Un film plutôt mineur où Gabin endosse une fois de plus le rôle du patriarche, bourru, isolé dans son château de la campagne nantaise. Le scénario est un peu bancal et pas très crédible, avec ce personnage qui recueille tous les animaux perdus, très misanthrope, pour finir par accueillir aussi une fille perdue, prostituée . Bien sûr Gabin, est très bon, jouant sont rôle au Top. Mais le film vaut surtout pour l’écriture de dialogues et de longues tirades, très littéraires , très bien écrit par Pascal Jardin qui s’est visiblement régalé, mélangeant un style entre Audiard , Paul Morand et L.F. Céline, teinté d’un sorte d’anarchisme de droite jubilatoire ( i.e. la superbe tirade face à un ministre de l’intérieur du Général, film daté de 1965 ! ). Le père d’Alexandre était vraiment un scénariste très doué. Michèle Mercier est pas mal, belle et très charmeuse, mais essaye beaucoup de copier B.B. , qui était la grande star à l’époque et venait de finir son fameux « En cas de malheur » avec le même Gabin. Un film au charme désuet, avec une atmosphère de nostalgie pour ces années 60, qui annonçait mai 68.