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Zebrakelo
6 abonnés
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3,5
Publiée le 11 juin 2024
En passant outre le machisme de cette comédie (qui est toutefois cinglant et mauvais), on passe un bon moment car les acteurs/actrices sont bons & charmants et que le comique de situation est bien mis en scène !
Ce qui est épatant dans cette comédie de billy Wilder c'est sa modernité. Nous somme mine de rien en 1964 dans une industrie du cinéma cadenassée et sous couvert d'une parodie du jaloux classique Wilder nous fait exploser les codes sans en avoir l'air. Ceux du vaudeville sont en place , mais si on y regarde de près, le mâle blanc classique en prend pour son grade, entre le benêt jaloux et le playboy veule joué de manière impeccable par Waltson et Martin. Le mariage devient cet endroit ou l'hypocrisie règne en maitre et la pudibonderie de l'époque s'impose alors même que personne n'y croit , on notera que la femme bien sous tout rapport jouera les prostituées tandis que son opposée se glissera dans sa peau, ce qui peut être analyser de diverses manières. Ce plan à 4 qui ne s'affiche pas uniquement ici pour cause de bonne morale se déroule sous nos yeux dans une parfaite fluidité , avec une kim novak parfaite en tout point. Wilder évite toute grivoiserie gratuite, et nous prend de cours sur la fin en faisant imploser les attendus de ce genre de comédie. Il peut encore aujourd'hui se savourer sans modération.
Il est difficile d'imaginer que les mêmes personnes qui ont créé Irma la Douce ou la Garçonnière soient à la manoeuvre dans ce naufrage. Rien ne va ici, de l'interprétation ratée (on avait déjà eu un exemple dans Un, Deux, Trois, il est vrai) au scénario inachevé en passant par des dialogues à l'humour téléphoné et des personnages clichés.
Si, comme moi, vous balayez la filmographie complète de Billy Wilder, pourtant si doué, vous pouvez faire l'impasse sur ce film-ci. Même la Valse de l'Empereur, sa première comédie musicale en carton-pâte, était moins mauvaise.
4 487 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 14 juin 2021
Le cynisme acide de Wilder ne pouvait pas être plus éloigné des farces affectueuses et sophistiquées de Lubitsch. Lubitsch aimait ses charmants cocus et l'adultère et nous les faisait aimer aussi. Wilder semble les détester chacun des personnages est grossiers et de mauvais goût dans ce film. Le mari trompé de Walston et son ami sont répugnants et les femmes sont dépeintes de manière dégradante comme des objets sexuels vulgaires ou des épouses dociles. Le ton est aussi éloigné de Lubitsch que A l'est de Z dans l'alphabet. Embrasse-moi, idiot est-il un chef-d'œuvre négligé certains le pensent mais tout mauvais film a ses défenseurs passionnés. Lubitsch aimait tous ses personnages même ceux qui se comportaient le plus mal et il ne les a jamais traités avec condescendance ou mépris. Ce film est tellement rempli de dégoût qu'on ne peut s'empêcher de se demander ce que ce réalisateur pensait à l'époque pour être si amers à l'égard de l'amour du mariage et des femmes...
Un délicieux vaudeville plein d’humour et de quiproquos, et gentiment indécent (pour l’époque), porté par un casting génial, avec notamment un sublime Dean Martin en crooner tombeur qui s’auto-caricature à la perfection.
Un vaudeville US qui a mal vieilli, pour fans de Dean Martin et Kim Novak. Le jeu de Ray Walston est irritant et les chansons insupportables. Seul le côté politiquement incorrect (la jalousie qui finit dans la tromperie réciproque) peut encore faire sourire.
Cette comedie légère est débridée de Billy Wilder est à la fois dynamique et tres distrayante. On est transporté au cœur des années 60, période heureuse, où les gens savaient vivre de façon insouciante sans s'encombrer d'une morale dite bien pensante qui les bridait souvent. Kim Novak et Felicia Farr sont craquantes dans leur personnage de femme coquines. Dean Martin joue bien son rôle de cavaleur invétéré au mains baladeuses qui par moment se fait remettre à sa place lorsqu'il veut brûler des etapes. Quant à Ray Walston il en fait parfois un peu trop mais c'est normal puisqu'en fin de compte c'est l'idiot de la farce. En conclusion ce film de Wilder mal connu, permet de passer un agréable moment et révèle une fois de plus le talent de ce réalisateur génial dont l'œuvre est une véritable caverne d'ali Baba.
Un film profondément théâtral, dans la veine de ce que Wilder a proposé avec 7 ans de réflexion une décennie plus tôt : une histoire de fantasmes masculins et de femme-objet, à l’intérieur d’un cadre spatio-temporel resserré, avec des acteurs en surrégime. Le machisme du récit n’est pas le plus gênant, puisqu’il est en quelque sorte exhibé et problématisé par le scénario. Par contre, le machisme de l’humour m’a paru particulièrement embarrassant, même pour l’époque. Dans 7 ans de réflexion, le personnage de Marilyn était d’emblée un pur fantasme, un objet du désir à peine réel, alors qu’ici, Novak (assez mauvaise d’ailleurs) est bien réelle, caractérisée socialement et émotionnellement, ce qui rend les avances de Dean Martin franchement pénibles à regarder. D’autant plus que, le code Hayes n’étant plus que l’ombre de lui-même, Wilder s’en donne à coeur joie dans l’allusion graveleuse (on se prend les doigts dans la fente d’une boîte de mouchoirs, on se sert des chaussures de Novak comme d’un verre à vin, etc.). La réalisation est très belle, le scénario est parfois malin, Dean Martin amuse dans le registre de l’auto-caricature, mais dans l’ensemble je suis déçu.
Si dans une première partie le film peine à démarrer, tout en étant plus que honorable, la superbe entrée en scène du personnage interprété par Kim Novak change et dynamise la donne, car on rentre clairement dans une dimension dans laquelle la conception bourgeoise du couple est sérieusement, même si avec humour, remise en question. Au final, heureusement le rêve américain reste d'actualité, même si soumis au regard détaché de ce vieux renard empreint de culture judéo mittel européenne qu'est Billy Wilder. Dans cette deuxième partie du film, on retrouve la patte européenne de ce grand metteur en scène, comme d'ailleurs dans tous ses grands films, il ne s'agit plus tout à fait d'un film américain. A voir, sans attendre le chef d'œuvre, mais tout de même un délicieux régal..
Film qui fit scandale à sa sortie, et une oeuvre encore surprenante par sa modernité, sa façon de traiter frontalement la sexualité, et thème encore plus tabou, la sexualité dans le cadre conjugal. Jalousie et frustrations débouchent sur une inversion des rôles stupéfiante d'audace avec le final qui voit la prostituée dans le lit domestique tandis que l'épouse modèle se retrouve à faire une passe à son insu. Il faut bien l'avouer,le film flirte souvent avec la plus grande vulgarité, car ici les sous-entendus ne le sont plus vraiment. Les dialogues, point fort de l'oeuvre de Wilder et de son compère I.A.L. Diamond, m'ont donc paru moins brillants que dans d'autres films, et le rire en pâtit un peu. Ici le comique réside plutôt dans une approche visuelle, reposant sur les gesticulations et les grimaces des acteurs. Si Dean Martin tire son épingle du jeu tout en décontraction, le jeu un peu trop automatique de Ray Walston (cependant loin d'être mauvais) affaiblit à mon sens le film. La finesse de Wilder repose donc plutôt au cœur du scénario, notamment quand il dévoile les aspirations des personnages féminins. La palme revient à Kim Novak, prostituée qui se "voit" littéralement, devenir femme au foyer. Loin de la misogynie dont on a souvent accusé Wilder, la tendresse n'est en fait jamais loin de l'ignominie qu'il dénone
Un film incroyable !... car tout est encore si frais dans ce film, que ce soit l'humour ou la coquinerie ! En effet contrairement à beaucoup de films qui SE voulaient modernes et provoquant en matière de moeurs sexuelles (en tête les meilleurs exemples : la nuit de l'iguane et le dernier tango à Paris, bien décevants) ce film de Billy Wilder n'a pas pris une ride et continue d'être sexy, justement parce qu'il ne porte pas en lui cette revendication exacerbée de "ouais on est des rebelles qui font un film controversé sur le sexe" qui rend les films cités entre parenthèse ridicules car vieillis par ce cabotinage... Il faut dire qu'ici on est guidé par le génialissime Billy Wilder, c'est donc de la très hot coutur... haute voltige ! Pour le reste, le film est fraiment (faute de frappe bien heureuse que j'assume pleinement !) réussi en tant que comédie, que ça soit pour les répliques savoureuses ou les comiques de situation qui relèvent presque d'une pièce de théâtre. Après, compliment suivant : le jeu d'acteur est super ! Kim Novak arrive très bien dans le film en fille de joie et sait doser pour ne pas user ce ressort et elle est qui plus est divinement sexy ! Ray Walston et son acolyte ainsi que sa femme sont géniaux également et mais comment ne pas saluer la prestation de Dean Martin tout aussi bon mais qu'on jubile surtout à voir dans son "propre rôle" de crooner crâneur ! La première scène est jouissive ! Enfin : pas de temps mort dans ce film, juste de l'efficacité, du rire et de l'intelligence, bref une pépite que je suis très content que je suis bien content d'avoir revu depuis ma tendre adolescence et de posséder depuis aujourd'hui ! Chef d'oeuvre
Les films de Billy Wilder ont toujours eu cette manie de rendre les spectateurs heureux. Même si certains parlent de crime comme Assurance sur la mort ou d’alcoolisme comme le Poison ou même de déchéance de célébrité avec Boulevard du Crépuscule, il y réside souvent cette légèreté propre au cinéaste. Mais embrasse-moi, idiot se range plutôt du côté des drôles Certains l’aiment chaud et Sept ans de réflexion avec Marilyn Monroe. Dino est un chanteur séduisant qui tombe en panne dans une petite ville du Nevada. Un professeur de piano l’accueille chez lui avec l’espoir de lui faire entendre ses chansons. Mais la réputation charismatique et charmeuse du chanteur lui fait peur. Il éloigne alors sa femme pour la faire remplacer par une serveuse de bar afin que Dino puisse séduire sa présumée épouse. Entre quiproquos et situations risibles, la comédie un tantinet musicale joue sur la caricature de ses personnages pour mieux retomber sur ce qui leurs faisaient défauts. Il est question d’envie, de jalousie, de manipulation, de préjugés et rien ne se passera comme prévu. Embrasse-moi, idiot est une satire follement bien mise en scène. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
un film de billy wilder grandissime metteur en scène , embrasse moi idiot , gentiment amoral , est un film très drôle avec une interprétation remarquable aussi bien avec ses vedettes dean martin et kim novak ( magnifique dans son rôle de prostituée émouvante ) qu ' avec les autres moins connus .
Il faut avouer que les scènes de séduction grossière lors du repas avec la "fausse tarte aux pommes" sont hilarantes..... -Je peux venir avec des amis? -du moment que vous ne venez pas avec votre homard!!!!" Une comédie excellente, avec un DM qui en fait des tonnes mais ça marche à merveille!!! Le retournement de situation est certes attendu, mais tout est fait avec finesse et intelligence.
"Embrasse-moi, idiot" impose d'emblée la marque comique de Wilder, à savoir une vitesse euphorisante, que l'on retrouve aussi bien dans le montage que dans l’enchaînement des répliques. La première heure est tout à fait représentative de ce rythme effréné en entremêlant l'attente du séducteur Dino au stratagème du rusé Barney, ce qui rend parfaitement ingérable la situation du pauvre Orville Spooner, qui regrette très vite d'avoir fait partir sa femme pour permettre la venue de la séduisante Polly. Drôle et percutant, le film parvient même à émouvoir, à la fin d'une nuit qui restera à coup sûr dans la mémoire des personnages, quand il aborde sans ironie la tendresse du faux couple Orville-Polly, dont l'avenir respectif est à ce moment incertain. Reste que la deuxième heure de cette folle comédie est plus mécanique et prévisible par instants, notamment dans son exploitation scénaristique du montage parallèle et du motif du renversement : une réserve qui ne suffit toutefois pas à nous faire bouder notre plaisir devant ce film souvent inspiré, qui réserve son lot de moments anthologiques.