A voir par curiosité pour le travail de Trumbull. Mais ça a mal vieilli et le scénario est plutôt enfantin et mal dégrossi. Une bonne performance pour Bruce Dern cependant et quelques bonnes idées.
De quoi frapper les esprits, déjà à l'époque : un programme de sauvegarde de patrimoine naturel qui est abandonné pour des motifs commerciaux. Les beaux discours, les statu quo, les fonds éthiques, les réserves naturelles etc, ça ne dure jamais bien longtemps. Encore moins à l'échelle de plusieurs siècles.spoiler:
Le personnage principal est interprété avec justesse, ployant sous le poids de crimes auxquels l'a acculé... son humanité.
SILENT RUNNING (1972): Un film mou, une B.O inexistante, un mauvais doublage, des effets spéciaux maquettes jouets, quelques petits Boom§ Boom! Des dialogues fadasses. Influencé par les critiques le sujet m'intéressait, mais traité avec un tel ennui que je me suis arrêté avant la fin. Hum! Hum! C'est un film des années 70, on pardonnera, mais ne perdez pas votre temps. Une très grosse déception.
Film de science-fiction des années 70 et ... ça se sent sur les effets spéciaux évidemment (on est encore 6 ans avant star wars), le scénario même inspiré qui est simpliste et dans l air du temps (écologie, guerre apocalyptique sur terre ...) et surtout sur son rythme (c est très lent il faut s accrocher). Il reste que voir ces maquettes et cette histoire dans ces décors peut être distrayant pour autant qu on apprécie le vintage
Un film plutôt anticonformiste avec son message écologiste qui, au contraire d'avoir mal vieilli, est incroyablement actuel et assez intelligent et intelligible 50 ans après. Il souffre non pas de défauts que peuvent lui attribuer ceux qui ne savent pas faire un recadrage chronologique mais de ceux de son époque. Une époque presque pire que l'actuelle dans son genre, le film est moralement et globalement trop lourd à cause de cela : en particulier gros manques de cohérence et de perspective dans l'intrigue et orientation trop idéologique. Il y a dedans pourtant de l'excellente S.F. spatiale avec des aspects poétiques, un rythme intéressant et une vision qui est loin d'être dépassée.
Un film de d’anticipation écolo aussi originale que maladroit. Il imagine une terre où la nature a été détruite et ou des vaisseaux serres, sorte d’arche de Noe spatiale conservent les dernières spécimens. Dommage d’avoir fait du personnage principal qui veut absolument les protéger une sorte d’allumé, dangereux pour ses congénères. En dehors de cela le charme du film vient de sa direction artistique très typée Sf des années 70 mais plutôt efficace. Dommage que le rythme ne soit trop lent et le scénario trop simpliste et maladroit, l’univers lui était réussi.
Un véritable OVNI du cinéma, difficile à comparer à quoi que ce soit, même au sein du genre SF. Malheureusement, je suis passé complètement à côté. L'histoire m'a pas mal ennuyé. spoiler: Je suis très moyennement convaincu par l'idée de focaliser l'action sur le personnage le plus dangereux de l'équipe (c'est d'ailleurs regrettable que ce soit à travers ce personnage que le réalisateur cherche sans doute à exprimer ses convictions pro-environnementales). Le fait qu'il tue de manière très froide tous ses coéquipiers le rend très peu attachant, tout comme le fait de mettre en début de film son passage à la folie est dommage (alors que ça aurait pu être un parfait fil conducteur pour le film). Et d'ailleurs, une fois les crimes commis, le rythme ralentit. considérablement (toute la partie où Freeman Lowell entraîne les machines à s'occuper de la nature est peu intéressante) et le film devient assez plat.
En revanche, on peut noter un prestation très réussie de Bruce Dern, particulièrement bon en scientifique fou qui retrouve peu à peu sa raison et son humanité. Question effet spéciaux, forcé de reconnaître que le film fait son âge. C'est particulièrement le cas sur le design des robots. Ils ont un look assez peu crédible. Leurs pattes font très balourd et ça ressemble à des apirateurs qu'à des robots du futur. Les choix musicaux sont pour le moins originaux pour ne pas dire étrange. Le style musical des chansons du film est franchement ineffable (Rejoice in the Sun en particulier). Au final, je n'ai pas trop compris où le film veut aller dans son propos à l'égard de la nature car finalement le projet de protection du biodôme semble être condamné à l'échec dès le début (difficile de savoir du coup quelle est la morale du film). Clairement les films de science-fiction d'avant Star Wars n'avaient pas l'aura que George Lucas a su apporter au genre (on sent ici un film très pudique sans beaucoup de prétention si ce n'est que dans son propos pro-environnement, qui aujourd'hui paraît très consensuel, voire niais).
Premier des deux seuls films réalisés par Douglas Trumbull (rien moins que le maîtres des effets spéciaux de 2001 l'Odyssée de l'Espace et Rencontres du 3ème type), Silent Running est un film de science-fiction écologique avec un message on ne peut plus prémonitoire. Le récit se focalise sur la description de ce grand vaisseau abritant les dernières espèces végétales préservées du désastre écologique qui a touché la Terre. A l'opposé des récits de SF d'aventure qui fleuriront après Star Wars, voici une SF au rythme plus tranquille tout en étant porteuse d'un message fort, comme d'autres récits d'anticipation des années 70 (Soleil vert, l'Age de cristal). Bruce Dern, le père de l'actrice fétiche de David Lynch incarne la résistance face aux hommes qui ont renoncé à préserver la nature et qui ne s'effraient pas de sa disparition (toute résonance avec les comportements humains contemporains n'est pas fortuite). Film au tempo doux, rythmée par la voix de Joan Baez, qui manque un poil d'action néanmoins (se répétant un peu), mais qui se rachète par la présence trognonne des petits robots (préfigurant un certain Wall-E), seuls véritables compagnons du héros, plus sensibles que bien des humains. Au final, une SF poétique à la fois alarmante mais avec un message d'espoir.
Comment les adulateurs de ce film sans femmes et sans rythme ont-ils fait pour ne pas s'endormir face à l'ennui que distille ce film ? Ne parlons pas des explosions qui font boum-boum dans l'espace, du discours d'enterrement du mec en rouge ou du spécialiste en botanique qui a oublié qu'il fallait du soleil pour faire pousser les plantes. Quant au concepteur des robots, il ne lui est jamais venu à l'idée qu'il auraient été bien plus fonctionnels avec des roulettes plutôt qu'avec des mini-pattes ? Et puis c'est un film à message, ça ne sert à rien les films à messages, ça convainc les convaincus et ça ne convainc pas les autres. On sauvera si l'on veut la jolie voix de Joan Baez.
Quel dommage que ce film de science fiction qui par son sujet original sort du lot habituel soit truffé d’anecdotes ou de détails inintéressants et lourds. Ils altèrent toutes les bonnes choses et font naitre l’ennui. La mise en scène est belle ainsi que la bande son dans laquelle Joan Baez se fait remarquer, les petits robots aux noms des neveux de Donald sont charmants mais Trumbull leur en demande trop. Bref, l’impression au final est mitigée malgré sa philosophie chargée d’espérance. Il n’en reste pas moins que 4 vies humaines auront été sacrifiées inutilement, pour un film se voulant écologique c’est difficile à admettre.
Dans la mise en scène de Douglas Trumbull on sent très clairement l’influence de Stanley Kubrick. L’histoire se passe d’ailleurs en 2001, suite à une guerre nucléaire, peut être est ce la suite pour Trumbull de 2001. Pour ajouter des preuves à cette théorie, en Italie, le film a été présenté comme le suivi de 2001 avec le titre 2002 - La seconda odissea.
Il se différencie tout de même de 2001, car là où Kubrick filme le quotidien des personnages, Trumbull s’attache surtout à la vie du botaniste aux allures de hippies, qui sombre petit à petit dans la folie en voyant ses rêves d’utopie disparaître peu à peu.
Le film est tourné pour seulement 1,3 millions mais les effets spéciaux tiennent la route et montre les prémices de R2D2.
2001 (vu de ‘72) : la Terre a disparu. De rares survivants dérivent dans l’espace à bord de vaisseaux en formes de sequoias. A leurs pointes, des sphères accueillent des vestiges du bio, forêt, champignons, fleurs et petites bestioles. Mais vient un jour où le vilain commandement ordonne de raser tout ça. C’est une curieuse fable SF flower power, où un écolo du prochain millénaire copine avec des culs-de-jatte métalliques et des arbres bicentenaires. On appuie fort sur les clichés nigauds, comme ces yeux doux d’un mignon lapin près d’exploser thermonucléairement. Pourtant, un certain charme suranné opère. A condition d’oublier l’avènement de Star wars l’année d’avant. Il vaut mieux ne pas y penser devant l’incommensurable naïveté de cet ensemble, qui plus est déjà grippé par ses truquages moisis. Devenu spécialiste en la matière, Douglas Trumbull n’était pourtant alors qu’un débutant. Comme à peu près toute l’équipe, du reste. Tant pis, ou tant mieux si plusieurs construiront par la suite quelques belles carrières. Ce produit de jeunesse est original, mais bien trop neurasthénique et suintant de bons sentiments pour vraiment convaincre.
Nicolas ne sera pas le dernier jardinier. Douglas Trumbull n’a pas marqué l’Histoire et pourtant il est dans l’ombre des chefs d’œuvre de SF comme inspirateur ou technicien (2001, Star Wars …). Pour son premier long, il nous raconte l’histoire d’un vaisseau qui a pour mission de faire vivre la végétation terrestre dans des serres spatiales puisque sur Terre, l’Homme a tout bousillé. Sauf que le projet est abandonné et le botaniste qui faisait vivre tout ça n’est pas du tout content alors ni une ni deux, il se barre avec le fruit de son travail. L’ambiance pourra rappeler le fabuleux Soleil Vert par ses décors, ses costumes ou son propos. L’Homme y est décrit comme un destructeur irresponsable, un enfant gâté qui n’a aucune conscience de l’importance du vivant. Seul esprit critique, le héros est présenté comme un marginal et presque comme un terroriste écologiste. Les effets spéciaux sont excellents et la charge lourde. Au rythme des chansons de Joan Baez, on se laisse bercer par l’espoir puis par un certain fatalisme. C’est beau, grand et fort.