Yves Robert n'a pas hésité à puiser dans les souvenirs de son enfance passée dans la commune de Pouancé, située dans le Maine-et-Loire, notamment en ce qui concerne les rapports conflictuels que lui et ses camarades de l'école privée entretenaient alors avec les enfants de l'école communale.
Le tournage s'est effectué en Ile-de-France dans la sablière d'Auffargis et au Collège Adolphe-Chérioux de la rue Julian Grimau à Vitry-sur-Seine, ainsi qu'en Eure-et-Loire dans les villages d'Armenonville-les-Gâtineaux et de Bailleau-Armenonville.
Le curé du film n'est autre que François Boyer, co-scénariste du film !
Lorsque Yves Robert soumet son projet aux producteurs, ceux-ci se montrent perplexes face à cette comédie qui ne met en scène aucune vedette. Pour financer son film, il décide donc de fonder avec son épouse Danièle Delorme une maison de production, Les Productions de la Guéville. Grâce au succès de La Guerre des boutons, le cinéaste pourra produire via cette société ses films suivants, mais aussi les oeuvres d'autres réalisateurs, comme La Chinoise de Jean-Luc Godard, Que la fete commence de Bertrand Tavernier, ou encore La femme qui pleure de Jacques Doillon.
Ne pouvant trouver de distributeur français pour son film, Yves Robert fut contraint de se tourner vers les Américains et ce fut finalement la Warner Bros. qui sortit le film sans grande conviction. Il sera néanmoins un succès mondial.
La Guerre des boutons s'est finalement révélé être un très gros succès public. Avec près de dix millions d'entrées, c'est le deuxième plus gros succès de l'année 1962, juste après Le Jour le plus long.
Pour La Guerre des boutons, Yves Robert se voit décerner le prix Jean Vigo en 1962.
Pour écrire le scénario et les dialogues, Yves Robert engage l'auteur du récit Croix de bois, croix de fer, qui avait inspiré le célèbre Jeux interdits : François Boyer.
Après le grand succès de La Guerre des boutons, Yves Robert réalise une nouvelle comédie centrée sur des enfants, Bébert et l'omnibus. Le cinéaste collabore de nouveau avec François Boyer pour le scénario, et Bébert est interprété par Martin Lartigue, l'inoubliable Petit Gibus de La Guerre des boutons.
Cette comédie française donnera lieu à un remake, La Guerre des boutons, ca recommence, réalisé en 1995 par John Roberts, et pour lequel l'histoire a été transposée en Irlande.
Avant d'être réalisateur et comédien, Yves Robert a exercé plusieurs professions (boulanger, typographe), tout en étant engagé dans la vie sociale. Au début des années 40, il a ainsi été responsable des activités d'art dramatique au sein du mouvement des Auberges de jeunesse. Ceci peut expliquer la justesse avec laquelle il dépeint l'univers des écoliers de La Guerre des boutons.