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    Le Souffle au coeur
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    3,8
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    40 critiques spectateurs

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    Mac Murphy
    Mac Murphy

    3 abonnés 122 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 décembre 2024
    Un film remarquable que je viens seulement de découvrir. Louis Malle y fait une satire au vitriol de la bougeoisie provinciale tout en abordant avec une rare subtilité une relation ambiguë puis carrément incestueuse entre le jeune heros (en pleine éducation sentimentale) et sa mère. Les decors, la bande son (des morceaux de jazz exceptionnels) nous plongent également avec bonheur au milieu des années 50. On n'est pas très loin ici du chef d'oeuvre.
    Starwealther
    Starwealther

    79 abonnés 1 233 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 décembre 2024
    Le film débute par la présentation d'une famille bourgeoise de Dijon dans les années 50, le père rustre et peu présent est gynécologue, sa jolie femme infidèle est italienne, ils ont 3 fils très turbulents. Louis Malle s'intéressera surtout à Laurent, le plus jeune, un passionné de Jazz (des posters de Charlie Parker sont au mur de sa chambre) mais aussi de littérature (il lit Boris Vian, Marcel Proust, Albert Camus), il découvre les débuts de la sexualité. Il tombe malade et a un souffle au coeur suite à un rhumatisme articulaire aigu (la ressemblance avec la vie de Boris Vian est évidente on l'aura compris). Cette fragilité le rapprochera de sa mère, déjà très aimante, et ira jusqu'à l'inceste. Cependant, Louis Malle ne présente pas cela comme un besoin sexuel mais plutôt comme quelque chose qui est arrivé de manière naturelle, un peu désinvolte. Le film a peut être choqué à l'époque mais l'inceste n'est que la toute fin du film. Le reste est une comédie et la description d'une famille bourgeoise loin d'être exemplaire! Les interdits, le sexe et la rigolade sont de mise, ce n'est pas une famille coincée, loin de là! J'ai adoré l'ambiance Jazzy et les nombreuses références littéraires qui jalonnent le film, la BO de Charlie Parker et de Sidney Bechet est vraiment agréable. Un très bon film.
    Hotinhere
    Hotinhere

    578 abonnés 5 024 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 décembre 2024
    L’éducation sentimentale troublante (voire bien choquante à la fin) d'un jeune bourgeois de province découvrant la sexualité face à sa mère incarnation de la séduction (incarnée par la sublime Léa Massari, ceci (n’)explique (pas) cela).
    SB88
    SB88

    25 abonnés 1 204 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 novembre 2024
    Très moderne pour l'époque sur le thème de la famille et de l'adolescence très turbulente.
    Il y a beaucoup de longueurs et le film s'essouffle donc car l'intrigue est inexistante. Intéressant pour le portrait de cette famille et le passage avec le prêtre très...en face de la réalité....
    L'ado a une bonne bouille, ça aide à aller jusqu'au bout du film
    3/5
    GéDéon
    GéDéon

    92 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 novembre 2024
    Ce film de Louis Malle a suscité une vive polémique lors de sa sortie en 1971 compte tenu des sujets évoqués. En effet, dans ce récit découpé en deux actes, le réalisateur aborde avec un réalisme brut l’éveil sexuel d’un jeune adolescent. Si la première partie contient la lecture amusée des agissements d’une famille bourgeoise décadente, la seconde se veut plus intimiste avec la relation équivoque entre une mère (Lea Massari) et son fils. Le fait de ne porter aucun jugement de valeur sur cet agissement incestueux renforce le caractère provocateur du propos. Malgré tout, le comportement irrespectueux des différents personnages masculins demeure trop caricatural. Bref, une comédie de mœurs restant très audacieuse pour son époque.
    ferdinand75
    ferdinand75

    567 abonnés 3 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 octobre 2024
    Un film détonnant et surprenant qui vu en 2024 nous parait tellement moderne, tellement libre, tellement frais, tellement anticonformiste. C’est un film que l’on ne pourrait plus faire aujourd’hui, plus possible de monter une telle production, pas même de l’écrire , car les mœurs ont bien changé et le politiquement correct à ( presque ) complétement envahi l’espace culturel. En premier lieu il faut apprécier l’effet de mise en abime utilisé par Louis Malle , en situant son récit dans les années 50, mais utilisant des thématiques très années 70’s, l’espace libertaire parenthèse de cette « décennie d’or » : tel que la libération de la femme, la liberté sexuelle, le parler cru , la dénonciation du rôle ambiguë, voir border line , des prêtres et de l’église , la politique , l’immigration. Et de fait le film reste complétement d’actualité sur toutes ces thématiques. Plus que le thème de l’inceste, come on le dit souvent, qui n’occupe que 5mn du film et qui est traité de manière très tendre, très respectueuse, comme l’aboutissement d’une relation fusionnelle, mais sans suite, rien de malsain, le film traite de l’éducation sensuelle et sexuelle d’un jeune garçon de 14 ans d’un milieu bourgeois, néo-catholique mais très moderniste . Et certaines scènes nous paraissent, encore aujourd’hui, effectivement complétement hors sol, surréaliste, presque Buñuelienne par leur hyperréalisme : masturbation masculine, mesure des sexes en groupe, visite au bordel, couple principal très libéré qui trompe leur conjoint tout naturellement. Le film ne soucie pas de la morale bourgeoise, il y a une « amoralité » fraiche, presque Rousseauiste, naturelle , c’est le fil rouge, une liberté absolue tout particulièrement dans le personnage de Léa Massari , féministe , libre, formidable actrice ,et qui tient là son meilleure rôle, pour le cinéma français . Une grande beauté et un charme irrésistible. A noter une bande son jazzy exceptionnelle tellement en phase ( et pourtant je n’aime pas le jazz), mais là c’est juste perfect. La réalisation de Malle est sobre et élégante, avec des dialogues incisif et empreint de culture iconoclaste ; citations multiples de Albert Camus, Boris Vian, Proust et même de Brasillach le pestiféré (car les trois jeunes frères sont de fins lettrés). Encore une fois, comme dans le superbe « Feu Follet », Louis Malle arrive par un effet looping , à créer un film intemporel, décalé, d’une modernité, d’une acuité mordante. Chapeau bas
    soulman
    soulman

    93 abonnés 1 232 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 septembre 2024
    On a eu beau considérer que l'inceste constituait le sujet de ce long-métrage, il n'en reste que très peu aujourd'hui, plus de 50 ans après sa sortie. Tout d'abord parce que cette séquence est fort chaste et ensuite car elle dure moins de cinq minutes. Le film est donc plutôt la chronique de l'émancipation progressive d'un adolescent souffreteux, issu d'une famille bourgeoise, brutalement coaché par ses frères aînés, admirateur de Charlie Parker et de Dizzy Gillespie, et, plus que tout, amoureux d'une mère toujours belle, qui collectionne les amants (sublime Léa Massari).
    On y trouve une vraie sensibilité et un ton d'auteur indéniable mais le tout est submergé par un académisme puissant qui sied peu à cette évocation de l'adolescence. A ce "Souffle au cœur", on peut aisément préférer certaines œuvres de Pialat ou d'Eustache autrement plus intenses.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    42 abonnés 2 533 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 avril 2024
    spoiler: L'inceste
    , dont certains se sont complaisamment effarouchés comme si Malle en faisait l'apologie, entre un adolescent et sa mère n'a, en jugeant du tact de Louis Malle, rien d'indécent ni de hideux, et n'est que la péripétie finale, la conclusion, d'un malaise affectif que le cinéaste signifie tout au long du film.
    Sans rentrer dans le détail psychologique, "Le souffle au coeur" reste avant tout le portrait d'un adolescent ordinaire et sensible qui s'éveille au sentiment et à la sensualité. Avec pudeur, mais sans tabou, Louis Malle affine le portrait de Laurent, évoque l'affectivité et le caractère de l'adolescence sans tomber dans les clichés ou les généralités.

    La justesse du milieu familial et social dans lequel vit le jeune Laurent contribue à la vérité du personnage (quelle est sa part autobiographique?) et, irréductible du sujet, cette peinture de la bourgeoisie du début des années 50 détermine son originalité. Entre un père distant et une mère oisive, l'adolescent bénéficie avec ses frères, dont il se distingue par l'intelligence, d'une grande liberté et semble peu contraint par l'éducation bourgeoise et religieuse qu'il reçoit. De sorte que le film n'est ni austère ni affecté mais humain et vivant tout simplement.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    709 abonnés 3 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mars 2024
    Le jeune Laurent Chevalier semble être un avatar du cinéaste, qui s’empare de la suspension morale chez l’adolescent comme d’un garde-fou à partir duquel représenter le trouble sexuel d’un être entre deux âges, tiraillé entre l’innocence de l’enfant et la maturité de l’adulte, écart que reconnaissent volontiers divers personnages rencontrés, des femmes matures fréquentant la maison close au père Henri qui caresse la cuisse du petit pécheur. Louis Malle investit le milieu bourgeois de la plus détonante façon qui soit, opposée à l’approche d’un Claude Chabrol par exemple : il en fait un espace où l’ordre moral se renverse, où les frères comparent la taille de leur sexe et abordent des thématiques aussi variées que le suicide, où la mère trompe sans vergogne son mari sous les yeux des passants, des enfants et de la gouvernante, où le mari tente de reconquérir le lit conjugal, bien trop étroit pour deux personnes, où le jazz enfin, modernité musicale et révolte sociale, relie les séquences entre elles.
    Le long métrage prend des allures de comédie de mœurs, et son audace tient alors au regard respectueux porté sur la vie privée, notion chère au cinéaste, au contact de normes sociétales et de valeurs morales tour à tour contraignantes et hypocrites. La relation incestueuse qui se construit pas à pas entre mère et fils est traitée avec un naturel et une douceur qui déconcertent, reflet de deux époques – puisque les années 70 dialoguent avec les années 50, temporalité revendiquée de la diégèse – disposant chacune de sa réglementation morale distincte. Le Souffle au cœur reste ainsi en mémoire pour l’atomisation de la définition consensuelle de l’adolescence, rétablie dans sa complexité et dans son trouble fondamentaux. Un grand film, malgré quelques longueurs.
    Critique Facile
    Critique Facile

    98 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 novembre 2022
    https://leschroniquesdecliffhanger.com/2022/11/08/le-souffle-au-coeur-critique/

    Louis Malle a réellement connu dans son enfance un souffle au cœur, nécessitant un important repos, et générant cette forte promiscuité avec sa propre mère. Il disait souvent que ses films sont traversés par l’incertitude, ce qui sera le troublant final du souffle au cœur, mais aussi par exemple le destin de Lucien Lacombe, qui se retrouve au cœur de la police Allemande, alors que son projet initial était le maquis.

    Le souffle au cœur, c’est finalement un souffle de vie, tant grâce à lui, Laurent va s’ouvrir différemment au monde, y compris charnellement. Le film va en fait prendre le temps d’installer dans des détails chirurgicaux une ambiance, une atmosphère, qui va comme venir expliquer, sans jamais excuser l’acte d’amour final.

    Sexe, catholicisme et haute bourgeoisie, Louis Malle, toujours à pas de velours, sort le lance-flammes. D’autant que le souffle est aussi celui de la liberté, en recontextualisant, on sort de mai 68, les envies d’émancipation du poids des institutions sont criantes.

    Ce qui est troublant dans Le souffle au cœur et qui vaudra une sacrée polémique pour son autorisation à sortir mais pas dans les réactions du public, est qu’avec cette volonté didactique de toujours expliquer, le désir réciproque est montré comme naturel, animal, tellement instinctif. C’est un souffle sensuel. Le spectateur est témoin non pas d’une abomination mais d’un passage à l’acte, qui évidemment n’est jamais justifié ou banalisé, mais simplement montré. Même si la scène en question existe en fait à la toute fin sur 7 minutes d’un film en comptant quasi 120.

    Le souffle au cœur ne donne pas la nausée, mais crée le malaise, ce qui était à n’en point douter la volonté d’un cinéaste qui dézingue à tout va, en toute discrétion. C’est le souffle d’une autre époque, qui se regarde avec curiosité comme un très bon film de cinéma, avec une place forcément unique dans la carrière de son auteur.
    3francs-6sous
    3francs-6sous

    1 abonné 91 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 novembre 2022
    Un film dont l'histoire incestueuse entre une mère et son fils, qui in finé n'est pas traitée, nous laisse mijoter en surface pour supporter un point de vue éparpillé, idéaliste et dénonciateur de la sexualisation de la société (bourgeoise).
    Tamponner ses arguments politiques du nom de Proust n'équivaut pas à convoquer la créativité de la recherche du temps perdu..
    L'auteur eût été sûrement plus à l'aise dans l'écriture de thèses sociales et psychanalytiques que dans l'écriture dramatique.
    Lilith24
    Lilith24

    5 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 octobre 2022
    Ce film parle d'inceste ! C'est une abomination qu'il ne condamne pas ! C'est une honte qu'il ait cette note !!!
    Pascal
    Pascal

    166 abonnés 1 709 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 mars 2022
    A Dijon , un adolescent et ses deux frères sont les fils d'un gynécologue. Leur mère trompe leur père. Un médecin diagnostique un souffle au cœur chez le jeune homme et conseille à ses parents de l'envoyer en cure. Sa mère l'accompagne. Film largement biographique de Louis Malle, dont il est le scénariste. On retrouve les préoccupations politiques de l'auteur qui figurent dans ses autres films ( guerre d'Indochine et perte de l'empire colonial francais), philosophique ( Camus et la théorie de l'absurde, considérations sur le suicide), littéraire ( citation de Brasillach et de Proust). Le film se focalise sur le passage de l'adolescence à la maturité. Il fit scandale à sa sortie, pour une des scènes ( suggestive) censee illustrer une relation incestueuse. Il fut interdit aux moins de 18 ans à sa sortie. Tres réussi, ( la prestation de Lea Masari n'est toutefois pas exceptionnelle et je ne suis pas convaincu qu'elle était l'interprète idéale pour le rôle), il fait partie des grands opus de Malle, même si je place " les amants " et "le feu follet" au dessus. On notera la présence de celle qui était à l'époque la compagne du réalisateur dans la distribution. Elle incarne le rôle de la prostituée, avec laquelle le personnage principal à une relation avortée par l'entrée intempestive de ses frères dans la chambre. La dernière demi heure perd un tout petit peu en intensité à mes yeux.
    Bernard D.
    Bernard D.

    115 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 novembre 2020
    J’ai vu lors de sa sortie en 1971 « Le souffle au cœur » de Louis Malle mais trop jeune, je n’en avais pas bien perçu le sens ! Près de 50 ans plus tard, ce film qui à sa sortie avait fait l’objet d’une vive polémique du fait de la relation incestueuse entre Laurent (Benoît Ferreux) et sa mère (Léa Massari), me gêne toujours. Laurent, 14 ans, est le 3ème fils mal aimé par son père (Daniel Gélin) psychorigide, gynécologue très absorbé par son travail à Dijon. Il est également « brimé » par ses 2 frères ainés quelque peu agaçants et dévergondés alors que lui est d’un naturel plus fragile et calme, studieux et s'intéressant à la littérature et au jazz. Il est clairement le fils préféré de sa mère, une jeune italienne arrivée à Paris pour des raisons politiques, et qui est tombée amoureuse de son mari mais qui s’ennuie à Dijon dans sa vie bourgeoise installée malgré un amant que son fils a aperçu.
    Suite à la découverte d’un souffle au cœur après un RAA, Laurent part avec sa mère en cure thermale et après des déconvenues avec les garçons très snobs et les jeunes filles de la station thermale, et après le départ de sa mère pendant une nuit, Laurent subjugué par la beauté de sa mère, viendra la consoler car son amant a rompu. Et un marivaudage aux allures innocentes d’aboutir à la scène de l’inceste, filmée avec tact et pudeur, un acte nullement condamné et sans jugement moral.
    Laurent ira ensuite dormir avec Daphné … et toute la famille de rire en le voyant rentré au petit matin après avoir découché. A noter – autre sujet sulfureux et d’avant-garde pour l’époque - la présence du père Henri (Michael Lonsdale), enseignant et confesseur de l’école privée où Laurent est élève, avec une scène très ambiguë teintée de pédérastie.
    L’histoire parait peu probable dans le Dijon des années 1954 avec des personnages trop typés et si la vie nonchalante des établissements thermaux est bien rendue, la vie de cette famille bourgeoise me semble outrée avec des acteurs qui en font trop en dehors de la ravissante Léa Massari et de son fils qui crèvent l’écran.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 17 novembre 2019
    Un sujet bien chaud, surtout pour l'époque, encore que, de nos jours, c'est parfois pire...La liberté a ses limites et ses règles.
    Mais bon, le sujet ne suffit pas, loin s'en faut.
    Les dialogues, récités, ennuyeux, absolument pas naturels, coulent ce films des les première secondes.
    Le scénario finit ce qu'il en reste.
    Pas une scène, ni même une seconde qui vaillent le coup d’œil...
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