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Charlotte28
123 abonnés
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3,5
Publiée le 30 juillet 2024
Rappelant la destruction de la culture aborigène par l'homme blanc revendiqué civilisé, l'intrigue nous immerge dans le monde que découvre, ébahi, le protagoniste, entre réalité apocalyptique et onirisme mystique. Au fil du récit, l'atmosphère s'alourdit, du fantastique mystérieux au thriller cauchemardesque, dont la révélation est renforcée par la saisissante bande-son ainsi que par l'habileté de Peter Weir à proposer des images inquiétantes, aussi floues que l'esprit de celui qui découvre les affres de connaissances traditionnelles millénaires...ou de la démence hypnotique! Bien que certains effets puissent sembler désuets et surtout que les personnages féminins soient complètement stéréotypés, une certaine fascination agit. Intrigant!
“Les Forces Occultes. Le Meurtre Rituel. Les Sinistres Tempêtes. Les Rêves Prophétiques. La Dernière Vague”... Peter Weir tente de connecter l’Australie moderne, son passé Aborigène, un futur possible de catastrophe climatique. Ce n’est pas toujours réussi, mais le film est traversé de fulgurances poétiques colossales et inoubliables où la magie est convoquée et se traduit en termes visuels et sonores. Richard Chamberlain est délicieux. La fin est cryptique, mystérieuse.
Même si ce film reste bourré de petits défauts avec notamment un traitement assez manichéen de la cause aborigène, on ne peut qu'être admiratif de voir que 25 ans avant les balbutiements de l'écologie, Peter Weir tirait déjà une sonnette d'alarme par le biais d'une belle histoire de crime rituel au sein d'une communauté oubliée. Les images apocalyptique sont bien trouvées sans jamais entrer dans la démesure, ce voyage mystique et quasi religieux de Chamberlain et la prestation impeccable des acteurs aborigènes sont les grands atouts d'un film qu'on a un peu oublié, a regret.
"La Dernière Vague" est sans nul doute, l'un des récits les plus emblématiques de la pensée écologiste des années 70 au cinéma, bien avant les donneurs de leçons actuels. Alors que l'Australie subit d'étranges phénomènes météorologiques, cinq Aborigènes sont arrêtés pour l'assassinat de l'un d'entre eux dans une ruelle de Sidney. Evidemment, pour les autorités locales, il n'y a aucun lien possible entre le meurtre et ce dérèglement climatique. C'est alors que David Burton (Richard Chamberlain), avocat, accepte de défendre les cinq prévenus. Peu à peu, Burton - au contact du jeune Chris Lee (David Gulpilil) - est la proie de cauchemars récurrents. Très vite, le juriste comprend qui l'a affaire à un meurtre rituel. Porté par l'aura mystérieuse de David Gulpilil ("Walkabout", "Crocodile Dundee") - qui est à la ozploitation (le cinéma australien), ce que Cathy Freeman est au sport, un emblème de la nation aborigène - le film de Peter Weir peut se lire comme une mise en garde à l'encontre de nos sociétés et du bien-fondé de notre modernisme, en particulier par l'appropriation de territoires ancestraux, en contradiction avec les croyances et les interactions des Aborigènes avec la "Terre nourricière". Certains y verront un essai civilisationnel pompeux - le film est parfois difficile d'accès - pour ma part, j'y vois plutôt une fable humaniste et philosophique à l'orée du fantastique sur la préciosité de notre environnement et des sacrifices que l'Homme est prêt à consentir pour le sauvegarder.
Maîtrisé de A-Z, ce film mélange avec intelligence drame social, thriller et fantastique. Même Richard Chamberlain est bon. C'est bien réalisé, c'est captivant, intriguant et bouleversant. Peter Weir n'a pas peur de sortir des entiers battus et c'est tant mieux car c'est réussi!
Un avocat est enrôlé pour défendre 5 aborigènes à la suite d'un meurtre qui a des consonances tribales. Peter Weir fait se rencontrer deux mondes, deux sensibilités, autour de phénomènes paranormaux. Le visible et l'invisible se rencontrent, les rêves et le matérialisme la rationalité occidentale et le mystique aborigènes pour mieux comprendre le rapport au monde. S'il y a quelques longueurs dans ce film, il est aussi empreint d'une belle sensibilité avec un climat étrange bien restitué et quelques scènes fortes comme cette descente dans les entrailles de Sidney, où cette étrange pluie noire
Peter Weir ne se contente pas de prédire l'apocalypse dans "La Dernière Vague", mais il raconte aussi la descente aux enfers d'un homme qui bascule dans l'irrationnel et qui devient un antagoniste mystique pour une tribu aborigène vivant au sein même de Sydney. Document sur le rapport complexe des blancs australiens aux aborigènes et film fantastique déployant ça et là des visions abstraites et envoûtantes, "La Dernière Vague" accomplit son programme tragique et entraîne David Burton vers une solitude inéluctable : coupé de son travail puis de sa famille, c'est seul qu'il devra littéralement s'enfoncer dans les souterrains d'une ville qui a enfoui ses origines mythiques et sacrées au profit d'une modernité de surface. Peter Weir s'attache à revenir aux croyances des peuples originels, tout en les teintant d'un fantastique purement cinématographique et impulsant des images inédites, spoiler: comme cette scène d'ouverture foudroyante et cet orage d'autant plus terrifiant qu'il se déroule sous un grand ciel bleu, ou encore les brefs plans d'une ville enfouie sous l'eau – projection d'un monde présent qui s'illusionne et qui se voit lui aussi condamné à disparaitre . Peter Weir signe un grand film sur l'incommunicabilité entre blancs et aborigènes, sur l'incompréhension entre deux cultures qui n'ont rien à voir – l'une est tournée vers le passé et se sent trahie, délaissée ; l'autre se pense ancrée dans un siècle matérialiste et rationnel tandis qu'elle ignore sa propre fin –, et en même temps un film de genre d'une grande originalité, sans temps morts, d'une efficacité narrative redoutable. Un long-métrage puissant et radical !
Chef d’œuvre du cinéaste, "La Dernière vague" est aussi le film matrice d’un genre phare du cinéma australien, la fiction d’anticipation catastrophiste, hantée par la fin du monde et le retour vers un état de nature plus ou moins utopique. Avec ce film réalisé en 1977, Weir trouve l’aboutissement prématuré de son cinéma : un film comme un voyage sous hypnose, une plongée dans un univers autant géographique que mental, et un questionnement inquiet sur l’acculturation – qui permet de sortir de soi mais débouche aussi sur une impossibilté d'aller vraiment vers l'autre. Des motifs que déclinera Peter Weir tout au long de sa carrière, avec des fortunes diverses dont quelques très grandes réussites (Hanging Rock, Mosquito Coast, Master and commander). Il le fait ici à travers une enquête autour d’un meurtre tribal dans une Sydney perfusé de rites aborigènes qui débouchera finalement, par le biais d’une pluie noire et merveilleuse, rien de moins que sur l’engloutissement de la civilisation. Le film suit le fil de cette enquête qui s’apparente vite à une transe limpide, jouant de décors obscurs et ouatés, et ouvre sur un espace à l’étrangeté moite et suffocante (les égouts de la ville vus comme un monde inversé et magique). Empli d’une féérie triste, tout entier voué à la puissance de ces visions, "La Dernière vague" fait partie de ces films qui, puisant dans la substance même des rêves, donnent le sentiment qu’on ne pourra jamais tout à fait en venir à bout.
Un film souvent vanté ma déception est d'autant plus grande. Car mise à part le coté exotique et un départ accrocheur je n'ai pas trouvé la réalisation et l'intrigue d'un grand intérêt, il ne se passe vraiment pas grand chose en dehors du fait qu'on est au bord d'un cataclysme majeur... ce qui ne m'a pas empêché de tomber dans des micro-siestes. La réalisation a vieilli et le jeu des acteurs reste relativement banal malgré ce que j'ai pu lire.
Pas vraiment convaincu par ce film. Il est assez laid, incompréhensible et bien que se rapprochant d'un Lynch, suscite l'ennui par ses dialogues plats, inintéressants et son mysticisme opaque. Mis à part l'étrangeté qui domine, on s'ennuie fortement.
Film fantastique sur fond d'apocalypse de Peter Weir qui dans ses débuts envoyait déjà du lourd d'un point de vue scénaristique, vraiment c'est une réalisation et un scénario bien particulier. On ne sait jamais à quoi s'attendre, l'atmosphère que dégage ce film est assez rare en son genre. Amateurs de curiosités cinématographiques peu connues, ce film est fait pour vous.
Un avocat fiscal parvient à se saisir d’une affaire de meurtre (!?) ayant eu lieu dans Sidney suit à une altercation entre Aborigènes urbanisés. Convaincu des enjeux tribaux et d’avoir son rôle à jouer à cause de ses perceptions oniriques, il plonge maladroitement dans les lois de ces rescapés indigènes australiens, pour établir la vérité tout en exorcisant ses propres démons. L’intéressant sujet de faire vivre les règles autochtones à l’intérieur d’une société conquérante, raciste et quasi-génocidaire, avec des règles s’inspirant des lois aborigènes perceptibles par les rêves éveillés, pourrait un jour faire l’objet d’un bon remake. Mais ce filmounet soporifique de série B n’ira que jusqu’à la tentative d’un policier fantastico-poético-psychédélique qui malheureusement s’échoue dans un pastis de lourdeurs relativement fades et incohérentes, menaces climatiques comprises, à la lenteur attendue d’un film de 77, et animées par de trop peu convaincants acteurs.
Dans La dernière vague, Peter Weir fait s'opposer ses deux personnages principaux. Le premier, incarné par Richard Chamberlain, est blanc, avocat, rationnel et cartésien. Le second, sous les traits de David Gulpilil, est aborigène et agit en respectant des rites anciens et tribaux. De la psychologie contraire de ses deux protagonistes, Peter Weir parvient à instaurer dans son film une atmosphère originale et étrange. La mise en scène du réalisateur australien et la bande originale participent à ce microclimat anxiogène qui se voit également renforcé par des scènes spectaculaires prenant appui sur la force de la nature.
C'est un film bancale dont je ne comprends qu'il soit tellement mis en avant (par sa disponibilité en DVD) dans la filmographie de Weir. Il est bien filmé mais parfois difficilement compréhensible, et un peu longuet.