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Bruno François-Boucher
113 abonnés
163 critiques
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4,5
Publiée le 16 juillet 2015
Très beau film à voir en V.0 et très dénaturé en V.F. Delon y est grandiose comme dans ses plus beaux rôles et ce portrait d'un homme désespéré dans sa relation avec une jeune fille écorchée, interprétée par la belle et troublante Sonia Petrovna, est digne d'un roman de Stefan Zweig porté par la mise en scène exceptionnellement riche de Zurlini. A noter aussi la présence de Léa Massari et d'Alida Valli. Encore un grand film méconnu de Valerio Zurlini, cinéaste fascinant et auteur de peu de films mais mémorables ("Les jeunes filles de San Frediano", "Un été violent", "La fille à la valise", "Journal Intime", "Le désert des Tartares" et bien sûr "Le professeur".) Un cinéma particulièrement sensible, fiévreux et d'une grande justesse psychologique où règnent les non-dits. Il possède un sens aigu de l'image, des cadrages, et son oeuvre demeure toujours l'une des grandes oubliées du cinéma italien. La partition du "Professeur", signée Mario Nascimbene, est tout simplement magnifique.
Je ne suis pas un fan d'Alain Delon, loin de là, mais je dois reconnaître que là il vient de me faire une forte impression. C'est simple, il tient son rôle d'une main de maître. Dans ce film, il est un professeur n'ayant rien à faire de ses élèves. Sauf une qui attire son attention. Cette jeune fille a une personnalité complexe: elle semble s'intéresser à tout et à rien, elle est pessimiste, oisive et cache en elle une profonde blessure difficilement décelable au début. Son professeur (Alain Delon) est un homme profondément désabusé, sans réelles ambitions qui cache son désespoir sous les traits d'un visage grave. Ce qui ne devait être qu'une simple idylle entre deux personnes amoureuses va se transformer en une situation délicate et dramatique. «Le Professseur», mélodrame misant tout sur les personnalités ambigües de ses protagonistes est une oeuvre méconnue dans la filmographie d'Alain Delon ce qui est dommage car il livre une excellente et surprenante performance dans la peau de ce héros intériorisé. A découvrir rapidement.
Ce professeur là est une bonne claque, Alain Delon tourmenté, déchiré part un passé lourd, se laisse aller à l'espoir, l'espoir de croire en l'amour. Entre désir, naïveté de croire que l'on peut changer une personne, une femme que l'on désire mais qui est perdu. Une histoire avec des secrets mal enfoui, un casting qui colle à la peau du film, avec l'acteur italien bien connu Giancarlo Giannini de Casino Royale ou bien encore Hannibal et j'en passe. L'actrice fragile et envoutante Sonia Petrova. La fin vous laisse amer, elle s'essuie dans votre esprit. Réaliste et dur...
Je n'avais pas trouvé Alain Delon aussi bien depuis "Rocco et ses frères". Un film poignant, ou tout tient dans l'espoir de l'amour. C'est également très surprenant de voir presque tout le monde fumer en toute circonstance… et encore merci Arte.
Delon au sommet, comme dans Le Passage, ou Monsieur Klein. Des films où il a pu donner toute la mesure de son talent. Sensuel, sensible, empathique, et fragile. A l'opposé de ce que le public n'a que voulu voir .
C'est regrettable que ce film ne soit pas plus connu dans la filmographie d'Alain Delon car il livre sans doute une des plus belles prestations de sa carrière, son personnage est touchant avec son côté mélancolique et destructeur mais l'amour arrive et il y a l'espoir qui renaît. Un magnifique drame qui nous prend presque par les tripes, il manque néanmoins le petit truc pour faire du Professeur un véritable chef-d'oeuvre, il n'en reste pas moins un film à découvrir.
Un professeur remplaçant séparé de sa femme et vivant encore avec, voit son interet éveillé par une de ses élèves en qui il voit une blessure secrète. Alain Delon présente Alain Delon. Cela peut faire peur dès la première image. Alain Delon trouve ici un de ses roles les plus émouvants et marque Le professeur de son interprétation toute en retenue et sobriété. L'acteur se montre d'une grande sensibilité dans ce role complexe où le professeur qu'il incarne cache lui-meme quelques blessures qu'il essaie de découvrir derrière l'ambiguité de sa jeune élève Vanina incarnée par la belle Sonia Petrova. La première demi-heure est très intéressante mais s'ensuit durant 45 minutes des scènes d'un interet moindre. Il faut attendre le retour de Sonia Petrova pour se remettre dans l'histoire. Lea Massari, Giancarlo Giannini et Adalberto Maria Merli sont respectivement émouvants, sensibles et étonnants aux cotés d'Alain Delon et la réalisation de Valerio Zurlini est très jolie. La scène clé du film est très violente, surtout dans les dialogues (quand le personnage de Gerardo dit tout sur Vanina) et la fin est trop vite expédiée, confuse et pour moi, ratée. Le Professeur vaut donc pour l'excellente interprétation et quelques scènes dramatiques mais qui souffre d'une deuxième partie peu intéressante et qui ennuie, ainsi qu'une fin baclée.
La partition de Delon est excellente. Seulement l'histoire n'est pas du même niveau. En effet ça part dans tous les sens, si bien qu'on finit par se perdre.
Il filme une Rimini triste et morne comme son personnage. Une ville italienne brumeuse et calamiteuse d’ennui. On dit que la musique que l’on écoute reflète notre âme. Ici Delon ne cache rien de ses pensées sombres et tristes comme pour rompre le mauvais sort de sa jeunesse dans cette villa délabrée. D’ailleurs tout est délabré comme les gens autour de lui et peut-être que justement cette étudiante sera celle qui va lui faire traverser cette dépression à moins qu’à la fin terrible, on n’y pense même plus.... Drame sombre et froid comme cette trompette qui égrène du Vivaldi comme un pleur sans fin
Un film relativement méconnu avec un Alain Delon surprenant. L'acteur y joue en effet un professeur d'une grande sensibilité avec ses douleurs cachées. Si la très jolie musique nous berce pendant presque deux heures, ces dernières sont malheureusement inégales. En effet, les quelques jolis plans ne peuvent nous faire oublier une seconde partie de scénario franchement floue, avec une succession de scènes inutiles. C'est dommage, car le début est intéressant, et aurait pu donner un très bon film. A voir à l'occasion, sans plus.
Delon clope (des Gauloises), et ne quitte son manteau (on est certes en hiver...) que dans l'intimité. Il traîne sa flemme, en prenant des poses de poète maudit, qui lui iraient sans doute mieux s'il était ado (alors qu'il approche de la quarantaine). Marginal, cramé (comme sa vieille "Citron") et maqué à une vieille maîtresse (Lea Massari), il fait de l'intérim comme prof de lettres dans une boîte à bac pour riches rejetons ratés, en clopant et lisant des journaux français et américain (il est cultivé et a beaucoup roulé sa bosse). Il traîne la nuit avec une bande de désoeuvrés, et l'on est à Rimini. Mais l'ambiance est loin des "Vitelloni". C'est du Zurlini, et c'est donc malsain et vide - aucune filiation avec Fellini ! Comme ça se veut littéraire, Delon (Daniel Dominici) goûtera du tragique, comme le titre original semblait le promettre ("La prima Notte di quiete"). L'héroïne (une des ouailles du "Professeur" Delon, qu'il détourne, puisque mineure - bien que gâtée comme un fruit blet, depuis des lunes) a un prénom stendhalien ("Vanina") : nouvelle caution "littéraire". Rôle assuré par une autre Française, slave de famille et ballerine, Sonia Petrovna, aussi expressive qu'une poupée gonflable. Moralité : un film boursouflé, qui a très mal vieilli (sortie initiale en 1972) - et qui n'a rien gagné à ressortir en version restaurée, longue et originale (Delon doublé en italien : insupportable - comme la mélopée à la trompette, qui couvre souvent le dialogue).
Voilà un film qui avait du potentiel avec un Delon un peu inhabituel mais on reste souvent dans le flou avec des rapports entre les personnages qui ne fonctionnent pas, trop rapides au départ puis pas assez approfondis, frustrant.
"Le Professeur" suit le parcours de Daniele Dominici (Alain Delon), un instituteur fraîchement nommé à Rimini, qui va tomber sous le charme de l'une de ses élèves, Vanina (Sonia Petrovna). Le long-métrage de Valerio Zurlini est un film pour le moins singulier. En lisant le synopsis, on pourrait croire à un "Noce blanche" avant l’heure. Cela commence d’ailleurs comme un banal film "scolaire". Mais très vite, on s’aperçoit que le personnage joué par Delon est un professeur inhabituel, laissant ses élèves fumer dans sa classe ou seuls pendant qu’il va s’acheter des journaux ! Puis, il tombe amoureux d’une de ses élèves et alors le film change de direction pour consister principalement en un "Je t’aime, moi non plus" pendant une bonne heure entre Delon et son élève. J’ai trouvé cette partie assez ennuyeuse (d’ailleurs Delon a l’air lui-même de s’ennuyer dans certains plans) et il faut finalement que les deux personnages s’avouent leur amour pour que le film décolle véritablement. Les règlements de compte commencent alors à pleuvoir. Néanmoins, la fin stupide et bâclée gâche tout. Bref, "Le Professeur" est un film moyen, avec un Delon pas trop dans son assiette, qui vaut surtout pour la partie règlement de compte (qui n’intervient qu’au bout d’1h30 quand même !).
La rencontre entre un prof de lettres à la dérive et son élève dans une Rimini brumeuse. Et évidemment c'est pas très gai ! Un drame existentiel et sentimental plein de mélancolie, terni par un manque de rythme et un scénario confus qui ne déchaîne pas plus de passion, porté par un Delon dépressif mais charismatique et la belle et ténébreuse Sonia Petrovna.