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Cinéphiles 44
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4,5
Publiée le 19 janvier 2018
Présenté au Festival de Cannes en 1971, Le Souffle au Cœur raconte l’histoire d’un adolescent qui vit dans une famille presque normale. Atteint d’un souffle au cœur, il part en cure avec sa mère. Une relation fusionnelle se construit alors jusqu’à ce qu’une limite franchie face polémique à la sortie du film en 1971. Pourtant il ne faut surtout pas s’attendre à une œuvre malaisante. Le long-métrage de Louis Malle est bien une comédie avec des dialogues brillamment écrits qui ose s’amuser de la bourgeoisie française. Le duo Léa Massari et Benoit Ferreux est charismatique et ne tombe jamais dans l’excès. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
On retrouve ici les thématiques "malliennes":la grande bourgeoisie et ses turpitudes que Malle connait bien mais qu'il ne juge pas,le goût de la provocation et de la liberté,le difficile passage de l'adolescence à l'âge adulte...Lea Massari rayonne de beauté,Benoit Ferreux me paraît un peu gauche mais peut être le rôle en est la cause.Film intéressant sur une époque(1954),une classe sociale qui peut aisément tricher ou mal se conduire car elle ne manque de rien au niveau matériel.Un petit bémol toutefois: pourquoi les jeunes portent-ils tous des cheveux longs alors qu'on est en 1954!?(même remarque qu'on pourrait faire de manière encore plus accentuée à Pasolini pour Salo se passant dans les années 40).
Les films français tels que l'on en verra plus.. cela nous provoque de grands soupirs mélancoliques. Pour ma part, j'aimais cette époque où français et italiens nous produisions des films qui s'en fichaient de la morale et bien au delà, on pouvait dire ou faire ce que l'on voulait. L'époque est révolu. Je ne recommande pas forcément Le souffle au coeur car il n'est réservé qu'à une partie infime de la population, mais il sera à coup sûr dans ma sélection personnelle restreinte.
Au début des années 1970, Louis Malle choquait et suscitait la polémique en signant "Le souffle au coeur" dont le titre très métaphorique se veut éloquent. Au-delà de la relation incestueuse qui n'est au fond que la cerise sur le gâteau, le propos du film consiste surtout en une peinture décalée de la bourgeoisie. Une femme qui trompe allègrement son mari, des fils aînés complètement délurés et un portrait d'une jeunesse insensible aux événements politiques d'alors. Le film témoigne à nouveau de la passion du cinéaste pour le jazz : on se souvenait de Miles Davis pour "Ascenseur pour l'échafaud", là c'est Charlie Parker. En somme, on y retrouve beaucoup de thèmes fétiches pour le cinéastes, notamment le suicide. Mais si on présume le choc qu'il fit à l'époque, autant avouer que celui-est moindre aujourd'hui. Malgré une sensuelle et envoûtante Lea Massari, le rythme de l'ensemble s'avère inégal et l'on dénote quelques longueurs. À voir néanmoins car il s'agit d'un incontournable de sa filmographie, incarnant son esprit "dérangeant".
Un film qui a fait scandale tant son propos (l'inceste) paraissait indécent... Et le reste encore ! Non pas que le sujet ne mérite pas d'être traité, mais on ne croit pas un instant à cette histoire qui accumule les invraisemblances, les mauvais choix et les approximations. A cela, il faut encore y rajouter la piètre interprétation d'ensemble (Léa Massari heureusement sauve un peu les meubles) et une mise en scène poussive et nonchalante. Un film de trop pour Louis Malle.
Avec ce film, Louis Malle évoquait un sujet relativement complexe et surtout tabou: à savoir l'inceste mais avec un tact et une pudeur incroyable. Dijon en 1954. Famille Bourgeoise composée des trois enfants, dont le plus jeune étant âgé de quatorze ans part en cure avec sa mère. A partir de là, la relation unissant la mère et son fils va franchir un cap pour finalement franchir la ligne de l'interdit. On n'est pas étonné que le film ait provoqué un véritable tollé à sa sortie en 1971, à cause, bien évidemment de la relation incestueuse que Malle a fait naître entre ses deux personnages principaux. Un film qui s'est avéré bien dérangeant pour tous les critiques et censeurs de l'époque. Louis Malle, en parallèle signe avec ce film une critique relativement acerbe de la bourgeoisie des années 50. Une magnifique Léa Massari qui reprend de nouveau le rôle d'une femme dont les pulsions adultérines semblent incontrôlables. Bon accueil au Festival de Cannes, nomination pour le meilleur scénario et beau succès public, pour Louis Malle, ce film est une réussite sur quasiment tous les points de vue. A noter tout de même qu'en mai 1971, lors de l'émission Post-Scriptum, Louis Malle était venu présenter le film, la conversation tournait bien entendu autour du thème de l'inceste. Suite à ça l'émission fut arrêtée et Italiques en prit la succession.
Certes, la relation incestueuse arrive en fin de film mais rendez vous compte du tabou que cela représentait à l'époque d'évoquer des choses ignobles telles que l'inceste. Et d'ailleurs Louis Malle ne se contente pas de montrer les désirs d'une jeune adolescent envers sa mère, il dresse une critique des bourgeois qui sous leurs airs de vierges effarouchées ne sont pas aussi disciplinés et honnêtes que l'on pourrait le croire.
Un portrait incisif d'une bourgeoisie française des années 50 mais Louis Malle ne tombe jamais dans l'excès ou la facilité. La relation entre le personnage de la mère et son fils Laurent est intense et cela transpire à l'écran. Le ton est juste et démonstratif, Léa Massari magnifique et le reste du casting convaincant.
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3,0
Publiée le 26 janvier 2012
Avec "Le souffle au coeur", Louis Malle rèussit à aborder le sujet dèlicat de l'inceste avec autant de tact que de pudeur! L'action se situe dans la belle ville de Dijon en 1954 dans une famille bourgeoise de trois enfants dont le cadet, âgè de quatorze ans, atteint d'un souffle au coeur, se voit contraint de partir en cure où sa relation avec sa mère va se resserrer au point de finir par franchir la ligne des interdits! il n'est évidemment guère surprenant que le film ait susciter à sa sortie en 1971 une grande polèmique à cause de la relation incestueuse que Malle dèveloppe entre ses deux personnages principaux! Une relation encore plus dèrangeante pour les censeurs de l'èpoque que le rèalisateur peut s'instaurer d'actes tabous au fil des scènes sans imposer à aucun moment un jugement moral! Ni bien ni mal bien au contraire, laissant le spectateur libre de faire son propre jugement! Prestation magnifique de sensibilitè de Lèa Massari qui relève le jeu très faible des jeunes acteurs qui finissent par agacer! Mais par delà cette situation, Malle signe avec "Le souffle au coeur" un portrait incisif de la bourgeoisie des annèes 50 avec ce couple dont la femme trompe allègrement son mari gynècologue incarnè ici par Daniel Gèlin! Projetè à Cannes avec un bel accueil, ce film polèmique reçut même une nomination à l'Oscar du meilleur scènario avec en plus un joli succès en France...
LEMON INCEST. Louis Malle y va fort. Léa Massari est magnifique et je ne m'attendais pas à un tel denoument. Malheureusement, je ne suis jamais vraiment rentré dans cette famille de bourgeois.
Le Souffle Au Coeur est le genre de film qui se démarque du lot. On s'embarque très facilement dans la vie de cette famille bourgeoise et catholique des années 50. Laurent, le cadet, est un jeune adolescent brillant qui s'intéresse à la littérature et au jazz. Tandis que ses deux frères aînés lui enseignent l'art de faire les quatre cent coups, sa mère continue de le materner sans prendre conscience du fait qu'il commence à s'intéresser aux femmes, ce qui va engendrer une relation complexe entre eux deux. À travers ce film qui lève le voile sur pas mal de tabous et d'a priori, Louis Malle s'interroge ainsi sur les relations incestueuses, tout en dépeignant le portrait d'une époque et celui d'un âge charnière. Le Souffle Au Coeur est donc une oeuvre à la fois débridée et substantielle.
Je me sens un peu couillon devant ce film vu que tout le monde a l'air béat d'admiration devant ce Louis Malle. Bon il faut reconnaître des qualités certaines à ce film. Déjà il ne tombe dans le schéma prévisible de la critique de la bourgeoisie parce qu'à part le père raide comme un piquet (sauf quand il est bourré!!!) on ne peut pas dire que la famille présentée ici soit une "bonne petite famille bourgeoise". La mère a plein d'amants (ah si, là on est bien dans la caractéristique de la famille bourgeoise quand même sauf que c'est fait plus hypocritement d'habitude!!!), les trois fils se bourrent le gueule, fument, mesurent leur sexe avec une règle, conduisent sans autorisation et sans permis la voiture paternelle, vendent des objets de valeurs qui appartiennent à ce même papa sans le prévenir et emmènent le plus jeune aux putes se faire dépuceler. Bref, tout ce qu'on aimerait bien faire en 24 heures (comme Jack Bauer, le terrorisme et les séances de torture en moins et avec une pause pour aller aux toilettes!!!) sauf se bourrer la gueule et fumer (pas question que je me détruise la santé en toute légalité et au bénéfice de l'Etat!!!). Bref, c'est pas politiquement correct pour les bien-pensants et c'est tant mieux car c'est ce qui fait le principal attrait de cette oeuvre. Le dernier quart d'heure est la cerise sur le gateau avec l'inceste filmé avec une pudeur intelligente et présenté comme un acte d'amour. Reste que j'ai eu l'impression que tout cela était traité en surface et pas suffisamment en profondeur ce qui fait que cette oeuvre m'a pas autant touché qu'elle aurait dû. Voili, voilà, voilou...
Une oeuvre semi-autobiographique bouleversante et d'une rare intelligence,qui permet à Louis Malle de traiter frontalement,mais avec une pudeur étonnante,un sujet tout ce qu'il y a de plus tabou:l'inceste.L'acte intervient presque naturellement entre une mère et son fils,suite à un rapprochement de plus en plus étroit,plus ressenti que recherché.Aucun jugement moral dans la manoeuvre.D'ailleurs,le film se termine dans un éclat de rire général,et l'acte semble avoir libéré Laurent de ses pulsions équivoques.Il est évident qu'en 1971,"le Souffle au coeur" fut censuré,bien qu'il ne montre rien de choquant.Malle s'apparente justement à cet adolescent,aux repères troublés par des frères humiliants,un prêtre pédéraste et un dépucelage par une prostituée.Ce tourbillon intérieur est parfaitement illustré par le contexte politique de l'époque(la narration se positionne en 1954)où l'engagement militaire en Indochine exigeait des opinions tranchées,et par le contexte social,avec une bourgeoisie provinciale émergente,sexuellement libérée,mais engoncée dans certaines valeurs désuètes,presque malsaines.Léa Massari,mère affable,volubile,inconséquente;charme et intimide à la fois,car c'est le genre de mère qu'on pourrait idéaliser...le jeune Benoît Ferreux est épatant de maturité.Un drame de moeurs d'une poésie salutaire.
Je pensais pas dire çà de ce film mais oui c'est un film choc, non pas pour sa violence mais par ses propos et situations. C'est un trés bon film sur la jeunesse doré des années 50 et peut être le meilleur sur ce sujet là. On adore être horrifié par certaine scéne (attouchement du pretre, inceste...). Un film à voir mais à déconseillé au plus jeune même si il n'y a aucune image choc.