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    Luke la main froide
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    106 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 août 2023
    Quand il entame le tournage de « Luke la main froide » en octobre 1966, Paul Newman a déjà plus de 20 films à son actif en 13 ans de présence à Hollywood. Formé à l’Actors Studio, il compte trois nominations à l’Oscar pour un premier rôle (« La chatte sur un toit brûlant » en 1959, « l’Arnaqueur » en 1962 et « Le plus sauvage d’entre tous » en 1964). Ses rôles les plus marquants sont ceux de rebelles le voyant marcher dans les pas de Marlon Brando et de James Dean dont il est indéniablement une émule sortant de la même école. Âgé de 42 ans, il sent bien que sa carrière est parvenue à un tournant. « Luke la main froide » marque une sorte d’adieu à l’acteur quelquefois un peu trop appliqué qu’il a souvent été jusque-là.
    Le roman dont est inspiré le film a été écrit en 1965 par Donn Pearce, un ancien militaire devenu escroc et ayant connu la prison avant de se reconvertir écrivain. Pearce a vendu les droits de son roman à la Warner avec un bonus s’il écrivait lui-même le scénario. Stuart Rosenberg réalisateur de télévision reconnu souhaite retenter sa chance sur grand écran. Intéressé par l’histoire de Pearce, il entre en contact avec la société de production (Jalem Productions) de Jack Lemmon qui accepte de financer le projet. Un temps envisagé pour être de la partie, Lemmon laisse la place à Paul Newman qui a manifesté un vif intérêt pour tenir le rôle de Lucas « Luke » Jackson, vétéran de guerre en mal de réinsertion qui vient d’écoper de deux ans fermes pour avoir scié des têtes de parcmètres un soir de beuverie. Il arrive donc dans un pénitencier de Floride où les prisonniers sont réinsérés par les travaux forcés.
    Commençant comme un film de prison à priori plutôt classique avec la traditionnelle confrontation entre les mœurs parfois humiliantes des matons et les rivalités entre détenus qui amènent à des débordements, le film prend assez rapidement une autre tournure montrant l’ascension de Luke vers le rôle de leader charismatique. Mû par une volonté farouche de ne jamais rien céder confinant au masochisme, le nouveau venu en impose tout en restant marginal. Les références religieuses qui parsèment le film comme le numéro 37 écrit dans le dos de Luke, rappel implicite de l’Evangile selon Saint Luc, chapitre 1 verset 37 (« Rien n’est impossible à Dieu »), spoiler: tissent petit à petit le parcours sacrificiel d’un homme qui fait don de son corps pour réclamer justice face à la punition inique qui le frappe et rester libre d’esprit jusqu’au bout. Le pari sur l’absorption de 50 œufs en une heure, scène la plus célèbre du film, le voit une fois terminé, allongé exsangue sur une table dans la position de crucifixion du Christ. A la toute fin du film, seul dans une église, Luke fort de tout ce qu’il s’est infligé tente d’entrer en contact avec Dieu. Enfin alors que le châtiment final approche, Dragline (George Kennedy) celui qui après un combat de boxe à mort est devenu son ami, s’en va tel un Judas le dénoncer puis vouloir le convaincre de se rendre
    . On pourra aussi évoquer la scène où les prisonniers creusant un fossé sous une chaleur torride font face à une bimbo (Joy Harmon) sexy en diable cherchant sans équivoque à pousser au paroxysme leurs sens et leur frustration, sorte de parodie jubilatoire de la parabole du fruit défendu.
    Malgré les scènes d’évasion qui sont bien présentes, « Luke la main froide » ne reprend pas exactement tous les canons du film de prison tels que l’avait introduit la Warner dans les années 1930 avec des acteurs comme Paul Muni (« Je suis un évadé » de Mervyn LeRoy en 1932) ou James Cagney (« L’enfer est à lui » de Raoul Walsh en 1949) et plus tard avec Clint Eastwood (« L’évadé d’Alcatraz » de Don Siegel en 1979). Luke qui ne répond jamais par la violence est un héros prisonnier aux contours indéfinissables dont l’attitude défie les lois tangibles de la nature humaine sans aucun doute en raison du message sous-jacent évoqué plus haut.
    Paul Newman se sort avec brio de ce rôle compliqué qui aurait pu facilement le pousser à l’outrance. Sobre comme il le sera de plus en plus, il emmène à lui seul le reste du casting dont au premier chef un George Kennedy (Oscar pour un second rôle en 1967) assez touchant en brute débonnaire et Jo Van Fleet grande actrice de théâtre qui n’a besoin que d’une scène, incarnant la mère de Luke, pour marquer sa présence. Les autres acteurs tous issus de l’Actor Studio jouent parfaitement les utilités autour de ce trio renforcé par Strother Martin redoutable en directeur de prison sans doute pas très loin de la psychopathie. Au-delà de toutes ses qualités et de ses quelques faiblesses (une certaine répétitivité narrative), le film ne serait pas aussi fort sans l’apport du grand chef opérateur Conrad L. Hall sachant parfaitement rendre la chaleur oppressante qui inonde ciels et paysages et fatigue les corps. Stuart Rosenberg avec lequel la critique n'a jamais été tendre montre ici qu’il savait tirer parti de tous les éléments mis à sa disposition et mener le propos dans la direction voulue. Paul Newman saura s’en rappeler qui le retrouvera à trois reprises. Un Paul Newman qui marche sans coup férir vers deux décennies dorées.
    Pascal
    Pascal

    163 abonnés 1 699 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 juillet 2023
    Stuart Rosenberg n'a pas laissé un grand souvenir parmi la critique hexagonale et la réédition en salle de " Luke..." ne me conduira pas à la contredire.

    Certes, la présence de Paul Newman et une photo léchée relativise l'échec du film mais le scénario est d'une telle médiocrité qu'on se demande comment Newman a pu se laisser entraîner dans une pareille galère.

    La première heure est très mauvaise ( tourne en rond sans presque rien proposer) et il faut attendre la seconde partie pour trouver un petit frémissement à cette histoire qui promeut la joie de vivre même dans l'adversité la plus aiguë.

    Situé dans une prison à ciel ouvert, dans la campagne, " Luke..." offre quelques vues chatoyantes sur des champs cultivés, mais pas grand chose d'autre au plan des décors.

    A part les gros plans sur Paul Newman ( il crève l'écran de son charme légendaire) , une photo formidable, un casting bien trouvé ( George Kennedy produit ici une des meilleures prestations de sa carrière), " Luke..." n'offre rien d'autre.
    Charlotte28
    Charlotte28

    128 abonnés 2 031 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 juin 2023
    L'arrivée aux travaux forcés de notre anti-héros couronne implicitement un parcours d'enfant souffrant et d'adulte désoeuvré ainsi que la scène avec sa mère nous le fait comprendre, de même que le dénouement inéluctable se manifeste dans le symbolisme de la mise en scène. Riche de détails signifiants (telle l'eau restante jetée avec dédain par un gardien ou le biblique numéro 37) et de truculents seconds rôles appuyant la vraisemblance d'un quotidien en détention, ce drame au confluent du cheminement personnel, de la fiction carcérale et du buddy movie s'appuie sur l'interprétation intense de Paul Newman, mystérieux, fascinant, pathétique - comme lors de sa prestation musicale ou de l'adresse à Dieu. Baignés d'une écrasante lumière, les forçats présentés comme fraternels et fatalistes manquent parfois de nuances mais forment une attachante communauté. Itinéraire d'un aveuglant jusqu'au-boutisme: absurde ou cruel...
    Vador Mir
    Vador Mir

    263 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mai 2023
    Ce chef d'œuvre mériterait un remake soigné, scénario excellent, acteur impeccables. de l'émotion et de l'intelligence.
    Calou
    Calou

    8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 août 2022
    Sans aucun complexe mon film préféré avec Paul newman,ce film est tout simplement genialissime,un modèle du genre.
    Une volonté sans limites et une démonstration de charisme sans égal.
    Et si vous aimez les œufs durs vous allez vous régaler, juste un clin d œil,j adore trop ce film
    Loïc ETIENNE
    Loïc ETIENNE

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 juillet 2021
    A voir absolument. Paul Newman extraordinaire dans ce rôle. Un jeu d'acteur fou et des émotions garanties.
    Vincenzo M.
    Vincenzo M.

    43 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2020
    Paul Newman est parfait dans le rôle titre. Son illustration d'une certaine désillusion et d'un désir de provocation post adolescente est remarquable.
    Luke est le personnage abouti représentatif d'une jeunesse américaine déboussolée à la recherche d'un idéal autre que la réussite liée à l'argent.
    Comment brûler la vie dans un monde d'où on ne peut s'échapper, illustré d'ailleurs par le monde carcéral qui sert de lieu d'action à l'évolution du personnage central. Réalisé en 1967 par Stuart Rosenberg et mettant en scène un Paul Newman en pleine gloire, ce film raconte l'histoire d'un asocial envoyé dans une sorte de prison / camp de redressement pour délinquants. Il ne fera que reproduire le même schéma d'incivilité au sein de ce groupe de durs à cuire et de gardiens en mal d'autorité.
    Drive 0702
    Drive 0702

    17 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juillet 2019
    C'est pour moi un excellent film, avec de très bons acteurs à une époque ou les interprétations étaient bien supérieur à la plupart des films actuels. L'histoire est toujours d'actualité même si le cinéma à beaucoup évolués, le manque de communication est encore vrais de nos jours et le film du début à la fin le montre bien.
    Shephard69
    Shephard69

    341 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mars 2019
    Avec comme sujet principal l'emprisonnement, un long-métrage qui s'inscrit dans sa première partie dans la lignée de films comme "Papillon" ou "La ligne verte" mais dans un registre nettement plus positif, presque aérien, moins sombre pour ensuite offrir dans sa seconde moitié une réflexion infiniment plus grave, poignante sur l'anticonformisme, l'esprit de rébellion mais aussi en miroir les brimades, les humiliations infligées par les gardiens jusqu'au final qui m'a rappelé "Un monde parfait" de Clint Eastwood. Un rôle idoine pour Paul Newman secondé par le charismatique George Kennedy dans une imposante distribution dans laquelle on peut remarquer les jeunes Harry Dean Stanton et Dennis Hopper. Au final, un superbe chef d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 8 avril 2018
    L’ennui m’a submergé dans cette intrigue invraisemblable, une colonie de vacances très libérale pour bad boy plutôt qu’une maison de correction où la dureté passe pour des enfants de cœur, Paul Newman vole la vedette dans ce film et sa scène entrecoupée, rien d’extraordinaire, que du cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 22 septembre 2016
    Une histoire de prison, un peu binaire, avec des prisonniers attachants et des gardiens sadiques. Bof bof, sans plus.
    Tout l'intérêt vient de Paul Newman qui nous livre là une prestation très exceptionnelle.
    overlook2
    overlook2

    26 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 septembre 2016
    Le film de Stuart Roseberg dénonce la violence et l'injustice du milieu carcéral, mais évoque aussi, de façon plus pertinente, les frustrations induites par une société qui étouffe sous le conservatisme et où la révolte gronde. Le personnage de Luke est ainsi défini par un profond refus de l'autorité, allié à une nonchalance presque nihiliste, qui fait écho à la jeunesse contestataire de l'époque. Sur le fond, "Cool hand Luke" saisit donc l'esprit du temps (et rencontra un grand succès), mais sur la forme il demeure trop académique et sage - contrairement à ses contemporains "Bonnie and Clyde" et "Easy Rider", mus par la même volonté de dénoncer un malaise social mais qui sont tournés vers une modernité cinématographique en accord avec le radicalisme de leur discours. Le problème du film de Rosenberg est qu'il a du mal à dépasser son statut de véhicule pour sa star, Paul Newman, qui phagocyte littéralement la dramaturgie et écrase tout ce qui l'entoure (ses co-détenus, réduits à des figurants voués à son culte, et le personnel pénitentiaire, silhouettes vaguement menaçantes et désincarnés - l'homme aux Ray-ban.). Tout est ainsi conçu pour être un festival Newman (voir l'absurde montage final de ses plus beaux sourires durant le film !), et le film tombe souvent dans la caricature : Luke qui pousse la chansonnette, une larme à l'oeil et le banjo à la main, quand il est triste... Luke qui fait le pitre à manger 50 oeufs en une heure... Luke qui se fait enfermer au cabanon tout en restant classe....Et tout le monde finit par l'adorer, le Luke, y compris ses gardiens ! Seule la dernière partie décolle vraiment - les évasions à répétition et leur côté tragiquement absurde transforme le personnage en Sisyphe de la révolte et lui donnent enfin une vérité. "Cool Hand Luke" est donc un film très inégal, partagé entre un scénario trop formaté pour sa star et pas toujours très fin (la séquence lourdinque de la blonde et la gestion "bon enfant" de la frustration sexuelle) et le désir louable d'évoquer un malaise profond dans la société, une remise en cause de l'institution.
    Estonius
    Estonius

    3 474 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mai 2016
    Certes Paul Newman est bon (sans être exceptionnel) mais ne parvient pas à sauver pas ce film qui souffre de trop nombreux défauts : Des longueurs insupportables (l'interminable scène avec la maman, la scène des œufs), des ellipses comme s'il en pleuvaient, des personnages secondaires caricaturaux, des mystères (où sont les blacks ?), une ambiance bisounours (aucun vrai méchant parmi les détenus). Seuls points positifs, la scène absurde mais néanmoins plaisante de la laveuse de voiture (du Russ Meyer avant le lettre) et un anticléricalisme de bon aloi. Mais ça ne fait pas le compte
    Danny Wilde
    Danny Wilde

    120 abonnés 502 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2016
    Le film rappelle un peu Je suis un évadé en 1932, où Paul Muni symbolisait le forçat de ces établissements pénitenciaires du middle west américain, où les travaux forcés dans les champs ou au bord des petites routes de campagne étaient particulièrement durs. Comme Muni, Paul Newman représente le courage indomptable et la nature rebelle d'un homme qui refuse de se laisser briser par les contraintes carcérales strictes. Agressif et gouailleur, Newman se rend célèbre en gobant 50 oeufs pour gagner un pari, mais sa morgue finit par exaspérer les gardiens qui finiront par l'humilier. Au final, après une évasion et à bout de force, l'issue sera tragiquement logique, mais Luke aura montré qu'on peut se dresser et défier un système. Le réalisateur sait décrire habilement cette gamme de relations d'abord conflictuelles puis complices et admiratives qui vont s'établir entre Luke et ses camarades. Les grands perdants seront finalement les gardiens et le système pénitenciaire. Un des meilleurs films de "prison", où Paul Newman , bien entouré par de bons seconds rôles, trouve encore une de ses meilleures interprétations.
    Eselce
    Eselce

    1 420 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 janvier 2016
    Il met une petite claque à la vie de prisonnier, ce film. Un excellent divertissement, le personnage de Luke est incroyable, communicatif de sa bonne humeur et de ses coups de folies. Il ne sait pas bien où il va mais il y va.
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