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chrischambers86
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4,0
Publiée le 5 novembre 2019
Un excellent film qui relate la lutte d'un homme courageux pour faire triompher la justice et qui marque (comme le fabuleux "Butch Cassidy and the Sundance Kid") une très nette èvolution du western! Dans ce film de Martin Ritt, Newman, particulièrement sobre, est l'exemple contradictoire d'un enfant blanc capturè puis èduquè par les Indiens et qui plus tard retournera dans le monde de sa race et de ses activitès! Le hièratisme de Newman dans cette histoire n'a pas besoin de mots, son personnage froid n'en ai que plus ènigmatique et semble d'ailleurs contaminè tout le mètrage qui se veut plus une approche psychologique qu'un western d'action traditionnel! Tournè en Panavision Couleur dans une chaleur à crever, "Hombre" bènèficie ègalement de très bons seconds rôles (Richard Boone en tête, parfait en baroudeur vulgaire et arrogant) et d'une photographie soignèe en osant s'attaquer à la question du gènocide indien! La culpabilitè blanche se rèvèlant difficile à exorciser...
Un de mes westerns ‘’pur jus’’ préféré . D’abord son ouverture est magnifique, à voir et à revoir pour sa beauté tant ce cheval noir est presque un Dieu vivant pour ses congénères. Ensuite, toujours le silence et gros plan sur Paul Newman, gros plan que l’on retrouvera juste avant la fin du film. Hombre est d’abord et avant tout du superbe cinéma qui captive les yeux et l’esprit avec des personnages éternels que l’on retrouve depuis toujours et partout. Martin Ritt adore les problèmes humains et s’en sert pour nous faire participer au maximum que cela soit ‘’ Stanley et Iris’’, ‘’Norma Rae’’ ou ‘’Traitre sur commande’’. Ces problèmes ne sont pas du tout spécifiques aux américains mais universels. Qui n’a pas rencontré tout le long de sa vie une des 3 femmes, on voit tout de suite laquelle est chère au coeur de Ritt. Les 8 hommes sont aussi tous différents . Quant aux extérieurs, ils sont terribles, on sort de la salle la gorge sèche mais heureux devant ce chef d’oeuvre du genre. Il est dommage au cinéma que trop de personnes se focalisent sur le scénario...Visiblement ce n’est pas le propos du réalisateur, il s’en fiche. Seules comptent les multiples situations engendrées par des inconnus faces à faces par temps de crise grave. On ne voit même pas mourir le shérif et on ne sais rien presque rien sur John Russell et ce qui se passera après le final alors qu’il reste encore un bandit.. Peu importe, l’essentiel est dit, montré et surtout retenu. Martin Ritt est un grand cinéaste qui n’a pas sa vraie place dans la hiérarchie mondiale .
Martin Ritt jouit d'une solide réputation aux Etats-Unis où sa fructueuse collaboration avec Paul Newman (six films en commun) lui a attiré les faveurs de la critique suite au succès du "Plus sauvage d'entre tous" sorti en 1963. En France, les choses sont plus beaucoup plus mitigées. Claude Chabrol n'avait que mépris pour l'œuvre de Martin Ritt quant à Bertrand Tavernier, il n'adoube le cinéaste qu'à partir de "Hombre" où celui-ci semble selon lui vouloir se libérer du carcan des adaptations ampoulées de romans sudistes de ses débuts. Martin était un homme engagé (ce qui explique en partie son amitié avec Paul Newman) et en pleine période maccarthyste il avait été rapidement convaincu de sympathies communistes par le FBI. Blacklisté des studios de télévision pour lesquels il travaillait alors, il s’était recentré sur le théâtre et l'enseignement au sein de l'Actor's Studio. Ses débuts difficiles derrière une caméra en 1957 à Hollywood, l'incitèrent sans doute à une certaine réserve dont il sortit dix ans plus tard avec "Hombre", western pro-indien adapté d'un roman du grand écrivain Elmore Leonard ("3h10 pour Yuma" de Delmer Davis en 1957) qu'il aborde d'une manière très personnelle, reprenant les conventions narratives du genre au sein desquelles il fait évoluer un héros (Paul Newman) dont la dualité (John Russell est un blanc ayant été élevé par des Apaches puis adopté par le propriétaire d'un hôtel dont il vient d'hériter) lui dicte un comportement qui le place souvent à distance des deux communautés. Cette mise à distance va devenir évidente lors d'un voyage en diligence à l'étrange parfum de "Boule de suif" (nouvelle de Guy de Maupassant) qui outre John Russell, réunit une communauté disparate composée d'un vieil escroc (Frederic March) et de son épouse (Barbara Rush), de l'ancienne tenancière (Diane Cilento) de l'hôtel que Russell n'a pas souhaité conserver préférant acheter un troupeau de chevaux, d'un jeune couple en difficulté relationnelle et d'un baroudeur rustre et goguenard (Richard Boone) . L'attaque de la diligence par des brigands sert de fil rouge pour dévoiler tous les comportements humains face à la peur ou à l'appât du gain. Martin Ritt n'épargne guère ses personnages y compris John Russell dont l'attitude égoïste ne peut complètement se justifier par le ressentiment légitime que celui-ci éprouve face au racisme dont il a fait rapidement l'objet d'une part des voyageurs. Ce huis clos en pleine nature dénonce clairement par la mutique présence de John Russell, l’attitude générale de l'Etat américain vis-à-vis de ceux qui ont été dépossédés de leur terre et dont le seul horizon est désormais le parcage en réserve (longue tirade édifiante de John Russell sur la réserve de San Carlos) ou le cantonnement à des missions subalternes au service des blancs. Si l’expérience du combat va naturellement permettre à John Russell d’affirmer une autorité sans faille sur le groupe, cette revanche sera suivie d'un retour rapide et douloureux à l'ordre des choses quand lui reviendra la responsabilité de se sacrifier pour la survie du groupe. En ne sacrifiant pas au happy end habituel, Martin Ritt ne se montre guère optimiste sur la réelle capacité à sortir de l’ornière des minorités qui sont alors en pleine effervescence aux Etats-Unis. Il peut compter sur une brochette d'acteurs au diapason d'un Paul Newman qui campe ici l’un de ses rôles les plus signifiants, lui demandant une économie d'effets qui lui sera utile pour la suite de sa carrière. On notera aussi la prestation réjouissante de Richard Boone et le charme de Diane Cilento.
On peut parler là de Western psychologie tant le film est axé sur le comportement et les pensées des personnages face à l'action. Questions existentielles, réactions sur léger fond de balles sifflantes...
Voilà un western particulièrement intéressant,qui caractérise bien les années 60 progressistes.Martin Ritt a toujours tourné des oeuvres à portée politique,et "Hombre"(1967)ne déroge pas à sa règle.Un blanc élevé par des Apaches revient vivre chez les Blancs.Il constate avec effroi que ceux-ci méprisent sa famille de coeur,et les pillent sans vergogne.Lors d'un voyage en diligence qui tourne mal,il est obligé de faire des choix qui ne plaisent guère,pour sauver ses compagnons d'infortune,sans pour autant être plus apprécié.Ce pitch rappelle le Boule de Suif,écrit par Maupassant.Injustice,rapacité et questionnements sur l'humanisme.Paul Newman,hiératique,intense,acquiert une dimension quasi-christique,avec ses silences et son sacrifice.Le jeu du chat et de la souris entre les bandits et les voyageurs est intelligemment construit,et évolue sur des dilemmes.Les paysages désertiques du Nouveau-Mexique offrent leur belle variété,entre les maquis,les canyons et les vastes plaines.Le groupe,ici,n'est qu'un leurre.La solidarité est factice,et Ritt tire un grand coup de pied envers l'Amérique WASP ultra-conservatrice.
Un western pro indien assez subtil dans sa démarche et son discours. Le personnage du métis joué par Paul Newman, pétris de rancœurs, apparaît comme peu sympathique au départ, pourtant il met en évidence les contradictions et l’hypocrisie des blancs vis à vis du peuple apache, et des indiens en général. Tiré d’un roman d’Elmore Leonard, brillamment adapté par le sous estimé Martin Ritt.
Film pas terrible. Comme tous les films où a joué Paul Newman. Butch Cassidy et le Kid La Tour infernale, Le Rideau déchiré, L'Arnaque... L'intention est bonne, réhabiliter les Amérindiens, mais le scénario est pauvre et le film traîne en longueur, surtout à la fin. Le discours très court du blanc, Paulo Newman, élevé par les Apaches, pas laches et pas dans les Appalaches, son suicide final nous laisse sur notre faim et justement c'est la fin. Dommage. On aurait pu imaginer une fin bien meilleure, plus intelligente, plus en cohérence avec le personnage et plus de vues de l'Arizona que le désert et cette cité minière fantôme délabrée. Pas terrible.
Un film très long : beaucoup de plans (par ailleurs très beaux avec James Wong Howe à la photographie, mais aussi avec de beaux paysages) pourraient être coupés plus tôt. Il contient 30 minutes de trop : son scénario de série B pourrait donner un film de 80 minutes, ce serait largement suffisant.
Le film ne suscite aucune empathie : le personnage de Paul Newman est antipathique, et son interprétation mutique permanente avec la mâchoire serrée et les yeux plissés parait ridicule. Le méchant est simplement méchant. Tous les personnages sont plus ou moins antipathiques : ce doit être un choix délibéré de Martin Ritt, nous comprenons bien.
La progression est lente et nous nous moquons de ce qui peut arriver aux personnages, que ce soit les otages, les fuyards, les poursuivants ; ils nous sont tous indifférents.
Il est criard qu'un scénario de série B comme celui-là aurait nécessité un metteur en scène qui traite cela avec nervosité et énergie, et pas de manière languissante comme c'est le cas. Un film qui manque cruellement de nerf, qui ennuie et qui endort. À la limite, un tel sujet traité à la manière d'un Sergio Leone aurait été plus intéressant : les exagérations de cadrage et montage auraient donné du piquant ou du brio et auraient masqué la mollesse.
La cause des Indiens d’Amérique a déjà inspiré les scénaristes quand sort ce film présentant la rencontre fortuite entre un métis et des blancs assez pittoresques du far west. Fouillant finalement peu la vie des uns et des autres, et mettant en scène des caractères assez carrés voire un brin moralisateurs, le déroulement assez lent laisse sur sa faim. Paul Newman campe en plus un personnage froid et calculateur suscitant peu de compassion pour les siens qui ont pourtant tout perdu.
Un grand western humaniste dans lequel Newman nous fait une composition tout en sobriété. On croit d'abord à une variation sur "Stagecoach" alors que c'est bien plus compliqué que ça. Le film se garde de tout manichéisme, Newman se montrant incapable de la moindre empathie pour ses compagnons de route qui contrairement à ce que répète les perroquets sont loin d'être tous médiocres (seul March et sa femme méritent ce qualificatif) mais n'ont aucune envie de jouer les héros. L'exception viendra de la belle Diane Cilento, qui joue le rôle d'une ancienne prostituée qui placera Newman au pied du mur. Très fort ! On peut déplorer une bizarrerie dans le script à la fin,spoiler: pourquoi les bandits ne tirent-ils pas de suite afin de récupérer la sacoche ? Sinon tout ce petit monde reste rasé de près pendant tous ces évènements mais on va dire que c'était un cliché du western, mais laissons ces détails nous avons là un magnifique western.
Un western au rythme assez lent mais porté par l'interprétation de paul newman et des images magnifiques , on ne peut que se laisser emporter par cette aventure ! Un trés grand western!
Un beau western réalisé avec sobriété par Martin Ritt. L' action se passe dans une diligence, une sorte de huis clôs où les caractères humains se mettent à nus (On peut y voir un clin d'oeil à Stagecoach de Ford). Entre l'outlaw cupide, joué par l'excellent Richard Boone, l'administrateur raffiné mais pourri, interprété par une vieille connaissance,Fredrich March, et l'Apache métissé qu'incarne Paul Newman, Ritt pianote subtilement sur les ressorts de l'âme humaine. Un western pessimiste, où le monde des blancs est vu à travers le prisme du cynisme et de le cupidité. Newman, hiératique, en Indien métis, représente la grandeur du peuple Apache, digne et fier...L'honneur ne se monnaye pas !
Un western méconnu, pro-indien, intéressant mais bien trop passif. La réalisation de Martin Ritt est bonne, agrémentée de belles images - la séquence d'introduction avec la capture des chevaux est magnifique - mais son manque de rythme ne m'a pas aider à l’apprécier. Je l’ai vu avec l’étrange sentiment d’être, peut-être, passé à côté. Le revoir serait donc assurément lui laissé une seconde chance...
Le film, de facture classique, jouit d'une mise en scène solide et d'une très solide interprétation, avec Paul Newman, Frederic March et Martin Balsam. L'histoire est l'attaque d'une diligence convoyant des personnages divers, qui ont tous en commun dêtre à la croisée des chemins et de vouloir changer de vie. On pense donc passer un très bon moment et admirer encore une fois les paysages magnifiques de l'Arizona. Le problème est que le film est tourné en 1967, et que le programme proposé est le pretexte à un pamphlet humaniste et un plaidoyer pour les minorités indiennes opprimées, très à la mode à cette période de grande contestation de la guerre du Vietnam et de la nouvelle société de consommation qui se met en place. Si ce discours a eu beaucoup de succés à ce moment là, et pendant plusieurs années après (et pas seulement aux Etats-Unis), force est de constater qu'il a beaucoup vieilli. Les poncifs proférés ont perdu de leur nouveauté, et leur naïveté font aujourd'hui sourire. Le scénario servant à illuster ce discours désuet et simpliste va alors accumuler les invraisemblances et les situations improbables. Les personnages deviennent tous monolithiques et caricaturaux, et sont destinés à subir l'oprobe (le docteur symbole du système fédéral corrompu et cynique), ou forcer l'admiration (la tenancière aux idées humanistes). Le film perd alors toute sa crédibilité et le final achève la leçon de morale. Lorsque l'idéologie prend le pas sur la création, on aboutit a des films, qui malgré de solides qualités, sombrent inévitablement dans le ridicule, puis l'oubli. Les critiques, chargés de véhiculer l'idéologie bien pensante pour conforter chacun dans rôle dans la société, et surtout légitimer la classe dominante, a bien entendu encensé ce film, non pas pour ces qualités esthétiques ou scénaristiques, mais pour le message qui les conforte dans leur fausses certitudes.