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Alexis C.
4 abonnés
386 critiques
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4,5
Publiée le 19 avril 2023
Maîtrisé de A-Z, ce film mélange avec intelligence drame social, thriller et fantastique. Même Richard Chamberlain est bon. C'est bien réalisé, c'est captivant, intriguant et bouleversant. Peter Weir n'a pas peur de sortir des entiers battus et c'est tant mieux car c'est réussi!
“Les Forces Occultes. Le Meurtre Rituel. Les Sinistres Tempêtes. Les Rêves Prophétiques. La Dernière Vague”... Peter Weir tente de connecter l’Australie moderne, son passé Aborigène, un futur possible de catastrophe climatique. Ce n’est pas toujours réussi, mais le film est traversé de fulgurances poétiques colossales et inoubliables où la magie est convoquée et se traduit en termes visuels et sonores. Richard Chamberlain est délicieux. La fin est cryptique, mystérieuse.
Même si ce film reste bourré de petits défauts avec notamment un traitement assez manichéen de la cause aborigène, on ne peut qu'être admiratif de voir que 25 ans avant les balbutiements de l'écologie, Peter Weir tirait déjà une sonnette d'alarme par le biais d'une belle histoire de crime rituel au sein d'une communauté oubliée. Les images apocalyptique sont bien trouvées sans jamais entrer dans la démesure, ce voyage mystique et quasi religieux de Chamberlain et la prestation impeccable des acteurs aborigènes sont les grands atouts d'un film qu'on a un peu oublié, a regret.
"La Dernière Vague" est sans nul doute, l'un des récits les plus emblématiques de la pensée écologiste des années 70 au cinéma, bien avant les donneurs de leçons actuels. Alors que l'Australie subit d'étranges phénomènes météorologiques, cinq Aborigènes sont arrêtés pour l'assassinat de l'un d'entre eux dans une ruelle de Sidney. Evidemment, pour les autorités locales, il n'y a aucun lien possible entre le meurtre et ce dérèglement climatique. C'est alors que David Burton (Richard Chamberlain), avocat, accepte de défendre les cinq prévenus. Peu à peu, Burton - au contact du jeune Chris Lee (David Gulpilil) - est la proie de cauchemars récurrents. Très vite, le juriste comprend qui l'a affaire à un meurtre rituel. Porté par l'aura mystérieuse de David Gulpilil ("Walkabout", "Crocodile Dundee") - qui est à la ozploitation (le cinéma australien), ce que Cathy Freeman est au sport, un emblème de la nation aborigène - le film de Peter Weir peut se lire comme une mise en garde à l'encontre de nos sociétés et du bien-fondé de notre modernisme, en particulier par l'appropriation de territoires ancestraux, en contradiction avec les croyances et les interactions des Aborigènes avec la "Terre nourricière". Certains y verront un essai civilisationnel pompeux - le film est parfois difficile d'accès - pour ma part, j'y vois plutôt une fable humaniste et philosophique à l'orée du fantastique sur la préciosité de notre environnement et des sacrifices que l'Homme est prêt à consentir pour le sauvegarder.
un film d'horreur sans scène d'horreur, des effets spéciaux réduits à presque rien, une lenteur assumée ...Peter Weir nous livre une œuvre dont le traitement minimaliste confinant à l'hermétisme et la mise en scène réussie tant sur le plan de la photographie que du son permettent de nous baigner dans une ambiance prégnante et inquiétante tout au long du film . Réalisé il y a près de trente ans, ce film est aussi dans l'air du temps puisqu'il est en résonance avec les préoccupations actuelles liées à l'effet de serre ( dérèglement du climat,montée des eaux ...) Qu'est ce qui fait que je n'adhère pas totalement au film ? tout d'abord un interprète beaucoup trop lisse pour nous faire croire à ses tourments (richard Chamberlain avec son physique de jeune premier romantique) et une vision un peu bateau et rebattue qui ferait des indigènes les détenteurs des clés permettant d'expliquer l'univers et sa fin ( à l'image de la vision apocalyptique des mayas) opposé à l'homme moderne qui serait trop éloigné de la nature pour appréhender la vérité . ( ça rappelle un peu trop toute cette littérature ésotérique qui annonçait la fin du monde en 2012 )