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JeremGar
93 abonnés
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3,0
Publiée le 25 juillet 2010
Ce film porte sur la Seconde Guerre Mondiale mais la vision de celle-ci est totalement différente de ce que l'on a l'habitude de voir dans d'autres films. En effet, dans Les Egarés on suit la guerre vécue par une mère et ses deux enfants et d'un jeune adulte débrouillard. La réalisation de ce film est assez finement réussie avec de jolies scènes ainsi que de très beaux plans. Les acteurs sont assez bons (pour ma part je ne suis pas du tout fan du jeu d'acteur de Gaspard Ulliel -dans tous ses films!-).
"Les egarés" est un tres beau film. Pas de réelle émotion mais filmé et interpreté avec justesse. Emmanuelle Béart et Gaspard Ulliel sont excellents. Je conseille.
André Téchiné nous transporte dans les années 1940 pour nous livrer ce qui s'y passe. En tant que réalisateur ayant du métier, il laisse s'échapper Emmanuelle Béart et Gaspard Ulliel qui nous raccrochent. Mais André "s'égare". Dommage.
Certes, Les Egarés n'est pas l'oeuvre majeure de la filmographie d'André Téchiné. Mais ce n'est pas une raison pour blâmer cette formidable fresque d'époque, d'une subtilité renversante. D'ailleurs, il est difficile pour ce genre de récit transposé à l'âge de la seconde guerre mondiale d'éviter le goût facile pour le sensationnel, de payer le prix pour faire d'un drame historique une production d'industrie. Et à croire que André Téchiné était tout à fait prêt à relever le défi d'adapter son support littéraire, Le garçon aux yeux gris de Gilles Perrault. Il faut dire que la finesse de la réalisation laisse place à de multiples représentations, nourries par des références littéraires et artistiques passionnantes. Mais le plus étonnant est évidemment l'idée que malgré la guerre et le moyen de communiquer se trouve pour nos personnages une période de transition, où le temps n'est plus que l'associé d'une tragédie humaine. Le remède étant peut-être de faire abstraction de la réalité. Ces égarés découvrent et se découvrent avec la nature, s'harmonise maladroitement avec elle à son début, finit par explosé de son don du corps par la suite. Emmanuelle Béart et Gaspard Ulliel excellent tous les deux dans des rôles complexes, à la psychologie croissante et ambivalente. Et le scénario lui joue le jeu de dire peu, de proposer des dialogues limités. Les regards, les expressions, les sentiments ouvrent la plus belle porte de ce que tout art peut exprimer : le non-dit. Et quoiqu'un peu trop démonstratif par moments, Les Egarés reste un très bon film, très loin de l'image râbachées de la guerre et du combat nazis. Et le tout sans leçon, ni morale. Mais les égarés représentent allégoriquement l'image de la victime coupée de toute réalité sociale, où l'être humain se transforme pour retrouver à l'écart de tous des sens primitifs : l'idée de se rattacher à la nature. Un travail remarquable pour une réussite éclatante.
Malgré le manque de crédibilité des rôles et de l'histoire, je suis mystérieusement resté scotché au film jusqu'à la fin, c'est le seul mérite du film. Mais la fin arrive brutalement, avec l'heure du bilan... Béart ne s'est pas foulée et nous a fait du Béart, et ça ne colle pas avec son rôle et décrédibilise le personnage complètement. Le jeu des enfants est meilleur, agréable, mais pas toujours parfait et leurs personnages ne sont pas plus crédibles. Il n'y a pas de cohérence entre les personnages non plus, on se demande donc pourquoi il sont là ensembles. Et ce scénario qui parait alléchant au premier abord a été finalement un piège pour ces acteurs, mais aussi pour les spectateurs. Alors qu'il s'agit d'un thème sensible, la scène d'amour entre ce jeune garçon et cette mère de famille se devait d'être sans reproche et c'est un mauvais porno. Attention! Ce film ne sert à rien et peut dégoûter du film français.
Comme quoi on peut faire des films autre que mauvais malgré le fait qu'ils soit "francais"... Techiné nous plonge dans l'atmosphere de la seconde guerre mondiale au sein d'une petite famille dont le pere est mort à la guerre. Son absence se fait ressentir à travers les personnages notamment celui d'Emmanuel Beart qui livre ici une grande prestation. Terrifiée par les bombardements, perdue dans cette grande maison et son role de mere, amoureuse puis sonnée par la mort du personnage d'Ulliel, on parvient à partager tous ces sentiments avec elle. En definitive, un bon petit film et une grande prestation d'actrice grace à une mise sobre et juste ce qu'il faut d'artifice.
Emmanuelle Béart est impressionnante dans ce drame, qui est plutôt réussit malgré les quelques longueurs qui n'empêchent pas d'apprécier cette belle histoire
Une énième histoire sur la débâcle de 1940?... Certes, mais auquel s'ajoute l'histoire de ces personnages "égarés", très bien interprétés par Béart et Ulliel. Le tout manque peut-être cependant de consistance... A voir tout de même.
Une ambiance qui tient souvent du huis clos. Un fond historique. Des histoires intéressantes. Une Emmanuelle Beart inspirée. Mais... une lenteur soporifique, une mise en scène ultra sobre.
Une belle histoire simple et touchante menee par emmanuelle beart ( resplendissante dans ce role ) et gaspard ulliel ( revelation de ce film dans un de ces tout premiers roles )trouvent une justesse dans ce tres bon TECHINE.
Encore un film sur la débâcle de juin 1940, sauf que dans celui-ci il ne se passe rien et que l'on s'ennuie du début à la fin. Quant au personnage masculin principal, Yvan, il n'est absolument pas crédible : il est évadé d'une maison de correction, est analphabète mais s'exprime mieux qu'un bachelier de l'époque.
Loupé en salle à sa sortie, je suis enchantée de la découverte en 2008 grâce au dvd (que je vous recommande aussi pour l'explication énergique de l'auteur du livre, Gilles Perrrault, favorable aux modifications que demande l'adaptation au cinéma). L'action démarre assez lentement mais avec ce réalisme qui flanque la terreur, sans scènes trop effroyables toutefois, la petite fille, son pouce et sa litanie rassurent. Et plus l'action se déroule, plus on a peur de nouvelles violences... Réussite picturale totale dans cette campagne ensoleillée, avec ces bains et le linge sur le fil. Jeu parfait des acteurs. Dialogues intelligents, cette instit répond aux gosses sans complaisance, pète-sec par moments... Lucide mais animale comme on l'est sans les chichis de la civilisation. Au chapitre sexuel (qui a tant froissé les Cannois), Ivan ébloui par la féminité se réfugie dans la seule pratique qu'il connaisse afin d'éviter aussi une maternité peut-être ! Enfin, le dénouement et le mensonge maternel signent le retour à la vie réglementée : là aussi, le dvd est utile pour l'interview commune de Téchiné avec le jeune Gaspard Ulliel, jeune homme bien en vie et très prometteur, je regrette son absence du grand écran depuis !