué de talent.
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2016
    Un petit bijou .Pour l’avoir vu et revu, je pense que c’est un monument du cinéma et une page indispensable de son histoire .Nous sommes en 1970 .Déjà considéré comme une grande référence du cinéma japonais Kurosawa décide de passer au format couleur . Hasard ou volonté, son style s’en ressent. « Dodes’ka-den » le mène sur la voie du surréalisme. De manière assez radicale d’ailleurs, avec l’histoire d’un petit village et de ses habitants qui semblent vivre sur une autre planète.
    Des scènes époustouflantes illuminent le regard du cinéaste qui rend chaque personnage bien attachant, malgré leurs travers, leur mutisme ou cette douce folie ambiante baignée par une lumière et des couleurs magnifiques.
    Pour en savoir plus
    Acidus
    Acidus

    721 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 décembre 2015
    Avec "Dodeskaden", Akira Kurosawa réussit avec brio son passage vers le cinéma en couleurs. La photographie n'est pas aussi belle que dans "Ran" ou dans "Yume" mais le cinéaste nippon a vite appris à jouer avec les couleurs et les lumières. Cependant, la force de ce film vient principalement de sa gallerie de personnages tous plus attachants et touchants les uns que les autres. Leurs histoires personnels sont soit poignantes soit drôles et sont magnifiquement mis en valeur par une intensité narrative qui ne défaille jamais. "Dodeskaden" n'est pas l'oeuvre la plus connu de Kurosawa mais mérite honnêtement que l'on s'y attarde.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 février 2014
    Un film décevant de la part de Kurosawa. Si la science du cadrage du réalisateur japonais est toujours aussi appréciable, car elle permet une objectivité totale par rapport à ses personnages, elle ne fait pas oublier les défauts du film. La poésie n'est pas très émouvante, l'humour employé est assez facile, et les différentes histoires ne sont pas vraiment intéressantes. D'ailleurs, la maîtrise du film-choral se révèle ici moyenne, avec une étrange utilisation de la focalisation. Quelques belles scènes dramatiques pour un ensemble peu convaincant.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 182 abonnés 4 175 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 juillet 2012
    Dodes'Kaden est une oeuvre charnière dans la filmographie d'Akira Kurosawa. Reconnu mondialement le réalisateur aborde avec la décennie 1969-1977 une période difficile de sa carrière. Son dernier film "Barberousse" a été un échec et marque la fin brutale de sa longue collaboration avec son acteur fétiche Toshiro Mifune. Séduit par les sirènes d'Hollywood, il se lance dans l'aventure de "Tora! Tora!Tora!" une épopée sur l'attaque de Pearl Harbour dont il est censé réaliser l'épisode japonais mais le projet vire au fiasco et Kurosawa peu en accord avec les accommodements de l'industrie hollywoodienne finit par être congédié. C'est dans un état d'esprit mélancolique qu'il effectue son retour au Japon . Trois de ses amis réalisateurs (Kinoshita, Kobayashi et Ichikawa) viennent à son secours à travers une société de production nommée le Club des Quatre Chevaliers pour lui permettre de revenir sur le devant de la scène. Ce sera donc un retour derrière la caméra avec "Dode's Kaden" inspiré tout comme "Barberousse" d'un roman de Shugoro Yamamoto qui sera le premier film en couleur de Kurosawa. Pas de doute, Kurosawa est bien dans une période sombre, son film sorte de fable à mi chemin entre le constat social et le fantastique est une dénonciation sans équivoque de ce qu'est devenu le Japon après la reconstruction. Le tableau dépeint par le réalisateur au sortir de la guerre dans "L'ange ivre" (1948) s'est encore assombri vingt après. Les bidonvilles sont toujours bien là, même s'ils ont été repoussés à la lisère des grandes villes devenant une sorte de no man's land où toute une faune bigarrée livrée à elle-même s'invente ses propres codes. Le scénario un peu touffu et sans véritable ligne directrice constitué de huit récits suit le destin de marginaux regroupés autour de Tamba, vieil artisan qui fait office de sage pour tenter de vertébrer quelque peu cette communauté vivant dans un paysage dévasté presque post apocalyptique comme si le Japon ne s'était jamais réellement remis des catastrophes d'Iroshima et de Nagasaki. Dans cet environnement hostile toutes les turpitudes humaines se donnent libre cours (les jeunes maris s'alcoolisent au saké à longueur de journée, l'oncle viole sa nièce puis la force à avorter), ceux qui ont des aspirations plus élevées doivent recourir au rêve pour s'échapper de ce quotidien désolant comme le jeune Rokuchan qui conduit vaille que vaille sa rame de métro imaginaire au sein du bidonville ou comme le père qui raconte par le menu à son jeune fils la construction de la villa qu'ils n'auront jamais. Cinq ans plus tard Ettore Scola donnera lui aussi avec "Affreux sale et méchants" sa vision des bidonvilles romains en la teintant de l'humour et de la dérision du cinéma italien. Celle de Kurosawa est au contraire étouffante et à aucun moment il ne laisse entrevoir un avenir meilleur pour ses personnages qui devront continuer à survivre dans ce petit bout d'enfer terrestre. Le film sera incompris à sa sortie , trop noir sans doute et sans ligne scénaristique claire. La difficulté croissante à obtenir des financements amènera Kurosawa à faire une tentative de suicide en 1971. Heureusement pour lui l'apport de financements étrangers lui permettra de réaliser encore de grandes épopées lyriques avant de succomber à 88 ans au terme d'un parcours en tout point exceptionnel.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    155 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 novembre 2017
    Véritable explosion de couleurs, «Dodeskaden» n'en demeure pas moins une chronique sociale des plus pessimistes et des plus poignantes. C'est la vie des pauvres parmi les pauvres qu'Akira Kurosawa nous narre ici, leur quotidien comme leurs rêves les plus fous, le récit alternant entre réalité sociale et séquences surréelles. Si les personnages hauts en couleurs (c'est le cas de le dire) sont un des principaux atouts du film, on est surtout subjugué par la maîtrise formelle du japonais. Ne se refusant aucune expérimentation, pour son premier passage à la couleur il met la barre très très haut, il peint tout ce qui peut l'être, utilise chaque élément du cadre, associe avec talent toutes sortes de tons... Malheureusement le public de l'époque fut insensible ou trop décontenancé par ce film novateur, causant la ruine de la compagnie de production que Kurosawa avait créée avec ses amis. Les conséquences furent désastreuses : Kurosawa tenta de se suicider, certains de ses ex-partenaires (comme Masaki Kobayashi) ne se relèveront jamais de cet échec financier... Pourtant quel film ! Bien que pessimiste, il est souvent drôle, toujours poétique et terriblement émouvant. Et surtout très beau! Comme dans un certain film d'Isao Takahata, l'éclat de la forme permet de contrabalancer la noirceur du propos, n'en atténuant ni la vérité ni la portée, mais en introduisant une part salutaire d'espoir, que les être humains portent ici en eux pour la plupart. Encore un chef-d'oeuvre pour Akira Kurosawa, bouleversant et inoubliable. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    cinono1
    cinono1

    302 abonnés 2 055 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 avril 2012
    Akira Kurosawa s'en est donné à coeur joie pour son premier film en couleur. Tourné en studio, c'est un foissonnement de couleurs primaires autour d'un bidonville, théatre des désillusions et des espoirs de ses habitants... Cabanon peint en rouge, porte en bleu quand celle du voisin est en jaune, l'ensemble atteint une portée poétique indéniable. Le film ne recherche pas le réalisme mais dresse peu à peu un portrait sensible des habitants d'une communauté en prise avec les difficultés de la vie. Car il n'y a rien d'angélique, malgré ces assauts de couleurs, dans le portrait de Kurosawa, les dangers qui guettent comme l'alcool, la vengeance ou l'inceste sont évoqués sans détour, ce sont les enfants qui son les premières victimes des difficulté du monde adulte. Pour autant, Kurosawa sait apporter aussi de la légereté et de l'espoir. Une oeuvre fragile, triste, lumineuse, rare.
    ygor parizel
    ygor parizel

    241 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 juillet 2012
    Film étrange dans la filmographie de Kurosawa. C'est un peu difficile à entrer dans l'histoire qui raconte le quotidien de nombreux personnages démunis, alcooliques, fous ou malades d'un bidonville du Japon mais plus le récit avance plus cela gagne en qualité et en émotion. Une fois encore le cinéaste fait un bon travail sur les couleurs des décors, paysages et costumes.
    willyzacc
    willyzacc

    78 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 février 2012
    Vraiment dur de tenir tout le film, pourtant les personnages sont intéressants et on s'émerveille au départ mais tout traîne en longueur et se demande ce que Kurosawa à voulu dire au final. Je comprend totalement le four de ce film qui n'est vraiment pas facile d’accès.
    Julien B.
    Julien B.

    9 abonnés 217 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 avril 2014
    Tout le talent de Kurosawa en cinéaste naturaliste humaniste, qui nous plonge ici dans un quartier misérable du Japon de 1970 où les habitants survivent comme ils le peuvent, à coups d'alcool, de libertinage, de vices, de délires mystiques ou psychotiques, de solidarité, de fraternité, etc.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 janvier 2012
    Dodeskaden, comme l'indique son affiche, est un film complètement barré doté d'une véritable galerie de personnages déjantés, attachants, misérables, drôles... La vie d'un bidonville sous tous ses angles par Kurosawa!
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 726 abonnés 12 426 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juillet 2013
    Dodes'kaden, Dodes'kaden, Dodes'kaden, c'est en fait l'onomatopèe du bruit du tramway produit par ce jeune gars quand il le conduit! Akira Kurosawa, surnommè au Japon, "L'empereur", a failli arrêter sa carrière après 1965, annèe de son dernier succès à la Toho avec "Barberousse". il a ensuite fondè une compagnie indèpendante avec trois autres cinèastes connus, "la Yonkino-Kai" (mais qui a fait faillite), qui lui a permis de tourner en 1970 ce fameux "Dodes'kaden". Adaptation du "Quartier sans soleil" de Satsuo Yamamoto, ce film raconte la vie de marginaux dans les faubourgs misèrables d'une ville avec un pauvre dèbile mentale qui conduit toute la journèe un tram qui n'existe que dans son imagination et qu'on surnomme "le zinzin du train", avec une orpheline violèe par un oncle abusif ou avec un père et son fils qui bâtissent un palais idèal...Et Kurosawa le fait en couleurs comme s'il voulait dresser devant le monde un drapeau bariolè pour dire que les misères existent encore et que les malheurs des uns coexistent avec les bonheurs matèriels de beaucoup d'autres! Un Kurosawa très formel et entièrement tournè en studio qui rappelle le goût du cinèaste pour la peinture (les ciels bleus en arrière plan par exemple sont de simples draps tendus) et surtout son goût pour l'humanitè profonde de ses personnages...
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