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Romain Z
13 abonnés
246 critiques
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3,0
Publiée le 13 août 2024
Zurlini ne fait pas partie des cinéastes italiens que je préfère, mais la Fille à la valise avec cette façon de laisse filer le récit au gré des états d'âme des personnages lui donne une liberté que les précédents films vu de lui, ne possédaient pas. Cette atmosphère de désenchantement tranche par ailleurs avec le bouillonnement et l'effervescence souvent associé à la modernité des années 60 . Claudia Cardinale est très convaincante .
Claudia Cardinale et Jacques Perrin sont juste magnifiques. C’est tellement beau. Le noir et blanc apporte un charme incroyable, les personnages sont bien écrits et bien mis en valeur, la BO est magnifique et la fin restera gravée à jamais dans ma tête. Un chef-d’œuvre du cinéma italien et des années 60. Et dire que je l’ai découvert par simple curiosité… JE T’AIME CLAUDIA !
« La fille à la valise » est le troisième film de Valerio Zurlini et sans doute son plus connu. Il offre à Claudia Cardinale un de ses plus beaux rôles. A côté de la star (à 23 ans, elle à déjà été l’interprète principale de quelques films fameux comme « Meutre à l’italienne » de Pietro Germi en 1959, « Le bel Antonio » de Mauro Bolognini et « Vent du Sud » d’Enzo Provenzale en 1960), le tout jeune jacques Perrin (19 ans) dont c’est le deuxième rôle important après « Verte moisson » de François Villiers en 1959. C’est aussi un premier rôle difficile face à une de plus belle femme du monde à la présence à l’écran superlative dont la beauté resplendissante s’accompagne d’une fragilité émouvante. Avec Leonardo Benvenuti, Piero De Bernardi, Enrico Medioli et Giuseppe Patroni Griffi, Zurlini va développer un scénario pour deux êtres qui évoluent en parallèle et dont la seule rencontre sera le moment d’amour partagé (pour Aïda aussi ?) sur la plage. Car le monde et ses conventions morales dictées par la différence de classe, empêchent toute liaison durable. Malgré son amour passionné pour cette jeune femme aussi douce que magnifique (à sa vue, tous les matous de l’histoire deviennent des loups en rut), Lorenzo ne lui offrira que de l’argent avant un dernier frôlement de main, aussi furtif qu’éphémère. La direction d’acteur de Zurlini fait merveille, exprimant tour à tour les tentatives d’Aïda pour sortir du rail mais en se brisant sans cesse sur un mur de verre. Face à elle le désarroi de Lorenzo se lit parfois dans ses yeux, parfois dans un léger frémissement des lèvres ou d’une légère crispation de la joue. Travaillant en long plan séquence dans le style d’Antonioni, photographié dans un noir et blanc d’anthologie et accompagné d’une bande son qui alterne les silences et des morceaux particulièrement bien utilisés (l’utilisation de « Deguelo » sur la danse égale l’intensité dans le « Rio Bravo » d’Howard Hawks, mais la cruauté en plus) le réalisateur nous entraîne dans la gaité forcée des deux personnages et leur bonheur fantasmé, dont la fin à chaque fois bute sur la réalité. Tout en douceur et d’une fluidité qui rappelle l’élégance d’un Minnelli (« L’horloge », « Comme un torrent ») mais sans sa cruauté tragique. Zurlini laisse toujours un espoir à ses personnages, mais pas dans cette relation plus virtuelle que réelle.
Beau film sensible et bien photographié sur le premier amour d'un adolescent riche pour une belle fille fauchée, abusée et crédule. Claudia Cardinale est tout simplement époustouflante de beauté.
Ce drame illustre la solitude pathétique mais dynamique de deux jeunes personnes qui pourraient s'aimer sans les illusions de l'une et les intolérances sociales de l'autre. Peignant avec tendresse le début des sentiments amoureux d'un jeune homme touchant auquel Jacques Perrin offre toute sa pudique élégance de même que l'insouciance éperdue d'une jeune rêveuse blessée à laquelle Claudia Cardinale confère toute sa charmante fragilité, le récit instille une atmosphère douce-amère tout en peignant de délicates scènes telle que la descente des escaliers d'une Aida au son d'une autre. Un attendrissant double récit initiatique désenchanté.
En quelques instants le film impose une modernité étonnante dans une Italie encore très patriarchale, très catholique et très conservatrice. Ainsi on voit pour la première fois dans un film italien une jeune femme aller faire ses besoins, tandis qu'on devine la goujaterie à laquelle l'homme se prépare. Mais dans un premier temps on pourrait croire à une comédie à l'italienne alors très à la mode mais très vite le ton change avec une famille riche qui semble aussi peu heureuse que superficielle dans une demeure cossue et austère, puis l'arrivée inattendue et gênante de la Fille à la Valise qui cherche son amant de façon aussi désespérée que pathétique. Soudain, le film se voile d'un genre plus dramatique mais aussi plus mélancolique. On décèle aussi la différence sociale comme les premiers émois du jeune frère, mais surtout le récit montre les déboires d'une jeune femme victime des hommes, de leur égoïsme, de leur mensonge, de leur goujaterie, leur lâcheté, leurs désirs aussi à tel point qu'elle est la cible de leur vices bien camouflés dans une société faites par et pour eux. Un film qui prend une dimension singulière quand on connaît la vie de Claudia Cardinale. Evidemment Claudia Cardinale est resplendissante mais elle est aussi émouvante, et forme un couple pleine de tendresse et de douceur avec un Jacques Perrin juvénile à souhait. Site : Selenie.fr
Le film qui a révélé CC, la BB italienne, toutes deux locomotives du cinéma de leurs pays respectifs, la différence étant que Claudia Cardinale deviendra une grande actrice. Autre révélation : celle du prometteur Jacques Perrin, ça fait beaucoup pour un seul film ! Le scénario est celui d’un amour impossible (âges, classes sociales), d’une jolie romance parfois ennuyeuse avec de belles scènes (A la Clairefontaine) et… des longueurs. Contrairement à la critique souvent dithyrambique, le film ne m’a pas ému plus que ça.
Des images superbes. De très beaus acteurs. La rencontre de deux êtres perdus. Sa beauté fait que les hommes veulent profiter d'elle. Elle est touchée par la délicatesse et la noblesse des sentiments du jeune homme .
4 541 abonnés
18 103 critiques
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2,0
Publiée le 24 juin 2021
Claudia Cardinale est au mieux de sa forme dans le rôle d'Aida une fille ordinaire de basse classe et peu éduquée. Dans la société italienne de l'époque son seul choix pour survivre est de bien se marier mais elle a déjà raté sa chance ayant cru les discours sur l'amour libre de son premier petit ami qui l'a mise enceinte et a disparu de la scène. Une jeune mère célibataire n'était pas considérée comme respectable en 1961 c'est pourquoi Aida est une proie facile d'abord pour Piero le chef d'orchestre marié qui la maltraite puis pour Marcello un riche amant qui la séduit et la jette ensuite dans un garage. Jusqu'ici tous les personnages masculins sont méprisables. Aida devient elle-même un peu absurde lorsque Lorenzo lui paie son hébergement dans un hôtel de luxe et lui achète même des vêtements. Pour la remercier elle flirte avec un client plus âgé et sordide. L'histoire avance à pas de tortue et tous les personnages masculins sont désagréables à des degrés divers. Cardinale est d'une beauté lumineuse et Perrin dans le rôle de Lorenzo fait également du bon travail. Malgré tout La Fille à la valise est un film oubliable car trop déprimant...
Une histoire d'amour impossible entre un ado de bonne famille et une chanteuse de cabaret. Un drame filmé avec beaucoup de sensibilité et délicatesse, illuminé par le duo attachant formé par Claudia Cardinale et Jacques Perrin pour leurs premiers rôles au cinéma.
Dans la filmographie de Zurlini, ce film n’atteint pas ce qui a fait sa gloire ( « Le désert des tartares », par exemple ) mais tient une place plus qu’honorable marquée par la vista sociale du maître . Au-delà de l’exigence critique de son regard, il ouvrait la porte à l’un des premiers grands rôles de Claudia Cardinale, au cinéma . Jacques Perrin, alors âgé de 19 ans n’était pas en reste dans un personnage de premier plan. Et pour Gian Maria Volonté c’était tout bonnement son baptême du feu. Un trio ( presque) amoureux très vite réduit à l’injonction d’un couple contre nature, souligné par ses différences sociales et d’âge . Le ressort dramatique sur lequel le cinéaste réussit à briser les barrières pour ne fondre qu’un récit magnifique, au romantisme aussi noir que débridé, témoin d’une époque que ce cinéma-là sait encore nous restituer, bien des années plus tard. Viva il cinéma ! Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un film sur l'incertitude des relations entre des hommes et une femme. Magnifique Claudia Cardinale . Elle a tellement été échaudée par les hommes qu'elle leur demande de jurer qu'ils disent la vérité . Elle veut alors se persuader qu'elle peut les croire. Évidemment ils mentent. Mais comme il faut bien avancer Claudia va de promesse en promesse pour ne pas sombrer. Elle porte le film, qui est servi par une photographie d'un graphisme parfait. La femme énergique mais maladroite face à des hommes faits. Très belle nouvelle sortie.
Un film qui semble taillé sur mesure pour la magnifique Claudia Cardinale - héroïne fragile et trop irrésistible dans un monde machiste. Le jeune Lorenzo, joué par Jacques Perrin est un personnage magnifique de sensibilité et de vérité. L'opposition est parfaite : par l'âge, l'argent, l'éducation, l'expérience amoureuse, de ce couple impossible.
Découvert sur le tard, ce film m'a réellement mis une grosse claque. Dès la première vision, le film de Zurlini est rentré tranquillement dans mon top 10. Œuvre bouleversante avec une grande Cardinale et un tout jeune Jacques Perrin, impressionnant lui aussi. Il faut voir la scène dans laquelle Claudia Cardinale descend un escalier en bouffant du regard le jeune Jacques Perrin sur un tube 6O's d'Adriano Celentano! Une scène culte bizarrement méconnu. Un scénario ultra efficace et romantique en diable, une superbe fin ou l'on verse délicatement sa larmichette. Viva Italia.