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    L'Aîné des Ferchaux
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    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 octobre 2014
    Je suis en train de me demander si les "films de route" ne sont tout simplement pas le meilleur du genre dans le cinéma. Le cheminement du corps avec celui de la pensée, les rencontres, la variété des plans, des mouvements de caméra et des histoires nouvelles à chaque lieu. Un très bon film de ce duo d'acteurs exceptionnels
    Max Rss
    Max Rss

    203 abonnés 1 818 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 avril 2014
    Avant de devenir le maitre du polar français à l’américaine, Jean-Pierre Melville a réalisé des films d’un registre tout à fait différent. A l’image de cet « Ainé des Ferchaux ». Adapté d’un roman de Georges Simenon (écrivain connu et reconnu), ce film raconte l’histoire d’un vieux banquier qui fuit l’Europe accompagné de son secrétaire, n’ayant pas réussi à faire carrière en tant que boxeur. Ce film, c’est aussi la rencontre entre deux monstres sacrés du cinéma français. Charles Vanel et Jean-Paul Belmondo. Le premier était déjà connu et reconnu. Le second était la vedette montante de la Nouvelle Vague. Les deux hommes s’affrontent donc dans un duel psychologique qui dévoile une partie de leur personnalité. Radicalement différents au premier abord, les deux hommes partagent finalement certains traits de caractère. Ils sont aussi lâches l’un que l’autre, mais ne le montrent pas du tout de la même façon. La relation entre les deux personnages est de plus ambigües, oscillant sans cesse entre intérêt mesuré, mépris voire attirance. Cependant, ce duel psychologique manque un peu de piquant. Melville n’a pas réussi à cerner totalement ses deux protagonistes. Quant à la distribution, c’est du haut niveau. Vanel est impeccable et dégage un charisme dérangeant. Belmondo, bien que dominé par son ainé, fait forte impression et montre une autre facette de son jeu d’acteur. Ici, il est sobre, peu expressif, voire malsain. Même quand un Melville est mineur, il vaut le détour. La marque des grands.
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 avril 2016
    Jean-Pierre Melville retrouve Belmondo pour la troisième et dernière fois avec cette adaptation du roman de Georges Simeon, d'abord prévu par Jean Valère avec Alain Delon mais ce dernier préférant aller tourner pour Antonioni et L'Eclipse.

    Le metteur en scène de Le Doulos s'attarde donc sur la relation que va entretenir un vieux banquier fuyant la justice en quittant le sol français pour les États-Unis et un jeune retraité boxeur sans le sou, recruté comme secrétaire de ce dernier. Peu à peu, il met en place une certaine ambiguïté, avec une ambiance devenant de plus en plus troublante, mystérieuse et prenante, où un jeu du chat et de la souris va se mettre en place, sans forcément savoir qui joue quel rôle.

    Melville axe surtout son film sur les deux portraits psychologiques qu'il dépeint, où chacun des personnages dévoilera sa vraie nature et cherchant à réellement cacher, ou fuir, ce qu'il est vraiment. Il trouve toujours le bon équilibre, sachant mêler la relation qu'ils vont avoir avec de nombreux éléments plus privés, notamment le personnage de Belmondo, ainsi que le road-movie qu'ils vont vivre en commun. L'histoire est bien adaptée, évitant de tomber dans la facilité et trouvant un déroulement cohérent, que Melville ne manque pas de sublimer, malgré quelques légers temps morts dans la première partie. Peu à peu ils deviennent intéressants, voire même attachants, surtout Belmondo, tandis qu'ils bénéficient de remarquables interprétations, avec un duo Bebel/Charles Vanel qui fonctionne à merveille.

    Alors, il y a bien quelques petites maladresses, surtout dans la réalisation et l'alternance entre décors studio et quelques plans captés en extérieur. Rien de bien préjudiciable non plus mais c'est plutôt inhabituel de la part de Melville, qui montre régulièrement une vraie maitrise de la caméra. Il arrive à bien nous immerger au coeur du récit et de ce duo de personnage, bénéficiant d'une excellente partition de Georges Delerue malgré des relations exécrables entre Melville et les comédiens, où le duo principal quitta même le plateau, sans jamais y revenir, suite à une violente dispute.

    Si L'ainé des Ferchaux n'est pas exempt de tout reproche, il n'en reste pas moins un film intéressant à plus d'un titre, où Melville dresse deux portraits aussi troublants que puissants, bénéficiant de remarquables interprétations et d'une histoire riche et bien écrite, qu'il ne manque pas de sublimer.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 mars 2014
    Belmondo est avec Delon et Ventura un des acteurs récurrent de l'univers melvillien. Cette adaptation très lâche d'un roman de Simenon sera la dernière collaboration entre les deux hommes. Au départ Melville avait pensé à Alain Delon et Spencer Tracy, ce seront finalement Belmondo et Charles Vanel. Sûr que la fuite aux Etats-Unis de l'aîné des Ferchaux aura inspiré Melville dont les références cinéphiliques sont essentiellement issues des réalisateurs des studios que furent les Ford, Hawks ou Mann. Très beau esthétiquement grâce à la photographie d'Henri Decae, le film soulève au final une interrogation sur l'évolution psychologique des personnages au point de finir par en ternir quelque peu la crédibilité du propos. Le cheminement mental parcouru par Ferchaux semble à y regarder de plus près franchement improbable. En tout cas il n'est pas suffisamment introduit par Melville. Le PDG implacable malmenant son conseil d'administration parisien et préparant minutieusement sa fuite vers l'Amérique du Sud paraît trop solide pour se laisser aller à la domination que finira par exercer sur lui le jeune boxeur raté. L'explication donnée par certains de la découverte par le vieil homme d'une homosexualité refoulée, semble pour le moins hasardeuse où en tout cas maladroitement présentée. Ce trop grand décalage, tout comme le changement brutal d'attitude de Michel Modet (Belmondo) qui avait plutôt intérêt à continuer à s'attirer les sympathies du PDG en fuite, font de "L'aînée des Ferchaux" un film bancal qui brille plus par ses fulgurances et ses partis pris esthétiques que par son intrigue ou son message. Melville sans doute trop heureux des références yankees qu'il parsème ici ou là (Sinatra, Kazan, Ford,..) et un peu en brouille avec ses deux acteurs n'a sans doute pas trop prêté attention à cette petite faiblesse scénaristique. Il n'empêche qu'il est toujours agréable de revoir le grand acteur qu'était Charles Vanel qui éclipse par moments un Belmondo un peu mécanique ou tout simplement ailleurs.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 février 2014
    Entre deux polars magnifiques , " Le Doulos" et " Le Deuxième Souffle" , Melville ( l' un des meilleurs cinéastes français ) décrit avec finesse la relation entre un vieux banquier en fuite aux Etats- Unis et un jeune boxeur raté , devenu son garde du corps . Dernière des trois collaborations entre Belmondo et Melville suite a une brouille lors du tournage parce que le cinéaste s' en prenait trop a l' acteur Charles Vanel ( le vieux banquier ) ... Belmondo lui administrera une baffe sensationnelle faisant voler les lunettes de soleil et le stetson mythiques du grand cinéaste .... Il en reste un beau film astucieux , précis et étonnant . Du grand Melville .
    bobmorane63
    bobmorane63

    197 abonnés 1 980 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2013
    De Jean-Pierre Melville, je n'ai vu que deux films à l'ambiance froide et glaciale, "Le samourai" et "Le cercle rouge" et en découvrant "L'ainé des Ferchaux" adapté d' roman de Georges Simenon, nous voila dans autre chose avec un hommage aux polars Américains traité de façon humaniste sous forme de road movie !! Un jeune boxeur déchu découvre par petites annonces dans un journal qu'un type ne voulant pas dévoiler son nom (Monsieur Ferchaux) cherche un secrétaire ou un chauffeur avec une manette pour les Etats-Unis. Suivront les connaissances, les mensonges, les trahisons puis une ballade dans les états d'Amérique en écoutant Frank Sinatra, draguant les filles, faire une pause dans les snacks, déclenchant des bagarres et autres péripéties. Jean-Pierre Melville aime les Etats-unis et nous le montre par de superbes images nocturnes dans les villes et la nature et les plages en campagne. La musique de Georges Delerue est interressante aussi commençant par de l'accordéon et finissant par du rythme and blues. Jean-Paul Belmondo livre une prestation inhabituelle tout en finesse de dialogues et virilité face au grand Charles Vanel. Du bon cinéma datant de 1963.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 646 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 octobre 2013
    La première moitié du film est plutôt convaincante. Jean-Paul Belmondo et Charles Vanel proposent deux beaux numéros d'acteurs, chacun à leur façon, dans des rôles de salauds. Les dialogues claquent bien. Jean-Pierre Melville, adaptant un roman de Georges Simenon, tisse une trame autour du pouvoir de l'argent, de la manipulation et de la trahison. Il filme deux orgueilleux dont la relation oscille entre fascination et mépris. Le réalisateur explore aussi une certaine mythologie des États-Unis et exploite ses références en matière de road-movie et de film noir. Ne disposant visiblement pas de grands moyens, il n'a pu cependant tourner aux États-Unis, se contentant de quelques prises de vue de New York, de La Nouvelle-Orléans et de paysages typiquement américains. Tout le reste a été tourné... dans le sud de la France. Il y a donc quelques raccords pas très heureux. Mais au-delà de ça, le problème, c'est que la seconde partie du film ne tient pas les promesses de la première. À partir du moment où les personnages arrivent en Louisiane, le rythme et la tension tombent, la cohérence psychologique se délite, le récit s'égare. Melville n'a pas bien réussi, finalement, à cerner ses deux protagonistes principaux, notamment Ferchaux, dont il voulait exprimer l'homosexualité.
    Teresa L.
    Teresa L.

    21 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mars 2013
    C'est tout le contraire d'un film "sympa" ou "rassurant", borderline, constamment sur la tangeante, à l'image de Maudet/ Belmondo. En plus il y a Andrex, tout à fait à l'aise pour mener vers ce genre de pistes. Ensuite le film souffre d'un déséquilibre évident, ce qui en fait un grand film flingué, très loin de la perfection formelle du Doulos. Je préfère Belmondo chez Melville, parce qu'il en a fait "plus" en en faisant "moins"; quelle ouverture sur le match de boxe, filmé de haut, de côté, d'ailleurs, de "pas là par où le mal arrive". C'était pas mal exiger de Belmondo, star de l'époque, de s'afficher en tant que "loser" dès les premières images.
    Par la suite Maudet/Belmondo se reconstitue. Il a un aspect Brando assez vite gommé mais le mimétisme est là. Il suffit de voir cela pour se rendre compte de l'acteur qu'il a pu être. Vanel se glisse dans le film sans paraître comprendre de quoi il est question pour son personnage, ce qui est tout à son honneur. Le plus drôle est que notre vision actuelle du film est à rebours avec la conception que Melville s'en faisait. Ce n'est pas son aspect le moins jouissif. GAVTSA.
    Jipis
    Jipis

    40 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2012
    « Il m'accorda son attention à défaut de son estime »

    L’aîné des ferchaux est la visite d'une Amérique profonde dans un road movie initiatique et mélancolique réunissant un vieux chêne et un instable.

    Ceci permettant à deux esprits démunis de sensibilités de s'ouvrir lentement à une connaissance de l'autre par l'équilibre d'un rapport de force.

    Un opus dans un premier temps déprimant sur le rejet d'un monde que l'on méprise en le dominant par les affaires ou par l'opportunité.

    Un environnement que l'on fuit par peur ou par désœuvrement pour enfin extraire loin de chez soi les premières parcelles émotives d'un relationnel insensible ne fonctionnant que par le dédain camouflé dans la procédure.

    L'un des plus beaux rôles sinon le plus beau de Jean-Paul Belmondo baignant dans les sons pathétiques de l'harmonica d'Albert Raisner.
    Nico2
    Nico2

    86 abonnés 939 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2012
    Le banquier Dieudonné Ferchaux, doit fuir la France et part s'installer en Amérique. Il engage Michel Maudet, un boxeur raté, comme chauffeur et garde du corps. Il entretient avec ce dernier des rapports violents et étranges entre fascination et répulsion. Jean-Pierre Melville adapte Simenon et signe un film de cavale étrange et fascinant à l'image de la relation entre les deux protagonistes superbement interprétés par les talentueux Charles Vanel et Jean-Paul Belmondo. Les deux personnages se haïssent et s'admirent à la fois; Ferchaux voit l'ambition de ce jeune homme prêt à tout pour s'élever socialement, Michel semble à moitié écœuré par cet homme qu'il aspire à devenir. Où est le vrai, où est le faux ? Le film entretient le mystère tout du long cultivant une impression de malaise continue. Jean-Pierre Melville signe une chronique sombre avec des personnages forts et charismatiques et s'interroge sur la complexité des désirs de l'être humain. Un film fort qui vous hante longtemps signé d'un des plus grands réalisateurs français.
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    136 abonnés 2 238 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 mai 2018
    INTOUCHABLES. Vanel/ Belmondo de passage en Amérique, voila ce que nous propose Melville. Tout est soigné et on attend le deuxième souffle.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 23 août 2012
    Malgré que ce film commence comme un polar Melville tourne vite le dos au genre avec cette histoire. Pourtant il garde son style avec son ambiance froide et ces personnages désabusés, bref un Melville étonnant et pas dénué d'intérêt.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 955 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2011
    Tournè en grande partie aux Etats-Unis, "L'aînè des Ferchaux" est l'un des films les plus sous-estimès de Jean-Pierre Melville qui affirmait que c'ètait l'un de ses films prèfèrès! Le cinèaste ètait un vèritable "citadin", amoureux de la nuit, avec tout ce que cela comporte de mystères et d'ombres. "L'aînè des Ferchaux", tirè d'un roman de Simenon, est une oeuvre très aèrèe, splendide, s'ouvrant sur une scène d'introduction remarquable, mais comment dire qu'elle appartient à une tradition du cinèma français ? Parce que ce film est avant tout une sorte d'itinèraire où ce banquier ruinè et ce boxeur ratè s'affrontent pour finalement se rencontrer au seuil de la mort! il faut souligner la magnifique interprètation de Charles Vanel et de Jean-Paul Belmondo, chacun se reflètant dans des scènes plus belles les unes que les autres, le tout accompagnèe par la sublime partition de Georges Delerue! Du très beau Melville dans ce film aux images soignèes et à l'histoire prenante...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 octobre 2011
    Un film étrange, un peu bancal, mais finalement très attachant. On a d’abord du mal à voir où veut en venir Melville avec ce road-movie cynique et déflationniste. La piste du polar est peu à peu évacuée, celle de la manipulation aussi… Reste ce couple d’escrocs (l’un à la petite semaine, l’autre de haut vol) qui aiment à se voir comme des prédateurs implacables, alors que leur fuite se fait sans éclat et sans panache. Et on retrouve le talent du cinéaste pour construire des personnages équivoques, qui sont comme des pages blanches sur lesquelles il nous faut construire des motifs. Vanel et Belmondo font des merveilles dans ce registre ambigu : longtemps on se demande ce que chacun à en tête, et on extrapole des scénarios tandis que le film déroule un peu lâchement le fil de son intrigue (on a aussi le temps d’admirer le subtil travail sur la couleur, avec ces pastels chaleureux qui sont une belle exception dans l’œuvre monochromatique du cinéaste). Le récit fait parfois l’école buissonnière au détour d’un quartier de New-York ou d’une traversée des Appalaches : on sent que Melville se disperse un peu dans ce pays qu’il vénère. La piste du rapport père/fils est un peu facile et ne mène pas très loin. Par contre, la fragilité et la dépendance de Charles Vanel devient de plus en plus émouvante et laisse à penser qu’il s’agit en fait d’un film sur la solitude. Et si la piste homosexuelle n’est qu’effleurée et peu convaincante, on se replie finalement sur le récit initiatique. Car même si les personnages n’évoluent guère, le retournement final du personnage de Belmondo (et sa soudaine confession) pousse à une relecture du film. Une telle rédemption (un peu artificielle sans doute) est unique dans l’œuvre ambivalente de Melville. Sans doute un film mineur du cinéaste, mais une belle errance dans le territoire de ses rêves et une belle esquisse de personnages.
    Buzz063
    Buzz063

    79 abonnés 919 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 octobre 2011
    Du film se dégage une violence surprenante dans les rapports entre les différents protagonistes, tous font preuve d'une dureté voir d'une cruauté dans leurs relations. A un récit d'affontement psychologique classique (la lutte entre deux lions, un jeune et un vieux), le scénario glisse avec subtilité des éléments qui font peu à peu s'interroger sur les rapports ambigüs entre les deux personnages, notament par la jalousie visible de Vanel. De la même façon, le basculement progressif du rapport de force entre les deux hommes et intelligement amené.
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