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Alain D.
581 abonnés
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4,0
Publiée le 20 avril 2024
Un polar plutôt musclé, écrit et dirigé par Michael Mann en 1981. Pour son second film, le réalisateur américain nous propose avec "Le Solitaire" un film violent qui démarre en demi teinte, pour ensuite monter en puissance et finir en action d'apothéose. Son scénario nous offre l'histoire d'un voleur haut de gamme ; un as qui perce les coffres, attaque les chambres fortes à la lance thermique. Un solitaire dur en affaire mais réglo, parfaitement interprété par un fantastique James Caan.
J’adore le cinéma de Michael Mann, Thief est encore une magnifique œuvre assez centrée sur le personnage de Frank, interprété par un James Caan totalement renversant et remarquable, il s’est imprégné le personnage, sa performance est la plus grande qualité du film, il m’a directement fait rentrer dans l’œuvre. On suit le personnage dans ses casses mais aussi l’impact sur sa vie privée, une réalisation étincelante, une BO d’enfer, c’est un très bon film.
Michael Mann montre déjà sa passion pour les gangster et l'ingénierie avec ce film. Côté scénario c'est assez classique et la mise en scène abuse parfois des plans longs et lents qui n'apportent pas grand chose. Mais sinon, la BO est géniale, les acteurs captivants notamment sur les séquences de dialogues toujours très réussies chez Mann. Et puis la fin conclue d'un excellente façon un film qui ne surprend pas mais qui fait le job.
Voilà un film qui n'est pas excessivement passionnant, mais qui est surtout totalement gâché par sa musique. La partition du groupe allemand Tangerine Dream est tellement intrusive qu'elle gâche le peu de plaisir qu'on peut trouver en regardant le Solitaire. Les dix premières minutes sont éprouvantes à cause de cela. Et la scène du casse, déjà peu crédible du fait du boucan que ces messieurs ont l'air de faire, devient insupportable à suivre, avec un synthétiseur qui n'en finit plus de brailler. J'avoue avoir beaucoup de mal à comprendre l'aura de ce film.
Le titre français - 'Le solitaire' - n'est vraiment pas adapté à l'histoire, celui en anglais est bien plus représentatif. Donc "Thief" est un film de Michaël Mann que je ne connaissais pas et ça a été une bonne découverte. Même si l'histoire est assez classique, si certaines situations sont un peu 'vaseuses' et pas toujours très heureuses dans l'écriture (spoiler: je pense à l'adoption du bébé par exemple et à la relation avec Jessie en général ), le film tient globalement la route, et comme c'est du Mann c'est plutôt bien réalisé même si on peut regretter une - bonne - musique de Tangerine Dream trop présente. A noter aussi un méchant très bien écrit parfaitement joué par Robert Prosky, et évidemment James Caan est très convaincant aussi.
Polar lent mais captivant tout de même, malgré les grosses longueurs que comporte ce film. L'image et les dialogues ont pris un coup de vieux mais la BO de Tangerine Dream permet d'installer une ambiance de film noir intéressante.
C’est toujours beaucoup d’action, d’héroïsme, et de virilité, c’est toujours des comportements à la frontière entre le bien et le mal , C’est toujours ces personnages avec un grand code de l’honneur, c’est toujours des néons de couleur, c’est toujours des espoirs de bonheur et de vie familiale qui ne sont pas fait pour le héros, c’est toujours Une histoire de voiture, de grosse cylindrée, et de voyage, c’est toujours un retour à la case départ c’est toujours un voyage vers une autre vie qui n’aboutit jamais, c’est toujours la fabuleuse mélancolie de Michael Mann
On respecte le travail sur le réalisme des actions, sur la recherche d'authenticité mais on reste aussi bloqué par un héros/Caan qui n'est pas toujours très subtil, surjouant le dur à cuire et on s'étonne qu'un cambrioleur soit si peu discret quand il dépasse les bornes en société. Sinon, on se demande à quoi sert Willie Nelson, carrément sous-exploité pour ne pas dire complètement accessoire. Par contre on aime la douceur de Tuesday Weld et l'ignominie tranquille de Robert Prosky. Mais surtout on aime la mise en scène de Michael Mann dont on perçoit le style naissant... Mais si on apprécie le Michael Mann qui se cherche, le futur grand réalisateur de plusieurs chefs d'oeuvres, on ne peut nier qu'il tombe sur des écueils comme le cliché du héros qui insulte sa belle pour lui cacher ses sentiments avant le grand final, où une fusillade flamboyante mais sans fluidité et surtout peu réaliste. Ce film reste une curiosité comme la naissance "officielle" d'un grand réalisateur mais qui reste objectivement maladroit. Site : Selenie
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18 103 critiques
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1,5
Publiée le 26 mai 2021
Le premier long métrage de Mann est à l'image de ses films suivants sans substance. Nous sommes censés sympathiser avec Caan mais il n'est ici qu'un type arrogant. On ne comprend pas bien ce qui attire Weld vers ce criminel à la tête brûlée. L'intrigue secondaire impliquant Nelson est censée être touchante mais elle est inutile. Robert Prosky vole le film en tant que chef de la mafia. La bande-son rock est forte et envahissante. Même lorsqu'il ne se passe rien d'excitant cette musique résonne bruyamment et il est parfois difficile d'entendre les dialogues. Il y a une scène dans un restaurant où la musique est étonnamment absente et portant il faut s'efforcer d'entendre la conversation par-dessus le bruit de la circulation...
J'aime beaucoup Michael Mann, depuis toujours à vrai dire ! Heat y est pour quelque chose, je l'ai vu bon nombre de fois et chaque visionnage ne me pousse qu'a le vénérer que plus encore. Collatéral, Ali et Public Enemis me sont tout aussi agréable en souvenirs et je souhaite les revoir très vite. Une rétro est envisageable.
Quoi de mieux que d'entreprendre celle-ci par le tout premier long métrage de la filmographie de ce même Michael Mann. Thief ( Titre V.O obligatoire ), m'a sacrément bousculé. C'est incroyable de voir que tout le cinéma de cette homme résidais déjà en un seul et même film. J'insiste, tout y est. La caméra virevoltante et magnifique sublime chaque geste, capte l'essence même de ceux-ci et raconte une histoire en elle même. Le scénario est bien banal dans le texte il faut le dire, tant mieux d'ailleurs car cela laisse de la place au travail de l'image. Tout virevolte ici, avec le parfait tempo, on ne précipite rien bien au contraire tout doit entré dans le cadre. Un procédé fascinant.
Ajouter à cela des acteurs aux diapasons avec en tête d'affiche forcement James Caan qui se livre physiquement mais n'oublie rien de la psychologie et du trouble de son personnage. Sa prestance est la cible du récit, le mimétisme avec lequel il se lâche est des plus inspiré. Le mal qui ronge Franck nous surine direct sans que la blessure ne soit rédhibitoire. Il y'a plutôt je dirais comme une forme d'agonie ... Comme si rattrapé par ses démons le piège machiavélique se refermait sur lui sans naïveté mais avec justement dans un sens une lucidité qui le ramène à sa condition.
Thief comme son nom l'indique m'a perdu, repêché et ainsi de suite. Plusieurs visionnages s'imposent avant de percevoir toute sa classe et son mérite. Il contribue toutefois à conforter la haute estime que je porte à Michael Mann et je vais filer vers la suite de sa filmographie avec la plus grande des attention.
Vraiment pas mon style de film. Ici c'est comme Cassavetes. Façon de filmer réaliste, caméra sans effets. Film froid. Personnages antipathiques et pour couronner le tout une musique atroce......
C'est bien maîtrisé pour le maître cinéaste du style polar, pas d'enquêteurs policiers dans le genre que raffolèrent beaucoup les réalisations des années 80, au lieu de ça, ce sont des cambrioleurs payant des ripoux aux yeux fermés et le silence complet, très en vogue à cette période. Un ex-taulard bad guy special expert, agressif avec intrigue de voleurs de diamants précieux, des chiffres qui font monter les températures, ce qui donne un film nerveux et son entourage romantique, c'est plutôt plaisant à regarder, l'histoire agréable.