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carbone144
88 abonnés
772 critiques
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2,5
Publiée le 26 octobre 2022
Un film dont l'intérêt s'atténue au fur et à mesure de sa vision. Il semble plaisant à regarder, jusqu'à ce qu'on se demande pourquoi on le regarde une fois qu'on se rend compte qu'il ne mène à rien. le problème tient en particulier à l'histoire. Celle-ci part d'un bon pied, semble sympathique et attrayante, jusqu'à ce que les péripéties répétées qui nous sont montrées se révèlent être des souvenirs de tournages. Une mise en abymes qui fait flop, car on se rend compte que tout ce qui vient d'être raconté n'est finalement qu'invention. L'histoire me paraît donc satisfaire que les personnages qui la racontent et qui l'ont plus ou moins vécu. Je me suis senti à l'écart de tout cela et j'ai été déçu.
Encore un film où Satosh Kon démontre qu’il n’est pas un réalisateur comme les autres et surtout, que c’est un amoureux inconditonniel de cinéma. Sa passion, elle est mise en abime dans ce film qui, s’il peine un peu à démarrer, montre tout le génie plastique et narratif du bonhomme sur sa deuxième moitié. Certes, même si ce film m’emporte moins que ses autres productions, il reste quand même une belle pièce maitresse qu’il est plaisant de voir et de revoir. Du moins, c’est bien là mon avis...
Petite révolution que ce "Millennium Actress", réflexion sur la puissance du cinéma, récit enchassé d'une folle complexité, qui finit par basculer dans une émotion asphyxiante. Si passé et présent s'entremêlent, avec les deux personnages des journalistes se promenant de manière très humoristique à travers le récit, c'est surtout l'indiférentiation entre réalité - la vie de l'actrice et sa poursuite insensée d'un amour-fantôme - et la fiction - ses films, des mélodrames historiques, qui racontent peu ou prou la même histoire ! -, qui déroute : Takoshi Kon fait donc travailler les neurones de ses spectateurs à toute allure. Mais, comme dans "Tokyo Godfathers", l'extrême sophistication de son scénario et de sa mise en scène (combien d'images sublimes au cours de ce voyage à travers la mémoire d'une actrice, mais aussi l'histoire du Japon !), ne servent qu'à nous convaincre de la lumineuse évidence de l'Amour, ou plutôt de la nécessité vitale de sa quête éternelle.
À l'occasion d'une interview réalisée pour un documentaire, Chiyoko Fujiwara se remémore son passé et plus particulièrement sa recherche éperdue d'un étrange inconnu dont elle est tombée instantanément amoureuse.
L'originalité de ce film tient moins de l'histoire elle-même que de la façon dont elle est contée, puisqu'ici la réalité côtoie souvent la fiction. Le passé de l'actrice est narré à travers les différents métrages composants sa filmographie. Si le principe a tendance à nous déstabiliser au début, on s'y fait vite et ce dernier devient même le point fort du film, qui nous offre au passage de beaux moments de poésie.
Comme d'habitue de avec Satoshi Kon, le charadesign est impeccable et l'animation irréprochable.
Encore un très bon film du réalisateur, peut-être un peu moins accessible que ses autres productions, mais un excellent film tout de même.
Très intéressant mais difficile de prendre part au scénario, notre personnage court après un homme inconnu qu'elle aime passionnément. Son métier d'actrice et ses péripéties ne sont pas si joyeuses.
(….) La structure de Millennium Actress cherche moins à égarer que celle du précédent film de Kon : à partir de l'interview d'une ancienne gloire, un journaliste [et admirateur] et son cameraman s'incrustent dans le film de sa vie [au premier degré, physiquement]. Les films tournés, l'agitation hors-champ et les tranches de vie ''réelles'' en direct sont confondus [quelques retours notamment dans la maison de la vieille actrice, ou elle refait éventuellement avec son fan quelques scènes de fiction qui les ont chacun marqué].
La quête amoureuse et existentialiste permet, en parallèle, un cri du coeur pour les multiples traditions cinéphages nippones. Mais en voguant d'un univers à l'autre, le film survole son sujet et son parti-pris abouti à un plat panorama. L'hommage s'adresse au cinéma nippon en général et aucun en particulier. Aussi, à terme, la faute qui plus est à la trame très mince qui les relie, le film tire peu des contextes qu'il détourne.
Le film est bon techniquement parlant, graphiquement impeccable, il véhicule une belle imagerie qui flattera l'oeil des férus de cinéma asiatique. Mais au-delà de son pitsch très formaliste, il ne nous emporte pas, pour ne pas dire que sa fuite en avant nous en détache complètement. Nous avons la peinture d'une vie de passion, mais il en manque la substance. Millennium Actress ne laisse alors même pas sur les doutes éprouvés devant Perfect Blue, doutes qui prouvaient que, en dépit de sa posture un peu lourde de film ''dérangé'', celui-là était vivant. Bien que terriblement inégal, le polar obèse dégageait une intensité qui fait défaut à cette romance à la lisière [pas plus] du fantastique, s'achevant sur des allures de roman-photo surboosté.
Un beau film d'animation, souffrant malheureusement d'une certaine lenteur mais aussi de grandes richesses, que ce soit par son scénario très original et surtout son magnifique dénouement. À découvrir.
Une superbe romance à travers le temps qui déborde d’idées visuelles et narratives. Court, dense et intense, ça fuse dans tous les sens sans pour autant perdre le spectateur dans les méandres de son récit.
Le moins que l'on puisse dire c'est que "Millenium Actress" est hors du commun. On peut même dire que c'est un film intemporel car toutes les époques se mélangent et les situations également. Donc on peut dire que niveau originalité, on est vraiment au summum. Le hic, c'est que je n'ai pas totalement accroché. Je me suis ennuyé, j'ai trouvé ça long surtout la fin alors qu'il ne dure que 1h25 et visuellement, j'ai pas trouvé ça incroyable. En fait, on est loin du niveau de l'excellent "Perfect Blue" qui pour moi était une vraie pépite. Je sais que je vais en décevoir certains car il a fait l'unanimité dans les critiques mais je suis honnête. Après, tester l'expérience, vous verrez bien. 11/20.
Un bijou de réalisation (au dessin brut) qui alterne entre réalité, souvenirs et cinéma dans un jeu de mise en scène admirable qui illustre comment fantasme, idéal et faits se mêlent en couches clairement distinguées tant dans les diverses séquences que dans l'esprit de la narratrice dont les divers avatars l'enrichissent et la poussent à avancer, à vouloir, à croire. Une riche mise en abîme pour une ode - teintée de mélancolie - à la vie intérieure, à l'art, à l'espoir. (Excellente VF)
Un journaliste va interviewer une actrice de renom, qui a arrêté sa carrière depuis une trentaine d’années. Elle revient sur sa vie et ses rôles. Son but a toujours été de retrouver un dissident politique qui lui avait confié une clé avant de s’enfuir et dont elle était tombée amoureuse. Dans le récit tout se mélange entre ses rôles au cinéma et les événements qui lui sont arrivés, ce qui l’a poussé à faire certains choix. La narration est très originale car son passé est suivi comme spectateur par le journaliste venu l’interroger ainsi que le cameraman qui font des commentaires. Cela apporte une note d’humour vraiment sympa. Ce qui est original aussi c’est qu’il est parfois difficile de démêler la réalité de la fiction. Les transitions entre les scènes sont très belles et semblent très pensées “cinématographiquement”.
Du regretté Satoshi Kon, il ne me restait que Millenium Actress à voir. Celui-ci est sans nul doute un film de son auteur.
Chiyoko Fujiwara fut une star du cinéma japonais. La vieille dame vit aujourd’hui retranchée chez elle. Un journaliste ciné a l’immense privilège de pouvoir aller à sa rencontre pour une interview. Elle lui raconte sa vie, coincée en fiction et réalité.
Pas de doute disais-je, nous sommes chez Kon et le récit est à construire à partir des pièces de puzzle proposées dans le désordres. Ou plutôt, nous tenons là plusieurs puzzles qui sont à assembler en parallèle car chacun ne fait sens que lorsqu’il est mis en rapport avec l’autre. L’exercice sera donc toujours de savoir à quel puzzle appartient chaque pièce. L’un est la fiction, c’est à dire l’ensemble des rôles joués par l’actrice dans sa carrière, par définition chargés de dramaturgie quelque soit le contexte du récit. L’autre est la réalité, c’est à dire ce qui a été vécu par Chiyoko en tant qu’actrice et en tant que personne, les grands évènements d’une vie. La question que pose le film est celle de savoir si l’acteur est à l’image de ses rôles, s’il les fabrique où si ce sont les rôles qui construisent la vie de l’acteur. On retrouve là le même type de réflexion que dans Perfect Blue et Paprika. A ce titre, Millenium Actress ce situe entre les deux films sur le chemin qui mène à plus de confusion. Du coup, il faut y être préparé car au début, on capte pas grand-chose à vrai dire. Et c’est à la fin que l’on comprend (ou pas?) l’ensemble du spectacle. L’animation est de toute beauté, tout comme le design graphique. La mise en scène est riche et fluide, nous perdant toujours entre les différents récits tout en maintenant un fil directeur d’un plan à l’autre. C’est plutôt drôle et touchant dans le même temps. On se laisse surprendre par la tonalité décalée du récit.
En clair, une réussite à coup sûr. Bien qu’il n’égale pas à mes yeux le fabuleux Perfect Blue, Millenium Actress propose une expérience dense et un spectacle réjouissant. A conseiller évidemment, mais pas forcément comme porte d’entrée dans le monde de Kon.
Troisième film de Satoshi Kon que je découvre après les exceptionnels Paprika et Perfect Blue. Millenium Actress est une fresque où se mélange fiction et réalité où les différents rôles qui ont émaillés la carrière d’une actrice ne semblent être qu’un unique chemin à suivre. C’est aussi une belle réflexion sur le cinéma comme création d’une culture commune à partager. D’une grande beauté plastique, il est une preuve supplémentaire de l’immense talent de son auteur.