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Un visiteur
3,0
Publiée le 20 juillet 2014
Peter Weir clôture sa trilogie du rêve avec "La Dernière Vague" et exploite son thème de façon frontale cette fois. En effet, un père de famille réalise qu'il fait des rêves prémonitoires en devenant l'avocat d'un groupe d'aborigènes accusé de meurtre. Ce film n'est ni plus ni moins qu'un voyage mystique et initiatique. Découverte de la personnalité, acceptation de ses origines... Le réalisateur avec la même réalisation laconique que c'est deux précédents films donne trop (ou peu ?) d'éléments pour comprendre l'intégralité de la substance de son oeuvre...
C'est plutôt longuet, sans grande envergure, ponctué de phénomènes étranges répétitifs, avec un début déconnecté du récit. Intéressant pour la relation de ces aborigènes à une justice australienne inadaptée à leur monde, pour l'ambiance musicale et le regard de Richard Chamberlain; cependant ça ne suffit pas et Chamberlain, plus jeune, fait trop gay pour être crédible comme époux. L'immersion du Temps du Rêve (traduit par Age d'Or) a un impact faiblard, les effets étranges sont mal rendus.
Avant de partir réaliser ses films aux USA (« Witness », « Le cercle des poètes disparus », « The Truman Show », « Master and Commander »…), l’australien Peter Weir a commencé sa carrière dans son pays d’origine en signant, entre autres, « La dernière vague ». Il y a une trentaine d’années, ce thriller fantastique m’avait profondément ennuyé. Je viens de le revoir à l’occasion de sa rediffusion sur la chaîne Arte. La qualité de l’interprétation (Richard Chamberlain, acteur aujourd’hui oublié, entouré de vrais aborigènes d’Australie), l’originalité du scénario spoiler: (meurtre sur fond de rêves prémonitoires et de légendes locales annonciatrices d’apocalypse), les phénomènes météorologiques inquiétants (orage sous un ciel bleu, grêlons énormes en plein désert, pluie noire…), les sons gutturaux signes avant-coureurs de magie aborigène et les visions (comme celle de l’avocat dans sa voiture, l’eau débordant de son autoradio, qui voit les habitants de la ville de Sydney submergés par l’élément liquide) ne suffisent pas à faire oublier l’absence totale de rythme et les dialogues insipides (problème de doublage ?). Le résultat est soporifique au possible.
Il ne faut pas aller chercher bien loin où le réalisateur Jeff Nichols a été piquer l'idée de "Take Shelter" (film qui m'avait pas emballé des masses au passage !!!) sauf qu'ici on est en Australie. Ce Peter Weir, période australienne donc, a une très bonne réputation mais je dois dire que pour ma part je suis plutôt mitigé. Il y a d'excellentes choses comme l'introduction dans l'école qui parvient à poser sans mal un climat angoissant, qui se diluera hélas par la suite, ou le message sous-jacent qu'en dépit de plusieurs siècles de colonisation la culture aborigène est toujours présente même en plein Sidney ; mais malgré cela difficile de se laisser prendre par ce film aux nombreux temps morts et autres longueurs sans parler d'un scénario qui se répète souvent. Pour tout dire, j'ai ressenti une grosse pointe de déception à la vision de ce qui est pourtant considéré comme une des meilleures œuvres de son réalisateur.
Pas vraiment convaincu par ce film. Il est assez laid, incompréhensible et bien que se rapprochant d'un Lynch, suscite l'ennui par ses dialogues plats, inintéressants et son mysticisme opaque. Mis à part l'étrangeté qui domine, on s'ennuie fortement.
Un avocat est enrôlé pour défendre 5 aborigènes à la suite d'un meurtre qui a des consonances tribales. Peter Weir fait se rencontrer deux mondes, deux sensibilités, autour de phénomènes paranormaux. Le visible et l'invisible se rencontrent, les rêves et le matérialisme la rationalité occidentale et le mystique aborigènes pour mieux comprendre le rapport au monde. S'il y a quelques longueurs dans ce film, il est aussi empreint d'une belle sensibilité avec un climat étrange bien restitué et quelques scènes fortes comme cette descente dans les entrailles de Sidney, où cette étrange pluie noire
Rappelant la destruction de la culture aborigène par l'homme blanc revendiqué civilisé, l'intrigue nous immerge dans le monde que découvre, ébahi, le protagoniste, entre réalité apocalyptique et onirisme mystique. Au fil du récit, l'atmosphère s'alourdit, du fantastique mystérieux au thriller cauchemardesque, dont la révélation est renforcée par la saisissante bande-son ainsi que par l'habileté de Peter Weir à proposer des images inquiétantes, aussi floues que l'esprit de celui qui découvre les affres de connaissances traditionnelles millénaires...ou de la démence hypnotique! Bien que certains effets puissent sembler désuets et surtout que les personnages féminins soient complètement stéréotypés, une certaine fascination agit. Intrigant!
Peter Weir ne se contente pas de prédire l'apocalypse dans "La Dernière Vague", mais il raconte aussi la descente aux enfers d'un homme qui bascule dans l'irrationnel et qui devient un antagoniste mystique pour une tribu aborigène vivant au sein même de Sydney. Document sur le rapport complexe des blancs australiens aux aborigènes et film fantastique déployant ça et là des visions abstraites et envoûtantes, "La Dernière Vague" accomplit son programme tragique et entraîne David Burton vers une solitude inéluctable : coupé de son travail puis de sa famille, c'est seul qu'il devra littéralement s'enfoncer dans les souterrains d'une ville qui a enfoui ses origines mythiques et sacrées au profit d'une modernité de surface. Peter Weir s'attache à revenir aux croyances des peuples originels, tout en les teintant d'un fantastique purement cinématographique et impulsant des images inédites, spoiler: comme cette scène d'ouverture foudroyante et cet orage d'autant plus terrifiant qu'il se déroule sous un grand ciel bleu, ou encore les brefs plans d'une ville enfouie sous l'eau – projection d'un monde présent qui s'illusionne et qui se voit lui aussi condamné à disparaitre . Peter Weir signe un grand film sur l'incommunicabilité entre blancs et aborigènes, sur l'incompréhension entre deux cultures qui n'ont rien à voir – l'une est tournée vers le passé et se sent trahie, délaissée ; l'autre se pense ancrée dans un siècle matérialiste et rationnel tandis qu'elle ignore sa propre fin –, et en même temps un film de genre d'une grande originalité, sans temps morts, d'une efficacité narrative redoutable. Un long-métrage puissant et radical !
Film fantastique sur fond d'apocalypse de Peter Weir qui dans ses débuts envoyait déjà du lourd d'un point de vue scénaristique, vraiment c'est une réalisation et un scénario bien particulier. On ne sait jamais à quoi s'attendre, l'atmosphère que dégage ce film est assez rare en son genre. Amateurs de curiosités cinématographiques peu connues, ce film est fait pour vous.
Dans La dernière vague, Peter Weir fait s'opposer ses deux personnages principaux. Le premier, incarné par Richard Chamberlain, est blanc, avocat, rationnel et cartésien. Le second, sous les traits de David Gulpilil, est aborigène et agit en respectant des rites anciens et tribaux. De la psychologie contraire de ses deux protagonistes, Peter Weir parvient à instaurer dans son film une atmosphère originale et étrange. La mise en scène du réalisateur australien et la bande originale participent à ce microclimat anxiogène qui se voit également renforcé par des scènes spectaculaires prenant appui sur la force de la nature.
Un avocat fiscal parvient à se saisir d’une affaire de meurtre (!?) ayant eu lieu dans Sidney suit à une altercation entre Aborigènes urbanisés. Convaincu des enjeux tribaux et d’avoir son rôle à jouer à cause de ses perceptions oniriques, il plonge maladroitement dans les lois de ces rescapés indigènes australiens, pour établir la vérité tout en exorcisant ses propres démons. L’intéressant sujet de faire vivre les règles autochtones à l’intérieur d’une société conquérante, raciste et quasi-génocidaire, avec des règles s’inspirant des lois aborigènes perceptibles par les rêves éveillés, pourrait un jour faire l’objet d’un bon remake. Mais ce filmounet soporifique de série B n’ira que jusqu’à la tentative d’un policier fantastico-poético-psychédélique qui malheureusement s’échoue dans un pastis de lourdeurs relativement fades et incohérentes, menaces climatiques comprises, à la lenteur attendue d’un film de 77, et animées par de trop peu convaincants acteurs.
C'est un film bancale dont je ne comprends qu'il soit tellement mis en avant (par sa disponibilité en DVD) dans la filmographie de Weir. Il est bien filmé mais parfois difficilement compréhensible, et un peu longuet.