Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
3,5
Publiée le 24 juillet 2010
Ce serait une erreur, surtout aujourd'hui, de réduire ce film aux jeux sexuels d'adolescents qui ont du mal à devenir des hommes. Il faut voir l'autre face du souffle au cœur, celle d'une société qui réagit avec les canons d'avant la seconde guerre mondiale dans un monde déjà différent. Quand Laurent répond :"Cet enfant à le droit d'avoir des opinions" on dépasse mai 68. Ce film nous montre la transition entre une société bourgeoise ( accentuée par le climat provincial de Dijon) hypocrite et celle d'aujourd'hui qui ne vaut pas mieux, mais au moins ne vit pas sur des préjugés. Le souffle au cœur est en cela un beau témoignage sociologique sur la France d'après guerre qui était confrontée à la crise économique ( inflation) et à des guerres coloniales. Laurent aurait pu être un héros romantique.
Un portrait gentiment provoquant de l'adolescence qui ne tombe jamais dans l'excès et trouve toujours la justesse. Louis Malle raconte son histoire simplement, sans jamais s'encombrer de jugement éthique.
On a beaucoup parlé de l'inceste entre le jeune héros et sa mère. Quel scandale il a fait !
Il faut savoir que cela occupe en tout 3 ou 4 minutes, vers la fin. Ce n'est donc absolument le sujet principal de ce film.
Le Souffle au coeur est le portrait d'un adolescent provincial dans la France de Mendès-France (1954). Un adolescent très doué qui lit aussi bien Proust que Tintin, qui suit le Tour de France à la radio, qui est à la fois déluré et sensible.
Dans une version initiale du scénario, l'ado se suicidait. Dans la version tournée, le film se termine dans un rire général. Seul un grand, un très grand artiste, était capable d'une telle volte-face. C'est grâce à cette hilarité finale que le film est un chef d''oeuvre. Chapeau Monsieur Louis Malle !
Le sujet du film m'a laissé dubitatif, je ne voyais pas ce que cela pouvait donner. Au final un film très agréable, Louis Malle nous fait rentrer dans le film très naturellement et on se laisse porter par l'histoire avec en prime le charme de Léa Massari.
Sous le prétexte de nous plonger dans une histoire d'enfants et son lot de vagabonderies chics, ce film traduit uen histoire forte,le jeu d'acteur des deux acteurs principaux est formidable,léa est bouleversante de beauté et sa légéreté est bercé de solitude,le jeune fils est piquant,l'inceste aboutit presque naturellement tellement le rapport est ambigu,un film d'une rare qualité.
un film improbable aujourd'hui en prime time sur tf1. pensez donc! le tabou de l'inceste dévoilé sans voyeurisme ni pathos, mais avec intelligence et même poésie... benoît ferreux (neveu de jean-louis trintignant) fut parfait dans le rôle du fiston à sa maman (impécable lea massari), celle-ci étant la parfaite antithèse, en tant que femme joviale et épicurienne, de son mari (campé psychorigidement par le grand daniel gélin) austère et distant. la musique, comme toujours dans les films de louis malle, est celle qu'il fallait, en l'occurence charly parker.
Un film qui nous en apprend autant sur la bourgeoisie des années 50 que sur la relation ambigüe qui se construit petit à petit entre la garçon et sa mère. Là encore Louis Malle ne nous donne aucun jugement moral et nous laisse en fin de compte seuls juges. Bon film.