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fredecho2
3 abonnés
56 critiques
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2,0
Publiée le 3 octobre 2011
Melville est un grand cinéaste. Simenon est un grand auteur. Hélas, une oeuvre écrite, fût-elle de qualité ne passe par forcément bien à l'image. Je dirai même plus, il n'y a que peu de chance qu'elle le fasse! L'Ainé des Ferchaux en est l'illustration évidente. Melville le cinéaste est au fur et à mesure que le film avance dépassé par l'oeuvre écrite qui n'est pas de son ressort. D'où l'usage abusif de la voix off, et de lenteurs maladroites, voulues, certes, mais par l'auteur, pas par le cinéaste, et impropres au découpage de cinéma. La photographie de Melville est bien sûr superbe, mais ne parvient pas à atteindre la force de l'écriture de Simenon. Finalement, ce n'est plus le duel Vanel-Belmondo qui domine le film, mais bien le duel Melville-Simenon! Et c'est Simenon qui gagne obligatoirement puisque Melville ne fait qu'une adaptation.
Réalisation mineure dans la cinématographie de JP Melville mais on y retrouve les thèmes chers à l'auteur (gangster, police, voitures américaines, cabaret, jazz, quête de l'argent, perdition). La première fois que je l'ai vu je devais avoir environ 10-12 ans et j'avais été marqué par la fin tragique du personnage interprété par Charles Vanel : passer de la toute puissance à un lent déclin pour finir dans les bas fonds de la Louisiane. 40 ans plus tard la scène de crime reste intéressante, de même que la partie road-movie, ainsi que les symboles de l'amérique de l'époque. La moiteur du sud a disparu avec le noir et blanc au profit d'une colorisation qui fait un peu carte postale ancienne. Mais finalement ce côté kitch est sympa, et Jean Paul Belmondo avec son teeshirt blanc se donne des airs de James Dean. Dommage que certains décors ne fassent pas US.
Adapté d'un roman de Georges Simenon que je n'ai jamais lu, "L'Aîné des Ferchaux" est un superbe duel psychologique porté par deux acteurs merveilleux, un monstre sacré, Charles Vanel, et un futur monstre sacré, Jean-Paul Belmondo. Par contre malgré une belle photo, Jean-Pierre Melville n'est pas très en forme frôlant même parfois l'amateurisme en enchaînant maladroitement des intérieurs de studio présentant une vision des américains bien française avec des extérieurs américains très visiblement pris en caméra cachée et sans la présence des acteurs. Donc pour résumé à voir principalement pour son très beau duo d'acteurs.
Neuvième long-métrage de Jean-Pierre Melville, "L'Aîné des Ferchaux" adapté d'un livre de Georges Simenon se repose essentiellement sur la rivalité entre deux hommes "forts". L'un ,vieil escroc banquier obligé de quitter la France pour les États-Unis (Charles Vanel ,grand acteur, superbe dans la diction de ses dialogues) et un boxeur déchu devenu chauffeur pour Dieudonné Ferchaux, le vieux banquier. Malgré pas mal de contrastes dans la réalisation, le film ne vaut principalement être vu pour le formidable duel d'acteurs .
J'attendais sans doute trop de ce film, et au final, c'est la déception qui l'emporte devant ce drame familiale qui manque de rythme et de souffle...malgré le brillant duo Belmondo / Vanel ! Un Melville mineur...
J'ai bien aimé ce film de Melville, j'ai trouvé la première partie très bonne. L'histoire se met bien en place, bons dialogues, très bonne mise en scène, bref c'est loin d'être le plus mauvais film du cinéaste, sans bien sûr être son meilleur. La seconde partie est malheureusement moins bonne que la première, mais le film reste intéressant jusqu'au bout notamment grâce à la confrontation entre Charles Vanel et Jean-Paul Belmondo. L'aîné des Ferchaux n'est pas un grand film, mais est je trouve très divertissant, c'est toujours ça. A noter que Belmondo reprendra le rôle de Vanel environ quarante ans plus tard dans une version tv tandis que Samy Naceri lui... et bien vous l'aurez deviné.
J'ai beau vénérer les oeuvres de la maturité de Jean-Pierre Melville,celle-ci m'a laissé hermétique.Pourtant,il s'agit d'une adaptation d'un roman de Georges Simenon,avec ce qu'il faut de fiel dans les rapports entre 2 forts caractères.Un jeune et un vieux.Un boxeur raté et un banquier sans scrupules.Jean-Paul Belmondo face à Charles Vanel.Si le second impose son charisme malveillant,le premier étonne par sa sobriété malsaine.Cette relation d'amour-haine verse dans l'étrangeté.Melville mise véritablement sur un rythme lent,déstabilisant.Cependant,le fil narratif est si ténu qu'on finit par s'ennuyer lors de l'escapade dans le Sud des Etats-Unis.Pourquoi s'être uniquement concentré sur les 2 personnages?Parler de leur passé peu avouable aurait donné de la densité à ce polar pépère.Il y a aussi des effets de théâtralisation,lors des bagarres,des morts."L'Aîné des Ferchaux" ne bénéficie pas de la mise en scène envoûtante des Melville ultérieurs.Le tournage en Provence pour restituer l'Amérique n'est guère probant.La réflexion sur Brutus assassinant César est plus intéressante,mais insuffisamment exploitée.Trop fade.
J'avais un peu "peur" en abordant ce film, une nouvelle fois en raison des critiques que j'avais pu lire auparavant; mais j'ai quand même passé un agréable moment devant "L'Ainé des Ferchaux". Le film est lent, je pense que c'est voulu et c'est aussi à mon sens ce qui rebute beaucoup de gens. Cependant Belmondo joue une nouvelle fois très bien. Charles Vanel aussi. Ce n'est certes pas le meilleur film de Jean-Pierre Melville mais je trouve le scénario quand même assez original. A voir.
J'aime énormément les films de Jean-Pierre Melville. Mais je doit dire que j'ai moins accroché à celui-ci. Les acteurs sont vraiment très bon, comme le prouve Jean-Paul Belmondo. Les décors sont superbe ( le films est tourné à 95% en studio ). Mais voilà le scénario est un peu plat. Si il est bien au début. On s'en lasse en force. Néanmoins c'est un film agréable qui se laisse voir. Mais qui s'oublie assez vite. Sauf si tout comme moi vous êtes un fan de Melville. On remarque ici est là que quelques détails identique ou presque se trouve dans pulp fiction. Et c'est pas plus mal. Un film sympa sans plus. 6/10
Gratifié d’un début flamboyant, ce film méconnu jouant sur le caractère tranchant de ces héros mythiques jamais " chez eux " pourrait en rappeler d’autres fondés sur la légitimité & le droit d’aînesse ( tels ces classiques de J.Ford ou O.Preminger décrivant des lieux envahis par d’immondes possédants facilement renversables ), mais ; hélas, Melville n'a visiblement pas bénéficié des usines hollywoodiennes à intrigues de l'époque, et, quelque peu semblable à la vacuité scénaristique de ses oeuvres précédentes connus pour leurs " twists " sans fin , nous nous lassons un peu vite d’un métrage vite lassant malgré quelques belles images dignes du réalisateur ; et de + déjà assez désuet du fait des obsessions matérialistes assez naives de l’époque et de certaines croyances sciences-fictionnels..: Quant à certains épisodes dans le genre du bar et du juke-box ; ils sonnent formidablement comiques aujourd'hui - surtout quand on sait que Sinatra a rarement eu besoin de quiquonque pour se sortir de situations difficiles ; tels d'ailleurs ces intermèdes représentés ! -
Quelle déception!Du roman de Simenon Melville à fait un film ennuyeux et incompréhensible.Cela démarrait pourtant vraiment bien mais dés que l'avion de la TWA s'est posé sur l'aéroport de New-york le film est parti en quenouille tant par l'histoire que par la mise en scéne qui perdit ses liens.Les acteurs ne sont pas en cause surtout Vanel ,notre Tracy à nous.On sent bien que les 2 problèmes sont la vieillesse et les rapports entre 2 salauds qui ne font confiance à personne sauf que le vieux se fait confiance à lui-même et que le jeune n'a même pas ce point d'appui.Mais le réalisateur est incapable de gérer ce duo infernal ...La barre devait être placée trop haute .Tout le monde n'est pas Mankiewitz.