Bien que le réalisateur eût du mal à trouver des investisseurs, son film obtint un grand succès en Corée du Sud : 500.000 entrées (dont 300.000 à Séoul) sur seulement dix écrans. Le film, également apprécié à l'étranger, fut sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes en 2000 et reçut la même année trois récompenses, dont le Prix spécial du jury, au Festival de Karlovy Vary.
Peppermint candy aborde l'histoire de la Corée du Sud entre 1979 et 1999. Entre le premier pique-nique au bord de la rivière et celui qui clôt le film, vingt ans se sont écoulés et le pays est passé de la dictature militaire à la démocratie. En effet, en 1993, Kim Young-Sam arrive au pouvoir et met fin à plus d'une décennie d'oppression. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard que ce film mémoire de la Corée du Sud de la fin du 20ème siècle soit sorti sur les écrans coréen le 1er janvier 2000 à minuit.
Peppermint candy procède par flash-backs. Le récit commence en 1999, pour remonter jusqu'en 1979. Pour le tournage, le cinéaste a souhaité tourner les scènes dans cet ordre inversé et non pas dans l'ordre chronologique, afin que l'équipe soit dans la situation des personnages et des spectateurs, qui reconstituent peu à peu les pièces du puzzle.
En février 2003, Lee Chang-dong a été nommé Ministre de la Culture de Corée du Sud.
Les deux comédiens principaux Sol Kyung-Gu et So-Ri Moon sont également les héros du film suivant de Lee Chang-dong, Oasis, sorti en 2003.
Peppermint candy devait être le premier film de Lee Chang-dong. En effet, celui-ci souhaitait le tourner depuis plusieurs années, mais son entourage lui avait conseillé de commencer par un film plus simple. En 1997, Lee Chang-Dong a donc tourné un divertissement, Poisson vert, avant de se lancer en 1999 dans le projet plus ambitieux qu'est Peppermint candy.