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    Les Egarés
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    75 critiques spectateurs

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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    36 abonnés 2 367 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 juin 2024
    Odile (Emmanuelle Béart) vient de perdre son mari tué au front. Elle fuit Paris, avec ses deux enfants, au moment de la débâcle, et trouve refuge, grâce à un ado débrouillard, Yvan, dans une maison abandonnée et isolée en pleine campagne. C'est là, à l'écart de la guerre, dans ce hâvre de paix forcément provisoire, que se joue l'histoire de Téchiné. La nature est belle, radieuse, que le réalisateur filme sensuelle, et l'asile ferait, en des temps ordinaires, une bien belle maison de vacances.
    Le sujet se rapporte essentiellement à la relation que nouent Odile et accessoirement ses enfants avec Yvan, grand garçon analphabète au passé intrigant qui sait se rendre indispensable à la subsistence de cette famille désormais "recomposée" par sa présence.
    La construction des personnages et leur évolution fondent l'intérêt du film mais- c'est sa limite- ne présentent pas des facettes véritablement singulières ni profondes. Il me semble que certains apects du caractère des personnages sont plutôt communs, voire factices, et pas de nature, en tout cas, à alimenter, si tant est que c'était l'intention de Téchiné, une dimension et un suspense psychologiques. Peut-être aussi le scénario n'est pas suffisamment imaginatif.
    Carla Mariani
    Carla Mariani

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 septembre 2022
    Un Gaspard ulliel inoubliable....un jeu d acteurs juste et cohérent.... Quelle perte mon dieu ! Emmanuelle Béart très belle et naturelle
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 546 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 mars 2021
    Les Egarés se conforme très certainement à des stéréotypes. Tout commence de façon très prometteuse avec une famille qui court dans les bois pour échapper aux bombes allemandes et qui rencontre un jeune de dix-sept ans presque sauvage. Les enfants l'apprécient tandis que la mère veuve (jouée par Beart) est un peu plus réticente. Malheureusement le film s'épuise et le reste du de l'histoire suit des méandres sans aucun sentiment de tension et ni de développement des personnages C'est comme si l'écrivain avait eu une bonne idée puis qu'après avoir écrit quelques pages il s'était rendu compte qu'il avait un blocage d'écrivain. La sois disant romance avec lequel le film culmine semble avoir été ajouté pour donner un peu de piment au film. Il n'y a tout simplement pas de préliminaires du moins du côté du personnage de Beart pour rendre son désir soudain explicable de quelque façon que ce soit. Le jeu des acteurs est bon tout comme l'ambiance générale créée par la musique et le décor mais cela n'excuse pas le fait que ce film n'a tout simplement rien d'important ou d'intéressant à dire...
    Vinnie
    Vinnie

    78 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 juillet 2019
    Les égarés, film d'André Téchiné sorti en 2003 nous entraine dans une aventure intimiste sur fond de conflit armée, en l'occurence, la seconde guerre mondiale. Bien que la toile de fond du film soit ladite guerre, le long-métrage s'éloignera vite de son contexte historique pour ouvrir une sorte de parenthèse sous forme de récit initiatique.

    Juin 1940, Les allemands prennent possession de Paris, c'est l'exode massif vers le sud de la France. Odile (Emmanuelle Béart), une institutrice veuve, fuit la capitale à bord de son vieux tacot en compagnie de ses deux enfants, Philippe (Grégoire Leprince-Ringuet) et Cathy (Clémence Meyer). Lors d'un bombardement, la voiture est détruite et la famille est contrainte de se réfugier dans la forêt en compagnie d'un mystérieux jeune homme, Yvan (Gaspard Ulliel), aussi débrouillard qu'inquiétant.

    André Téchiné sait prendre le spectateur au dépourvu. Son film s'ouvre sur des scènes banales utilisant la guerre en toile de fond comme on a pu en voir des centaines dans de nombreux films (fuite massif, peuple en déroute, bombardements, panique, morts...). Mais passé cette ouverture et l'exposition des personnages, un tout autre film commence en nous prenant totalement par surprise. Odile et sa famille se retrouvent esseulés, perdus dans la forêt en compagnie d'un garçon louche mais sympathique et touchant, Yvan, 17 ans. Ensemble, ils trouvent une maison abandonnée et décident de s'y installer. Dès lors, on assiste à une sorte d'aventure aux allures de récit initiatique. Yvan devient une sorte de mentor pour Philippe, 13 ans, à la recherche d'une figure paternelle qui lui fait cruellement défaut et qui a exacerbée sa sensibilité ; ce qui inquiète Odile, éprouvant une certaine défiance vis-à-vis d'Yvan, trop fougueux. Le film prend ensuite la direction du huis-clos, la famille recomposée essayant de vivre en autarcie et totalement cachée du reste du pays. Preuve de cette sorte de parenthèse temporelle ouverte par les personnages, on verra ceux-ci manipuler à leur guise les horloges cassées de la maison essayant de deviner l'heure qu'il est comme s'ils se retrouvaient hors du temps et de l'espace, protégés de l'horreur de la guerre mais également de la civilisation. Vivant de cueillette et de chasse, le groupe se maintient et Odile baisse la garde, prenant Yvan sous aile et tissant avec le jeune homme une relation attendrissante et emplie d'humanité.

    Le titre est très évocateur, Les égarés. Ces personnages se sont perdus, au sens propre comme au figuré. La guerre a indéniablement rédéfini tous les fondements de leur vie et pour se reconstruire, cette sorte de cocon à l'intérieur duquel le groupe se réfugie va permettre de se retrouver après s'être «égaré». Téchiné filme l'espace de façon sobre et efficace, magnifiant les sublimes paysages campagnards français ainsi que l'imposante maison d'époque appelant une certaine mélancolie nostalgique. Ambiance feutrée, douce, presque caressante...Le cinéaste nous exhorte ainsi à ouvrir nous même une parenthèse le temps de son film afin de nous y reposer, de nous laisser choyer par l'évocation d'une vie sans temporalité où seuls comptent les rapports humains, les vrais. En ce sens, il convient de souligner la prestation toute en délicatesse d'Emmanuelle Béart. La comédienne campe une mère courage à la fois solide et fragile d'une extrême sincérité. Gaspard Ulliel, véritable révélation à l'époque de la sortie du film, joue un Yvan troublant, vulnérable, cachant sous une carapace de coriace, un être sensible et attachant. Le jeune homme devient une sorte de grand frère pour les enfants d'Odile (Grégoire Leprince-Ringuet et Clémence Meyer, éblouissants de spontanéité). N'hésitez pas à vous perdre à votre tour avec Les égarés.
    Roub E.
    Roub E.

    949 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 décembre 2018
    C’est très académique et cela manque à mon goût de sous texte. Reste quand même une évocation de la volonté de se créer un havre de paix en temps de guerre. Emmanuelle Béart trouve en revanche un de ses meilleurs rôles et tient le film à bout de bras, c’est intéressant aussi de voir Gaspard Ulliel à ses débuts dont le talent est déjà très présent.
    Mafoipourquoipas
    Mafoipourquoipas

    12 abonnés 719 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 octobre 2018
    2 étoiles - Les égarés

    Film qui me laisse avec un jugement partagé. La mise en scène est quelconque et certains passages du scénario sont plus que poussifs. Pour autant, il y a des moments d'une grande sensibilité. La vie dans cette maison, hors du temps et des conventions morales, ne laisse pas indifférent. Il y a dans le jeu des deux acteurs principaux (Emmanuelle Béart et Gaspard Ulliel) un frisson de vie qui réussit à nous émouvoir.
    Caine78
    Caine78

    6 695 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 septembre 2017
    Malgré quelques titres m'ayant un peu laissé sur le carreau, j'aime bien André Téchiné, et me demandais vraiment ce qu'allait pouvoir donner son incursion durant la Seconde Guerre mondiale, et comme on pouvait s'y attendre, elle ne ressemble pas franchement à celle que l'on a l'habitude de voir. D'ailleurs, j'avoue avoir été longtemps dubitatif devant les choix du cinéaste. D'un côté je trouve « Les Égarés » très cohérent, même très intelligent dans ce qu'il démontre, où l'on retrouve vraiment l'univers du cinéaste et son talent pour la subjectivité, la force d'exprimer beaucoup par les non-dits, la complexité des rapports entre les différents personnages... Tout ça est au cœur du récit et ne peut être que positif, le scénario s'intéressant autant aux rapports familiaux qu'à celui avec l'étranger. Mais voilà : j'ai beau voir où le réalisateur veut en venir, cela reste quand même assez froid, certes un minimum évolutif dans les différentes relations évoquées précédemment, sans que l'on soit réellement ému, encore moins bouleversé. C'est d'ailleurs souvent un problème dans le cinéma de Téchiné : beaucoup de talent et d'intelligence, sans pour autant être emporté par ce qui nous est raconté. Seule (vraie) fausse note à mon sens : la scène d'amour entre Odile et Yvan, attendue et qui, justement pour cela, aurait dû être évitée. Heureusement, dans le dernier tiers, l'arrivée des deux soldats français donne une douceur, une humanité inattendue, loin des horreurs que l'on pouvait craindre en les voyant débarquer à l'improviste. Et le dénouement, plutôt tragique tout en restant d'une belle sobriété, donne au récit une tournure différente, à la fois dérisoire et touchante. Dommage que formellement, l'œuvre s'apparente souvent à un téléfilm d'honnête facture (que l'auteur ne soit pas dans son « milieu » habituel n'y est sans doute pas étranger), compensé par une jolie exploitation en huit-clos de cette maison et ses alentours. Enfin, si le reste du casting est convenable, Emmanuelle Béart règne en maîtresse absolue des lieux : sa présence, sa beauté, sa capacité à exprimer énormément sans en avoir l'air... Une très belle prestation. Pas de coup de cœur, donc, mais une œuvre ne laissant pas indifférent et un regard original sur cette période si troublée de l'Histoire de France (et mondiale!).
    Nicolas D.
    Nicolas D.

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 juillet 2017
    Un film qui est totalement sans aucune logique, aucune cohérence dans les réactions des personnages, mauvais scénario, aucun fond, etc... Histoire située durant la seconde guerre mondiale, mais complètement coupé de ce contexte. Aucune romance: la seule scène entre les deux personnages est presque à la fin et ressemble plus à une scène de mauvais film érotique. Bref, le pire film que j'ai vu! Je ne mets habituellement aucune critique sur les films, mais là, il est tellement nul que je préfère prévenir les personnes qui envisagent de le voir pour qu'elles ne perdent pas 1h35 de leur temps pour une telle déception cinématographique.
    soulman
    soulman

    86 abonnés 1 218 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 juillet 2017
    Pas le meilleur Téchiné, peut-être parce que cette histoire ne lui est pas suffisamment personnelle, ou parce qu'il n'arrive pas à se l'approprier. C'est dommage car le scénario ne manque pas d'intérêt mais le souffle du drame qui se noue ne passe pas réellement. Béart en est en grande patrie responsable : elle ne parvient pas à habiter son personnage et semble rester, comme nous, un témoin des évènements qui bouleversent sa famille, même lors de la scène qui l'unit brièvement à l'énigmatique Yvan.
    Reste la mise en scène de Téchiné, ample et délicate, qui justifie la vision du film.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 147 abonnés 5 132 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 juillet 2017
    En prenant comme cadre cette période dramatique et ce lieu isolé, Techiné nous livre un récit délicat sur l'amour au sein d'une famille qui retrouve un bonheur perdu et fugace au milieu de la forêt.
    En ces temps sombres, l'image d'un renouveau est très belle et réconfortante, rendant la fin encore plus cruelle.
    Incertitudes
    Incertitudes

    204 abonnés 2 320 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2015
    Les Égarés, c'est cette famille contrainte de fuir Paris tombée aux mains des Allemands. C'est ce jeune homme illettré, orphelin, et qui nourrira Odile et ses enfants en braconnant. Ce sont ces deux soldats français dont le régiment a été décimé. Mais la volonté de Téchiné n'a pas été de faire un film de guerre. Téchiné, c'est Téchiné. Et non pas Jean-Jacques Annaud. Ce qui l'intéresse, ce n'est pas le grand spectacle. Pour lui, la guerre se limite à quelques images d'archives et à l'attaque d'un avion obligeant Odile à se réfugier dans la forêt. Il préfère filmer de près ses personnages. Leur effroi de la guerre. Leurs tourments. Leurs attentes. Leurs espoirs ou désespoirs. L'éveil à la sexualité qui a toujours été une thématique chère à Téchiné. Ce qui m'amène à parler du cas d'Emmanuelle Béart. Sa scène de sexe avec un Gaspard Ulliel débutant avait été critiquée à l'époque. Pourquoi donc ? A quarante ans, elle arbore un corps parfait à rendre verte de jalousie des femmes de vingt ans de moins. Là où son fils aîné et ce mystérieux garçon semblent avoir grandi trop vite vraisemblablement à cause de l'absence d'un père, ce sont cette fragilité, ces grands yeux bleus, ce côté femme-enfant qu'elle a toujours eu, qui illuminent le film (qu'elle porte entièrement sur ses épaules) et la rendent terriblement belle et désirable. Même si c'est la guerre et que c'est une chose horrible et à éviter, je veux bien m'égarer seulement si y a Emmanuelle avec moi. Na.
    Tupois Blagueur
    Tupois Blagueur

    66 abonnés 1 162 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 mai 2015
    Les films sur la seconde guerre mondiale sont légions, pourtant rares sont ceux qui traitent de l'exode des français du nord vers le sud pendant l'occupation nazie. "Les Egarés" est de ceux-là et nous propose de suivre les pérégrinations d'une jeune mère institutrice qui, avec ses deux enfants, tente de fuir vers le sud à travers la campagne. Après avoir survécu à l'attaque d'un avion allemand, ils rencontrent un jeune homme débrouillard et illettré. Ensemble ils vont tenter de survivre et apprendre à se connaître. Si le traitement du scénario reste standard et peu surprenant, le fait de situer la plupart du pitch dans un lieu à l'écart, hors du temps et en pleine nature, crée une sorte d'étrange proximité d'une part entre les personnages eux-mêmes et d'autre part entre ceux-ci et le spectateur. Côté interprétation on a déjà vu mieux, mais Gaspard Ulliel s'en sort comme un chef et réussit à faire passer des émotions, et en dépit d'un rythme assez lent et de répliques parfois agaçantes, le long-métrage se suit avec un certain intérêt. Pas exceptionnel mais regardable.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 avril 2015
    Il y a chez Téchiné une liberté de ton et une mélancolie qui rappelle le cinéma de Truffaut(voire celui des Taviani),sur certaines scènes(formidables interludes musicaux sur la voix-off de la petite Cathy-C.Meyer- et fonds d'archives)l'élève surpasse le maître.Fin bouleversante.
    ardeo
    ardeo

    9 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2015
    Décidément, André Techine est un des meilleurs réalisateurs en activité les plus intéressants qui soient (avec Ozon et ... où est Zonca ?). Sa sensibilité affleure de nouveau dans ce drame un peu différent de ses autres réalisations puisque l'action se passe durant la guerre mondiale. Le côté technique est parfait et les acteurs excellents : Emmanuelle Béjart très belle et très "en place" en mère "égarée" dans cette guerre qui ne semble pas la concerner, les 3 enfants/adolescents superbes de vérité notamment le rôle du fils de Emmanuelle B qui fait bien passer -en même temps- la fragilité, la force, la maturité, l'intelligence et la perte de repères due encore à cette guerre ! Je ne dis rien du rôle de Juan, très bon aussi mais dont on a déjà beaucoup parlé !
    willycopresto
    willycopresto

    130 abonnés 1 352 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 avril 2015
    Les égarés (rediffusé le 22 avril 2015 sur Arte)
    Je trouve que c'est un bien beau film : une jeune veuve et ses deux enfants suivent un exode vers le sud pendant la dernière guerre. Survient une attaque aérienne qui laissent éperdus nos trois fuyards qui se croient à l'abri dans leur auto ! Heureusement, un ado leur indique la seule issue pour sauver leur peau : la forêt à travers champs (voir l'affiche) ! Au bout du chemin, ils squattent dans une maison désertée de ses occupants. Heureusement, l'ado connaît les méthodes de survie et la petite famille semble retrouver un peu de sérénité. Ce n'est pas vraiment une histoire de guerre mais plutôt un film sensuel en période trouble où on essaie de trouver de nouveaux repères, ou repaires. Une oeuvre qu' Emmanuelle Béart porte toute seule sur les épaules avec le grand talent qu'on lui connaît, et beaucoup de naturel dans le rôle de cette mère qui doit à la fois être autoritaire tout en restant femme. Bien sûr, il faut beaucoup de sensibilité pour apprécier ce film et entrer dans le jeu. C'est peut-être la raison du désamour du public quant au nombre d'entrées en salles ?
    willycopresto
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