Le Passe-montagne est le premier long métrage réalisé par Jean-François Stévenin, qui raconte l'avoir fait à l'instinct : "J'ai essayé des choses sans préjuger du résultat final, sans aucun recul. Moi, mes films sont toujours en mouvement, mais ça ne se voit pas parce que les acteurs bougent avec la caméra, c'est une chorégraphie entre elle et eux, elle ne les suit pas mais bouge avec eux. Je ne sais pas faire autrement."
Dans les remerciements du générique de fin, on peut voir le nom de John Cassavetes mentionné comme un "passeur d'énergie", un cinéaste très important pour Jean-François Stévenin qui le décrit comme "quelqu'un qui te soulève et te transporte, auquel tu peux avoir recours quand ça ne va pas fort."
Jacques Villeret a été séduit par le projet dès la lecture du scénario : "j'ai vu que c'était bien l'histoire de plein d'hommes : un certain vague à l'âme, des traîneries sans fin, une envie qui revient périodiquement de "partir" n'importe où, "Voyages, aventures, bohémienneries enfin" comme dit Rimbaud. (...) Romantisme, lyrisme, tout semblait possible au fil des pages, c'était trois jours de la vie commune de deux hommes qui allaient profiter d'un bref incident, pour parler, ne rien dire, déraisonner , "faire" et défaire, se laisser aller (...). Comme j'avais la possibilité de vivre tout cela, et de le représenter en tant qu'acteur, j'ai voulu vivre ce film."