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Kurosawa
591 abonnés
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3,5
Publiée le 23 février 2017
"Embrasse-moi, idiot" impose d'emblée la marque comique de Wilder, à savoir une vitesse euphorisante, que l'on retrouve aussi bien dans le montage que dans l’enchaînement des répliques. La première heure est tout à fait représentative de ce rythme effréné en entremêlant l'attente du séducteur Dino au stratagème du rusé Barney, ce qui rend parfaitement ingérable la situation du pauvre Orville Spooner, qui regrette très vite d'avoir fait partir sa femme pour permettre la venue de la séduisante Polly. Drôle et percutant, le film parvient même à émouvoir, à la fin d'une nuit qui restera à coup sûr dans la mémoire des personnages, quand il aborde sans ironie la tendresse du faux couple Orville-Polly, dont l'avenir respectif est à ce moment incertain. Reste que la deuxième heure de cette folle comédie est plus mécanique et prévisible par instants, notamment dans son exploitation scénaristique du montage parallèle et du motif du renversement : une réserve qui ne suffit toutefois pas à nous faire bouder notre plaisir devant ce film souvent inspiré, qui réserve son lot de moments anthologiques.
Quel talentueux réalisateur que ce Billy Wilder, ce film regorge de trouvailles visuelles et replace la morale là ou elle devrait être : au fond de nos cœurs. Quelle leçon de sagesse sous couvert de comédie ! Cukor à du être admiratif de ce film, il a du y trouver ce qu’il lui manque parfois lorsqu’il filme les femmes (excepté dans ‘’Voyages avec ma tante’’) : prendre le comique au sérieux afin de leur donner la place qu’elles méritent, la première sur notre planète. Une fois encore le cinéma sort grandi entre les mains de Wilder car si l’on exempte quelques longueurs, quelques rares lourdeurs et une petite réserve sur Dean Martin, ‘’Embrasse moi idiot’’ frôle la perfection. Félicia Farr et Kim Novak sont épatantes et l’idée d’intervertir leurs rôles est parfaitement amenée, leur scène commune dans la roulotte ne s’oublie pas. Barney fait dire dans une chanson ‘’Que serait un médecin sans pharmacien’’…Je dirais bien « Que serait le grand cinéma comique classique sans Billy Wilder ! ».
Sympathique comédie de Billy Wilder qui se voit toujours avec plaisir même si cela a vieilli et comporte certaines longueurs. Pas au niveau de "Sept ans de réflexion" auquel le film emprunte le caractère jaloux et paranoïaque du personnage principal.
Œuvre largement sous-estimée, ce « kiss me stupid » est finalement une des comédies les plus alertes et modernes de Billy Wilder, où il s’adonne avec réjouissance à sa nature de franc-tireur, plus acerbe que jamais dans sa critique de la société américaine (ce qui lui valu une volée de bois vert de la critique à l’époque et un échec en salle). Il faut voir cette docile et sage ménagère se faire prostituée occasionnelle et y trouver son plaisir …et inversement ! Charge virulente contre le puritanisme et le conformiste d’une société sclérosée, le film est aussi une formidable comédie de mœurs, aux rouages savants et à la grâce intacte. Bref, un pur bonheur de cinéma et un des sommets de l’œuvre de Wilder.
Embrasse-moi idiot est une comédie américaine de 1964 en N&B. Billy Wilder signe ici un film plutôt sympathique qui se laisse regarder sans déplaisir, même si l'ensemble a quelque peu vieilli. On retrouve Dean Martin en chanteur de charme quelque peu obsédé par le beau sexe, ainsi que Kim Novak, éblouissante en entraîneuse au grand cœur et la très séduisante Felicia Farr en épouse modèle. Le film met quelque temps à démarrer et le début manque singulièrement de rythme, mais quand l'intrigue se met en place la mécanique fonctionne bien et on se laisse entrainer dans des situations assez cocasses, mais il est vrai assez prévisibles. Une bonne surprise que cette comédie sans prétention, un peu oubliée il est vrai, jouée par de bons acteurs, avec une mention particulière pour Kim Novak. A voir pour passer un bon moment, surtout si on est amateur du genre.
En cette année 1964, Billy Wilder, le réalisateur de "Certains l'aime chaud" revient avec une comédie fraiche et drôle. L'intrigue et les gags, faits de nombreux quiproquos, n'ont pas pris une ride et font toujours autant rire. On ne peut que passer un bon moment devant "Kiss Me Stupid". Une impression renforcée par quelques scènes osées (pour l'époque) et l'absence de temps morts durant tout le film. Une perle de l'humour, tout simplement.
Très déçu par ce film de Billy Wilder qui a pas mal vieilli, l'humour marche coup-ci coup-ça, mais j'ai jamais vraiment réussi à rire aux éclats alors encore moins tout du long comme pour Certain l'aiment chaud par exemple. Ces histoires d'obsédé ne méritaient pas nécessairement qu'on s'y attarde aussi longtemps mais c'était pas catastrophique non plus. Disons que l'histoire de changement de femme aurait pu être mieux exploité. Un film dispensable dans la carrière du réalisateur bien qu'il ne soit pas antipathique pour autant, il nous avait juste habitué à mieux.
Sorti en 1964, "Kiss me, Stupid" de Billy Wilder nous narre l'histoire de Orville, qui vire sa femme pour une nuit et engage une prostituée pour jouer son rôle le temps d'une soirée où il a invité un crooner charmeur pour qu'il écoute les chansons qu'il a composé. L'histoire est bien faite et intéressante, les personnages sont bien écrit et attachant, entre la jalousie maladive de Orville ou le crooner charmeur sans scrupule. Et tout le long le film est distrayant, très bien rythmé et surtout marrant, entre les excellents dialogues, les rebondissements, les quiproquos, les personnages ou le jeu des acteurs. Comme souvent, Wilder se fend aussi d'une belle satire sur les mœurs Américains et le puritanisme. La mise en scène est impeccable et le noir et blanc sublime. Wilder a le sens du détail, beaucoup de petits éléments sont à remarquer et superbe, comme les pulls "classique" de Orville. Les acteurs sont tous impeccable, que ce soit le génial Dean Martin, Ray Walston, Kim Novac ou la belle Felicia Farr. Sans être le meilleur film de son auteur (en même temps la concurrence est rude, que ce soit dans ce genre ou non) c'est un film très agréable, marrant, intelligent et moderne, avec comme souvent dans les films de ce genre de Wilder ("Certains l'aiment chaud", La Garçonnière"...), une excellente fin !
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4,0
Publiée le 26 février 2014
Billy Wilder ètait sans nul doute un des meilleurs spècialistes amèricains de la comèdie franchement amorale! Dans le formidable "Kiss Me, Stupid" qu'il signe juste après "Irma la douce", une honnête femme marièe se conduit comme une prostituèe, alors qu'une fille de joie joue à la perfection le rôle d'une bourgeoise rangèe! Ce scènario, qui semble avoir ètè ècrit pour provoquer les puritains, n'a pas manquè son but: les catholiques le dènoncèrent sans dèsemparer! Convenons pourtant que Wilder ètait un moraliste! il n'hèsita pas à prendre le parti des plus faibles et des plus vulnèrables! Oserions-nous dire qu'il s'agisse d'une critique vraie et se prenant au sèrieux des moeurs conjugales amèricaines ? Au contraire, on a bien l'impression que le cinèaste s'est amusè comme un petit fou à dèranger, mine de rien, le puritanisme ambiant encore très vigoureux! On y rit de bons coeur, et sans mèchancetè pour personne, grâce à de remarquables comèdiens! L’excellente Felicia Farr, puis Dean Martin, exceptionnel en chanteur de charme has-been sur le retour, et enfin Kim Novak, très grande, dans une comèdie non mèlodramatique qui demeura comme l'apogèe de la surprenante sèduction qu'elle avait exercèe! C'est donc vers la fin de sa carrière que Wilder aura pu dèlivrer la note la plus originale et la plus personnelle de son oeuvre dans une poignèe de films en Scope et en noir et blanc, vèritable èpure comique où le cynisme dèvastateur du rèalisateur s'accompagne d'une compassion plus ou moins explicite pour les personnages fèminins! Côtè musique, Andrè Previn signe une partition de haute tenue, pleines de fantaisie! Difficile de ne pas penser au tube de Bill Baxter sur le coup...
En dessous de "Certains l'aiment chaud" mais ici Billy Wilder offre une comédie romantique très attachante entre situations hilarantes et des acteurs en or . Kim Noval arrive a rattraper le charme et le style de Marilyn Monroe . L'histoire très prenante, bien écrite et parfois loufoque sur fond d'infidélité, on le ressent le style du réalisateur et ce n'est que du bon, bien que la première partie soit plus énergique que la seconde qui se ramolli un peu . Un poil trop long mais globalement rien de gênant, la panoplie de personnages loufoques et hauts en couleurs est excellente et on retrouve de super dialogues finement ciselés .
Orville, professeur de piano, voit un jour l'occasion de faire connaître ses compositions quand le chanteur Dino tombe en panne près de chez lui. Afin d'atteindre son but, Orville héberge Dino mais jaloux maladif, il cache sa femme au crooner et paye une serveuse prostituée à ses heures pour qu'elle la remplace, allant même jusqu'à la pousser dans les bras du chanteur pour parvenir à ses fins. Peu apprécié par les ligues de décence à sa sortie, "Embrasse-moi, idiot" a évidemment de quoi provoquer puisque Billy Wilder critique le puritanisme, n'hésite pas à faire, le temps d'un soir, d'une putain une femme au foyer et d'une femme au foyer une putain tout en nous montrant jusqu'où la jalousie peut mener et faire courir des personnes à leur perte. Le message du film est corrosif mais n'oublie jamais d'être drôle. En effet, l'ensemble est rythmé de bout en bout par des prestations d'acteurs énergiques (Dean Martin qui s'amuse à se moquer de l'image qu'il renvoie, Kim Novak qui compose une prostituée qui rêve de mariage et Ray Walston qui joue avec un fort potentiel comique le mari jaloux dans un rôle qui devait être destiné à Peter Sellers) et par des dialogues à double-sens qui ne cessent de faire mouche, permettant à l'humour du film de ne pas vieillir et de rester encore aussi fort aujourd'hui avec, en prime, une vraie tendresse concernant les personnages féminins, les seules à être franchement honorables au milieu de ces mâles séducteurs et jaloux.
Ce film m'a paru absolument délicieux, du début à la fin il est très drôle et divin. Je n'avais pas autant ri depuis longtemps. La réalisation est vraiment bonne, Wilder a ce talent essentiel de filmer les situations de la manière le plus simple possible, pour laisse la part belle aux dialogues. Ça m'a fait assez plaisir de revoir Kim Novak après Vertigo (dans un genre totalement différent), je trouve que le rôle lui va comme un gant, elle tient admirablement bien le bouton ! Les autres ne sont pas en reste. Je crois que Wilder a un vrai talent pour la comédie, comme son "aïeul" Lubitsch avant lui (et même si je n'ai accroché que partiellement à Sérénade à trois, je compte bien en voir d'autres). De bons acteurs, un scénario astucieusement construit et on a là un très bon cocktail, tout ce qu'il faut pour passer un très bon moment. Le film n'oublie pas non plus d'être émouvant, mine de rien on s'y attache à ce prof de piano un peu dépassé par la situation, à la fin j'en étais à prier (au sens figuré, n'allez pas imaginer quelque chose) pour qu'il se remette avec sa femme. Bon faut dire que le titre aidait aussi à deviner, ce qui n'enlève rien à cette fin plus qu'enthousiasmante. J'ai l'impression que Wilder soigne bien les dernières répliques de ses films, comme le mythique "Nobody's perfect" de Certains l'aiment chaud, ici c'est pareil (bien que j'ai une légère préférence pour ce la première, même si j'aime moins le film dans son ensemble). Du coup je suis content, rien de tel pour digérer et passer une après-midi du tonnerre. Je crois que je l'aime bien Wilder, du coup Love In the Afternoon ou Sept Ans de réflexion, ça peut le faire grave.
Une fois de plus Wilder réalise une brillante comédie,c'est parfaitement rythmé et minutieusement construit. Embrasse-moi, idiot est un excellent Wilder,qui allie les situations comiques saupoudré d’une dose de romance.
Librement inspiré d'une comédie italienne d'Anna Bonacci, le film s'appuie sur un scénario bien troussé et assez osé pour l'époque. D'ailleurs, les ligues de vertu ont donné de la voix. Elles ont peu goûté ce marivaudage "échangiste" dans une ville baptisée Climax ("Orgasme") où coexistent association puritaine et lieu de débauche. Wilder s'amuse d'une certaine hypocrisie et d'une forme d'arrivisme ou culte du succès. Pourtant, il ne va pas au bout de la satire et son film apparaît faussement immoral. Car, malgré quelques détours, ce sont les valeurs traditionnelles qui sont confirmées au final : épouse dévouée, union renforcée, prostituée rêvant d'un foyer et retrouvant le droit chemin...
C'est une bonne comédie, bien joué, bien réalisé, mais c'est tout. Il manque quelque que chose à ce film ' qui est bon ), pour qu'il devienne vraiment excellant. Au contraire de ces précédentes comédies avec une certaine Marilyn Monroe. Cela dit c'est une bonne comédie, mais pas sensationnelle. Par contre la scène du pamplemousse est excellente, mais il n'y en a pas assez de gages comme ça.