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    L'Obsédé
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    4,1
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    41 critiques spectateurs

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    Charlotte28
    Charlotte28

    120 abonnés 1 981 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2024
    Récit glaçant sur l'enlèvement d'une femme par un homme qui croit désespérément en la réalité du syndrome de Stockholm, ce thriller s'appuie sur ses ressorts psychologiques et l'ardu équilibre à trouver avec un sociopathe! Stupéfiant duo de cinéma, ces faux amants laissent entrevoir leur caractère ou leurs espoirs au détour de détails, symboles et conversations permettant de réfléchir aux différences de milieu, d'environnement social et de réussite personnelle. Instillant une atmosphère ambiguë mais foncièrement dérangeante, la réalisation joue habilement avec nos nerfs et nos attentes jusqu'à un final cynique, cruel, sinistre. Marquant.
    Pascal
    Pascal

    156 abonnés 1 624 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 septembre 2022
    Wyler dont les parents étaient suisse, naquit à Mulhouse lorsque l'Alsace appartenait à l'Allemagne. Grace à un cousin de sa mère, directeur d'Universal, il partit travailler dans cette compagnie où il gravit peu à peu les échelons avant de passer à la réalisation.

    Si le cineaste n'a que rarement été soutenu par la critique française, sa réputation aux états-unis est tout autre dans les rangs de la cinéphilie.

    Woody Allen le considère, par exemple,comme son réalisateur americain préféré et il est le cinéaste, encore aujourd'hui, le plus titré aux oscars.

    Ses contempteurs les plus ardents reconnaissent toutefois la qualité de " the collector" ( le collectionneur), distribué en France sous le titre " l'obsédé ".( 1965).

    Placé à la fin de la filmographie du réalisateur ( il mettra en scène encore trois films après celui-ci et terminera ainsi sa carrière cinq ans après " the collector"), il est parfois considéré comme " le testament " de William Wyler.

    Peut-être ce dernier reçut il au cours de sa vie et malgré sa réussite sociale des échecs sentimentaux qui le conduisirent à s'interroger sur la séduction amoureuse ? On sait qu'on associe l'amour véritable, du moins dans sa conception romantique, à l'absence d'intérêt matériel. L' amour ideal est conduit par les sentiments amoureux et par rien d'autre.

    " l'obsédé " est le portrait d'un psychopathe ( ici fortuné, grâce à un gain inespéré à un jeu), interprété avec talent par Terence Stamp dans un de ses premiers rôles ( il lui valu d'être remarqué grâce à sa prestation, par Pasolini qui lui confiera le rôle clef dans " theoreme"). Le film place le spectateur dans la position du psychologue.

    Il lui faudra à partir des éléments que lui donnent le scénario, reconstituer le portrait psychologique ( glaçant) du personnage principal qui cherchant l'amour ( dans une version fantasmée) qu'il n'a sans doute jamais reçu, enleve et sequestre une jeune fille de sa connaissance.

    Si 'l'obsédé " est sans nul doute un film difficile à réaliser en ce qu'il est, presque de manière intégrale, un huis clos à deux personnages, il souffre d'un manque de rythme et de longueur.

    Si la réalisation, la photo sont remarquables et constituent les atouts de " the collector ", le point de vue qui consiste à nous montrer uniquement les échanges entre le bourreau qui cherche à se faire aimer maladroitement car de façon irrationnelle et sa victime, tombent un peu à plat.

    Exercice intéressant, non dénué de qualité et à voir sans aucun doute, j'ai regretté le côté trop linéaire du scénario qui empêche le spectateur d'entrer dans la problématique, ne serait-ce que de temps à autres.

    Il faut reconnaître que " l'obsédé " inspirera de nombreux metteurs en scène par la suite et aussi, selon la documentation, de façon tragique, de véritables sérial killers.

    Un film important à connaître certes, mais qui me semble cependant un peu surestimé malgré ses qualités évidentes, en raison du manque d'émotion qu'il suscite.
    Frédéric P
    Frédéric P

    15 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 février 2019
    Le voyeur est une mauvaise traduction du titre originel « The collector ».
    William Wyler nous livre un film angoissant réalisé avec une grande maestria.
    Terence Stamp est de plus en plus glaçant face à la jolie étudiante rousse qu’il a kidnappée.
    Collectionneur de papillons il veut l’ajouter à sa collection.
    Magnifiques couleurs dans ce film de 1965 tourné en grande partie en Angleterre avec des acteurs anglais parlant un anglais délicieux et non américain.
    Le kidnappeur et la kidnappée n’appartiennent pas à la même classe sociale. Le kidnappeur est complexé par son origine sociale (un flash-back en noir et blanc le montre moqué au bureau). Mais le hasard des paris le rend riche. Il s’achète une maison isolée...
    Le kidnappeur n’essaie pas de violer sa proie. Il veut l’avoir pour lui sachant que faire partie de sa classe et de ses amis pétris de culture ne lui est pas possible. Elle est étudiante en histoire de l’art. Une scène très bourdieusienne le montre arrachant les pages de livres en qualifiant la culture d’instrument de domination de classe. On ne sent absolument pas les deux heures du film tant on suit tous les stratagèmes de la fille pour trouver une issue.
    Prad12
    Prad12

    89 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 janvier 2018
    L'obsédé est un bijoux car c'est un des premier film de stalker obsédé par une femme au point de la kidnapper. L'ambiance est oppressante à souhait et monte crescendo jusqu'à une fin étonnante pour l'époque. Ce fut la révélation des talents de Samantha Eggar et de Terence Stamp (l'inoubliable Bernadette de Priscilla, folle du désert).
    tixou0
    tixou0

    692 abonnés 1 994 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 décembre 2017
    "The Collector", ou comment la névrose conduira l'ancien souffre-douleurs Freddie (enrichi par le Hasard - énorme gain à un pari sportif) au paroxysme de la collectionnite : des lépidoptères à la "fiancée". Le "syndrome de Stockholm" tenté sur Miranda n'ayant pas pris, l'histoire s'achève (très immoralement) sur un nouveau projet de "cristallisation" - spoiler: le héros plaçant la barre moins haut, passant de l'étudiante en art de la "middle class" à une modeste "nurse"....
    Dans un décor quasi unique, stockérien en diable, un jeu cruel du chat et de la souris, brillamment scénographié par l'Américain Wyler ("Ben-Hur"), avec les "british" Terence Stamp, glaçant à souhait, et Samantha Eggar, un peu moins convaincante (mais ici dans son rôle majeur) - à voir (même si un brin trop patiné, voire vieilli).
    Redzing
    Redzing

    1 100 abonnés 4 450 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2017
    Un collectionneur de papillon, méticuleux mais instable, va séquestrer une jeune fille, dans l'espoir de la faire tomber amoureuse de lui. "The Collector" est une œuvre très moderne dans sa construction et ses thèmes, évoquant d'autres films qui sortiront par la suite sur un sujet similaire (on pense notamment à "Misery"). Le scénario aborde avec beaucoup de psychologie ses deux protagonistes : un bourreau déboussolé, qui demeure décidé et ne cède pas aux manipulations de sa victime, tandis que celle-ci, malgré la peur et la souffrance, va mettre en œuvre tous les stratagèmes pour s'échapper, ou amadouer son geôlier. Ces personnages sont excellemment interprétés par Terence Stamp et Samantha Eggar. A la réalisation, William Wyler s'avère inspiré, parvenant grâce aux décors, couleurs, et cadrages, à jouer subtilement entre l'aspect glauque et oppressant de la situation, la fragilité de ses personnages, et la poésie morbide qui se déroule (celle-ci étant bien appuyée par la musique de Maurice Jarre). En résulte un film très réussi et original, au ton glaçant.
    BigDino
    BigDino

    8 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 juin 2017
    L'Obsédé, c'est surtout une impressionnante prestation d'acteurs, déjà de Samantha Eggar, pas forcément très connue, qui livre pourtant une prestation éblouissante et difficile en jeune fille forte confrontée à une situation périlleuse, et ensuite de Terrence Stamp, qui incarne parfaitement son rôle de monstre naïf. Car s'il est bien sûr un monstre, Terrence Stamp arrive à donner un vrai élan de naïveté enfantine dans l'illumination du regard et dans ses manifestations de joie, et c'est ce qui rend l'Obsédé si fort encore maintenant. Le suspens a bien sûr vieilli avec le film, mais ces personnages continuent à vivre sans la moindre ride, et dans ce sens l'Obsédé est encore maintenant un grand film.
    Hervé L
    Hervé L

    70 abonnés 623 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 juin 2017
    Enfin un vrai film avec des acteurs -Terence Stamp est génial et son regard fascinant- un scénario -un huit clos magistral- des plans photos des images travaillées et des accords de couleurs subtils
    Quel dommage que la plus part des metteurs en scène ont oublié les bases du cinéma et pensent qu avec quelques effets spéciaux ou non on peut faire un film!
    Estonius
    Estonius

    3 281 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 avril 2017
    Ça commence plutôt bien puis le film s'enlise : trop long, trop lent, trop de longueurs, trop de blablas, pas assez de rythme et pas assez de véritable tension (exception faite du très bon épisode impliquant le voisin) La distribution n'est pas en cause, Stamp et Eggar faisant un sans-faute, mais tout cela reste bien trop mou. Ce n'est cependant pas un mauvais film.
    Acidus
    Acidus

    715 abonnés 3 702 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mars 2017
    "L'obsédé" avait tout pour me plaire: un concept attrayant, un cinéaste que j'apprécie et de bons acteurs. Pourtant, ce film de William Wyler ne m'a pas plus emballé que cela. Pourquoi ? J'ai tout simplement trouvé que les interactions entre la victime et son ravisseur n'étaient pas assez percutants. Les échanges verbaux comme les confrontations physiques manquaient de mordant, se confortaient dans une écriture simple et peu surprenante. Du coup, il en résulte une histoire plutôt plate et lisse au lieu de la tension et du suspens attendus. Dans un genre similaire, "La femme des sables" de Hiroshi Teshigahara était beaucoup plus réussi.
    Décevant mais honorable.
    loulou451
    loulou451

    119 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 septembre 2015
    Avec L'Obsédé sorti sur les écrans en 1965, le franco-américain William Wyler montrait encore à ceux qui en doutait combien son talent était immense, aussi à l'aise dans l'art du péplum ("Ben Hur"), la comédie romantique ("Vacances romaines"), le western ("Les Grands espaces") que dans le drame psychologique ("L'Héritière"). Ici, Wyler aborde le sujet délicat de la folie, de l'enfermement et du sadisme. Quand d'autres réalisateurs auraient les scènes violentes, Wyler, bien au contraire, en fait l'économie, fouille jusque dans les tréfonds de l'âme humaine pour en dénicher les mécanismes, les déviances, les perversions. Du coup, son film n'en prend que plus d'épaisseur, mettant en lumière l'humanité dans la pire inhumanité, la lumière dans la noirceur, effaçant les frontières entre le bien et le mal, plongeant le spectateur dans un profond trouble. Derrière la caméra, Wyler fait feu de tout bois, exploite au maximum les possibilités de ce huis-clos sordide, joue avec les ombres, les angles, explore l'indicible. Quelle leçon de cinéma ! Terrence Stamp et Samantha Eggar trouvent là le meilleur rôle de leur carrière.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 169 abonnés 4 165 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mai 2015
    Un peu oublié aujourd'hui à cause d'un académisme qui lui a été violemment reproché notamment par les tenants de la Nouvelle Vague, Wyler réalisateur prolifique (71 films) sur une longue période allant du muet jusqu'aux années 1970 ("On n'achète pas le silence" en 1970) demeure et de loin le réalisateur le plus souvent nommé à l'Oscar du meilleur réalisateur (12 fois) et le plus titré derrière John Ford avec 3 statuettes. Avec "Ben Hur" en 1960 il obtient le plus gros succès de sa carrière remportant onze statuettes, record absolu juste égalé par "Titanic" de James Cameron (1998) et "Le seigneur des anneaux: le retour du roi " de Peter Jackson (2004). C'est dire la place occupée pendant 40 ans par Wyler à Hollywood. En 1964, encore tout auréolé du succès planétaire de "Ben Hur", il s'attèle à ce projet beaucoup plus intimiste pour lequel il s'exile en Europe. Tout en nuance le film préfigure comme "Psychose" ( Hitchcock en 1960) avant lui la vague des films de serial killer. Adaptant un livre d'un jeune écrivain anglais (John Fowles), Wyler invite le spectateur à partager les rapports ambigus nés entre une victime et son bourreau le temps d'un kidnapping. Le prologue montrant Freddie Clegg (Terence Stamp) chasser puis sacrifier des papillons pour sa collection avec une infime minutie dessine finement le caractère obsessionnel d'un jeune homme en proie à des difficultés insurmontables de communication. Risée de ses camarades de bureau, Freddie n'a sans doute pas d'autre choix que d'attraper dans ses filets la jolie Miranda (Samantha Eggar) comme il le ferait pour un spécimen rare de la famille des lépidoptères qu'il adore. Dans ce remarquable incipit, Wyler fait naitre le sentiment double qui nous habitera pendant tout le film : une peur indicible face à un jeune homme capable de sacrifier des milliers de petites être vivants pour pouvoir les contempler à loisir opposée à une compassion pour un jeune homme frustré mais conscient de son état dont on se dit que l'amour pourrait peut-être le libérer de ses peurs. Miranda comme nous oscillera entre ces deux sentiments ne sachant jamais vraiment sur quel registre ses chances de survie seraient les mieux assurées. C'est tout le charme du film qui nous place au milieu de cette relation contrainte qui explore toutes les directions rebroussant chemin le plus souvent au gré des aléas narratifs savamment distillés par le scénario. William Wyler en vieux routier a magnifiquement choisi et dirigé deux jeunes acteurs qui seront récompensés d'un Prix d'interprétation à Cannes. La fin remarquable nous éclaire sur une issue qui paraît tout à coup inéluctable rapprochant cette histoire du déchirant conte de Daudet "La chèvre de Monsieur Seguin". Dans le très beau DVD des éditions Wild Side Vidéo, Terence Stamp nous faire part de son admiration pour Wyler dont les méthodes étaient plus rusées que résolument dictatoriales comme le raconte la réputation de Wyler.
    norman06
    norman06

    344 abonnés 1 659 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mai 2015
    Très bon thriller. Une réussite méconnue d'un cinéaste majeur, dont les scénaristes adaptent avec bonheur un roman policier prenant. Atmosphère trouble et interprétation impeccable de Terence Stamp et Samantha Eggar.
    cinono1
    cinono1

    297 abonnés 2 052 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 septembre 2014
    On est tout de suite plongé dans le quotidien du héros, la caméra épouse son regard. S'en suivra un huis-clos proche d'un jeu de dupes entre le prédateur et sa victime, seulement interrompu le temps d'une visite d'un voisin dans une scène typiquement hitchcockienne. William Wyler parvient à rendre touchant cet être névrosé, coincé, rejeté de la société, incapable d'aimer parce que incapable de s'aimer lui-même et de croire. Terrence Stamp crée un personnage candide et machiévélique à la fois qui ne peut que faire penser au Norman Bates de Psychose. Sa quête d'amour reste émouvante mais les femmes ne se laissent pas attraper comme des papillons. En face de lui, Samantha Eggar joue de ruse en ruse. Même si la tension faiblit un peu en son milieu, un film marquant sur le manque, la possession, la folie qui s'empare.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 juin 2014
    Il serait réducteur de dire de ce film qu'il pourrait être une description évidente de tout ce qu'il ne faut pas faire pour séduire une femme, à commencer par l'enlever puis l'enfermer et, enfin, de lui imposer d'aimer celui qui l'entrave.

    Tout est dit du principe mais il reste une étude intéressante des comportements que cela peut engendrer de part et d'autres d'autant que ce drame, à l'atmosphère lourde mais fascinante, est techniquement superbe, son aspect très typé 70's ne pouvant le desservir qu'aux yeux des plus réfractaires au cinéma classique de ces années là.

    Malgré la simplicité du scénario et les deux seules possibilités de son issue finale, on est happé par le déroulement grâce à une réalisation impeccable et aux interprétations sans failles de Terence Stamp et Samantha Eggar qui habitent parfaitement leur rôle.

    Encore une très belle démonstration du talent de William Wyler à décrire finement des personnages à l'âme flottante ou perturbée...
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