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soniadidierkmurgia
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3,5
Publiée le 5 avril 2012
En 1963, John Ford et John Wayne sont sur le point de conclure leur collaboration, « La taverne de l’irlandais » étant leur dernier film en commun. Ils se retrouveront quand Ford donnera un coup de main la même année à Andrew McLaglen sur le « Grand Mac Lintock ». Quinze films ont permis de sceller une solide amitié entre les deux hommes. Tout le monde a un peu vieilli en 1963 et les aventuriers de l’Ouest sont désormais partis se ressourcer après bien des exploits dans une île lointaine du Pacifique. Un peu vieillis peut-être, mais l’envie d’en découdre à poings nus comme autrefois dans les saloons du grand Ouest est toujours là, chevillée au corps. C’est donc Lee Marvin l’homme qui monte, dit Gilhooley, baroudeur au front étroit qui se charge de dégourdir les articulations un peu rouillées du Duke afin de lui permettre de conserver une forme acceptable pour être encore capable de conter fleurette à miss Amelia Dedham. Chef d’entreprise à Boston, cette dernière est venue vérifier sur place, dans le cadre d’une succession, que son père médecin qu’elle n’a jamais connu mène une vie dans l’ordre moral. Même transposé dans une île paradisiaque, l’univers de Ford reste bien présent et le vieux réalisateur parvient encore à insuffler à cette gentille aventure l’atmosphère et l’imagerie de ses plus grands westerns, le souffle épique en moins. Même à un âge avancé, Ford reste un optimiste convaincu qui croit en la capacité de l’homme à vivre en harmonie avec la nature et ses semblables dans le contexte de petites communautés retranchées, dans un fort de garnison avec « Massacre de Fort Apache » ou dans une île avec « La taverne de l’irlandais ». Cette vision idéale est forcément un peu naïve et artificielle mais elle réchauffe le cœur et c’est bien la fonction du cinéma que de nous faire rêver. L’ensemble un peu anarchique se déroule dans une bonne humeur communicative mais un peu machiste clairement exprimée par la fessée finale donnée par John Wayne à sa future femme pour lui rappeler qui portera la culotte. Sans que Ford en soit réellement conscient, son film dégage parfois un parfum de colonialisme tant les indigènes ne sont là que pour assurer la logistique des aventures picaresques de tous ces blancs qui en réalité ne sont que des intrus sur une terre qui n’est pas leur. Cesar Romero figure emblématique du diplomate sûr de lui et de sa domination montre que Ford n’est pas complètement naïf sur cette question là. Le vétéran d’Hollywood a suffisamment démontré son attachement à la cause indienne dans ses westerns pour que l’on ne vienne pas ici le taxer de racisme . Le film est simplement le reflet d’un état d’esprit tellement ancré dans l’imaginaire populaire que plus personne n’y prête attention. « La taverne de l’irlandais » c’est un peu la retraite des révoltés du Bounty à Pitcairn qui se serait prolongée. C’est l’occasion de revoir des acteurs un peu oubliés à l’époque comme Dorothy Lamour , Cesar Romero ou Marcel Dalio. Très rafraîchissant si on consent à retrouver son âme d’enfant quand on croyait que c’est ainsi que seraient nos vies d’adultes.
Ce n'est pas le Ford le plus réussi, ce n'est pas non plus celui qu'il faut voir lorsqu'on ne connait pas ce réalisateur car le scénario insipide n'est qu'un prétexte à la bonne humeur, à la joie de vivre et sans doute au tournage dans des lieux si agréables. Il y a quelques déchets, le début qui parait bizarre, la mélange malheureux de Hawaï et de la Polynésie française , la différence d'âge entre Donovan et Amelia, quelques plans de trop comme le curé sur le toit de l'église avec la foudre en toile de fond. Mais, le talent de Ford est si grand, les moments forts si touchants que ce film fait pour moi partie de ses trente meilleurs parlants. Jamais en effet Ford n'a autant montré son amour des hommes, jamais il n'a dévoilé une aussi grande tolérance envers les façons de vivre de chacun tant qu'elles ne nuisent à quiconque, jamais il n'a autant témoigné du prix de la reconnaissance, jamais il n'a porté un regard plus tendre sur les enfants. Dés que Amelia pose ses fesses dans l'eau nous sommes en permanence dans l'émotion pour qui veut bien faire l'effort de la ressentir, cela n'ira qu'en augmentant. La perfection n'existant pas le Marquis André de Lage est là, mais sa nuisance s'arrête à la ''goujaterie'' c'est dire si nous sommes dans le rêve. ''Donovan 's reef'' est aussi l'occasion d'apprécier la direction d'acteurs chez Ford; d'une actrice belle mais pas spécialement bonne comédienne il arrive à en tirer un maximum grâce aux situations humoristiques dans lesquelles il l'a fait évoluer, quand elle tombe une ultime fois sur ses fesses lorsque la jeep franchit un cassis, il est impossible de ne pas éclater de rire. L'année suivante Ford fera appel à elle pour ''les cheyennes''.
Des duos réalisateur/acteur au cinéma il y en a eu quelques-uns de très marquants mais, parmi les plus prolifique, on trouve évidemment celui composé par John Ford derrière la caméra et John Wayne devant. Cette collaboration commença en 1928 et se termina 35 ans plus tard en 1963 avec "La taverne de l'Irlandais", dommage que cette dernière s'avère un brin décevante… S'il n'y a rien de honteux et que le film se regarde sans ennui, ce n'est jamais transcendant et l'oeuvre manque clairement d'une quelconque sensation (que ce soit le rire, la mélancolie, l'émotion etc). C'est dommage car il y a tout de même quelques bonnes idées, notamment sur le choc des cultures, le charme des bagares irlandaises ou encore le cadre de l'histoire en Polynésie, en plus sublimées par de belles couleurs et paysages. C'est donc d'autant plus regrettable que les personnages manquent parfois de consistances ou que le scénario parte un peu dans tous les sens sans cohérence ou sans servir une ambiance ou autre. Bref, venant du duo qui nous a offert "La Prisonnière du Désert", "Le Massacre de Fort Apache" ou encore "L'homme qui tua Liberty Valence", c'est un peu décevant bien que ça reste tout de même un minimum agréable à suivre…
Dernier tour de piste ensemble d'un des duos acteur-réalisateur les plus mythiques de l'Histoire du cinéma à savoir ce bon vieux John Wayne et ce bon vieux John Ford pour un film mineur dans l'oeuvre du cinéaste pour ne pas dire un chouia mauvais. Ce n'est pas que "La Taverne de l'irlandais" soit désagréable à regarder, il y a de beaux paysages, il y a de belles couleurs, il y a un beau casting, il y a une petite idée de départ pas inintéressante, et puis voilà... Mais entre le catalogue de poncifs sur les nationalités et les origines (les polynésiens passent leur temps à danser sur la plage, les français à gueuler, etc...!!!), un scénario totalement décousu (on peut se demander à quoi sert le personnage de Lee Marvin à part se bagarrer avec Johnny au début !!!) et prévisible au possible, franchement difficile de ne regarder ça d'un œil un peu morne. D'un tâcheron, ça passerait comme une lettre à la poste, mais du type qui a donné "L'Homme qui tua Liberty Valance" ou "Je n'ai pas tué Lincoln", c'est une nette déception.
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3,5
Publiée le 7 septembre 2010
Après la tempête vient le beau temps...Excellente comèdie qui marque la dernière collaboration entre John Ford et John Wayne!Le film se dèroule dans un cadre enchanteur aux couleurs variantes dans l'univers paradisiaque des îles de la Polynésie!Les relations entre Donovan (intrèpide John Wayne!) et Amelia rappellent volontiers celles du couple de "The Quiet Man"!L'arrivée de la dèlirante et autoritaire Elisabeth Allen va quelque peu bouleverser ce petit monde qui vit au rythme des vagues!Au milieu de tout ça,John Ford nous gratifie de bagarres aussi musclées qu'amicales entre John Wayne et Lee Marvin,qui se retrouvent chaque annèe pour une rituelle bagarre dans la magnifique île de Haleakaloa!Une plongée dans un univers fantasque animèe par de grandes bagarres,par un casting parfait et par une inoubliable Dorothy Lamour qui chante "Holy Night,Silent Night" en plein orage...
J’ai du mal à comprendre les critiques positives. Elles doivent venir des fans du réalisateur mais quand on voit le nombre de scènes ridicules et navrantes, on se demande pourquoi le film n’a pas été fait par Blake Edwards. C’est franchement lamentable sauf si on aime la bagarre pour de la bière dans un tripot décadent.
Certes, on est ici loin des grands classiques de John Ford, mais la "Taverne de l'Irlandais" a au moins le mérite d'aborder un thème plutôt difficile (le racisme et les préjugés) d'une manière à la fois tendre et ludique. En prime, l'interprétation sans faille de John Wayne qui trouve en Lee Marvin un faire-valoir à sa hauteur.
L’un des derniers Ford, qui cherche surtout à se faire plaisir, et ça se sent. Mais du coup, il y a beaucoup de côtés brouillons je trouve : des personnages qui ne servent pas à grand-chose (Lee Marvin par exemple, à part pour venir participer aux bagarres !), des moments ennuyeux ou prévisibles, quelques clichés faciles sur les nationalités. J’ai un peu de mal à croire à l’intrigue familiale. Mais sinon, on a quelques belles scènes de paysages idylliques, et une vraie grande séquence de comédie et d’émotions : la messe sous la pluie ; là j’ai vraiment vécu le film, là j’ai senti une tendresse pour tous les personnages, toutes les communautés. Quel dommage que tout le film ne soit pas de ce niveau. Bref, à voir surtout pour les inconditionnels de Ford-Wayne.
Une comédie très marqué par son époque, c'est à dire les années 60, avec un john Wayne en grande forme,clope au bec, bière à la main et plus macho que jamais ! Le duke est très bien accompagné par une belle brochette de second rôle : Lee Marvin, Jack Warden, Dorothy Malone... Mais l'atout principale de cette gentille comédie de vacances de John Ford viens des somptueux décors naturels Tahitiens !
La Taverne de l'Irlandais est une comédie vraiment bien sympathique de la part du metteur en scène John Ford. L'histoire se situe après la guerre, trois américains sont restés dans une île française du Pacifique. Mais l'arrivée de la fille aînée de l'un des deux va déclencher bagarres et quiproquos. Voici donc une comédie qui possède un scénario solide sans être non plus extraordinaire de la part de F. Nugent et J.E.Grant ( Alamo ) et une mise en scène de Ford qui fait son travail de belle manière. C'est vrai que ce metteur en scène est surtout connu pour ses fameux western, mais ce n'est pas la première fois qu'il se tourne dans le genre de la comédie, car il réalisa notamment auparavant l'Homme Tranquille une très bonne comédie toujours avec John Wayne. La Taverne de l'Irlandais est une comédie qui se trouve être vraiment marrante surtout lors de la fameuse scène de bagarre dans le bar, cette séquence sera pour moi la meilleure de tous le film. Malheureusement, ce long métrage possède des moments assez creux mais les comédiens tous excellents nous aident néanmoins a nous faire passer un moment agréable. Au côté d'un John Wayne impérial comme d'habitude, nous retrouvons un Lee Marvin ( L'or des Pistoleros ) en très grande forme et les deux forment un duo irrésistible. Le reste du casting se compose notamment de Elizabeth Allen, Cesar Romero, Marcel Dalio ou encore Dorothy Lamour. En ce qui concerne la photographie de William Clothier ( Big Jake ) elle est magnifique et possède des couleurs d'une rare beauté. La musique de C.J. Mockridge ( L'homme qui tua Liberty Valance ) est assez joyeuse et se trouve être en parfaite harmonie par rapport au film. Voilà donc une comédie que je vous recommande, vous passerez je pense bon moment.
Un film qui a très mal vieilli. Les clichés sur les Polynésiens, les Français, les Américains et toutes les différentes culturelles sont traités de façon primaires et ça devient vite pathétique. John Wayne et Lee Marvin passent leur temps à boire et à se battre comme des ivrognes. Et le montage bâclé se voit dès les 1ères scènes : anachronisme, et absence totale de synchronisation : on commence une scène dans un décor pour la finir dans un autre sur des dialogues inachevés et parfois incompréhensibles (mal traduits). Quant à la scène finale : on a bien du mal à croire qu'on puisse finir sur une note aussi misogyne. John Wayne empoigne sa femme comme une brute et lui met une fessée monumentale sur la place du village. Sans commentaire.
C'est la dernière collaboration de John Wayne avec John Ford, son réalisateur fétiche. On y trouve aussi Lee Marvin, que l'on voit pas beaucoup dedans, heureusement que les passages lui concernant sont punchy. Ce qui amène à voir c'est deux monstres sacré du cinéma se mettant des bègnes dans une taverne, c'est comme un rituel. Pas mal d'humour on s'y attend d'ailleurs. La dernière partie est plus mollassonne, trop reposer. En somme, une flânerie.
Une sympathique comédie. Exotique et un peu (beaucoup) cliché mais les bagarres et un humour simple font que ce film est réussi. Lee Marvin plus cabot que jamais pique la vedette a John Wayne.
John Ford fait son Hatari ! Dans ce film comme dans celui de Hawks, la mode est au dépaysement et à l'exotisme, avec John Wayne en tête d'affiche. Mais celui de Ford est moins bête et longuet que celui de Hawks. On retrouve le traitement fordien de la communauté, de la vie sociale : l'arrivée d'un personnage dans une communauté depuis longtemps soudée, qui, par son arrivée, va tout bouleverser. Le film rappelle également L'homme tranquille par sa gaieté, sa légereté et la "joie de vivre" qu'y s'en dégage, mais aussi par le couple Donovan-Amelia et les bagarres d'Irlandais dans les bars.
Une très belle comédie avec John Wayne et deux superbes femmes. Un très grand acteur qui peut passer des westerns aux comédies romantiques. John Ford est une légende du cinéma hollywoodien. Un chef d'eouvre. Un très beau film sur un irlandais vivant dans le Pacifique .