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    L'Aîné des Ferchaux
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    40 abonnés 2 480 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 avril 2024
    Michel, boxeur sans talent, devient le secrétaire particulier d'un banquier en fuite. Munis d'une valise remplie de dollars, les deux hommes arpentent les Etats-Unis à la recherche d'une hypothétique retraite pour le vieux PDG menacé d'extradition.
    Féru d'Amérique et de cinéma américain, Jean-Pierre Melville promène son excellent duo Belmondo-Vanel sur les terres du western et du film noir comme pour un pélerinage. car on devine bien, au-delà du sujet, le plaisir de cinéphile que Melville trouve à ce voyage, à ce road movie, au pays du cinéma qu'il aime.
    Pour l'essentiel, Melville y explore la relation entre ses deux personnages, entre le vieil homme arrogant et cynique et son subordonné que la fortune qu'ils transportent ne laisse peut-être pas indifférent. Insensiblement, le rapport de force et d'autorité entre les deux se modifie. Vanel, interprétant la déchéance, comme un châtiment mérité, de l'homme de pouvoir, et Belmondo, personnage incertain et ombrageux qui semble ne pas se résigner à la crapulerie qu'il pourrait commettre, composent deux personnages intéressants.
    Toutefois, on mesure à son inaboutissement, comme le souligne le dénouement trop vite expédié, que "L'ainé des Ferchaux" n'est pas la plus belle réussite de Melville. L'impression est que le réalisateur n'est pas allé au bout des possibilités de ses deux personnages ni développé entièrement leur fort potentiel. Ce drame -moins un film noir qu'une fuite ou une balade tragique (un sentiment que renforce la musique de Georges Delerue, dont les sonorités rappellent et annoncent "Le mépris- ce drame laisse, non pas des zones d'ombre mais un goût d'inachevé.
    Luuuuuuuuc
    Luuuuuuuuc

    12 abonnés 663 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 août 2023
    « Il n’y a que trois sortes d’hommes : il y a les moutons, les léopards et puis les chacals. »

    Melville réalisateur, scénariste et dialoguiste, s’empare d’un roman de Simenon et fait jouer pour la troisième fois (et dernière suite à une rixe survenue durant le tournage entre le réalisateur et l’acteur) Jean-Paul Belmondo, après Léon Morin, Prêtre (1961) et Le Doulos (1962). A ses côtés, Charles Vanel, Michèle Mercier pas encore Angélique mais déjà sex-symbol et Stefania Sandrelli dans l’une de ses premières apparitions françaises.

    Dès le début, sans explication de texte, ce qui est rare chez Melville, on assiste à ce qui doit être l’un des premiers split screen de l’histoire du cinéma français, procédé popularisé à l’envi par Brian De Palma. On notera à ce propos les liens parfois ambivalents entre Melville et la Nouvelle Vague, mouvement qui inspirera la nouvelle génération de réalisateurs étasuniens, les Hollywood Brats (De Palma, Scorsese, Spielberg, Coppola). La scène, silencieuse, comme si souvent les scènes d’action melviniennes, se poursuit également en plans multiples, plongée, contre-plongée, biais, etc.

    Durant trois quarts d’heure, on suit la cavale de Ferchaux/Vanel avec Maudet/Belmondo (son nouveau secrétaire, ancien para qui vient de faire un trait sur sa carrière de boxeur) à New-York d’abord, vers le Sud ensuite, dans des décors de studio convaincants mais des décors naturels qui font parfois toc. Malgré la maigreur des dialogues (une habitude chez Melville), le lien qui se noue entre les deux hommes est passionnant, comme une sorte de quête initiatique, la transmission de codes d’un vieux grigou à un jeune arriviste.

    Et puis, patatras. On plonge subitement, sans y avoir été préparé, dans une autre relation. Prévisible, ce changement d’attitude mais aussi de ton scénaristique intervient de manière beaucoup trop brutale. C’est dommage parce qu’il était possible de rendre ce changement plus fluide, plus cyniquement humain, ce qui se ressent néanmoins un peu à travers les différents personnages croisés par Maudet, au fil de la descente vers le Sud, comme une descente en enfer.

    Tout au long du récit, on sera estomaqué par la qualité des changements de plan de Melville, mais aussi interloqué par la fadeur facile de certains décors, dignes d’un dépliant touristique à bas coût. Les scènes de dialogues en anglais sont jouées de manière particulièrement artificielle. On se rappellera alors l’inventivité du réalisateur et les errances de certains de ses effets spéciaux dans d’autres films (je n’ai personnellement toujours pas avalé le coup de l’hélicoptère dans « Un flic »).

    On a au final un film coupé en deux parties, la première en forme de parcours initiatique, enlevée et emballante, la seconde en forme de descente aux enfers, cercle après cercle, mais terriblement mal relatée par trop de froideur visuelle et narrative.
    carbone144
    carbone144

    94 abonnés 775 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 décembre 2022
    Dans l'absolu, un film moyen qu'il n'est pas nécessaire de connaître pour être heureux. Bon pour compléter sa connaissance de Melville, de Belmondo, de Vanel ou si vous vous ennuyez le dimanche, mais rien de plus. On sent ici que Melville profite de la beauté des Etats-Unis à travers un petit road-trip ensoleillé, mais on est scénaristiquement et artistiquement en bas de ses capacités. Le plaisir est neutre, l'ennui nous gratte un peu, mais une pincette d'un tas de petites choses nous garde attentif : principalement les personnages, l'histoire et le décors. Coché dans ma liste des trucs à voir, ce sera la dernière fois.
    3francs-6sous
    3francs-6sous

    1 abonné 91 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 novembre 2022
    spoiler: L'histoire d'un homme qui veut trahir, mais qui reste loyal contre son gré.. Un léopard qui se veut chacal..
    Les relations humaines sortent une fois de plus du cadre habituel de la psychologie à la va vite, et donnent à réfléchir, au moyen de la contradiction et de la vertu. Melville offre un regard qui est une façon d'accepter la destinée, et d'y voir comme point de repère : la vertu.

    La mise en scène nous bouleverse moins que d'habitude, je ne sais pas dire pour quoi. Mais certaines scènes ne marchent pas, la tension espérée (pour du Melville) n'est pas au rendez-vous. Peut-être parceque le réalisateur a voulu se réinventer sur ses sons, et sortir un peu du silence, duquel il était un maître. Même si elle reste largement au dessus de la moyenne.

    Les dialogues sont un régal, ils sont charnus, mordants et parfois virtuoses.
    Louisia d
    Louisia d

    6 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 septembre 2022
    Pourquoi faire de Ferchaud un banquier, un Bourgeois alors que c'est un aventurier, un dur à cuir sans pitié qui a passer sa vie, seul, en Afrique à faire fortune? Pourquoi faire de son acolyte un ancien boxeur alors qu'a la base c'est juste un gamin de 20 ans, avide, pauvre mais qui va être fasciné par la puissance, le charisme de Ferchaud ? À trop édulcoré, il en à fait un film assez quelconque pour un des meilleurs romans de Simenon, le plus sombre...
    Starwealther
    Starwealther

    78 abonnés 1 231 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mai 2022
    "L'aîné des Ferchaux" est un polar comme sait si bien les faire le très talentueux Jean Pierre Melville. il Choisit dans nous emmenant dans un polar se transposant aux Etats Unis pour se transformer en sorte de road trip propre aux films que l'on fait outre atlantique. Une véritable déclaration d'amour aux films noirs hollywoodiens et autres buddy movies nous faisant découvrir la beauté de l'Amérique. Jean Paul Belmondo est excellent dans son rôle de commis pour un banquier d'affaire joué par Charles Vanel, acteur très connu pour "Le salaire de la peur". Un film réussi par le réalisateur français qui s'est déplacé aux Etats Unis pour faire un film hommage au cinéma américain qu'il aime tant.
    ldi-maria78
    ldi-maria78

    3 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 décembre 2020
    Un film peu emballant qu'on doit surtout à la présence de Belmondo et de Michelle Mercier dans 2-3 scènes.
    pierrre s.
    pierrre s.

    441 abonnés 3 311 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mai 2018
    Belmondo et Melville se retrouvent pour leur troisième et dernière collaboration. Il s'agit de la moins excellente. Le début est super, notamment la relation des deux personnages principaux, puis une fois arrivé en Louisiane la relation change, se détériore et le film avec.
    Estonius
    Estonius

    3 474 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 avril 2017
    On retiendra la bonne prestation de Vanel et l'assez bonne de Belmondo, même si on leur fait dire des âneries (la réplique en référence à Brutus est à mourir de rire au second degré=. Les autres acteurs sont transparents, quant aux femmes, on se demande si elles intéressent Melville !. Mais parlons du film, on croit être parti pour un polar mais ce n'est pas vraiment ça, alors un film sur l'évolution entre un homme et son employeur, ici cette évolution au lieu d'être graduelle parait artificielle, non maîtrisée, la même année Losey sortait The Servant, et il n'y a pas photo,) de plus il faut faire avec les séquences et les plans inutiles, des invraisemblances, des passages incompréhensibles, et ces longueurs qui ne génèrent que l'ennui, et en plus c'est réac (Belmondo qui se permet de reprocher à Vanel d'entretenir des femmes, alors que lui-même est abject avec sa petite amie) Quant à la fin… bof !
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 22 janvier 2017
    Une ballade en bagnole au pays des hamburgers puis des aller-retours au bistrot du coin en Louisiane, c'est ça "l'aîné des Ferchaux". Rajoutez tout de même quelques bons dialogues entre les deux monstres sacrés, le vieux Vanel et le jeune Belmondo, tous deux à la hauteur de leur (grande) réputation mais cela ne suffit pas à faire pencher la balance d'un film bancal dès le départ.

    On connaît la lenteur de la réalisation chez Melville qui s'en sert habituellement pour construire une ambiance : le résultat est juste à dormir debout ici, on a l'impression que le film dure 3 heures. Le film hésite également trop souvent sur les personnages eux-mêmes qui en deviennent inconsistants et peu crédibles : qui est le vilain au final ? comme le scénario ne veut pas choisir, le spectateur s'abstiendra lui aussi, y compris de revoir ou de recommander le film.

    A noter la présence fugitive de Stefania Sandrelli, l'actrice italienne toute jeunette et teinte en blonde qui joue une Américaine ! on aura tout vu.
    Ricco92
    Ricco92

    231 abonnés 2 156 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 février 2016
    Un film assez décevant de la part de Jean-Pierre Melville, malgré une très belle photographie. On n’est pas réellement passionné par son intrigue. Cela est peut-être une conséquence des relations conflictuelles entre le réalisateur et ses deux comédiens principaux : suite à une violente dispute (Belmondo gifla Melville), ces deux derniers quittèrent le tournage pour ne plus jamais y revenir, ce qui força le cinéaste à finir tant bien que mal le tournage sans eux. Ce film marque donc la dernière et moins intéressante collaboration entre Jean-Pierre Melville et Jean-Paul Belmondo (qui reprendra d'ailleurs le rôle de Charles Vanel dans une nouvelle version télévisée réalisée en 2001 par Bernard Stora).
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 octobre 2015
    Adapté d'un roman de Georges Simenon, L'aîné des Ferchaux est un film absolument sublime. L'histoire, qui se déroule entre Paris, New York et La Nouvelle Orléans, offre à Jean-Pierre Melville la possibilité d'exprimer sa fascination pour les Etats-Unis et le cinéma américain comme jamais. Sa mise en scène est juste géniale, comme d'habitude : plans merveilleux, décors envoûtants, jeux de lumière magnifiques. Ce face-à-face psychologique intense entre deux hommes qui n'étaient pas prédestinés à se croiser mais qui vont avoir besoin l'un de l'autre à un moment de leur vie – un vieux banquier véreux fuyant la France et un jeune voyou sans le sou – est superbement porté par Charles Vanel et Jean-Paul Belmondo. Et comment ne pas mentionner la musique sublime de Georges Delerue, dont les douces mélodies accompagnent cette œuvre avec une grande sensibilité ?
    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 août 2015
    Je gardais un excellent souvenir de ce Melville, vu à plusieurs reprises lorsque j'étais enfant puis ado. Force est de constater que cette admiration était liée principalement aux deux interprètes principaux, "l'homme de Rio" en tête.
    Aujourd'hui, même si j'ai pris du plaisir à revoir le grand Charles Vanel dans un rôle taillé pour lui (pas si éloigné de celui qu'il tient dans le film de Clouzot), je trouve que la sauce ne prend plus. D'une part, l'évocation des Etats-Unis tient trop de la carte postale et on peine à ressentir la moiteur de la Louisiane ; d'autre part, la confrontation entre les deux vedettes tourne rapidement en rond et finit par lasser.
    Certes, Simenon est un auteur compliqué à adapter mais, peut-être par respect excessif, Melville ne parvient jamais à créer l'ambiance sulfureuse à laquelle prétend le scénario.
    Bruno François-Boucher
    Bruno François-Boucher

    113 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mars 2015
    Beaucoup d'originalité dans le propos, dans le regard sans concession porté sur ses deux tragiques personnages d'une lâcheté absolue et qui déambulent comme des fantômes finissant par être réduits à l'état de bête au coeur d'une jungle suintante. Ce que j’estimais auparavant désarticulé (la partie road-movie qui tranche avec le prologue - à mon avis extraordinaire -) me paraît aujourd'hui prendre tout son sens ; comme si Melville en faisant s'entrechoquer deux univers nous entraînait vers une même vision, noire et fatale, comparable à la brillance de Scarface qui n’est que le vernis de sa déchéance. Dans cette fuite en avant où les extérieurs ne sont que les reflets des intérieurs, il capte au passage comme dans un documentaire la maison où est né Sinatra, signe de deuil d’un monde en train de disparaître et illustration d’un rêve américain qui n’aura jamais lieu, tant pour ses personnages que pour Melville lui-même allant jusqu’à mettre en scène des Chevrolet sur l’autoroute du Sud…

    Le cinéaste qui a emprunté son pseudonyme à l'auteur de Moby Dick, semble dans ce film désespéré faire un parallèle entre ses mythes et sa propre vision du monde, se calquant sur ses personnages comme dans la fameuse citation qu’il emprunta à Courteline dans L’armée des ombres : « Mauvais souvenirs soyez pourtant les bienvenus, vous êtes ma jeunesse lointaine ». La partition de Delerue, empreinte de nostalgie, est effectivement superbe. Ce n’est pas le meilleur Melville mais son cinémascope lui confère une réelle beauté, et sa liberté de langage une certaine modernité.
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    93 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 janvier 2015
    Melville adapte un roman de Simenon et nous plonge au cœur d’un voyage à travers les USA en compagnie d’un vieux banquier impitoyable et de son jeune secrétaire aux dents longues. L’inversion progressive des rapports de forces entre les deux personnages principaux (magistralement interprétés par Charles Vanel et Jean-Paul Belmondo) donne beaucoup de sel au scénario. D’un autre coté, le cinéaste semble un peu dépassé par cette œuvre et livre un film alternant les passages maladroits et les instants de bravoure.
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