Avis sur Millennium Actress

Millenium Satoshi Kon... C'est en voyant ce genre d'animation qu'on se dit que Disney se retrouve tout simplement à poil. Tout comme avec Miyazaki, un long-métrage de Satoshi c'est du lourd, il excelle dans l'art de l'animation au diapason, un génie qui je le rappelle est décédé il y à trois mois, et le Japon est en droit d'être en deuil après un tel choc parut si vite. J'en reviens à ce film d'animation, dont l'histoire narre celle de Chiyoko Fujiwara, elle se met à raconter toute sa vie, avec pour spectateurs un interviewer et son caméraman. Elle fut une légende du cinéma Japonais, on passe d'époque en époque, de sa jeunesse et sa vieillesse, des rêves, des joies et peines. Tel une Audrey Hepburn, elle poursuit sont métier avec à son cou une clé qu'un homme mystérieux lui à confier et se sont fait la promesse de se revoir. Cette jeune fille, cette jeune femme tient debout avec en tête de revoir cette homme. A voir absolument, belle musique et les dix dernières minutes vous laisse quelque peu sur le sol, un sol de tristesse mais si sécurisant. Je termine par une phrase de cette femme je cite : "j'ai pas envie d'amour, mais ce que j'aimé le plus c'était de partir à sa recherche.

Satoshi Kon signe ici son chef d'oeuvre. "Millennium Actress" nous transporte, avec cette romance, à travers fiction et réalité mais le tout nimbé d'onirisme. C'est beau, émouvant, magnifiquement bien construit et écrit. Moins populaire, moins accessible et plus mature (en occident du moins) que les oeuvres de Miyazaki, "Millennium Actress" n'en reste pas moins un film incontournable de la "japanimation".

Une grande et magnifique réflexion sur le métier d'actrice et le sens qu'on donne à sa vie.Une pure merveille, un vrai chef d'oeuvre.

Autre chef d'oeuvre absolu de Kon Satoshi, à l'ambition assez démente dans sa déclaration d'amour au cinéma. Ici la mise en abîme est multiple. Au cours de l'interview de Chiyoko, on va découvrir sa vie sentimentale, véritable course-poursuite, qui est mise en parallèle avec sa carrière d'actrice, qui au fil de ses rôles reflète l'histoire du cinéma japonais d'après-guerre, lui-même racontant dans le désordre l'Histoire du Japon. Inventivité et ingéniosité se confondent dans ce qui est une des plus belles histoires d'amour du cinéma, avec un final extrêmement émouvant. Champagne!

Après le grandiose "Perfect Blue", c'est une véritable désillusion pour moi que ce "Millennium Actress". Pourtant, le deuxième long-métrage de Satoshi Kon commence bien : le graphisme est légèrement supérieur à son prédécesseur, l'animation l'est largement, la bande originale semble aussi inspirée, et les premières minutes sont plutôt intrigantes... Seulement voilà, je n'ai absolument pas adhéré au concept de l'interview d'une actrice par un fan et son caméraman en immersion dans le passé, qui met une distance certaine avec l'histoire et qui m'a empêché toute empathie... Du coup, je n'ai pas du tout accroché à l'intrigue romantique (assez banale en dehors du petit twist final), ni ne me suis attaché aux différents personnages. Heureusement, les 20 dernières minutes (à l'image des 20 premières) rattrapent le coup, avec entre autres cette jolie dernière tirade : spoiler: "Je crois que ce que j'aimais vraiment, c'était partir à sa recherche."
Fausse bonne idée.

Un grand film signé S. Kon qui signe un vrai drame romantique, une histoire d'amour à travers le temps, l'espace, les dimensions, une quête éperdue, mystérieuse, qui rassemble au cœur des souvenirs d'une actrice un journaliste et son cameraman qui voyages à travers les souvenirs de l'héroïne. Brouillant les temporalités, mixant les époques et les dimensions (qu'est-ce qui relève du souvenir, du vécu ? le film n'y répond pas et laisse le soin au spectateur de reconstituer le puzzle). Il en résulte un film parfois bouleversant, aux images somptueuses, au scénario ciselé et mené à un bon rythme. Alors si je ne mets la note maximale à ce film, c'est que sa vision ne m'a pas plus transporté que ça malgré quelques très beaux passages et des rebondissements bien trouvés. Reste un film qui exploite son format avec brio : ce n'est pas un dessin animé pour enfants, c'est un drame qui a choisit ce support pour raconter une histoire de la meilleure façon possible. D'autres critiques sur

Avec "Millenium Actress", Satoshi Kon nous plonge dans un univers onirique et mélancolique, celui d'une actrice qui raconte sa vie à deux personnes venus l'interviewer. L'actrice, amoureuse depuis sa jeunesse du même homme qui lui avait confié une clé, avait accepté son premier rôle juste pour aller en Mandchourie le rejoindre. Mais avec le temps qui passe, sa vie et ses films qui défilent, elle finit par toujours garder la clé sans perdre l'espoir de retrouver cet homme qu'elle aime énormément. Si l'histoire est plutôt classique, le réalisateur la traite d'une manière si poétique qu'on ne peut que s'y laisser entraîner. Rythmé par de magnifiques séquences dignes des films de Kurosawa et par une superbe partition musicale, "Millenium Actress" est un pur bonheur visuel, un voyage au cœur de la vie d'une femme teinté de passion et de poésie.

On retrouve le style de Satoshi Kon et son univers, avec ce côté où sont mélangées la réalité et la fiction... Un très beau film, du même acabit que ses précédents/suivants. Kon nous confirme encore, si besoin est, qu'il est un de ces réalisateurs d'animés avec qui il faut compter!

Chef d'œuvre, chef d'œuvre. Que c'est beau! Et dans tous les sens du terme! Je ne trouve même pas un qualificatif plus puissant que "brillantissime" ou "merveilleux".L'histoire émouvante et tragique de cette femme à la quête d'un amour, un amour d'adolescence et qui se perpétue à travers le temps à l'image de sa carrière d'actrice, peut paraitre classique. Mais la narration fait ici toute la différence, pour peu que l'on soit sensible. Il faudra qu'un jour, Satoshi Kon soit reconnu à sa juste valeur. Il signe ici, à mon sens, sa plus belle œuvre et un des meilleurs films d'animation. Tout simplement.

Un film d'animation parfaitement maîtrisé de bout en bout. Le scénario " histoire d'amour " est intéressant car il touche humainement par ses personnages captivants, par sa mise en scène exploitée au maximum et ses métaphores poétiques superbement bien dessinées, un chef-d'oeuvre incontournable de Satoshi Kon, aprés la perle Perfect Blue, voici con saphir! à voir, et à revoir. Qui ne pleurera pas?

Millenium Actress est bien le dernier film que je voit de Satoshi Kon.
Le film cumule véritablement tous les défauts récurrents du cinéaste et ne dispose d'aucune de ses (maigres) qualités.
L'animation est très réaliste, trop peut-être; la musique est mal choisie et dessert le film. Le long-métrage manque de cruellement de rythme, les personnages sont inattachants.
Mais le principal défaut provient de la mise en scène : si évoquer la vie d'une actrice ayant marquée une génération pourrait être intéressant et l'occasion pour elle de se remémorer toute sa vie et cet amour pour un inconnu qu'elle n'a jamais cessé de rechercher, le résultat est plus que désespérant.
Malheureusement, aucun sentiment de nostalgie ne transpire du film, aucune émotion pour cette histoire d'amour improbable et vulgaire prétexte au film.
De même, raconter sa vie en y mélangeant les personnages de ses films est inappropriée et ne sert qu'à rajouter un peu plus de confusion dans la tête du spectateur, prouvant, s'il en est encore besoin l'absence de talent de conteur et de réalisateur de Satoshi Kon.
Il ira jusqu'à oser nous foutre la vilaine méchante de La Belle au Bois Dormant et de son méchant fuseau avec sa pomme empoisonnée...
Un film sans le moindre intérêt. Préféreze regarder Omohide Poroporo ou Le Tombeau des Lucioles.

Une oeuvre originale et maîtrisée, qui mêle avec brio réalité et fiction.

Le moins réussi sur le plan technique des quatre films de Satoshi Kon (ce qui est étonnant quand on sait que "Perfect Blue" vient avant !!!) mais niveau imagination narrative et visuelle, profondeur des personnages et rebondissements scénaristiques vraiment inattendus le cinéaste est encore une fois impossible à prendre en défaut, et qu'une fois encore on se laisse prendre. Les références au cinéma japonais à travers le portrait de l'héroïne, qui s'inspire beaucoup de ceux des deux plus grandes stars féminines nippones de tous les temps Setsuko Hara et Hideko Takamine, ainsi qu'entre autres à l'oeuvre du grand Akira Kurosawa (très habile mélange entre "Ran" et "Le Château de l'araignée" !!!) injectent beaucoup à ce film riche et étonnant ; qualités qui résument d'ailleurs ce qu'est la filmo du réalisateur.

Encore un film où Satosh Kon démontre qu’il n’est pas un réalisateur comme les autres et surtout, que c’est un amoureux inconditonniel de cinéma. Sa passion, elle est mise en abime dans ce film qui, s’il peine un peu à démarrer, montre tout le génie plastique et narratif du bonhomme sur sa deuxième moitié. Certes, même si ce film m’emporte moins que ses autres productions, il reste quand même une belle pièce maitresse qu’il est plaisant de voir et de revoir. Du moins, c’est bien là mon avis...

Ces allers-retours incessants dans le passé de l'actrice jonchés d'interactions avec les deux protagonistes m'ont vraiment perdu et laissé de marbre
Je n'ai pas compris le sens de tout cela et je suis malheureusement resté à côté tout le long du film
Entre ce film et Paprika je ne suis décidément pas adepte du style de Satoshi Kon