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Cgmad29
17 critiques
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4,5
Publiée le 2 octobre 2024
J'en avais entendu en bien de ce film et finalement, cela s'est confirmé au visionnage. Paul Newman charismatique illumine l'écran avec son personnage cool et rebelle. L'histoire et l'environnement sont prenants. Les autres personnages sont intéressants. Et dire que tout cela est parti d'un parcmètre... Par contre, je ne m'attendais pas à ce qu'il réussisse à s'échapper et se faire reprendre à chaque fois spoiler: voire y périr à la toute fin . J'ai ressenti toute sorte d'émotions : tristesse ( spoiler: scène où Luke creuse la tombe et la comble après, discussion avec sa mère ) et gaieté ( spoiler: moment où Luke motive ses compagnons à finir la route, la dégustation des 50 oeufs ). Une petite pépite ce film et m'a fait apprécié davantage Paul Newman.
Un film d'hommes, fait par des hommes et fait pour des hommes. C'est ça "Cool Hand Luke" et pas autre chose. On sait ce que l'on veut y trouver avant de se lancer. Vous savez quoi ? Tout ça fait largement le boulot, telle une petite mécanique bien huilée... jusqu'aux 30 dernières minutes qui tirent grave en longueur. Mais bon, cela n'est que si peu de choses. Passer deux heures en compagnie de Paulo Les Beaux Yeux et de George Kennedy relève de ces plaisirs que les jeunes (télé)spectateurs ne connaîtront probablement jamais.
Magnifique film sur un pénitencier en Floride , dominé par l'interprétation de Paul Newman dans un de ses meilleurs rôles. Les seconds rôles ne sont pas en reste : G.Kennedy en caïd puis pote de Newman après un pathétique combat de boxe , Strother Martin en capitaine du camp plutôt sympa mais pouvant devenir une vrai peau de vache , Morgan Woodward lunettes de soleil et fusil à la main impressionnant ,les matons Luke Askew sadique et R.Donner et le pisteur Anthony Zerbe avec ses chiens . Les taulards Harry Dean Stanton , Dennis Hopper entre autre et on reconnait dans une séquence Joe Don Bakker non crédité . Ce film me fait penser à "Papillon" avec Steve Mc Queen , lesquels auraient pu échanger leur rôle mais aussi à "O'Brother" avec Georges Clooney . Des séquences comme le gobage d'œufs , la boite, la boxe , les chiens et bien d'autres sont parfaitement réalisées . Quelques longueurs tout de même lorsqu'ils fauchent les fossés . La photo est belle, le cadrage et la musique me renvoie vers les premiers films de " La planète des singes" . Film qui n' a pas pris une ride et récompensé logiquement par un oscar pour le charismatique Paul Newman . A voir et revoir ce classique proche du chef d'œuvre .
Ce film est une fable totalement improbable, naïve et enfantine, plus qu'un film d'aventures crédible. Avez vous jamais vu dans un camp de travail les détenus jouer au poker avec du vrai argent, jouer de la guitare, du banjo, un prisonnier qui s'échappe trois fois de suite dont l'une alors qu'il a des chaînes aux pieds, le même prisonnier qui a accès libre au camion des surveillant et va leur chercher un fusil chargé, etc, etc. Le rythme est particulièrement lent, les scènes répétitives et souvent trop longues. Le temps libre des détenus ressemble à une colonie de vacances .... Certes, je place Paul Newman au pinacle des acteurs mythiques mais pour moi ce film est absolument nul.
Ou l’histoire d’un gars réfractaire à l’ordre établi surtout s’il ne le comprend pas. Un film que porte Paul Newman presque à lui seul. Car l’histoire se détourne rapidement des films de pénitenciers, ce n’est pas très réaliste. L’histoire se suit mais son véritable intérêt, c’est la résistance et la volonté humaine devant l’adversité, voire le totalitarisme. Paul Newman par son attitude stoïque et son entetement, semble un mélange de Jésus et de Gandhi. Au milieu des sixties, alors que des vents de contestations soufflaient partout sur la planète, il est évident que le personnage de Luke se confond avec la tendance de fonds. Et il est difficile de résister au charme, au jeu nonchalant de Newman dont on oublie souvent de citer sa force comique. Autrement la région du Texas et sa moiteur intrinsèque est très bien filmée.
La mise en scène tout comme les acteurs sont impeccables, certaines scènes sont plaisantes voire drôles, d'autres moins et le film perd alors parfois son rythme, l'histoire est plutôt convenu. Au final un film intéressant à voir (ou à revoir), et assez divertissant.
La séquence d’ouverture de Cool Hand Luke : un Paul Newman à la dérive, une nuit d’ivresse, vaquant à des occupations absurdes ; ici la décapitation minutieuse de parcmètres. Elle illustre ici un goût presque poétique pour la contestation, dénué de tout discours. Luke en fera de même pour gober 50 œufs durs ou décider, un beau jour, de fédérer tous ses codétenus pour les rendre plus efficaces dans leurs travaux de forçat sur une route. C’est d’ailleurs ce que l’un de ses rivaux initiaux lui reconnaîtra comme principale qualité : jouer avec rien dans la main : que ce soit au poker ou à la boxe, ou ill encaisse les coups sans jamais pouvoir rester au sol. L’univers carcéral, bien restitué par la mise en scène, est indexé sur le principe de la ligne droite : des numéros, des horaires, un mitard ( la " boite " ) et de longues routes au bord desquelles on purge sa peine dans un travail harassant. Face à eux, un personnage mutique de garde chiourme n’existant que par son fusil tout aussi rectiligne, et ses lunettes miroir ; dans celles-ci se reflètent une voie se perdant vers un horizon inaccessible . Dans ce cadre orthonormé, Luke est l’électron libre. Paul Newman est le comédien idéal pour un tel rôle : de la malice dans les yeux et sans trop en dire, il dégage un charme qui fait des ravages : sur les détenus, qui vivent par procuration sa vie de défis et d’évasions, et sur l’administration qui va tout faire pour le briser et le mettre au niveau des autres. Interlocuteur insolent d’un Dieu absent, Luke a cette qualité fondamentale de la lucidité : il est la légende et le démystificateur à la fois, celui par lequel ses compagnons espèrent et celui qui leur dit aussi la vérité. Il refuse d’être le guide de quiconque : bouffon et brave , borné et imprévisible, image du Christ posé sur la table ... Mention spéciale pour le fameux discours du directeur : What we've got here is... failure to communicate. Some men you just can't reach ... Ce seront les dernières paroles de notre héros ...
Un film de prison assez atypique, qui dénonce l enfer des travaux forcés mais en prenant le partie d une forme de légèreté disséminée ici ou la. Celle ci vient surtout du personnage principal campé par un Paul Newman au sommet, qui fait merveille avec ce rôle de chien fou et solitaire épris de liberté. Très bien mis en scène le film propose des plans de toute beauté toujours au service de ce qu il raconte.
Film en demi-teintes, très américain dans le sens où il veut mettre en scène de grandes valeurs, la liberté, l'indépendance, le courage, etc., et qu’il survole l’ensemble avec plein de maladresses et peu de profondeur. Ça se veut dur et sans concessions, on y trouve des gens sans relief, des situations artificielles et un montage brouillon. À revoir exclusivement pour Paul Newman et George Kennedy.
Si le film est moins fort que Papillon, il reste quelques scènes d'anthologie, comme la séquence des Oeufs, pas crédible pour un sous mais sympathique et marquante Les rôles secondaires sont malheureusement sous exploités , car tous trop gentils. Et c'est dommage car il y a une pléiade de gueules (Dennis hopper, George Kennedy, Harry Dean Stanton, Anthony Zerbe etc...) mais Aucun "méchant" dans les détenus, seuls les gardiens sont des rustres. La fin est néanmoins forte et inattendue , on est assez ému , tout cela se regarde tout de même sans déplaisir, grâce au charisme de Paul Newman, une race d'acteurs, ou plutôt de star, qui n'existe plus...
Le réalisateur Stuart Rosenberg relate l'existence de prisonniers américains soumis au travail forcé et aux brimades, voire au sadisme,de leurs géôliers. Parmi les forçats, Luke est un type énigmatique, taciturne et insolent, dont l'esprit rebelle, la détermination spoiler: et les tentatives d'évasion font très vite l'admiration de ses co-détenus. La personnalité de Luke et principalement sa force de caractère s'imposent comme le coeur du sujet. Surtout, qu'à revoir le film, l'absence de réalisme saute aux yeux. La vie en baraquement des prisonniers ressemble à celle d'un dortoir d'internat et Rosenberg n'a pas su restituer la souffrance mentale et physique des personnages, tous de gentils gars, bien blancs par ailleurs. On se demande bien ce qu'ils font au bagne...Le réalisateur passe par de nombreuses maladresses ou complaisances pour les décrire, et l'intérêt pour le film ne tient qu'à ses moments d'action et à l'expectative dans laquelle nous maintient le réalisateur, relativement à la bonne fortune qui sourira ou pas à Luke la main froide. Qui gagnera, de lui ou de la société qui veut le mettre au pas? Réponse à la fin bien sûr, laquelle sera théatrale et, dans sa portée philosophique, plutôt balourde.
Avec l’esprit de camaraderie bon enfant qui règne au début du film, on ne s’attend pas à la dureté à laquelle on va être confronté dans la seconde partie du film. Course impitoyable et acharnement contre l’autorité, c’est un cocktail croissant de tension et de férocité. Très bien
Il est l’un des films les plus célèbres dans lequel Paul Newman tient la vedette, un véhicule involontairement taillé à sa gloire…et le célèbre acteur n’a d’ailleurs pas grand chose d’autre à faire que de jouer de son charme et de son charisme naturel pour incarner ce taulard nonchalant. Ecrit par le scénariste Donn Pearce, qui avait lui-même tâté du pénitencier dans les années 40, ‘Luke la main froide’ est une charge virulente contre le système carcéral, contre la démesure des châtiments infligé pour des délits mineurs sans victims et contre l’inhumanité qui corrompt immanquablement ceux qui ont la charge de garder leurs semblables enfermés sous la menace. Néanmoins, les péripéties du film semblent parfois aujourd’hui un peu datées, voire même puériles (la scène d’ingestion des oeufs, par exemple), même si il est plausible que des hommes privés de toute perspective sont susceptibles de faire n’importe quoi juste pour que le temps passe moins lentement et même si les mesures de rétorsion des gardiens viennent rappeler que la prison n’a rien du camp de vacances pour adultes auxquelles ces séquences plus légères le font parfois ressembler. C’est bien sûr le personnage de Luke la main froide qui s’avère le plus intéressant (même si c’est le second rôle George Kennedy qui rafla l’Oscar cette année-là) : de prime abord, il semble être un détenu modèle, solitaire mais raisonnable, conscient qu’il vaut mieux que les deux ans qu’il doit tirer se déroulent dans la discrétion, bien qu’on décèle de nombreuses failles dans sa personnalité que le film dévoile avec un sens du timing irréprochable. . L’absurdité du système finira pourtant par venir à bout de ces bonnes dispositions et par en faire un adversaire résolu à ne plus rien céder à l’autorité, quitte à en payer le prix ultime. Cette logique jusqu’au-boutiste qui s’emparer du héros va jusqu’à lui faire supporter un fardeau purement christique, explicité à travers un symbolique un peu lourde : Luke est un meneur qui n’a pas cherché à l’être, que les circonstances façonnent au point qu’il semble “destiné” à ce statut et son sacrifice est une façon de “lancer le mouvement, de faire en sorte que rien ne soit plus jamais comme avant. Il faut dire qu’en 1967, entre le Vietnam, la lutte pour les droits civiques et la contre-culture naissante, une partie de l’Amérique ne se reconnaît plus dans une société qui se maintient en fixant des règles dépourvues de sens qui dressent les gens les uns contre les autres. Une figure comme Luke, désinvolte vis-à-vis de la hiérarchie et rebelle par contrainte morale ne pouvait que parler à la masse silencieuse de ceux qui avaient mené jusque là une vie sans histoire mais estimaient ne plus pouvoir rester à l’écart des luttes de leur temps et du changement qui s’annonçait.