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titusdu59
71 abonnés
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4,0
Publiée le 17 février 2013
Peter Weir est surtout connu pour ses films américains, mais il serait dommage d'oublier qu'en Australie il avait auparavant réalisé, entre autres, "La dernière vague". Ce film très singulier raconte comment un type tout à fait ordinaire se retrouve au centre d'une histoire d'apocalypse alors qu'il essaie de défendre des aborigènes coupables d'un meurtre. Le début donne le ton, avec ses images très étonnantes: un déluge de grêlons éclate en Australie centrale, Sydney est noyée sous la pluie. Mais ce n'est que par la suite que le film se déploie vraiment: le monde de l'irréel gangrène celui du réel, la réalité et les cauchemars se confondent, le doute et la folie s'installent. Au fur et à mesure que le personnage de Richard Chamberlain (excellent) bascule, l'ambiance devient de plus en plus inquiétante, de plus en plus palpable. C'est une œuvre assez fascinante, pleine de suspense et de mystère, souvent déroutante, mais qui ne tombe jamais dans un mysticisme expérimental désagréable ou poussif. Il suffit de se laisser bercer par cet étrange conte fantastique pour l'apprécier. Et la mise en scène est très bonne, Weir trouve toujours la bonne chose à filmer, en intérieur aussi bien que dans les rues ou même les égouts. C'est fort.
On peut trouver très dépassées la musique et certaines techniques visant à créer le suspense. Il faut cependant reconnaître à l’un de ces premiers films de Peter Weir une étrangeté exceptionnelle et un pouvoir de fascination extraordinaire. Qualités venant, surtout de l’histoire, et des acteurs aborigènes qui crèvent littéralement l’écran. Richard Chamberlain joue l’une des plus belles performances de sa carrière. Une pierre importante à l’édifice en construction de l’âme Australienne.
Avant de réussir quelques très jolies succès (mérités qui plus est) au box-office américain, Peter Weir fut d'abord un incroyable metteur enb scène australien dont "La Dernière vague" est sans l'ombre d'un doute l'une des plus belles perles. Car au loin de nous imposer une vision des choses à grands coups d'effets spéciaux, Weir préfère la suggestion des images, une ambiance toute particulière dans laquelle on ne peut être que bercé. Car cette oeuvre est en définitive aussi belle sur la forme que sur le fond. Si on peut regretter parfois un manque d'explications légèrement gênants, on ne peut en revanche que se ravir des relations entre les différents protagonistes, souvent intenses et délicieusement poétiques, quitte à tomber clairement dans l'étrange. Et que dire de la forme... Superbement photographiée et éclairée, l'oeuvre est d'une beauté de tous les instants, soutenue qui plus est par un incroyable travail sur le son et une musique en apesanteur incroyablement puissante. Richard Chamberlain trouve quant à lui l'un de ses tout meilleures rôles, et prouve ainsi au monde entier son réel talent. Voici donc une oeuvre assez inconnue du grand public, mais pourtant majeure et magique. Immanquable.
L'Australie blanche et anglo-saxonne en pleine crise identitaire et culpabilisée en face de la civilisation aborigène... Le film a quelque chose de visionnaire dans sa façon de mettre en scène des évènements climatiques extrêmes et inhabituels (il a presque trente ans) au regard de la crise écologique actuelle. Le fantastique est complètement à rebours de tout effet spectaculaire horrifiant. Il suggère le désarroi et la transformation d'une conscience tout en révélant un univers qui se débanalise, qui devient de plus en plus animiquement habité, simplement par des effets de mise en scène. C'est profondément subtil et original, je n'ai pas le souvenir de films équivalents.
Peter Weir (The Truman Show - 1998) nous avait habitué à mieux, notamment avec le très particulier Les Voitures qui ont mangé Paris (1974). Cette fois-ci, l’intrigue se déroule toujours en Australie mais a pour référence principale, les aborigènes Australiens. Oscillant entre le thriller et le fantastique, La Dernière Vague (1977) à pris un sacré coup de vieux et s’avère aujourd’hui difficilement passionnant. En cause, une mise en scène amorphe et où les dialogues interminables s’enchaînent du début à la fin. Une œuvre particulièrement étrange, dérangeante et hélas, peu captivante pour y créer un quelconque intérêt.
Chef d’œuvre du cinéaste, "La Dernière vague" est aussi le film matrice d’un genre phare du cinéma australien, la fiction d’anticipation catastrophiste, hantée par la fin du monde et le retour vers un état de nature plus ou moins utopique. Avec ce film réalisé en 1977, Weir trouve l’aboutissement prématuré de son cinéma : un film comme un voyage sous hypnose, une plongée dans un univers autant géographique que mental, et un questionnement inquiet sur l’acculturation – qui permet de sortir de soi mais débouche aussi sur une impossibilté d'aller vraiment vers l'autre. Des motifs que déclinera Peter Weir tout au long de sa carrière, avec des fortunes diverses dont quelques très grandes réussites (Hanging Rock, Mosquito Coast, Master and commander). Il le fait ici à travers une enquête autour d’un meurtre tribal dans une Sydney perfusé de rites aborigènes qui débouchera finalement, par le biais d’une pluie noire et merveilleuse, rien de moins que sur l’engloutissement de la civilisation. Le film suit le fil de cette enquête qui s’apparente vite à une transe limpide, jouant de décors obscurs et ouatés, et ouvre sur un espace à l’étrangeté moite et suffocante (les égouts de la ville vus comme un monde inversé et magique). Empli d’une féérie triste, tout entier voué à la puissance de ces visions, "La Dernière vague" fait partie de ces films qui, puisant dans la substance même des rêves, donnent le sentiment qu’on ne pourra jamais tout à fait en venir à bout.
Autant "Picnic at hanging rock" est lumineux autant "The Last wave" est son pendant sombre. Peter Weir perfuse Sydney de rites aborigènes et réalise cette sublime dernière vague préfigurant les films australiens écolo-conscients qui, jamais, n'atteindront cette grâce unique, comme à l'orée des rêves. Sublime, je l'ai dis.
On s'ennuie un peu au début, mais on finit par être passionné par l'intrigue et on est poussé à la réflection pas seulement pendant mais aussi après le visionnage du film. A voir.
La Dernière Vague a des airs de ressemblance avec Take Shelter ou plutôt le contraire c'est surtout flagrant sur la fin quasiment identique. Si comme pour Take Shelter le rythme de La Dernière Vague est un peu lent par contre le film Peter Weir est plus mystérieux et cette histoire de fin du monde nous intrigue vraiment d'ailleurs la dernière scène nous laisse sur un doute. Richard Chamberlain trouve ici un excellent rôle et on sympathise facilement avec son personnage, on suit avec une certaine passion et inquiétude cet homme qui tente de comprendre le drôle de climat qui plane autour de lui depuis qu'il s'est occupé d'une affaire mêlant des Aborigènes. Avec peu de moyens et d'effets Peter Weir nous offre un film fantastique à ne pas négliger.
Une enquête policière au sein d'un milieu ésotérique arborigène sur fond d'ambiance apocalyptique. Un cocktail intéressant mais dont l'intérêt diminue progressivement faute d'un réel suspens. Bref, pas de quoi faire des vagues...
Avant de connaître les succès (mérités) qu'on lui connaît, Peter Weir a réalisé ce film à l'atmosphère envoûtante, bercé par une ambiance apocalyptique et de mythes aborigènes. Dommage qu'on ne comprenne pas grand chose mais on se laisse tout de même porter. Richard Chamberlain est très bon.
Un film souvent vanté ma déception est d'autant plus grande. Car mise à part le coté exotique et un départ accrocheur je n'ai pas trouvé la réalisation et l'intrigue d'un grand intérêt, il ne se passe vraiment pas grand chose en dehors du fait qu'on est au bord d'un cataclysme majeur... ce qui ne m'a pas empêché de tomber dans des micro-siestes. La réalisation a vieilli et le jeu des acteurs reste relativement banal malgré ce que j'ai pu lire.
Malgré une mise en scène intelligente, une oeuvre qui reste complexe, mystérieuse, difficile d'accès. Le final m'est opaque. Dommage car les acteurs sont très bons, David Gulpilil en tête. Bilan ambigu.