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inspecteur morvandieu
43 abonnés
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1,5
Publiée le 31 mars 2024
Au propre comme au figuré, le père Tulipe cultive son jardin et n'envisage rien d'autre qu' une petite existence paisible dans son coin de banlieue. Tout de même, le retraité au dessus-de tout soupçon, finance ses menus besoins par l'impression de fausse monnaie... Le sujet de Jenn-Paul le Chanois, aurait pu faire une fable gentillement amorale sur l'argent, à travers notamment les attitudes contrastées d'un jeune couple (Liselotte Pulver et Pierre Vernier),attiré par tout ce qui brille, et de leur parrain d'Argenteuil, aux nécessités et plaisirs tout simples. Mais la comédie de le Chanois reste trop bête pour prendre de la hauteur et son scénario est trop faible, s'adossant à une intrigue rudimentaire et à une succession de situations anecdotiques passablement fantaisistes (on est loin de Voltaire!)
Jean Gabin, auquel on adjoint épisodiquement quelques anciennes gloires (Tissier, Roquevert, Rellys) joue dans ce film tel qu'on l'y attend, avec une certaine sobriété mais sans nuances, les pères tranquilles, personnage étriqué et un peu démago dans sa personnification de l'humilité populaire. Dans cet esprit, comme pour devancer la critique, notons le petit rôle de cinéaste avant-gardiste confié à spoiler: Serge Gainsbourg, et qui n'est pas sans accents poujadistes.
Le jardinier d’Argenteuil. C’est un film sorti en 1966, en pleine crise des Yéyés. Il persiste une bonne ambiance dans ce film. Les années 60. Le grand Jean Gabin déjà âgé. La famille quitte pour se rendre dans le sud. Ils emmènent avec eux des valises de billets. Un film très sympathique.
Un des nanars alimentaires tournés par Gabin dans ses vieux jours : dans le rôle d'un vieux bougon anar et faux monnayeur. Affligeant. Ne vaut que pour sa tronche et la vue de Paris en 1966.
Comme beaucoup de films des sixties, c’est visuellement très coloré. Je suis client. Jean Gabin campe un dilettante sympathique. Au début, j’ai trouvé amusante sa tournée pour écouler ses billets en faisant de la monnaie sonnante et trébuchante. Mais alors que j’attendais du suspense avec des vrais méchants, le film prend une toute autre tournure. Il navigue entre comédie sentimentale naïve et errance du personnage principal dans un milieu artificiel qui n’est pas le sien comme avec le défilé orgiastique totalement ringard dans le yacht. Le fil décousu de l’histoire rend le film désagréable. Je n’ai pas compris où voulait en venir le réalisateur. Peut-être une réflexion philosophique sur l’argent ?
Deux parties dans ce film. Le début où l'on ne sait rien et l'autre dans le sud, totalement insipide, ridicule et ennuyeuse. Une toute petite comédie poussive et au final dont on se désintéresse totalement
Un film certes sympathique qui nous donne à revoir avec nostalgie la France des années 60. Le scénario, bien que léger, s'efforce de servir de support à des scènes de qualité inégales, dont certaines psychédéliques ( Gainsbourg filmant un défilé loufoque sur un yacht ) mais qui ne percutent plus guère. Gabin, égal à lui-même, fait du Gabin. Au total, un agréable moment de détente, mais un film qui a mal vieilli
Après avoir été « Archimède le clochard », le « Baron de l’écluse », un des « Vieux de la vieille », « Un cave qui de rebiffe », « Un Singe en hiver », « Le gentleman d’Epsom », Jean Gabin endosse en 1966, la blouse du placide « Jardinier d’Argenteuil » derrière lequel se cache un faux monnayeur hors pair, travaillant à la petite semaine pour le compte de son vieil ami antiquaire (Jean Tissier) qui se charge de refourguer les faux "talbins". L’opération est entendue depuis des années à 50/50. Son ami parti prendre sa retraite dans le Midi, les affaires s’annoncent difficiles. Ce d’autant plus que Joseph Martin dit « Tulipe » qui vit hors du système social dans un Argenteuil encore rural pour très peu de temps encore, vient de se faire rappeler à l’ordre par les impôts dont il n’a jamais eu l’occasion d’honorer un seul versement. Il lui faut donc de l’argent rapidement. C’est alors qu’entre en jeu son filleul (Pierre Vernier) qui va avec une jeune fille décomplexée (Liselotte Pulver) faire passer le commerce du vieil homme dans une toute autre dimension. Le film mis en scène par Jean-Paul Le Chanois bien connu de Jean Gabin et scénarisé par Alphonse Boudard s’avère plutôt décevant en regard de tous ceux cités en préambule, exposant un Jean Gabin qui à seulement 61 ans semble un peu moins fringant et qui ne porte plus aussi aisément un film sur ses épaules. La suite qui comptera treize films en dix ans sera tout de même parsemée que quelques très belles réussites dont « Le clan des siciliens » (Henri Verneuil en 1969), « La horse » et « Le chat » (Pierre Granier-Deferre en 1970 et 1971) ou « L’affaire Dominici » (Claude Bernard-Aubert en 1973) qui sont autant de films policiers ou de drames. Mais pour les comédies, il semble bien que le cœur n’y soit plus, Gabin étant lui-même conscient de ses limites dans un genre qui n’est alors plus en phase avec son état d’esprit du moment. De plus Jean-Paul Le Chanois avec lequel Jean Gabin aura travaillé quatre fois n’est pas, loin de là, celui qui aura tiré le meilleur du grand acteur. « Le jardinier d’Argenteuil » sera un demi-échec populaire, sans parler de la critique qui marquera la fin de la carrière du réalisateur. Gabin, on l’a dit, un peu en retrait, le casting assez faible qui l’épaule ne peut pas sortir cette intrigue convenue de l’apathie qu’elle dégage, ni stimuler un acteur vieillissant ayant désormais besoin d’être fortement motivé, lui qui disait toujours en paraphrasant Henri-Georges Clouzot : « un bon film c’est premièrement une bonne histoire, deuxièmement une bonne histoire et troisièmement une bonne histoire ». Les seconds rôles pourtant réputés que furent Curd Jürgens ou Noël Roquevert sont trop peu exploités ou en fin de parcours comme Jean Tissier. Quant à Pierre Vernier et Liselotte Pulver censés animer une romance parallèle, ils sont pour le coup franchement insipides. En clair rien ne fonctionne vraiment dans cet ultime film de Jean-Paul Le Chanois.
Pas le meilleur des Gabin, loin de là, réalisation fantasque, prise de son aléatoire, le personnage de Curd Jürgens rehausse l'ensemble, 2 étoiles et demie!
Le Jardinier d’Argenteuil n’a de valeur véritable, outre son générique amusant sur des fleurs que l’on change de couleurs, que dans le portrait qu’il brosse d’un Jean Gabin érigé en patriarche résistant à la modernité : il y a chez lui une simplicité de toute chose, un refus de la cupidité et une absence de méchanceté qui lui confèrent une dimension allégorique essentielle, en réaction à la génération dégénérée qui, deux ans plus tard, fera mai 68. Le long métrage nage donc à contre-courant, quoique sa forme témoigne de l’influence notable de la Nouvelle-Vague : notons la caméra embarquée dans un véhicule qui capte des visages et des corps au bord de gouffres bleutés, la spontanéité du scénario qui semble improvisé et soumet l’intrigue au hasard et aux retournements, la confusion d’un ensemble hétérogène, qui se disperse trop souvent et finit par lasser. Voilà donc un film bizarre, une curiosité écartelée entre le conservatisme de ses valeurs et les tentations d’une libération formelle qui offre à Jean Gabin un personnage à la fois pesant et insaisissable, ne se laissant enfermer que dans l’horizon qu’il peint comme autant de promesses de jours meilleurs. Comment voir l’art comme un « moyen d’échapper à son siècle » - cf. voix off du début – et à ses corruptions.
Le Jardinier d'Argenteuil, une comédie franco-allemande réalisée par Jean-Paul Le Chanois en 1966, d’après le roman de René Jouglet. Les dialogues sont d’Alphonse Boudard, la musique de serge Gainsbourg. Avec Jean Gabin, Noel Roquevert et Serge Gainsbourg. Un film plutôt sympathique, qui, pourtant, n’a pas plu à sa sortie. Ce sera le dernier film de Le Chanois pour le cinéma.
Un film marrant avec un peu de nostalgie de la disparition de l'ancien Argenteuil. Écologique avant l'heure. Avec un Gabin style Alexandre le Bien Heureux. Mais qui tombe par moment dans la grosse farce genre Les Gendarmes de St Tropez.
Ce film n'a pas trouvé l'équilibre qui lui était propre. Le résultat doit composer avec un second rôle masculin transparent, trop contrebalancé par un second rôle féminin que ne caractérisent que les frasques, et c'est encore sans compter le Gainsbourg invisible, spécimen rare qu'on a réussi à caser ici. Le personnage du jardinier ne fonctionne ni à Paris, dans dans une villa du midi, ni dans les casinos de Nice, et pourtant on s'amuse à l'y mettre. La voif off est encombrante et les notions qu'elle tente de convoyer sont piètres. Pas une réussite.
Eh ben mon Gabin, qu'est-ce que c'est que ça ? un petit film alimentaire pour la gamelle ? une histoire de faussaire écrite par une andouille et réalisée par un cave. Pourtant il a de l'allure ce jardinier artiste et l'allant du vieux Jeanjean peut faire sourire dans une ou deux situations mais guère plus. On aura reconnu Pierre Vernier tout jeunot, l'aide de camp de la kermesse Belmondo des années 70 mais tout cela demeure très superficiel, très neuneu et très insuffisant.
D'un côté, le scénario n'exploite pas entièrement le filon, de l'autre il insère des scènes sans rapport avec le fil de l'histoire et pleinement artificielles. Sans Gabin, sans les autres acteurs, cela eût été un navet car les reste assez mou et téléphoné est plus prompt à endormir les gens qu'à les faire rire.
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2,5
Publiée le 9 octobre 2015
Traitè à la bonne franquette, "Le jardinier d'Argenteuil" donne à Jean Gabin un des rôles les plus pittoresques de sa fin de carrière! S'il ètait un homme en ce bas monde dont on pouvait dire qu'il ètait heureux, c'ètait bien Joseph Martin, dit le père « Tulipe » puisqu'il cultivait son jardin! Un homme pas comme les autres, un peu à l'ècart de son siècle, ignorant les journaux, la radio et la tèlèvision (la plaie du XXe siècle selon le père « Tulipe »), mais aimant les plantes, le vin blanc et la libertè! La comèdie, simple et alimentaire, est menèe sans grande conviction, mais toujours avec bonne humeur grâce au bagou et au jeu d'acteur de Gabin! Le film est beaucoup plus sur le sourire (le wagon dèsaffectè entourè de fleurs où Gabin demeure) que sur le gros gag et la rèalisation de Jean-Paul Le Chanois est inègale mais le meilleur l'emporte largement sur le moins bon! On apprèciera aussi de revoir certains seconds rôles d'antan tels que Noël Roquevert en patron de restaurant ou Jean Tissier avec sombrero et autres chapeaux! Musique de Serge Gainsbourg qui joue ègalement dans le film...