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Lotorski
17 abonnés
588 critiques
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4,0
Publiée le 27 décembre 2008
On s'ennuie un peu au début, mais on finit par être passionné par l'intrigue et on est poussé à la réflection pas seulement pendant mais aussi après le visionnage du film. A voir.
Avant de réussir quelques très jolies succès (mérités qui plus est) au box-office américain, Peter Weir fut d'abord un incroyable metteur enb scène australien dont "La Dernière vague" est sans l'ombre d'un doute l'une des plus belles perles. Car au loin de nous imposer une vision des choses à grands coups d'effets spéciaux, Weir préfère la suggestion des images, une ambiance toute particulière dans laquelle on ne peut être que bercé. Car cette oeuvre est en définitive aussi belle sur la forme que sur le fond. Si on peut regretter parfois un manque d'explications légèrement gênants, on ne peut en revanche que se ravir des relations entre les différents protagonistes, souvent intenses et délicieusement poétiques, quitte à tomber clairement dans l'étrange. Et que dire de la forme... Superbement photographiée et éclairée, l'oeuvre est d'une beauté de tous les instants, soutenue qui plus est par un incroyable travail sur le son et une musique en apesanteur incroyablement puissante. Richard Chamberlain trouve quant à lui l'un de ses tout meilleures rôles, et prouve ainsi au monde entier son réel talent. Voici donc une oeuvre assez inconnue du grand public, mais pourtant majeure et magique. Immanquable.
L'Australie blanche et anglo-saxonne en pleine crise identitaire et culpabilisée en face de la civilisation aborigène... Le film a quelque chose de visionnaire dans sa façon de mettre en scène des évènements climatiques extrêmes et inhabituels (il a presque trente ans) au regard de la crise écologique actuelle. Le fantastique est complètement à rebours de tout effet spectaculaire horrifiant. Il suggère le désarroi et la transformation d'une conscience tout en révélant un univers qui se débanalise, qui devient de plus en plus animiquement habité, simplement par des effets de mise en scène. C'est profondément subtil et original, je n'ai pas le souvenir de films équivalents.
On peut trouver très dépassées la musique et certaines techniques visant à créer le suspense. Il faut cependant reconnaître à l’un de ces premiers films de Peter Weir une étrangeté exceptionnelle et un pouvoir de fascination extraordinaire. Qualités venant, surtout de l’histoire, et des acteurs aborigènes qui crèvent littéralement l’écran. Richard Chamberlain joue l’une des plus belles performances de sa carrière. Une pierre importante à l’édifice en construction de l’âme Australienne.
Autant "Picnic at hanging rock" est lumineux autant "The Last wave" est son pendant sombre. Peter Weir perfuse Sydney de rites aborigènes et réalise cette sublime dernière vague préfigurant les films australiens écolo-conscients qui, jamais, n'atteindront cette grâce unique, comme à l'orée des rêves. Sublime, je l'ai dis.