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Un visiteur
4,0
Publiée le 24 juillet 2010
Co-produit par Bruckheimer, "Le Solitaire" porte définitivement l'empreinte de Michael Mann, déjà scénariste et producteur exécutif sur ce premier long. "Thief" (titre original) détient tous les gimmicks visuels et narratifs de son cinéma à venir, et fait office de "brouillon de luxe" - terme il est vrai un peu sévère eu égard à la qualité du film, mais il faut reconnaître que "l'habillage eighties" de ce dernier ne plaira pas à tout le monde - du futur Hittite, pardon... hit "Heat" : une love-story qui démarre à l'arrachée pour finir en queue de poisson, une amitié inflexible entre les deux voleurs, un "héros" rédempteur qui touche au but et puis finalement tout s'effondre au moment ultime, L.A. by day - L.A. by night, une mise en scène à l'hyper-réalisme accru (scènes de casse, de filature, de repérages : tout y est millimétré). L'autre grande marque de fabrique de Mann concerne le final de ses films, toujours grandioses, souvent lyriques et empreints d'une très grande violence graphique qui contraste avec le reste du métrage. Ici, l'influence de Peckinpah se fait clairement sentir (influence qui perdurera quand même par la suite) : ralentis lors des fusillades, mises à mort outrageusement sanglantes, musique lancinante (Tangerine Dream au top) ; le devenir de Franck (excellent James Caan), lui qui a tout abandonné, est laissé en suspend. Pas de happy-end débile, du cinéma nerveux et réaliste... un coup d'essai pour un coup de maître : chapeau bas, Michael !