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cylon86
2 548 abonnés
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5,0
Publiée le 25 janvier 2014
John Russell, un blanc élevé parmi les Indiens, effectue un voyage en diligence avec plusieurs personnes différentes. Quand cette diligence se fait braquer, c'est lui qui va mener les survivants et affronter les bandits. Dit comme ça, "Hombre" a l'air de ressembler à n'importe quel western mais ce qui intéresse ici Martin Ritt, ce ne sont pas spécialement les situations et comment celles-ci sont amenées mais comment les personnages réagissent face à elles, se révélant peu à peu. La constatation de ce film est amère comme en témoigne la scène où les bandits laissent attachée une femme au soleil tandis que les survivants de la diligence, y compris son mari, refusent de bouger pour l'aider. Les hommes sont montrés comme lâches, avides d'argent et racistes envers les Indiens qu'ils ont massacré et mis en réserve pour bâtir ce qu'ils appellent leur pays. Au fur et à mesure que l'étau se resserre sur eux, les personnages se révèlent et ce n'est pas pour le meilleur. Martin Ritt, cinéaste accompli trop mésestimé, filme cette histoire avec talent et offre encore à Paul Newman (dont c'est leur sixième collaboration) un rôle dans lequel l'acteur se montre parfaitement à l'aise.
Western mythique pour Paul Newman qui joue le rôle d'un blanc élevé par les Apaches et acquis à leur cause : mutique, solitaire, misanthrope, courageux...tout y est, avec ses yeux bleus en plus et une fin loin des habitudes d'Hollywood.
Hombre (1967) est un western d'une grande sobriété, hélas méconnu du grand public et dans lequel Paul Newman campe le premier rôle, celui d’un blanc élevé par des indiens (pour la petite anecdote, Steve McQueen avait lui aussi interprété un indien métis dans Nevada Smith - 1966). A la fois psychologique, crépusculaire et sur fond de racisme (le film dénonce la situation catastrophique des indiens parqués dans des réserves). Martin Ritt (Le Prête-nom - 1976) y réalise une œuvre à la fois atypique mais pas déroutante, captivante tout au long, le film mérite son coup d’œil pour son superbe casting auquel on retrouve aux côtés de Newman : Fredric March et surtout Richard Boone. Adapté du roman éponyme de Elmore Leonard et filmé en CinémaScope, le film nous offre toute une palette de paysages, arides et désertiques. La mise en scène et la sobriété des dialogues risquent d'en dérouter plus d'un (Paul Newman prend à de rares moments la parole).
Une sorte de Stagecoach revisité par Martin Ritt, huis-clos diligent qui oppose le métis Paul Newman à la bonne bourgeoisie blanche américaine. Richard Boone, le méchant de l'histoire, est d'une noirceur cynique inspirée.
Un Western sur fond de racisme,de haine et de certaines valeurs humaines. Les critiques précédentes sont justifiées sur le fond. Pour la forme, pas de lyrisme, des images de paysages écrasés de chaleur et de poussière. Les visages sont suintants et crasseux,un peu comme une certaine honte, ou bien le poids trop lourd de la lâcheté. Filmé en décor naturel, le message pro Indien est distillé au gré des images et se termine dans les yeux bleus iceberg d'un P.Newman imperturbable et magnétique.Ne cherchez donc pas le Western classique mais il entre bien dans la catégorie Nouvelle Vague en mélangeant le psychologique et l'humanisme. Certes déroutant,mais la mise en scène est excellente et ne pouvait donner que cette pépite peu ordinaire.
Hombre est un western vraiment honorable, tant sur la forme (scope beau et intelligemment utilisé en terme de psychologie et de topographie, acteurs tous bons) que sur le fond qui traite son sujet avec rigueur sans céder au sentimentalisme ni au nihilisme. Il s'agit là d'un classique, à n'en pas douter. Mais Hombre a un problème, un seul mais d'importance, il est lent, lent jusqu'à parfois nous ennuyer. Et l'ennui est une chose assez impitoyable au cinéma, qui s'impose à vous, déteint sur toute notre perception de l'œuvre et face à laquelle on ne peut malheureusement pas grand chose. Reste un western tout à fait recommandable qui a presque tout d'un chef d'oeuvre.
Un très grand western , un homme que l'on ne connait pas , sauve des gens qu'il ne connait pas . HOMBRE est un film sombre , un peu comme " collatéral " on sait que l'on ne s'en sortira pas. c'est pas un western PANPAN , ça tire pas beaucoup , mais c'est surement très près de çe qu'était cette époque.
C'est un très bon film avec P. Newman en indien, il faut le signaler. Il n'est pas vraiment indien, mais disons assimilé et a la peau un peu foncé. L'histoire est celle d'un voyage en diligence où les passagers, chacun bien identifié au début du film, vont être confronté à une attaque. Le film joue sur la psychologie des personnages, étudie les sentiments et les interactions entre hommes et femmes. Le héros meurt à la fin mais sans avoir au préalable été un anti-héros tout au long du film.
Un western au rythme particulièrement lent, mené par un Paul Newman d'une froideur déconcertante. Plutôt centré sur la psychologie de ses personnages (remarquablement interprétés pour la plupart) que sur l'action, le film de Martin Ritt enchaîne les scènes marquantes (à commencer par la première, sublime avec le cheval noir) et fait monter la tension crescendo entre ces voyageurs plus ou moins empathiques et altruistes et une bande de hors-la-loi menée par un Richard Boone crapuleux à souhait, jusqu'à un final qui tombe comme un couperet. Il va à l'essentiel (les rares scènes d'action sont d'ailleurs "sèches" et violentes) tout en nous régalant avec une photographie et une mise en scène maîtrisées.
J'hésitais à voir ce film, ayant entendu dire qu'il était très lent et à la limite ennuyeux. Je l'ai visionné finalement et pour être franc, malgré quelques petites longueurs, je ne me suis pas ennuyé. Paul Newman est impérial et ce rôle de Blanc égoïste, froid, posé et individualiste, élevé par les Indiens, est un grand rôle pour l'acteur. Au départ, je craignais que le film fasse apologie de l'individualisme à travers le personnage de John Russell. Mais le personnage de femme courageuse, solidaire et déterminée jouée brillamment par Diane Cilento ainsi que la conclusion finale centréespoiler: sur le sacrifice du héros contredit cette idée. Le film dénonce aussi bien le racisme que l'individualisme. Et l'origine de l'égoïsme et l'individualisme de John Russell s'explique par les souffrances que les Blancs ont fait enduré aussi bien à son peuple qu'à lui-même. Et le film démontre bien qu'en se comportant ainsi, le héros n'est guère différent de ceux qu'il critique et donc qu'il fait fausse route. La première partie est un peu lente, mais la seconde partie est assez prenante et l'on se sent pris par l'enjeu qu'elle met en place. Bref, très bon western possédant une certaine intelligence.
Un grand western signé Martin Ritt qui réalise ici son meilleur film. Bâti sur un scénario en béton et porté par des acteurs époustouflants, Paul Newman en tête, le film est un modèle du genre. Suspense, profondeur des personnages, psychologie, beauté des paysages..., il ne manque rien à cette oeuvre singulière qui offrit à Paul Newman un rôle magnifique de cow-boy solitaire, ténébreux et mystérieux. Bref, un western crépusculaire à ranger aux côtés de l'immense "Impitoyable" de Clint Eastwood.
Western atypique. pour commencer, Paul Newman joue le rôle d'un indien. Pas bien crédible quand même, le fait de lui foutre une couche de noir sur le tronche est peu convainquant. Passont. Surtout, il s'agit de l'anti-héros, misanthrope, maladroit pour les relations humaines. Et c'est là tout l'intérêt du film. L'histoire en plus est pas trop mal. En revanche, le film souffre de nombreuses longueurs et d'un manque de dynamisme.
Un grand western signé Martin Ritt qui réalise ici son meilleur film. Bâti sur un scénario en béton et porté par des acteurs époustouflants, Paul Newman en tête, le film est un modèle du genre. Suspense, profondeur des personnages, , beauté des paysages..., il ne manque rien à cette oeuvre singulière qui offrit à Paul Newman un rôle magnifique de cow-boy solitaire, ténébreux et mystérieux!! à voir
Un western assez original, assez lent mais au final assez saisissant. Même si le message antiraciste est un peu usé, il est néanmoins toujours le bienvenu et plutot efficace, notamment ici. L'excellent Martin Ritt ne cède d'ailleurs jamais à la facilité, puisque le héros (un métisse apache) est ambigu, joué avec beaucoup de sobriété mais toujours autant de présence par Paul Newman. Les paysages et la photo sont quant à eux superbes et les acteurs tous forts convaincants, assez fouillés et bien typés. C'est dans l'ensemble une belle réussite.
« Hombre » est un western plutôt singulier qui met en avant un héros, métis, peut-être, élevé chez les Indiens, certainement. Les deux premières scènes du film sont assez fascinantes, la capture des chevaux sauvages, riche de symbolique, puis la scène dans le relai postal. S’installe ensuite une trame assez classique, celle de la diligence avec ses occupants qui sont des stéréotypes de la société américaine : la violence (incarnée par Richard Boone), le racisme (Barbara Rush), la luxure (Fredric March)… Mais le duo le plus important qui s’oppose dans sa vision de l’humanité (négative pour lui, positive pour elle) est celui composé de ¨Paul Newman, impressionnant grâce à son calme, son détachement et sa froideur, et Diane Cilento, généreuse, optimiste et altruiste. Je ne divulgâcherai pas la fin du film, tragique, mais logique. « Hombre » est un western intelligent et provocateur (à l’époque) qui se démarque par sa volonté d'aborder des sujets difficiles tels que le racisme et la discrimination et malheureusement toujours d’actualité et pour des siècles et des siècle…
Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.