Un Taxi Pour Tobrouk est un film réalisé par Denys de La Patellière et sorti en 1961. Ce long métrage est un chef d'œuvre pour plusieurs raisons : pour les décors magnifiques à perte de vue qui émaillent l'ensemble du film (le noir et blanc leur donne un aspect sublime), pour son histoire bien ficelée et son propos antimilitariste, pour les dialogues incroyables de Michel Audiard qui arrive à arracher des scènes très drôles dans un road trip direction l'enfer (spoiler: "Les mouches, elles me trouveront assis"; "Deux intellectuels assis vont mois loin qu'une brute qui marche" etc. ), pour la qualité d'interprétation des acteurs, entre Lino Ventura dans son personnage bourru mais attachant, Aznavour dans un personnage complexe, Hardy Krüger en prisonnier allemand etc., et pour la musique de Georges Garvarentz qui vient souligner les situations sans les écraser. Ce classique n'a pas vieilli, c'est un bon vin qu'il fait du bien de voir et revoir. Il dépeint la complexité des relations humaines dans des situations difficiles de manière admirable. Un très grand film.
Ces aventures dans le désert de quatre soldats des forces françaises libres et de l'officier allemand qu'ils ont fait prisonnier spoiler: auront un dénouement dramatique.
Pourtant, le récit de guerre, où le brigadier Théo et sa fine équipe, entre deux pannes d'essence et quelques champs de mines, tentent de rejoindre leur armée, mélange avec efficacité l'aventure et la comédie. Les dialogues de Michel Audiard entretiennent une certaine dérision grâce à laquelle l'expédition mouvementée prend les proportions, sans jamais tomber dans la farce, d'une randonnée hasardeuse. Au coeur du Sahara, l'accent parisien ajoute un peu plus au décalage. Ventura, Biraud et Aznavour s'y entendent, à l'aide des formules d'Audiard, pour détourner la situation de leurs personnages de la gravité ordinaire des films de guerre. Avec d'autant plus d'opportunité que le scénario, et les péripéties qu'il imagine, ne sont pas forcément très inventifs ni réalistes. Ce sont les limites d'un film au demeurant divertissant et sans temps mort.
En 1961, Denys de La Patellière livre une sorte de road-movie dans le désert libyen durant la la Seconde Guerre mondiale. Alors que la guerre fait rage, quatre soldats français et un prisonnier allemand sont contraints de s’unir pour survivre. L’histoire délaisse l’aspect conflit militaire pour mieux se consacrer à l’étrangeté des rapports humains. Avec comme chef d’orchestre Michel Audiard pour les dialogues, on se doute que dans la bouche de Lino Ventura, Charles Aznavour et Maurice Biraud notamment, cela fait mouche. Bref, une œuvre profondément antimilitariste.
Revu récemment en famille avec les enfants...le film se laisse toujours bien voir et l'atmosphère n'a pas perdu de son efficacité avec ces formidables jeux d'acteurs. La petite histoire de ces quelques hommes s'inscrit au cœur de la grande histoire de la guerre d'Afrique du Nord.
Sorti en 1961, «Un Taxi pour Tobrouk» met à l’honneur l’esprit de camaraderie durant la guerre. Les dialogues excellents qu’ils soient, sont facilement reconnaissables à la patte Audiard. La simplicité du film en fait sa force et Lino Ventura et Charles Aznavour sont formidable pour déclamer ces dialogues finement ficelés. Ceux-ci sont entourés d’excellents seconds rôles (Maurice Biraud, Hardy Kruger et German Cobos) qui prennent presqu’autant de place qu’eux. Ce huis-clos en plein désert est une réelle révélation pour ces messieurs. Ils apprennent à se connaître en cours de route et finissent par fraterniser pour survivre. Parfumé de dialogues savoureux «Un taxi pour Tobrouk» évoque de manière ironique l’autorité supérieure à qui l’on doit obéir aveuglément au sein de l’armée mais également et ce avec beaucoup d’humilité, la fraternité entre les peuples. On est face à un classique du cinéma français et au plus gros succès de la carrière de Lino Ventura au box-office avec 4 927 793 entrées en salles. Le film antimilitariste qu’il soit, est encré dans nos cœurs pour sa modestie et surtout sa sagesse. Du cinéma marquant dénonçant la guerre et son absurdité, le tout dans une ambiance vigilante ou l’ennemi pourrait être un ami sans ce fichu uniforme.
Un casting de rêve avec Lino Ventura, Maurice Biraud et Charles Aznavour sur des paroles et un scénario de Michel Audiard. Le rêve, quoi ! Plusieurs répliques sont devenues cultes comme "Deux intellectuels assis vont moins loin que deux brutes qui marchent"...
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4,5
Publiée le 2 mai 2021
Un taxi pour Tobrouk est tout simplement l'un des meilleurs que j'ai jamais vu sur la Seconde Guerre mondiale. Il montre avec peu de personnages, peu de mots mais justes et dans le vide écrasant du désert le vrai visage de la guerre et son non-sens total. L'intrigue met des soldats français (Lino Ventura, Charles Aznavour, Maurice Biraud) dans la situation d'emmener un prisonnier allemand avec sa voiture dans un voyage à travers le désert jusqu'à El-Alamein. Les dialogues sont brillamment écrit par Michel Audiard. L'auteur nous montre comment des ennemis tenus à l'écart du combat peuvent apprendre à s'apprécier progressivement ou pas. Ironie et émotion se côtoient tout au long du film jusqu'à la fin. C'est vrai, humain et désabusé. Je n'ai rien de plus à dire ou juste une chose c'est la quatrième fois que je regarde ce film et c'est la quatrième fois que je suis pris par son histoire jusqu'à la dernière seconde...
"Un taxi pour Tobrouk", un classique du français de 1961 réalisé par Denys de La Patellière et dialogué par Michel Audiard. Un chef-d'oeuvre du noir et blanc avec Lino Ventura, Charles Aznavour, Hardy Krüger et Maurice Biraud. Un Road-Movie dans le désert Libyen pendant la campagne d'Afrique. Une drôle de guerre, simple et bien réalisée. Des hommes, le désert, la guerre. Une belle distribution, de bons dialogues, un beau thème musical. Un classique que se revoit régulièrement avec toujours le même plaisir.
« Une brute qui marche avance plus vite que deux intellectuels assis », réplique signée Michel Audiard débutant de cette histoire de guerre confraternelle dans le désert entre Tobrouk (Libye) et El Alamein (Egypte). Très bon film devenu un classique du cinéma français.
Bon film, qui commence fort avec des personnages et des dialogues excellents. Certes je trouve qu'il souffre de lenteur au milieu, au risque de décrocher, pour mener à une fin qui, elle, ne laissera personne indifférent. Surprenant Aznavour, au cote d'autres très bons acteurs. Intéressant aussi pour le message humain qu'il donne, nous sommes tous des hommes comme les autres.
UN TAXI POUR TOBROUK (1961): En 1942, quatre soldats de l'armée française libre, Théo (Lino Ventura), François (Maurice Biraud), Samuel (Charles Aznavour), Jean (German Cobos), se retrouveront dans le désert Libyen à vouloir éviter les armées allemandes en déroute. Suite à un incident, ils devront s'emparer d'un véhicule ennemi avec un de ses occupants, l'officier Von Steigul (Hardy Küger). Rejoindre leur camp sera leur principale préoccupation, mais la route sera très très longue, et ne sera pas de tout repos. Ici, ne cherchez pas un film de guerre à grand spectacle. Non, nous allons suivre les tribulations de quatre bons franchouillards perdus en plein désert en compagnie d'un officier allemand distingué. Un film sans artifices, qui mettra bien en avant un magnifique jeu d'acteurs entretenu par Lino Ventura, Charles Aznavour, German Gobos, Maurice Biraud et Hardy Küger. De très bons dialogues de Michel Audiard pour assaisonner des relations amicales parfois très tendues. Un film en noir et blanc qui offrira une balade mouvementée dans les désert Libyen.
Film moyen dans le bon cote on a les costumes les chars etc qui sont bien fait on a des bon dialogue et un lino ventura en pleine forme par contre le fait que spoiler: tout se passe dans le desert pratiquement est assez ennuyeux et repetitif
Un taxi pour Tobrouk. Voilà les histoires personnelles de plusieurs bidasses aux confins du desert libyen. Bon le film reste bien réalisé, un film noir et blanc. Il y a plusieurs scènes cocasses et spéciales. Par contre, bon, prendre quartes soldats de quartes armes différentes, c'est rare. Mais apparemment l'armée française manquait de soldats à l'époque. De plus il y a deux bruts et deux intellectuels. Enfin toute la panoplie des états français. Par contre, ils sont tous parisiens, un fait rare en Afrique. Après, il y a de quoi pimenter la cause; de quoi divaguer dans de la philosophie désertique. Des mots, encore des mots. Mais il reste qu'il y a une bonne panoplie de grands acteurs. Dans le desert, tout le monde se ressemble.