Un flic est le treizième et dernier film de Jean-Pierre Melville.
Les spectateurs les plus attentifs ne manqueront pas de remarquer que Jean-Pierre Melville fait une allusion à l'un des personnages les plus marquants de sa filmographie, Jeff Costello alias Le Samouraï dans le film du même nom également incarné par Alain Delon.
Pour le tournage de certaines séquences, Jean-Pierre Melville a tourné dans des endroits plutôt insolites qu'il a remaquillés à sa guise pour les besoins du scénario. Ainsi, la scène du hold-up au début du film ne fut pas tournée dans une banque mais dans un café de Saint-Jean de Mont. Les scènes censées se dérouler au poste de police furent en réalité filmées dans l'immeuble de bureaux de la Serete, dans le treizième arrondissement parisien.
Grand amateur d'automobile, Jean-Pierre Melville a placé les deux voitures qu'il possède à certains moments du film. Si sa Pontiac Firebird grise n'est utilisée qu'en tant qu'élément figuratif, la Plymouth Fury III noire du réalisateur a en revanche une importance plus marquée, puisqu'il s'agit du véhicule conduit par le personnage d'Alain Delon, que l'acteur conduisait déjà dans le précédent film du cinéaste, Le Cercle Rouge.
Un Flic marque la troisième collaboration entre Jean-Pierre Melville et Alain Delon, l'un de ses acteurs fétiches. L'oeuvre cinématographique du réalisateur repose d'ailleurs sur une fidélité que ce dernier entretient avec ses acteurs et le film permet de retrouver des comédiens avec qui il a déjà travaillé. C'est notamment le cas de Paul Crauchet, l'inoubliable interprète de Félix Leclercq dans L'armée des ombres en 1969 ou de Jean Desailly, qui jouait le Commissaire Clain dans Le Doulos en 1962.