Hombre est l'adaptation d'un livre éponyme écrit par Elmore Leonard. Cet écrivain est un célèbre romancier aux Etats-Unis. Plusieurs de ses écrits ont été également portés à l'écran, qu'il s'agisse de westerns (3 heures 10 pour Yuma, L'Homme de l'Arizona) ou de polars (Get Shorty, Jackie Brown, Hors d'atteinte, Be Cool)...
Irving Ravetch, coproducteur du film, et Harriet Frank Jr. ont construit un scénario épuré, où les dialogues sont une denrée rare. Le personnage principal, interprété par Paul Newman, parle extrêmement peu. Hombre est l'un des westerns hollywoodiens les moins loquaces de toute l'histoire du cinéma.
Au moment de la réalisation de Hombre, Martin Ritt et Paul Newman se connaissent bien. Pour preuve, ce film représente leur 6eme collaboration. Ils avaient entre autres déjà tourné ensemble Les Feux de l'été en 1958, Paris Blues en 1961, ou encore L'Outrage en 1964.
Avant Hombre, Martin Ritt avait déjà tourné un western avec Paul Newman, intitulé Le Plus sauvage d'entre tous, en 1963. Il s'agit d'un film au discours considéré comme "progressiste". Hombre s'inscrit dans la même dynamique "réformiste" et dénonce directement le racisme latent des blancs vis-à-vis des indiens.
Le chef opérateur de Hombre est tout sauf un débutant. En effet, James Wong Howe a déjà dirigé la lumière pour les plus grands cinéastes hollywoodiens de l'époque, que ce soit Josef von Sternberg (Shanghai Express en 1932), Tod Browning (La Marque du vampire en 1935) , Michael Curtiz (La Glorieuse parade en 1942), Howard Hawks (Air Force en 1943), Fritz Lang (Les Bourreaux meurent aussi en 1943), Raoul Walsh (La Vallée de la peur en 1947), John Sturges (Le Vieil Homme et la Mer en 1958), Charles Vidor et George Cukor (Le Bal des adieux en 1960), Sydney Pollack (Propriété interdite en 1966) ou encore John Frankenheimer (L'Opération diabolique en 1966).