L'histoire des coups de chaleurs en Italie, et vues les filles qu'on y croise, comme dirait le Cavaliere, pas étonnant !
Vous reprenez toute l'intrigue de l'« été violent » en 1959 avec Trintignant, vous le changez en Jacques Perrin et à la place de la belle femme mature, vous mettez une jeune écervelée qui commence au cinéma, La Cardinale. Mais hélas, la sauce ne reprend pas en 1962, d'abord parce que Claudia n'est pas encore « dégrossie », donc moins belle que quelques temps plus tard, notamment avec Sergio Leone, mais surtout, le scénario ne peut tenir aussi longtemps que l'opus précédent.
Le film est filmé à l'ancienne, avec force plans figés et remplissage du cadre « copié collé » pendant tout le film. Les acteurs jouent correctement, mais on a du mal à s'intéresser aux amours « vraiment » impossibles entre une fille de peu trop âgée et un adolescent aristocratique trop idéaliste. Sans parler d'une lenteur fatigante à la longue.
C'est vrai, certaines scènes sont très belles, la plage, les yeux d'assassins de Perrin, mais ça ne suffit pas, surtout qu'aucun côté sulfureux ne vient ternir la bonne tenue bourgeoise de l'ensemble.
Ce qui est gênant, c'est qu'on se demande quel est le degré d'obsession du réalisateur pour nous ressortir la même chose de la presque même manière, en moins bien.
Il se suicidera plus tard à Venise, en buvant jusqu'à plus soif après avoir avoué sa passion silencieuse à Claudia Cardinale quelques jours auparavant. Plus romantique et looser, on ne sait plus faire, heureusement !