Pour beaucoup, Les Innocents représente un classique du film d'épouvante. A ce titre, il a inspiré de nombreux cinéastes, le plus récent étant certainement l'espagnol Alejandro Amenabar, dont le film Les Autres est à la fois porteur du même sujet et de la même atmosphère angoissante que celle des Innocents.
En 1971, dix ans après la sortie des Innocents, le britannique Michael Winner réalise Le Corrupteur. Ce long métrage, porté par Marlon Brando, imagine les événements qui se seraient déroulés avant ceux décrits dans le livre de Henry James (celui-là même qui a inspiré Les Innocents).
Avec Les Innocents, son second long métrage, le cinéaste britannique Jack Clayton confirme le talent singulier qu'il avait déjà révélé au grand jour en 1958 avec Les Chemins de la haute ville. Ce dernier film lui avait d'emblée apporté un Oscar (de la meilleure adaptation) et avait couronné la française Simone Signoret de l'unique statuette de sa carrière. En 1974, le réalisateur rencontre un nouveau succès en dirigeant Robert Redford dans Gatsby le magnifique.
Les Innocents est l'adaptation d'une longue nouvelle du britannique Henry James intitulée Le tour d'écrou. L'adaptation sur grand écran de cette nouvelle s'est effectuée avec l'aide de l'écrivain Truman Capote, qui a notamment collaboré en tant que scénariste sur Plus fort que le Diable de John Huston. On lui doit également les romans qui ont inspiré De sang froid de Richard Brooks et Diamants sur canape de Blake Edwards.