Le Terminal est inspiré de la véritable histoire de Karim Nasser Miran, réfugié iranien installé sans papiers depuis 1988 dans le Terminal 1 de l'aéroport parisien Roissy Charles-de-Gaulle. Parti de Téhéran pour Londres en 1974 à la recherche de sa mère naturelle, il ne put rentrer en territoire britannique après s'être fait voler son passeport et son certificat de réfugié des Nations Unies, et fut déchu de sa nationalité dans les années 80, lorsqu'il revint an Iran. Débuta alors pour lui un long et chaotique voyage en Europe, qui le vit se faire expulser de chaque nouveau pays dans lequel il pensait s'installer, faute de papiers en règle.
Depuis 1988, ce SDF pas comme les autres, plus connu sous le nom de "Sir Alfred", est donc installé, avec l'autorisation des autorités, dans l'enceinte de l'aéroport Charles-de-Gaulle. Toujours sans papiers, il envisage de partir prochainement pour le Canada, après avoir sorti sa biographie "The Terminal man" et touché une belle somme d'argent pour avoir inspiré Le Terminal.
Tom Hanks, qui s'est engagé sur le projet avant même que Steven Spielberg ne soit attaché à la réalisation, avoue avoir trouvé le scénario du Terminal "d'une qualité exceptionnelle. Tous ceux qui débarquent dans un pays étranger - même lorsqu'ils en parlent la langue - ressentent la même impression de déroute que Viktor. J'ai vécu cela la première fois que j'ai traversé l'Atlantique." Pour le producteur Walter F. Parkes, Tom Hanks était l'acteur idéal pour le rôle : "Si vous examinez sa filmographie, vous y trouverez quelques personnages aux prises avec l'isolement - intellectuel dans le cas de Forrest Gump, matériel dans celui du naufragé de Seul au monde. Je pense que l'idée d'un homme échoué en Amérique, "étranger en terre étrangère", n'était pas pour lui déplaire."
Pour le producteur Walter F. Parkes, l'histoire du Terminal "joue sur des rapports humains denses, et le scénario de Sacha a un caractère très intimiste. C'est l'histoire d'un homme qui rencontre une poignée d'individus dans un espace confiné et découvre, à travers eux, la réalité de l'Amérique." Un propos repris par Tom Hanks, pour qui le personnage de "Victor Navorski plonge d'un coup dans le melting-pot américain. Il prend conscience de la diversité culturelle, sociale, ethnique de l'Amérique grâce à l'extraordinaire concentré d'humanité que renferme le terminal."
Le Terminal n'est pas le seul film a s'être inspiré de la vie de Karim Nasser Miran. La comédie Tombés du ciel, avec Jean Rochefort dans le rôle principal, est également basée sur l'expérience hors-du-commun vécue par le réfugié iranien dans l'aéroport Charles-de-Gaulle.
Avec Le Terminal, Steven Spielberg dirige pour la première fois l'actrice Catherine Zeta-Jones. Le film marque en quelque sorte leurs retrouvailles puisque c'est le Spielberg-producteur qui offrit à Zeta-Jones le rôle féminin principal du Masque de Zorro en 1998, lançant ainsi véritablement sa carrière hollywoodienne.
Dans le Terminal, Zoe Saldana joue un officier de l'aéroport JFK de New York fan de Star Trek. En 2008, Zoe Saldana interprête le personnage d'Uhura dans le Star Trek de J.J. Abrams . Un destin dont rêve chaque Trekki (fan de Star Trek).
Pour le réalisateur Steven Spielberg, qui signe avec Le Terminal sa seconde comédie d'affilée après Arrête-moi si tu peux, il était important de donner au terminal l'image d'un endroit de vie, en perpétuel mouvement. Pour lui, "la vie continue, à un rythme trépidant et ne s'arrête jamais dans ce Terminal où circulent des milliers de gens. A un moment, la caméra part en un long travelling arrière, et Viktor, immobile, se noie dans cette masse humaine. Lui seul reste figé sur place, et bientôt invisible. Il y a donc de l'énergie dans cette histoire : l'attente peut-être stimulante; l'attente peut être divertissante..."
Dans Le Terminal, le personnage incarné par Tom Hanks est originaire de Krakozie, un Etat d'Europe de l'Est inventé spécialement pour le film. En revanche, il s'exprime dans une langue bien réelle, le bulgare.
Le Terminal marque la troisième collaboration entre Steven Spielberg et l'acteur Tom Hanks après Il faut sauver le soldat Ryan en 1998 et Arrête-moi si tu peux en 2002. Le film est également l'occasion pour Spielberg de retrouver le compositeur John Williams et le chef monteur Michael Kahn, collaborateurs de longue date.
Pour les besoins du film, le chef décorateur Alex McDowell fut chargé de construire un terminal d'aéroport grandeur nature qui abriterait la quasi-totalité des prises de vues. Il choisit de mixer les styles de divers terminaux internationaux pour aboutir à un complexe au look universel. Plus de 200 artisans et ouvriers furent réquisitionnés pour construire ce bâtiment d'une superficie avoisinant les 20 000 mètres carrés. Un terrain d'aviation, entourant les 3/4 du décor, fut peint pour donner l'impression d'un vrai complexe aéroportuaire à l'extérieur du bâtiment. Enfin, un appel à candidature fut mis en place pour aboutir à la présence de plus de 35 marques commerciales dans l'aéroport.
Lors du montage du Terminal, Steven Spielberg a fait couper une scène où le personnage incarné par Tom Hanks était au téléphone et disait « Home phone, home phone! ». Le réalisateur trouvait que cette réplique faisait trop penser à la célèbre phrase d’E.T. l’extra-terrestre « E.T. téléphone maison », et ne souhaitait pas y faire référence.
Le réalisateur Steven Spielberg a donné un petit rôle à sa fille Sasha, âgée de quatorze ans, dans Le Terminal. Elle y incarne la petite Lucy.